mardi 9 décembre 2025

une dette phénoménale, quelle dette ?

Non mais vraiment, je vous jure, je pensais avoir tout vu mais il y a encore des choses qui me surprennent dans ce monde qui marche sur la tête. J’en veux pour preuve tous ces discours au sujet de la dette phénoménale que doit notre pays, dette qui ne cesse de s’accroître et contre laquelle on a l’impression qu’on cherche surtout à faire des nouvelles recettes (fiscales) avant de travailler sur les dépenses. Moi, hier, il m’est arrivé une mésaventure dont j’aimerais parler ici ce matin. Et qui prouve que si dette il y a, elle reste à prouver et que l’état, ce gros tas, ne cherche que des recettes faciles mais pas du tout des recettes intelligentes. Si, si, j’assume. Parce qu’il peut y avoir des recettes intelligentes. Pleines de bon sens. Et qu’on se demande pourquoi elles ne sont pas prises en compte.

Tout ça parce qu’on est presque au milieu du mois de décembre et pour les contribuables concernés, c’est le moment de payer sa (ou ses) taxe(s) d’habitation. Et moi, j’en connais un qui est (largement) touché par cet impôt (les montants sont de plus en plus élevés, c’est incroyable mais pas tant que ça, finalement) et c’est… Et c’est… Oui, c’est le patron. Et là, comme je m’occupe pas mal de ses affaires, je peux vous dire qu’à l’approche de la date butoir, je me suis interrogé sur « pourquoi on n’a toujours pas reçu les avis pour prévoir le(s) paiement(s) ? J’ai d’abord pensé à un problème avec la Poste (ce qui ne serait pas nouveau) mais après avoir contacté les services fiscaux, j’ai enfin obtenu une réponse. Il leur a fallu cinq jours (comme prévu) pour nous tenir informés. C’est mieux que rien.

Vous voulez savoir de quoi il retourne ? Vous n’allez pas être déçu(e)(s) : « Nous avons étudié votre dossier et, en effet, la taxe d’habitation du 9 de la rue D…U n’a pas été envoyée en raison d’une erreur informatique. Je vous confirme le montant de votre taxe de 1 779 euros. En raison de ce retard informatique, vous recevrez votre avis d’imposition en juin 2026. » Alors moi, après avoir éclaté de rire (le patron aussi – mais c’était surtout nerveux), je me suis dit : si on avait vraiment une dette colossale, l’état n’attendrait pas pour récupérer cette somme et toutes les autres car le patron n’est assurément pas le seul concerné. Parce que, qu’est-ce qui empêche le Fisc de récupérer l’argent ? Une erreur informatique ? Pffft, ça a bon dos, l’informatique. Ils n’en veulent pas ? Tant pis pour eux.

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lundi 8 décembre 2025

pas pour toutes les bouches

Tiens, mon chéri, tu peux venir te mettre à table, le dîner est prêt. Et comme c’est ta fête, aujourd’hui, je t’ai préparé un menu spécialement rien que pour toi. Alors, en entrée, je t’ai cuisiné un feuilleté de rognons de veau car comme tu ronchonnes souvent, comme tu rognonnes, souvent, tu comprends, hein ? En plat, je t’ai fait des saucisses de Francfort car avec tes problèmes d’érection, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. Et en dessert, une autre chose molle : un entremets vanille.

Oui, j’ai tout prévu, établir un menu, faire les courses, éplucher les légumes et cuisiner le tout pour faire plaisir à ma femme. C’est notre anniversaire de rencontre et ça fait quatre mois qu’on sait qu’elle est enceinte. En entrée, je lui sers son péché mignon, des olives fourrées aux anchois. En plat, des tomates farcies et en dessert, des fruits déguisés. Comme ça, tout sera raccord avec elle, qui est pleine, chaque mets lui propose quelque chose avec autre chose dedans. C’est classe, non ? Mais si.

