mardi 2 décembre 2025

dans le vide

Je sais que tu ne sauras jamais que j’ai eu envie de toi. Que j’ai voulu que tu m’aimes. Et pas un peu, non, plutôt beaucoup. Voire passionnément. Pas comme quelqu’un qui hésite. Pas en dilettante. J’ai vraiment voulu. Mais contrairement aux apparences, même si je t’aime dans le vide, ce n’était pas pour en combler un autre. Mais parce que tu étais là. Parce que c’était toi. Et parce que c’était moi. Parce que tu m’as retourné le cœur. Parce que tu m’as retourné le corps. Parce que je t’ai dans les tripes. Parce que je t’attends depuis si longtemps. J’ai passé une grande partie de ma vie à t’attendre et là, alors que je te croyais enfin au bord de ma vie… Je recommence à t’attendre. Ça m’est égal de t’attendre si un jour tu finis par arriver jusqu’à moi. Ça m’est égal car je continue d’espérer. Carmen me comprend.

Avec toi, j’ai envie de tout. Mais jusqu’à présent, rien n’a encore commencé. On n’a flirté que dans mes rêves et mes fantasmes. Quelque chose de toujours beau. Mais chaque matin, quand je me réveille, c’est comme si on s’était tirés avant d’avoir allumé la mèche. Quand je te vois, la nuit, les yeux fermés, je te regarde comme un incendie que je n’aurai pas le droit d’éteindre ni de rejoindre. Juste rester là. À me repaître de te regarder. Juste spectateur. Revenir à la réalité du quotidien me frustre toujours. Ne toujours pas t’avoir à mes côtés me frustre encore plus. Et tu ne m’as jamais rien promis. Peut-être parce que je ne t’ai rien demandé. Sauf en silence. Toi et moi, deux taiseux. Parce que nous n’osons pas ? Parce que « à quoi bon ? » Non, parce que c’est d’une telle évidence. Toi et moi. Nous deux.

Cent fois sur le métier, j’ai tissé nos non-mots. Nos mots non-dits. Tant de fois, j’ai failli te parler pour de vrai. Tous ces moments où j’aurais pu te dire que je… Faire un pas. Mais je suis toujours resté un peu bête, les mains dans les poches et le cœur comme emprisonné. Cadenassé. En attente que tu arrives avec la clé qui me manque pour me libérer. Quand tu viendras, ne l’oublie pas, cette clé. On n’a encore rien vraiment vécu ensemble. Mais j’ai pourtant déjà des regrets de tout ce temps perdu. Tu es encore et toujours dans les « presque », dans les « si » et dans les « pas encore, pas maintenant… » Ce matin, je ne t’écris pas tout ça pour te récupérer puisque ça n’a pas encore commencé. Juste soulager mon cœur gros. Lourd. Et pour te dire qu’avant la fin d’une histoire, il y a toujours un début.

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