dimanche 31 mars 2024

je ne comprends pas pourquoi l’Église se braque

Je ne comprends pas pourquoi l’Église se braque contre tous les projets de lois sociétales. Par exemple : l’avortement, le PaCS, le mariage pour tous, la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui et/ou l’euthanasie. Pourquoi je ne comprends pas ? Parce que du plus loin qu’il est possible de s’en souvenir, les Églises, quelles qu’elles soient, n’ont jamais brillé par leur capacité de tolérance. Et parce qu’il est tellement plus facile de critiquer les gens en les culpabilisant pour des choses qu’ils ont faites alors qu’ils n’en avaient pas le droit pendant que les membres de ces Églises eux, ne se gênaient pas pour faire ces pratiques pourtant interdites et même condamnées. Mais tout n’était réprouvé qu’officiellement car il y avait, car il y a deux poids, deux mesures. Partout. Tout le temps.

 Moi, je pense que l’Église catholique, pour ne citer qu’elle, se moque du monde. Prenons l’Immaculée Conception. Qui peut encore croire qu’une femme peut tomber enceinte juste par l’opération d’un esprit, si saint soit-il ? Ou alors, il faut accepter l’idée que cette procréation, de la Toujours Vierge Marie, a été à la fois une insémination artificielle, à la fois une procréation assistée (reste à vérifier le côté médical) et à la fois une gestation pour autrui. Alors, les donneurs de leçons, passez votre chemin et les moutons de Panurge seront mieux gardés. Voyons aussi l’aspect contraceptif. Si le Planning Familial avait existé à Nazareth ou à Bethléem, quelle aurait été la tête de l’Ange Gabriel si Marie avait eu l’habitude de prendre la pilule ? « Tu enfanteras le fils du Seigneur ! » Tiens, non !

Autre point qui m’agace, c’est l’attitude déjà agressive de l’Église face aux futurs débats sur l’euthanasie. Pardon, pour l’aide à mourir. Pour mourir dans la dignité. Moi, je veux bien mais comme pour l’avortement, comme pour le mariage pour tous, on ne retire pas un droit aux ultra-conservateurs, on en donne un nouveau à celles et ceux qui en ont besoin et qui, probablement, ne croient pas ou pas assez en un Dieu, quel qu’il soit. Moi, par exemple, je suis apostat et athée, je ne vois pas pourquoi on va m’empêcher de choisir ma mort si je suis gravement malade. En tout cas, l’aide à mourir, ça aurait certainement fait du bien à Jésus quand il s’est fait crucifié. Car avec l’Église, c’est plutôt mourir dans l’indignité. Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est pour la rédemption ou un truc comme ça.

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samedi 30 mars 2024

la vie de Jésus (fragments)

Fragment numéro 1 : Ah, au fait, Pierre, j’ai invité Jésus pour samedi soir. Ah c’est une bonne idée, Marc. Il va venir seul ou ?... Non, je crois qu’il va venir seul. Bah, ce n’est pas grave. Mais moi, j’en ai profité pour inviter le reste de la bande. Il devrait y avoir Philippe, Thomas et Mathieu mais j’attends aussi la confirmation d’André, de Jacques et de Judas. Les autres, ils ne sont pas disponibles, il y en a qui sont en vacances et d’autres qui sont d’astreinte. OK. Donc, comme Jésus vient, ce n’est pas la peine de commander du pain chez Jocteur car de toute façon, avec lui, on n’en manque jamais. Il y a même eu des moments où on a dû en jeter tellement il y en avait. Et pour les boissons. Jésus m’a dit qu’il s’occupait du vin aussi. Donc, tout va bien. On n’a plus grand-chose à organiser, nous du coup…

Fragment numéro 2 : On connaît beaucoup de choses de la vie de Jésus mais moi, qu’il marche sur l’eau (est-ce qu’il savait faire du paddle, au moins ?) ; qu’il rende la vue aux aveugles et des jambes aux culs-de-jatte (ce dernier point reste à prouver) ; qu’il sache mobiliser les foules autant qu’un homme politique ou qu’un chef syndicaliste ; qu’il soit capable de faire des tours de magie comme sortir une pièce d’un poisson (de toute façon, il y a forcément un truc) ou qu’il soit capable de faire une pêche miraculeuse, moi, ce que j’aimerais savoir, c’est s’il se coupait les ongles des pieds tout seul ou si là encore, il lui suffisait de claquer des doigts. Ou encore, se mouchait-il dans des mouchoirs en coton brodés ? Et, par exemple, pétait-il au lit comme le font la plupart des gens ?

Fragment numéro 3 : Quand j’étais petit, parfois, on me reprochait ce qu’on disait alors : je faisais mon intéressant. Mais moi, alors que j’étais un enfant globalement sage, je ne suis jamais arrivé à la cheville de Jésus. Bien sûr, je parle de sa cheville avant qu’il ne soit crucifié car là, il était à un niveau que je ne pourrais jamais atteindre même avec la plus grande volonté du monde. Moi, je faisais des jeux de mots mais je n’ai jamais guéri qui que ce soit. Ni un aveugle, ni un muet, ni un paralytique, ni un syndicon et encore moins, un membre de l’extrême droite ou de l’extrême gauche. À ce propos, que devient Mathilde Panneau ? Quand à Jordan, malgré ce qu’il raconte (lui aussi, il fait son intéressant), il est loin de faire des miracles et ça, c’est bien dommage de savoir que beaucoup de gens le croient.

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vendredi 29 mars 2024

pas de vagues

Il y a des films qui vous foutent une claque dans la gueule et celui que j’ai vu hier après-midi, Pas de vagues, de Teddy Lussi-Modeste, en fait partie. Je savais que j’allais voir un long-métrage sur un prof qui se fait accuser de harcèlement par une élève et que la direction du collège dans lequel il enseigne ne fait que semblant de le soutenir même quand il reçoit des menaces de mort mais je ne pensais pas avoir un tel choc. Ni subir une telle violence à la fois verbale et physique même si sur ce dernier point, elle n’est que suggérée, la plupart du temps. Ce film aurait pu être un documentaire tant il m’a semblé parfaitement décrire la réalité, celle qu’on ne nous dit pas toujours ou pas vraiment. Cet irrespect plein de morgue dont font preuve les élèves. Qui plus est, dans un collège, même pas dans un lycée.