Tiens, mon chéri, j’avais envie de te faire plaisir, tu peux aller te mettre les pieds sous la table, je te sers tout de suite. Et après (ou même pendant, ça dépendra de ton  niveau d’envies), tu pourras me prendre, me faire l’amour, me faire crier. En entrée, voilà des petites brochettes de moules. En plat, je t’ai préparé un tournedos sauce blanche avec des carottes entières et en dessert, tu ne devines pas ? Mais oui, comme tu ne penses qu’à ça, un bon banana split avec plein, plein, plein de crème.

Alors, papy, tu es content que je sois venu te rendre visite ? Oui, ça va te changer du réfectoire de ton Ehpad, hein ? Oui, j’ai tout fait moi-même. Ah oui, ça m’a coûté en argent et en effort mais tu seras reconnaissant, hein, pour quand tu seras mort ? Tiens, voilà de la soupe, oui, de la soupe à tout, bien grasse comme tu aimes. Ensuite, je t’ai fait du boudin et de la purée, le boudin, s’il est vert, c’est qu’il date un peu, comme toi. Pas de dessert. De toute façon, tu n’as plus de dents. Ou des dragées.

Mon pauvre chéri, tu n’as pas l’air en forme. Qu’est-ce que tu as encore chopé, toi, hein ? Tu vas quand même faire un effort et manger quelque chose, hein ? J’ai passé deux heures en cuisine… Tiens, pour commencer de la soupe aux huîtres comme ça, tu peux éternuer dedans. Ensuite, un bon filet mignon en croûte en hommage à ton herpès génital. Avec des champignons, bien sûr, plein de champignons. Et en dessert ? Oui, Gudetama* vanille devant et chocolat derrière. T’es super content, hein ?

* espèce de pâtisserie japonaise qui, quand on appuie dessus, semble vomir d’un côté et faire caca de l’autre. https://www.youtube.com/watch?v=iuhRtDrPs9c&t=8s

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dimanche 7 décembre 2025

dialogue : Dieu, l’homme et son image (9)

Dieu ? Oui ?... Mais c’est toi, mortelle ? Ben oui, Dieu. Il le sait, ton homme que tu es venue me parler, mortelle ? Euh non, Dieu, il dort, là. J’en ai profité pour… Ah ça ne m’étonne pas, tu n’as pas changé, toi, en deux mille ans, mortelle… Toi non plus, Dieu. Tu sais, le monde a évolué. Les femmes aussi. Elles ont le droit d’être égales aux hommes, maintenant. De plus en plus. Les femmes égales aux hommes ? Oui, Dieu. Ah ben ça, alors, je n’en reviens pas moi-même. Mais ce n’est pas ce qui était prévu dans ma nomenclature de départ, ça. Tu aurais dû rester dans l’ombre de ton homme, mortelle. Qu’est-ce qui s’est passé ? Mais, Dieu, je croyais que tu étais au courant de tout ? De moins en moins. J’ai dû rater quelques épisodes. Il faut dire que votre série, votre feuilleton, votre vie, aux humains, ça m’ennuie de plus en plus. Parfois, je dirais même que je suis au bord de regretter…

Alors, comment te dire, Dieu ? Je t’écoute, mortelle. Aujourd’hui, les femmes font les mêmes métiers que les hommes. Elles ne gagnent pas encore la même chose mais elles font le même métier. Et les hommes se sont laissé faire ? Ils n’ont pas le choix, Dieu. Mais rassure-moi, mortelle, c’est partout, dans tous les pays ? Ah non, il existe des endroits où les femmes sont encore soumises, on les voile et tout et tout. Ah, tu me donneras l’adresse, mortelle ? Si tu n’as pas peur d’aller y faire un tour, Dieu, c’est chez les islamistes. Aïe… Comme tu dis, Dieu. Et sinon, mortelle, quels autres changements ? Eh bien, les hommes ont droit au congé parental, eux aussi. Au congé parental ? Oui, quand leur femme a eu un enfant, tu vois ce que je veux dire, Dieu ? Euh, mon expérience en la matière, c’est la vierge Marie, moi… Alors, le congé parental, tu penses bien que pour moi, c’est de l’hébreu, hein ?