Bien sûr, le film pêche pas une espèce de manichéisme de premier niveau mais dans certains cas, il faut bien décrire un certain fait : il y a le bon (le jeune prof de français – matière des plus nobles, s’il en est) et il y a les méchants (les élèves – en grande partie ; le frère de l’élève accusatrice ; la plupart de ses collègues et le proviseur) et, effectivement, le « héros » (malgré lui) est bien seul contre tous. Bien sûr, il manque un autre point de vue explicatif, celui de la jeune collégienne qui a décidé d’enfoncer son prof. On devine les motifs qui l’ont poussée à faire ça mais rien n’est clairement dit. Il n’en demeure pas moins que ce film explique bien comment un mensonge peut dégénérer en presque conflit social et comment on peut ne pas être soutenu du tout par sa hiérarchie qui ne veut pas faire de vagues.

En effet, le proviseur ne pense qu’à lui et préfère avoir des points pour espérer une mutation dans un meilleur établissement plutôt que d’épauler le prof en difficulté. C’est pitoyable. C’est hallucinant. C’est la vérité, on la connaît ou on la devine mais surtout, on se demande quoi faire contre ce genre de situation. Contre ce genre de comportements. Rappelons que c’est exactement ce genre de mensonge qui a été proféré contre Samuel Paty et on sait comment le pauvre homme en a été bien puni. Et aujourd’hui, alors qu’on sait que la collégienne qui l’avait accusé, à l’époque, a été reconnue comme menteuse, c’est trop tard pour le professeur. Et dans le film d’hier, la question est posée : pour ne plus vivre dans l’insécurité, que reste-t-il à un professeur injustement incriminé ? Le suicide ? Putain de réseaux sociaux.












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jeudi 28 mars 2024

un nouveau virus, des nouvelles victimes

C’est terrible, je ne m’étais pas rendu compte de ça mais depuis mon déménagement, le 10 août dernier, je me suis retrouvé à ne presque plus prendre le tram pour me déplacer. En effet, je fais tout à pied, désormais car comme j’habite dans le cœur de l’hyper-centre, j’ai tout à proximité. Et donc, je me suis largement déshabitué au tram et à ses inconvénients : retards ou pannes mais aussi et surtout, les autres passagers dont ceux qui ne paient pas, dont ceux qui se dépêchent d’entrer dedans en empêchant les autres de sortir afin de s’assoir tout de suite et dont ceux qui ont le nez sur leur téléphone portable, parfois avec le haut-parleur, qui à regarder des vidéos sur Tok-Tok, qui à suivre des influenceurs ou ceuses et qui à jouer. Je ne porte aucun jugement, ce matin, sur ces gens-là sauf peut-être de me dire qu’ils vivent tout par procuration.

Mais c’est leur problème. Moi, quand je prends le tram, je valide ma carte car je suis abonné annuel (finalement, ça me revient cher vu que je ne le prends presque plus, au fait ?), si je n’ai pas beaucoup de trajet, évidemment je reste debout, je sors le bouquin que j’ai en cours et/ou je regarde ce qui se passe autour de moi. Mais là, depuis deux semaines, j’ai remarqué des choses totalement incroyables, des choses qui n’existaient pas, l’an dernier, avant mon déménagement. Et je peux vous dire que ça m’a stupéfait et même que ça m’a stupéfié. Oui, oui, les deux. Et la première fois, je me suis dit « tiens, il y a des gens qui ne sont pas comme les autres ! » mais bon, ça peut arriver, comme plusieurs personnes avec des cannes au même endroit mais ça, c’est souvent ponctuel. Alors que là, à Bordeaux, ça a recommencé. J’ai revu le même genre de gens.

Et pas qu’une seule fois. Non, je crois que je dois faire un calcul, ce que j’ai vu, ça s’est reproduit au moins 4 fois et si je ne me trompe pas, le nombre de gens concernés, ça doit approcher les vingt. Et là, j’ai fini par comprendre qu’on avait peut-être affaire à un nouveau virus, à une nouvelle épidémie et donc, à de nouvelles victimes. Et personne n’a rien vu venir. Donc, ça risque de recommencer comme en 2020. Sauf que là, on ne parle pas de pangolin mais de bouquin. Je vois de plus en plus de jeunes lire dans le tram et même assis sur un banc dans la rue. Je me dis que ce serait peut-être bien que ça soit une nouvelle pandémie. Mon Dieu, comme vous n’existez pas, faites que ça soit vrai, ce serait une telle bénédiction pour notre pays. Et pas que parce que si ça se développe même en Russie, vous imaginez les bienfaits que ça aurait pour le monde entier ?

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mercredi 27 mars 2024

danse avec l’histoire

L’origine de la danse remonte à la nuit des temps car depuis toujours, l’homme a toujours remué, avec ou sans accompagnement sonore. Même dans les différentes époques de l’Antiquité, il y avait des danseurs officiels et on ne peut pas nier que dans les familles, évidemment avec les enfants compris, tout le monde a dansé au moins une fois. La danse est sans doute la seule forme artistique accessible à tout le monde. Même aux culs-de-jatte* car ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas de jambes qu’ils ne peuvent pas remuer les bras. Bon d’accord, si en plus, ils n’ont pas de bras… D’ailleurs, tiens, Est-ce qu’il arrive à danser, Philippe Croizon ? Et Théo Curin ? Avec des prothèses, oui mais sans prothèses ? Qui peut répondre à cette question ? Sans ironie aucune, je vous certifie que ça m’intéresse, ce matin.

Après, une fois passée les danses plutôt tribales et régionales, on a commencé à codifier cet art et on en est arrivé à Louis XIV qui était un esthète en la matière. Personne n’a oublié sa relation très particulière avec le grand Lully. Il se dit même qu’ils auraient dansé ensemble lors du Ballet Royal de la Nuit en 1653. Mais qui sait qui était Jean-Georges Noverre ? C’est quelqu’un de majeur dans le domaine de la danse alors qu’il semble être totalement oublié. C’est tout « simplement » le créateur du ballet moderne. D’ailleurs, le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la Journée Internationale de la Danse. Bien sûr, tous les grands noms du vingtième siècle sont connus même des moins intéressés : Noureev, Béjart, Pietragalla… Mais aussi Pavlova (ce n’est pas qu’un dessert), Malandain… La liste pourrait être plus longue que ça…

Et maintenant, pour les amateurs d’émissions de concours avec des célébrités, il y a Danse avec les Stars, une émission dans laquelle ces stars (qui ne le sont pas toutes, à mes yeux) que l’on fait travailler comme des forçats car la danse, c’est ça aussi : de la discipline, de la sueur et des contraintes Du travail, du travail et du travail. Et on les déguise. Et on les note. Et elles sont toutes contentes, ces stars. Même quand on leur dit que ce n’était pas terrible. Sauf que cette année, il y a du rififi entre deux célébrités : Inès Reg et Natasha St Pier. On parle de menaces de mort. De main courante. D’ambiance délétère. Moi, je n’ai pas assisté à l’altercation qui a fait tout partir en couille mais comme ça, spontanément, j’ai tendance à en croire l’une plutôt que l’autre. Mais en même temps, tout le monde s’en fout de ce paragraphe, non ?

* Tout ce que je sais, que les culs-de-jatte d’antan étaient très forts en repassage, quand ils trouvaient une table à leur hauteur.

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mardi 26 mars 2024

quelques coproprios (rencontres fortuites enregistrées)

Ah bonjour madame, je vous en prie, passez. Bonjour monsieur, merci. Excusez-moi, je peux vous poser une question ? Oui, si je peux y répondre, je le ferai avec plaisir. Dites-moi, votre mari, il est malpoli ou il est timide ? Ah mon mari, je vois ! Non, ni l’un ni l’autre, il n’aime pas les gens qui vivent à l’étage inférieur du nôtre, c’est tout. Il n’aime pas les gens du dessous ? C’est ça, chez lui, c’est une phobie. Mais il ne veut pas vivre ailleurs qu’à un dernier étage, donc, il faut faire avec. Parce qu’il a également la phobie des étages inférieurs pour lui-même. Il ne se supporterait pas s’il n’habitait pas tout en haut. D’accord, donc, on ne se formalise pas s’il ne nous dit jamais bonjour. Ou quasiment jamais. Ah non, surtout pas, c’est une espèce de carapace, il a peur d’être contaminé par les gens du dessous… Je vous remercie de m’avoir expliqué tout ça.

Ah bonjour madame, je vous en prie, passez. Bonjour monsieur, je vous remercie. Excusez-moi, mais je peux vous poser une question ? Oui, si je peux y répondre, je le ferai avec plaisir. Dites-moi, vous êtes toujours psychiatre en activité puisque je sais que vous recevez encore des patients mais, comment dire, vous me semblez avoir un âge certain, à quel âge prend-on sa retraite chez les psychiatres ? Ah non, moi, je ne veux pas m’arrêter mais si ça vous pose un problème, vous pouvez venir me consulter. Je traite aussi les gérontophobes, vous savez ? Mais euh, pardonnez-moi, je ne voudrais pas paraître indélicat mais vous avez un physique difficile, non ? Si vous voulez venir m’en parler, je soigne aussi les dysmorphophobes, vous savez ?

Bonjour monsieur, je vous en prie, allez-y. Mewci beauquyou. Ah, à votre accent, je crois savoir que vous êtes monsieur Couper, je me trompe ? Pas du tyou mais exquyousez mon fwançais, je ne pawle pas twès bien, vous savez, n’est-ce pas ? We wan speak in english, you know ! [À partir de maintenant, je vais tout traduire car maman ne parle pas anglais] : Nous pouvons parler anglais, vous savez ? Ah oui, je veux bien. Je suis content de vous croiser, nous sommes arrivés le 10 août, nous remplaçons les Plesse. Moi, je ne suis pas souvent là, je suis souvent chez mon amie dans le Médoc. Mais je ne veux pas être indiscret, vous savez. Non, non, soyez assurés, nous sommes en divorce depuis longtemps maintenant. Ah d’accord. Eh bien, ravi de vous avoir rencontré. Moi aussi. Je m’appelle Stéphane. Et moi, c’est Ian, je suis anglais, n’est-ce pas ?

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lundi 25 mars 2024

je me trompe peut-être de date, en plus

Ouais, si ça se trouve, je me trompe peut-être de date, en plus. Si ça se trouve, c’était hier et pas aujourd’hui. Mais en ce moment, chamboulé comme je le suis, tant physiquement que moralement, j’avoue ne pas être toujours très lucide et très affûté sur ce que je fais ou sur ce que je dois faire. Mais il y a quand même des anniversaires que ce serait dommage d’oublier parce que ça serait une façon de rouvrir un porte fermée depuis bien trop longtemps à mon goût. Oui, mais ne pas y penser, ne serait-ce pas un acte manqué, une espèce de valeur refuge pour ne pas être tenté d’ouvrir comme une boîte de Pandore ? Je sais bien que non mais là encore, ça me rassure de penser ça, ça me dédouane et ça me permet de moins culpabiliser. Parce que de ce côté-là, je le fais peut-être moins qu’auparavant, d’une façon générale mais quand même…

Quand même, je n’ai pas perdu mes vieilles manies. Mais mauvaises manies. Je suis un maniaque, je le sais mais pas un maniaque au bon sens du terme. Et puis pourquoi devrais-je être toujours le seul à culpabiliser ? Hein ? On peut en parler ou on élude le sujet ? Non, tout le monde a raison (unanimité oblige), on ne va pas se lancer dans un tel débat un jour d’anniversaire. Ou alors, je fais livrer un gros gâteau d’anniversaire chez la personne concernée et quand elle aura refermé la porte, je sortirai de ce gâteau, en tenue de pom-pom boy et surprise, je viens te souhaiter un bon anniversaire, tu ne t’attendais pas à ça, hein ? Ça te la coupe, hein ? Eh bien, justement, si tu en coupais aussi deux morceaux, un pour toi et un pour moi ? Ah pardon, je n’avais pas vu, il y a du monde chez toi. Tu sais, ça partait d’un bon sentiment, tu peux me croire…

Je ne voulais pas te causer de problèmes, moi. Déjà que je peux en être un à moi tout seul, de problème, je ne voudrais pas une espèce de cumul des mandats. Donc, on ne va pas parler de qui est le plus responsable ? Mais non, si tu as quelqu’un chez toi, je ne vais pas rester longtemps, on n’est plus à ça près. Mais malgré tout, j’aimerais juste savoir, tu en prendrais combien, toi, comme pourcentage de ta part de responsabilité ? Moi, je veux bien prendre 80/20 à ma charge, la loi de Pareto, ça me connaît, ça aussi mais je n’irai pas au-dessus pour ce qui me concerne. Ou alors, il te reste le 50/50 ou l’appel à un ami mais comme je redoute que l’ami, ce ne soit pas moi, je crois que je vais m’éclipser. Je te souhaite un bon anniversaire même si je sais que tu n’aimes pas particulièrement qu’on en parle. Tant pis, trop tard, c’est fait.