Je ne suis pas sûr d’avoir envie d’en entendre plus, mortelle, mais dis-moi, s’ils se sont laissé faire, les hommes, ils ne seraient pas un peu… Un peu… Comment dire ? Un peu cons ? Oui, un peu cons, c’est ça. Un gros mot dans ta bouche, Dieu, ça me fait bizarre mais oui, tu as raison. J’aurais créé un être con ? Tu aurais dû créer la femme en premier, Dieu, les choses auraient été différentes, tu sais. Mortelle, ça n’était pas possible, j’ai créé l’homme à mon image et quand je te vois… Tu me vois, là, Dieu ? Oui, je te vois, mortelle. Ça va, mon brushing est toujours impeccable ? Tu vois, mortelle, si j’ai créé un être à mon image, l’homme, c’est justement à cause de ça. Je n’avais pas envie d’une créature qui ne pense qu’à son apparence. Tu serais déçu, Dieu, de voir comment les hommes se bichonnent aussi… Mon Moi, comment les choses ont changé… Et si rapidement… Je suis tant ébaubi.

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samedi 6 décembre 2025

d’abord le synopsis

Pour faire suite à mon billet d’hier, je pense qu’il faut d’abord commencer par imaginer ce que pourrait être la cérémonie de ma future crémation. Lister les invités. En espérant qu’ils seront encore en vie, eux-mêmes. Définir les musiques (ça, c’est déjà fait depuis longtemps) et les éventuels textes. Pour ces derniers, ça signifie que si entre cette préparation et le jour J, je rencontre des nouvelles personnes qui auront envie d’intervenir, il faudra penser à les inclure tout en respectant la demi-heure allouée pour toute cérémonie de crémation. Pour ma part, je sais déjà que je compte m’enregistrer pour dire au revoir à toutes celles et tous ceux qui seront présents (s’il y en a qui vont venir, ce qui reste encore à prouver) et je sais déjà quoi. Il faut juste que je le fasse et que je l’inclue dans mon organisation musicale.

Ensuite, inutile de prévoir des fleurs car si je meurs à une époque où ce n’est pas la saison de celles que je préfère, ça ne m’intéresse pas d’en avoir d’autres. Donc, ni fleurs, ni couronne. Pas même de lauriers. Ni rose. Ni sauce. Et enfin, ce que j’aimerais, c’est que les invités, participants ou non, soient vraiment tristes. Qu’ils commencent à pleurer dès qu’ils se réuniront à côté du parking, devant la salle dédiée à mon hommage posthume. J’aimerais qu’ils pleurent quand ils se disent bonjour. Qu’ils se tombent dans les bras. « Quelle perte cruelle, hein ? » Oui, ça, ça serait bien qu’il y en ait au moins un qui dise ça. « Il était encore jeune, quelle tristesse. » Ça aussi, oui. Et puis qu’ils se reprennent pour retrouver un peu de dignité avant de recommencer à pleurer. En revanche, chacun apportera ses propres mouchoirs, hein ? OK.

Pour l’ordre de passage des textes qui vont être lus sur un ton que j’espère le plus larmoyant possible, je revendique de passer en premier et en dernier. Je veux dire bonjour à tout le monde. Et je veux aussi dire « au revoir, à bientôt » juste pour donner l’illusion que je puisse croire à une autre vie après la mort. Alors qu’en réalité, il n’en est rien. Et j’aimerais que quelques-uns, dans l’assistance, disent aux autres : « C’est un clin d’œil, il ne croyait en rien, Stéphane, quel farceur, hein ‽ » Voilà en gros ce que j’aimerais pour la cérémonie de ma propre crémation. Ça me fait plaisir aujourd’hui, d’imaginer tout ça mais surtout, surtout, que personne ne se permette de parler à ma place. Je n’ai pas du tout envie que quelqu’un dise : « Stéphane aurait été content, il aurait aimé cette cérémonie. Ça lui aurait plu. »