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dimanche 24 mars 2024

mais pas comme Jésus

 

Oui, depuis vendredi, je suis cloué chez moi mais quand je dis « cloué », ça n’est pas comme Jésus car lui, il l’a été véritablement parce que ce n’était pas le dernier à faire son intéressant (on en parlera bientôt, probablement vers Pâques mais patience, patience…) et donc, oui, je suis cloué chez moi. J’évite de sortir car avec jusqu’à 39.8° de fièvre, je ne vais pas prendre le risque de prendre froid, ça serait le comble. Non, j’ai un petit problème avec une grosse fièvre alors que j’aurais préféré un gros problème avec une petite fièvre car dans mon cas, cette fois, c’est peut-être bien la taille qui compte. Une fois n’est pas coutume. Un coup n’est pas tradition. Et une occurrence n’est pas routine. Je pense que je ne pourrai pas faire mieux. Je viens de prendre ma température et j’en ai encore. Normal, je me lève d’une longue nuit.

Un longue nuit où j’étais loin d’imaginer être un symbole sexuel : tee-shirt par-dessus lequel, j’enfile un sweat polaire à fermeture éclair et à capuche mais sans oublier qu’il est fourré d’une espèce de faux mouton. Tout en synthétique. Histoire de bien transpirer. Et en bas, un slip (pourtant je n’aime pas ça, dormir avec un slip, un caleçon, oui mais un slip, non, c’est trop serré) et un pantalon de survêtement. Faut c’qui faut, ma bonne dame. Le but, si je me lève pour aller faire pipi, que je n’ai pas l’impression d’avoir froid et donc, de pouvoir me rendormir sans frissons ni tremblements intempestifs comme dans la nuit de vendredi à samedi. Voilà et comme je passe une grande partie de ma journée sur le canapé, autant vous dire que je n’ai battu aucun record sportif, depuis deux jours. On ne peut pas être bon tout le temps.

Que m’arrive-t-il ? Qu’est-ce qui me prend, je me sens soudain tout drôle, comme si j’avais un oiseau posé sur mon épaule… (Richard Anthony dans Amoureux de ma femme, en 1974.) Non, moi, ce n’est pas ça, je ne suis pas amoureux de la femme de Richard Anthony. D’autant que, que ce soit Sabine ou Élisabeth, je suppose qu’elles ne doivent plus être de la première fraîcheur et peut-être même qu’elles sont mortes, toutes les deux. Mais bon, au début de ce paragraphe, je me demandais ce qui m’arrivait. Un Covid ? Non. Une grippe ? Non. Une endométriose ? Ben, évidemment que non. Pas à mon âge. Non, je vous laisse chercher, moi, je suis trop fatigué pour continuer plus longtemps, ce matin et je n’ai pas envie de tout raconter. Même crevé, j’ai encore l’esprit joueur. Un indice ? Ça commence peut-être par un M. Peut-être pas.

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samedi 23 mars 2024

pour seul horizon, recommencer demain

En achetant ce petit livre, je pensais me délecter et en réalité, je m’ennuie un peu. Pourtant, il n’est pas épais (guère épais mais pas de Tolstoï, pas cette fois) et si j’ai beaucoup aimé la première partie, j’avoue que j’ai l’impression de m’enliser un peu dans la suite. Il n’en reste pas moins qu’il y a de jolies trouvaille de style même si je ne suis pas fan des phrases sans négation. L’histoire ? Gabi s’est fait abuser par un moniteur à ses douze ans pendant une colonie de vacances. Et si je reconnais avoir été séduit pas la première partie et en particulier pour une phrase qui m’a traversé : « 12 ans. Pour seul horizon recommencer demain. La même scène au même endroit. La tranquillité de la répétition. Je suis rassuré, paisible. » C’est beau et c’est fort. C’est Adrien Borne, l’auteur et le titre « La vie qui commence. » Ça existe en collection de poche.

Hier, malgré ma fièvre du samedi, je suis allé voir L’horizon de Kheops, l’expo « expédition immersive en réalité virtuelle », une promenade pas totalement sans danger, avec quelques frayeurs, au sein de la grande pyramide de Gizeh mais pas que. On y apprend plein de choses sur les égyptiens. On peut voir l’embaumement, la barque royale qui va vers le pays des morts on vole sur des gros blocs de pierre pour atteindre le sommet de la pyramide… Ce que j’en ai pensé ? Honnêtement ? J’ai été un peu déçu car deux proches m’en avaient tellement parlé en bien que ça n’a pas été tout à fait à la hauteur de mes attentes et mes espoirs. Peut-être parce que j’étais là tout seul. Mais en même temps, comme on nous demande de ne pas parler pour ne pas gêner les autres visiteurs, ça n’a pas été plus mal comme ça. Mais j’ai trouvé ça un peu long.

45 minutes de déplacements parfois vertigineux alors qu’on n’est que sur un sol plat et ferme (la réalité virtuelle, je reconnais que c’est vite impressionnant), je pense qu’il y avait un quart d’heure en trop. En même temps, à 32 euros de billet d’entrée, autant rester trois quarts d’heure. Moi, j’ai eu la chance d’aller deux fois en Égypte (1988 et 2008) et ma foi, j’aurais très bien pu rester sur mes impressions en réel. Je suis difficile, hein ? Et  un peu désabusé ? Peut-être. Il n’est pas impossible que mes 39.5° de fièvre n’y sont pas étrangers. Et là, ce matin, comme hier, j’ai froid. J’ai des frissons. Pas pour l’Égypte juste pour mon coup de mou. Et je tremble et j’ai même du mal à écrire, comme si j’avais Parkinson. Alors comme je fais beaucoup de fautes de frappe, je n’arrête pas de revenir sur ce que j’écris. Et ça, ça n’est pas du tout de la réalité virtuelle.  