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vendredi 5 décembre 2025

répétition générale

C’est bien beau de vouloir faire des spectacles (attention, sans en faire un métier, hein ‽ merci – ou alors, pas déclaré parce que tant qu’à faire…) mais dans ce cas, il y a autre chose que je pourrais travailler en amont. Une autre chose pour laquelle je pourrais faire des répétitions. D’abord, comme pour chaque mise en scène, je pourrais commencer par l’italienne : il s’agit d’une lecture sans forcément mettre le ton, sans faire d’effets, un peu platement, juste pour le lire et se mettre le texte en bouche et voir si les mots collent bien. Ensuite, on pourrait faire l’allemande, c’est une répétition sans le texte, uniquement pour les gestes et les déplacements. Un peu comme du mime mais sans avoir forcément de talent. C’est souvent en accéléré mais ça permet de bien visualiser les choses.

Une fois, ces deux premières répétitions réalisées et les éventuelles modifications effectuées, on peut commencer à apprendre son texte et les mouvements. Ensuite, quand on a bien avancé dans ces parties-là, on peut faire la couturière. Celle-ci, c’est une répétition en costumes. C’est le moment de voir si ces derniers vont bien (afin d’envisager d’éventuelles retouches) et de vérifier que les accessoires sont ad hoc. Et en cas de changement de costume, voir si on a le temps. Une fois cette étape franchie, on peut passer à la répétition qui s’appelle la colonelle. Celle-ci n’est pas systématique car c’est la pénultième avant le jour J ou le soir S. Mais elle peut avoir son intérêt, mettons qu’elle sert à se réchauffer avant la générale, la dernière, très officielle avant la première.

Cette générale, c’est celle qui validera le spectacle, la prestation ou la cérémonie. Et c’est donc la presque plus importante de toutes. Là, il est impensable de ne pas être prêt. Et moi, je me dis que, outre mon spectacle prévu le 28 mars prochain, je pourrais procéder à toutes ces répétitions pour mes funérailles. Mon seul problème, là, c’est que contrairement à un spectacle, qui est généralement programmé, pour mes obsèques, jusqu’à preuve du contraire, aucune date n’est encore fixée. Et comme les répétitions colonelle et générale se font normalement l’avant-veille et la veille du jour J, là, je sens que je vais avoir un problème. Et pas qu’un petit. Et comment faire pour faire venir les intervenants sans avoir de date. Sans avoir de jour J. Ni de date D. Et encore moins de funérailles F ?

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jeudi 4 décembre 2025

Axel Albanel, c’est peut-être moi

Décembre, Noël, la saison des taxes d’habitation et des papillotes de chez Révillon, à Lyon. D’ailleurs, la légende raconte que la papillote est née en 1790 chez un pâtissier lyonnais, sieur Papillot. Et comment est-elle née ? L’apprenti de Sieur Papillot était éperdument amoureux et offrait des chocolats enveloppés de mots doux à sa belle. Le patron, constatant la disparition de ses chocolats, soupçonna le jeune commis, le surveilla et découvrit qu’il était bel et bien l’auteur du forfait. Néanmoins, charmé par l’idée des petits mots entourant les chocolats, il la reprit à son compte et remplaça les déclarations par des citations ou des questions.  Et voilà, ça pourrait, ça aurait pu être la fin du billet de ce matin mais ce serait alors très mal me connaître. Parce que non, bien sûr.

Pourquoi ? Parce que l’autre jour, alors que maman, le patron et le président se goinfraient de papillotes, la lecture des petits mots, citations et autres questions fusaient. Et le président nous a déclamé celle-ci (de citation) : « Le matin, on a deux choix : soit on se rendort pour continuer ses rêves, soit on se lève pour les réaliser. » Et de conclure : « C’est anonyme. » Et moi, ça, ça ne m’a pas plu. Alors, ni une, ni deux, je suis allé sur mon moteur de recherche et j’ai tapé la phrase et on m’a effectivement confirmé que l’on n’en connaissait pas l’auteur. Comment ça ? Une citation dont on n’a pas l’origine ? De nos jours ? En 2025 ? Avec tous les outils de communication qui sont à notre disposition ? Internet, l’Intelligence Artificielle et tout et tout ? Non, ça, je ne pouvais pas le croire. Vraiment pas.