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vendredi 22 mars 2024

il fait encore nuit à 6h

Il fait encore nuit, à 6 heures, l’heure moyenne à laquelle je me lève, chaque jour. Parfois, c’est un peu plus tôt, genre 5h30, à quelques dix minutes près mais rarement plus tard. Exceptionnellement, je peux me lever à 6h30 mais ces jours-là, je me sens oppressé, stressé et limite angoissé (plein de choses en ssé, si on est un peu observateur) car je sais que j’ai moins de temps que prévu pour me sentir bien et si j’ai moins de temps que prévu pour me sentir bien, je vais forcément me sentir mal. CQFD. Mais contre mauvaise fortune, j’ai l’habitude de faire bon cœur. À mon corps défendant et je ne vous parle pas de mon esprit. Donc, pour moi, un réveil et un matin (mais pas un réveille-matin) idéal, c’est quand je me lève à 5h45 mais depuis quelques temps, c’est plus souvent 6h. Ou pas. Ça dépend des jours.

Et que se passe-t-il quand je me lève ? Là, je viens de changer mes habitudes car comme je consulte un micro-nutritionniste, je me suis intéressé à ce qu’il m’a expliqué et j’ai acheté un petit sur la chrono-nutrition (ou la chronobiologie alimentaire, pour faire plus simple) mais bon, quand je me lève, désormais, je ne me fais plus un café allongé que je prends assis mais je mange. Avec un peu de protéine : œuf, jambon cuit, jambon cru ou œuf ou jambon cuit ou jambon cru. Mais parfois aussi, un œuf. Ou du jambon cuit ou cru. C’est selon. Ou encore, un œuf, éventuellement… Et deux ou trois ou quatre tartines de pain beurré et une banane et une clémentine (encore un peu de temps parce que bientôt, je changerai pour des fruits plus d’été) et plusieurs verres d’eau. Et je ne prends un café qu’une heure après.

Oui, parce que sinon, le café, à jeun, c’est trop acidifiant. Et après avoir mangé, je me mets à l’ordinateur et j’écris. Et je consulte mes mails et je réponds à certains. Et je regarde des choses. Et je vais prendre une douche et je m’habille officiellement et à un moment, peu importe lequel, j’ouvre les volets et je peux vous dire qu’il fait déjà jour à 6h30 et le soir, il fait encore jour à 19h30. Donc, il fait nuit à 20h30 (je ne peux pas être plus précis car je n’ai pas bien vérifié) et il fait encore nuit à 6h mais ça ne va pas durer car forcément, avec le printemps qui s’est installé et jusqu’à l’arrivée de l’été, il fera jour de plus en plus tôt et de plus en plus tard. Vivement septembre que je puisse retrouver mes moments du matin quand il fait encore nuit. Les canicules seront alors derrière nous et je me sentirai alors nettement mieux.

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jeudi 21 mars 2024

je ne sais combien de marches (billet énervant)

 Si je compte les marches quand je descends à pied, ça fait… Attendez, je ne me souviens plus trop bien. Euh, ça fait… Crotte, zut, flûte, j’ai un trou. Ça m’embête de devoir descendre pour calculer le nombre de marches. Je descends à pied au moins une fois par jour (dès que je n’ai pas de sac lourd ni mon chariot pour faire les courses ni avec une valise) et à chaque fois, je compte en essayant de commencer chaque palier toujours du pied gauche (il paraît que ça porte bonheur) mais là, ce matin, je n’arrive pas à me souvenir si ça fait 85 marches ou 89 ou 83. Et encore, ça pourrait bien être 81 ou 87. Voire un nombre pair mais là, je suis quasiment sûr de moi, c’est un nombre impair car je me souviens fort bien que très souvent, je me dis tout bas « youpi ! » parce que je préfère les nombres impairs. Et de loin.

Non, je crois que je vais vraiment aller vérifier maintenant, sinon, mon billet du jour, il ne va ressembler à rien. Ne bouger pas, j’y vais et je reviens tout de suite. … … … Me revoilà. Cette fois, j’ai tout noté sur un bout de papier et je n’ai même pas pris la peine de m’habiller, je suis sorti avec mon tee-shirt de la nuit et mon pantalon d’intérieur, à cette heure si matinale, je n’avais quasiment aucun risque de croiser qui que ce soit. Alors voilà, ça fait bien 81 marches en tout. Comme quoi, je l’avais bien sur le bout de la langue et des orteils. Sauf que j’avais oublié le total. En fait, pour les paliers, j’ai respectivement 11, 13, 13, 13, 6 et 12 marches et si vous additionnez le tout, ça fait bien 81 marches. Et si j’avais habité le dernier étage, juste au-dessus du mien, j’ai vérifié également, il faut ajouter deux fois 10, soit 101 marches.

Comme j’habite à l’avant-dernier étage de la résidence, soit au deuxième (parce qu’il en compte) ça va sans doute sembler bizarre à la grande majorité d’entre vous. Mais il faut savoir qu’en réalité, ça correspond à un cinquième étage, notre deuxième étage car l’ascenseur n’a que trois boutons : rez-de-chaussée, deuxième et troisième étages. Car à ce qui correspondrait au premier, en vérité, ce sont les deux niveaux des magasins qui, pour chacun correspond à deux étages, soit 4 et donc, nous au-dessus, nous sommes équivalents à un cinquième alors que nous ne sommes qu’au deuxième et là, on peut se demander pourquoi on n’est pas directement au premier car depuis le rez-de-chaussée, la première halte, c’est nous, au deuxième. Un deuxième qui vaut un cinquième. Je ne suis pas très porté sur les chiffres mais bon…

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mercredi 20 mars 2024

ne le dites pas à ma mère

Ne le dites pas à ma mère mais il y a longtemps que je ne travaille plus, que je suis ce qu’on appelle un retraité, un de ceux qu’on va peut-être ponctionner, l’année prochaine pour renflouer les caisses d’un état en pas très bon état, lui-même, justement. Non, je ne suis pas énervé, je dis juste ça comme ça, en passant. Donc, ne dites pas à ma mère que je suis pensionné car elle croit que j’ai encore un emploi. Elle ne sait pas que je fais semblant pour ne pas l’inquiéter. Elle doit bien s’en douter, vu que j’aurai 65 ans cette année mais comme nous n’avons jamais parlé de ça, ensemble, elle et moi, si ça se trouve, elle pense que je suis toujours salarié dans le mareyage. Pourtant, ça fait longtemps que je ne sens plus le poisson, moi, je peux vous le garantir. Promis, juré, craché. Sauf si j’en cuisine, du poisson.

Ne le dites pas à ma mère mais aujourd’hui, c’est le quatre-millième billet de ce blog, le deuxième du nom. Pour le premier, je n’étais pas allé aussi loin mais pour celui-ci, si. Et comme je l’ai déjà dit dans un précédent billet, je ne souhaite pas faire la fête, cette fois donc, ne dites rien à ma mère car je crains qu’elle n’ait prévu de s’acheter une tenue spéciale à l’occasion de cette quatre-millième publication. Je ne voudrais pas lui faire de la peine. Je sais que pour elle, aller faire les magasins pour acheter une tenue de gala, ce n’est jamais une partie de plaisir. Et puis, entre nous, les mondanités, ma mère, quelque part, elle n’est pas sûre de ne pas s’en foutre. Double négation, j’adore. Après, si vraiment elle veut qu’on débouche du champagne, pourquoi pas mais ça restera entre elle et moi, il n’y aura personne d’autre.

Ne le dites pas à ma mère mais elle croit que je me couche tard et que je me lève tard. À l’inverse de quand j’étais petit où j’allais au lit juste après « Bonne nuit les petits », à 19h30, si j’ai bonne mémoire, dans les années 60 et il n’était alors pas question de tricher et de laisser la lumière allumée pour jouer ou pour lire, aujourd’hui, elle pense que je me couche à « pas d’heure » alors que pas du tout. Moi, tous les soirs, c’est vers 22h que je file lire au lit. Sauf les rares fois où je suis de sortie, comme samedi dernier. Et pour le matin, a contrario de toujours quand j’étais petit, je me lève encore plus tôt mais si ça se trouve, elle s’imagine que je traînasse au lit. Avant d’aller travailler. Ou d’aller écrire pour le quatre-millième billet de ce blog. Non, non, je continue de me lever tôt parce que le monde m’appartient, alors.

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mardi 19 mars 2024

déflation

Alors, pour vous mettre en appétit, je vous propose une série de trois petites préparations à travers lesquelles, le chef a mis ton son petit savoir-faire. Vous avez une petite huître chaude avec une petite fondue de beurre aux petites noisettes et aux petites arachides, vous avez un petit croque gourmand au petit foie gras et au chutney de petite patate douce et petites baies de cassis et enfin, une petite verrine avec un petit espuma de petit fromage de chèvre à la petite poire et au petit poivre de Sichuan. En entrée, le petit chef vous suggère notre petit velouté de petits pois aux petites fleurettes de chou-petite-fleur et de bro-petit-colis agrémentés de petits copeaux de petit magret de petit canard. Pour le plat, pour notre suggestion du jour, nous vous proposons le choix entre une petite viande ou un petit plat de la petite mer.

Pour la petite viande, il s’agit d’une petite paupiette de pigeonneau farci aux petites giroles fraîches et aux petits raisins secs blonds et bruns, le tout agrémenté d’une petite écrasée de petites vitelottes aux parmesan et aux petits pétales de coriandre. Si vous préférer une petite assiette de la petite mer, nous vous proposons un petit filet de rouget aux petits bigorneaux fumés avec des petites algues et un petit risotto au petit combava confit, le tout arrosé d’un petit fumet de petits poissons de petite roche. Vous avez aussi la possibilité d’un petit morceau de brie aux petits éclats de truffe noire du Périgord avec sa petite salade délicatement mêlée et en dessert, nous vous conseillons la spécialité de notre petit pâtissier récemment récompensé du meilleur ouvrier de France… Pardon ? Une petite coupe de glaces avec deux petites boules ? 

Excusez-moi, je ne voudrais pas avoir l’air d’insister un peu mais je ne peux pas vous laisser prendre deux petites boules de glace sans savoir quel est le petit dessert du jour. Permettez-moi de vous le décrire afin que vous puissiez faire votre choix en toute petite connaissance de cause. Il s’agit d’une petite bouchée qui fait penser à une petite pièce montée mais d’un seul chou enrobé de petits éclats de pralin maison et garni d’une petite ganache au chocolat rose lui-même arrosé d’une petite goutte de petite poire. Pour le tout, je ne peux que vous proposer un petit champagne brut ou alors, un petit vin du Cher dont vous me direz des nouvelles, le Menetou-Salon. Pardon ? Si vous prenez le menu dégustation entier, vous… ? Je ne comprends pas… Ah, vous voulez savoir si l’addition sera petite elle aussi ? Non mais pour qui nous prenez-vous ?

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lundi 18 mars 2024

il y en a qui ont des vrais problèmes

Vous voulez savoir comment j’ai réagi ? Bon, tant pis, je vais vous le dire quand même. Quand j’ai vu la une du quotidien gratuit 20 Minutes, hier matin, je n’en ai cru ni mes yeux, ni mes oreilles, ni mes orteils. Ça m’a totalement sidéré et là, je me suis dit que franchement, il y en a qui ont des vrais problèmes et quand on a la capacité de relativiser, je peux vous dire que ça fait du bien car sinon, pour le moindre cancer du sein ou la moindre maladie de Charcot, les gens se plaignent. Non, là, j’ai trouvé carrément plus emmerdant. Plus grave que ça, ça ne doit pas exister. Maintenant, je pourrais aussi arrêter d’en parler et vous laisser en plan mais ce n’est pas mon genre. Alors, je m’en viens tout vous raconter mais je vous préviens, c’est très difficile à supporter. Certains risquent de ne pas s’en remettre.

À la une de 20 Minutes, hier, donc, c’était ça : Baby blues aux J.O. Et moi, sans avoir rien lu d’autre, je me suis dit que paf, ça y était, il y avait des choses très compliquées qui avaient dû survenir dans l’organisation. Tu parles, Charles, que nenni, mon ami ! Le sous-titre, c’était ça : « Pour assister à une épreuve de Paris 2024 avec son bébé, pas d’autre choix que de trouver un billet… à plein tarif. » Ouh la la, je vous avais prévenu, cette information est à la limite de l’insoutenable. Et sans même avoir lu complètement l’article, j’ai tout de suite compris qu’on était vraiment dans du lourd, là. Je vous le disais, plus grave, ça n’existe pas. Car vraiment, ne pas pouvoir venir assister à une épreuve des J.O. gratuitement pour son bébé, c’est insupportable. Je ne comprends même pas que personne n’ait pensé à ce problème.