Alors, j’ai un peu mieux regardé les propositions que me faisaient mon moteur de recherche et au bout d’un moment, je suis tombé sur une signature. Cette phrase serait d’Axel Albanel. OK. Mais plusieurs questions se sont alors posées dans ma tête : est-on sûr que c’est de lui ? Qui est Axel Albanel ? Existe-t-il, au moins ? En réalité, peut-être pas. En revanche, l’origine de cette citation pourrait être anglaise et être attribuée à Carmelo Anthony (basket-baller américain) donc, si ça se trouve, cet Axel Albanel n’a jamais existé. Et c’est peut-être une personne qui a traduit la phrase originale et qui a inventé ce pseudo. Ou alors, autre piste très probable, Axel Albanel, c’est moi. Oui, après tout, pourquoi je ne pourrais pas être Axel Albanel ? Après tout, hein ? Mais j’aurais pu trouver mieux comme nom, non ?

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mercredi 3 décembre 2025

les roses blanches

La câlinant (sa mère) bien tendrement, il disait en lui donnant : c'est aujourd'hui dimanche ; tiens ma jolie maman, voici des roses blanches, toi qui les aimes tant. Va, quand je serai grand, j'achèterai au marchand toutes ses roses blanches pour toi jolie maman… Oui, j’aurais pu acheter un bouquet de fleurs pour accueillir ma mère à Bordeaux, la semaine dernière, le 25 novembre, pour être plus précis mais comme c’est moi qui suis allé la chercher et qui l’ai amenée jusqu’ici, je n’allais pas conduire avec un bouquet de roses blanches à la main. Mais ce matin, tout à l’heure, ce n’est pas moi qui la raccompagne chez elle, c’est mon grand-frère. Donc, là, oui, j’aurais pu lui offrir un bouquet pour son retour. J’aurais pu, oui. Si j’avais été un bon fils. Ou en tout cas, un très, très, très bon fils. Mais, là, oui, joker.

La marchande l'ayant surpris, en baissant la tête il lui dit : c'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman. J'ai pris ces roses blanches, elle les aime tant. Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend, j'ai pris ces roses blanches pour ma jolie maman… Inutile de vous faire un dessin, le môme, qui est certainement meilleur fils que moi, il a voulu les chaparder, les roses blanches mais il s’est fait surprendre par la marchande. Moi, je pense que j’aurais été plus malin, je ne me serais pas fait prendre en flagrant délit. Pas un si bon fils que ça mais un fils peut-être plus intelligent. Allez savoir. Et cette fois-ci, je ne vais pas prendre un joker. J’assume. Bref, maman retourne chez elle, tout à l’heure. Et elle va retrouver sa vie normale. Après une parenthèse d’un peu plus de huit jours. C’est passé vite.

Et le gamin s'agenouillant, petit, devant le petit lit blanc : c'est aujourd'hui dimanche tiens ma jolie maman voici des roses blanches, toi qui les aimais tant et quand tu t'en iras au grand jardin, là-bas, toutes ces roses blanches, tu les emporteras… Mais non, elle n’est pas morte, ma mère. En tout cas, pas ce matin, jusqu’à ce que je lui dise au revoir et que je vois la C3 disparaître de ma vue. Mais comme je ne suis pas forcément un si mauvais fils que ça, elle n’est pas partie avec un bouquet de roses blanches mais avec une coupelle comprenant trois jacinthes annoncées comme rose, quand elles seront ouvertes. Alors, hein ? Et l’avantage des jacinthes, c’est que ça durera plus longtemps qu’un simple bouquet. Parce que les fleurs, c’est périssable. Alors, il n’a pas bien joué, le mauvais fils ? Bon, maintenant, j’attends de savoir quand ils seront arrivés à destination, ma mère et mon frère.  C’est tout.

(versions de Michelle Torr – un peu plus moderne que celle de Berthe Sylva, en 1937 ou celle, originale, de Max Trébor, en 1926)

https://www.youtube.com/watch?v=URnpUG3e0i8

https://www.youtube.com/watch?v=7LFNaprvHt8

https://www.youtube.com/watch?v=BasCMpptdTY

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