En même temps, si on réfléchit quelques secondes (oui, quelques secondes suffisent), qu’est-ce qu’un bébé peut venir faire à une épreuve des J.O., hein ? En effet, soit il est tout petit et il va dormir, soit il a entre un et trois ans et ma foi, qui peut m’affirmer que ça va l’intéresser ? Ou alors, il va ne faire que crier. Ou pleurer. Ou avoir envie de faire caca. Ou vouloir prendre le téléphone d’un de ses parents. Et alors là, je me demande pourquoi payer plein pot pour lui donner un téléphone ? Alors oui, j’assume, ce problème est sans doute le plus grave problème du monde. Plus que l’inflation. Plus que la misère. Plus que la maladie. Plus que tout. Et je comprends parfaitement qu’un quotidien même gratuit puisse en faire sa une. Il doit s’adresser à un public qui n’a que ça à penser. On vit dans une drôle d’époque.

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dimanche 17 mars 2024

un dimanche soir sur le canapé

Comme bien souvent, le soir, hier, dimanche, après le dîner, après la pizza du jour J et du soir S, je me suis installé sur le canapé et j’ai attendu que le temps passe. J’ai attendu qu’on me donne le top départ pour aller lire au lit. J’ai attendu que la marée descende pour pouvoir marcher sur le sable mouillé. J’ai attendu que Poutine soit élu avec moins de 90% des voix, ce qui, quelque part, est quand même une espèce de camouflet. J’ai attendu que Mathilde Panneau sache situer la Cisjordanie sur une carte de géographie. J’ai attendu que Sylvie Vartan nous montre qu’elle est encore capable d’avoir des émotions sur son visage. J’ai attendu qu’un prince charmant arrive sur son beau cheval blanc (pourquoi blanc ?) et vienne réveiller d’un doux baiser la belle au bois qui dort en moi. J’ai attendu que le volcan Sundhnjukagigar (si je ne me trompe pas) se calme, en Islande.

Mais rien de tout cela n’est arrivé. Pourtant, j’ai prié un Dieu laïc pour que les choses changent au pays des Soviets. Pourtant, à une semaine du 25 mars, des choses magiques pourraient arriver dans ma vie. Pourtant, j’ai vérifié, c’est bien le Sundhnjukagigar qui est en éruption, en Islande, à proximité de la ville de Grindavik (ça se prononce [ˈkrɪntaˌviːk] qui, sauf erreur de ma part, est le chef-lieu de la municipalité de Grindavíkurbær. Au fait, le nom du volcan, Sundhnjukagigar, ça se prononce [Sundhnjukagigar], pour les plus puristes d’entre vous. Pourtant, la Cisjordanie n’a pas bougé de place depuis des décennies. Pourtant, elle a vraiment été la plus belle pour aller danser. Pourtant, il est moche et mal réélu mais ça, tout le monde le savait, ça n’est une surprise pour personne. Pourtant, je n’avais pas spécialement envie de rester sur le canapé, hier soir mais bon…

Et j’y suis resté quand même un petit moment car je ne voulais pas aller me coucher avec les poules. Ni avec les coqs. Ni avec les poulets. Je voulais juste ne pas donner l’impression que je préférais aller au lit tôt que de rester dans le salon même si notre canapé est vraiment très, très confortable. Il est aussi confortable qu’un score électoral de Poutine. Mais pas autant que Mathilde quand on lui pose des questions qui touchent à la géographie palestinienne. Mais pas autant que la semaine qui arrive. J’ai des rendez-vous tous les jours, pour le patron, pour les chiens ou pour moi. Vivement dimanche soir prochain que je puisse m’assoir sur mon canapé, après la pizza habituelle et que je me pose plein de questions intéressantes et que j’attende que le temps passe. Qu’on me donne le top pour aller lire au lit. Qu’on la marée descende pour me permettre d’aller marcher sur le sable mouillé.

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samedi 16 mars 2024

pas comme une anomalie

J’ai mis du temps à le lire, ce bouquin de Hervé Le Tellier, celui qui a reçu le prix Goncourt en 2020, il n’y a pas encore quatre ans. Pourquoi ? Parce que j’avais prévu de le lire mais je n’achète jamais de livres en format original, d’une part parce que j’en « consomme » beaucoup et que c’est une rente, au prix où ils sont et d’autre part, parce que je lis aussi tous les soirs dans mon lit, avant de m’endormir et que les livres au format de poche me conviennent mieux : moins imposants, moins lourds et même dans le tram, pour les transporter avec moi et même quand je pars en week-end ou en voyage, je peux en prendre plusieurs, au petit format. Tout ça pour dire que je lis principalement des bouquins qui peuvent tenir dans une de mes mains. Et celui d’Hervé Le Tellier, je me souviens parfaitement quand il a reçu le Goncourt.

Dans un coin de ma tête, je m’étais noté que je me devais de l’acheter. D’abord, parce que cet auteur fait partie de l’équipe actuelle d’Oulipo et parce que le sujet de ce roman, L’anomalie, m’avait semblé à la fois mystérieux et intéressant voire un peu amusant. J’étais loin de la vérité sur ce dernier point car si ce n’est pas à proprement parler qu’un roman oulipien, ça reste un livre captivant, un peu difficile mais subtil et fascinant et en même temps, avec plein de touches d’humour. Pourquoi difficile ? C’est un livre exigeant. Il y est question de plein, plein, plein de sujets. Autant de sujets que de passagers du même vol entre Paris et New-York à trois mois d’intervalles. Pour être franc, c’est là que j’ai entendu parler de Kendall et Markov (billet du 7 mars dernier), comme quoi, hein, je cite enfin mes sources.

De ce livre, j’aurais pu recopier plein de passages, plein de citations mais si je ne devais en choisir qu’une, c’est ce que je vais faire avec celle-ci : « La liberté de penser sur Internet est d’autant plus totale qu’on s’est bien assuré que les gens ont cessé de penser. » J’allais écrire que je ne savais pas pourquoi cette phrase m’avait autant parlé mais si, je le sais, pourquoi. Elle résume parfaitement ce que je pense si ce n’est que c’est Hervé Le Tellier qui l’a écrite et bien mieux que je n’aurais pu le faire moi-même. Alors, si vous aimez lire et si vous aimez les romans un peu exigeants, ne vous privez pas, ça existe dans la collection Folio et même si c’est un livre qui demande un peu d’efforts, personne n’est pressé pour le terminer. Moi-même, j’ai pris mon temps pour le déguster. Et la fin en calligramme, ma foi, c’est, comme dire, génial.

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vendredi 15 mars 2024

avec tous les autres copropriétaires

De la réunion d’avant-hier, avec notre petit syndic (très sympathique, au demeurant), je n’ai pas retenu grand-chose car d’abord, non seulement il fait des fautes d’orthographe et il met facilement un mot pour un autre, dans la convocation de la future A.G. mais en plus, il est arrivé avec plus d’une demi-heure de retard. Et moi, tout ça, ce sont deux erreurs impardonnables : ne pas se relire quand on fait un courrier ou un document diffusé dans un cadre professionnel mais aussi la ponctualité qui chez moi, est presque maladive pour ne pas dire psychopathique. Mais bon, qui châtie bien, aime bien, comme on dit dans l’autre sens, chez les gens normaux. Et nous avons contrôlé les comptes mais attention, à mon corps défendant parce que je n’ai rien vu venir et comme j’avais dit que je ne voulais pas faire ça…

On m’a pris par surprise et je n’ai rien senti. Mais on ne m’y reprendra pas de sitôt. Enfin bref, ça s’est passé et moi, au bout de quarante-cinq minutes, je suis parti car j’avais autre chose à faire et de toute façon, je veux bien travailler en sous-main ou en sous-marin mais pas être membre actif du conseil syndical. Comme je l’ai écrit hier, je veux bien participer mais ne pas prendre trop de responsabilités et surtout, pas d’emmerdes. Et quand je suis rentré chez moi, au bout d’un peu plus d’une heure et demie d’absence, le syndic était toujours là et le président discutait avec lui. Et je n’ai pas fait de bruit car j’avais l’impression qu’ils parlaient de moi. « On va lui demander de s’impliquer dans des choses qui peuvent le distraire ou l’amuser, on ne lui demandera pas d’en faire plus car il s’agit de ne pas le braquer… »

Des choses distrayantes ou amusantes dans le cadre d’un conseil syndical ? À part aller dans les appartements des 7 autres copropriétaires de l’immeuble, je ne vois pas. Mais il y a quand même une chose que je ne veux pas faire. Absolument ne pas faire. Et il n’est pas question de comptabilité ou de contrôle de factures, non, il est question de quelque chose de nettement plus personnel. Excusez-moi mais compte tenu de la moyenne d’âge générale des gens qui vivent là où moi-même, je réside, il est totalement hors de question que je couche avec les autres copropriétaires afin d’avoir leur point de vue, de recueillir des confidences et encore moins de les sensibiliser à venir à la future assemblée générale, dans trois semaines. Moi, je l’ai toujours dit et je le dis encore : je ne couche pas dans un cadre professionnel ou assimilé.*

* même si je dois avouer que parfois, ça a pu me titiller.  

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jeudi 14 mars 2024

au conseil syndical

Moi, ce que je n’aime pas dans l’expression « conseil syndical », c’est l’adjectif « syndical », ce qui ne doit étonner personne vu que tout le monde connaît mes sentiments envers la CGT et autres consorts. Mais bon, là où nous habitons depuis le mois d’août, il n’y a plus personne au conseil syndical car justement, nous avons acheté l’appartement à  un couple de retraités dont la femme en était la seule représentante et donc la seule présidente. Pour plein de raisons diverses, mon président n’a pas voulu entendre parler du syndic pendant des mois. Il n’a pas voulu non plus lui parler. C’est moi qui faisais l’interface quand il y avait des soucis (et il y en a eu) ou des points à voir. Et contre toute attente, le patron du syndic a fini par « séduire » le président et hier, il est venu chez nous pour le contrôle des comptes.

Oui, l’A.G. doit avoir lieu début avril et donc, il était prudent de vérifier la compta avant qu’elle n’ait lieu, cette réunion annuelle. Et je vais vous confier un secret, le président va certainement accepter de faire partie du nouveau conseil syndical tout en étant le chef. Et moi, je lui ai promis un coup de main en douce. Pour de l’administratif, pour des prises de rendez-vous, pour des synthèses mais surtout pas pour les comptes. Je laisse ça à ceux qui n’ont pas d’imagination. Mais aussi parce que je suis curieux et que peut-être vais-je avoir le droit de pénétrer dans chacun des sept autres appartements de notre résidence. Ça, ce dernier point, c’est sans doute le plus important. Je suis curieux comme un chat et je me languis de pouvoir voir comment c’est chez nos voisins d’à côté et du dessus. Vivement que ça arrive.

Et j’ai même déjà commencé à faire du « public relation » avec le monsieur anglais de l’appartement 21, sur notre palier. Ian. Je ne vais pas dire son nom de famille car il ne m’a pas donné son accord pour ça. Nous nous sommes vus deux fois, la semaine dernière et nous avons vaguement fait connaissance. Il ne parle pour ainsi dire pas le français. Et il y a la psychiatre, à l’appartement 22. Et la vieille dame au bout du couloir, la n°23. Et notre voisin direct, très sympathique, au 25. Et au-dessus, il y a trois logements dont un avec un collégien que je croise souvent. Et si je ne connais pas les gens du troisième appartement, je connais de vue un monsieur que je croise parfois dans le hall de l’immeuble ou dans l’ascenseur. Ce n’est pas la première fois que je le vois. C’est toujours le même gros bonhomme qui me « suit » partout.

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mercredi 13 mars 2024

le jeu des sept différences

Entre Poutine, le dictateur démocratiquement élu en Russie et la poutine, la spécialité québécoise de plus en plus connu en France, il y a quelques différences notoires. Nous allons les passer en revue. En premier, le despote soviétique est masculin alors que le plat canadien est du genre féminin. Ensuite, le Poutine est un peu bouffi alors que la poutine est plutôt à bouffer. Non, on ne peut pas dire qu’on va déguster une poutine, ça se bouffe, ça ne se mange pas. Et moi, j’aime bien faire la part des choses, quand c’est vraiment cuisiné, ça ne se bouffe pas. Quand c’est chez McDo ou dans tous ces restaurants qui n’en ont que le nom, ça se bouffe. Vous voyez la nuance ? En troisième, le poutine peut-être très méchant au point de tuer alors que la poutine peut juste vous peser sur l’estomac voire vous donner une indigestion. Et vous faire vomir.

Peut-on être empoisonné avec une poutine ? Non, je ne pense pas ou alors, le mec qui vous la sert a utilisé des ingrédients eux-mêmes périmés depuis longtemps alors que Poutine, l’homme très gentil, lui, il peut vous intoxiquer de façon mortelle. C’était la quatrième différence. On peut trouver des endroits pour manger de la poutine dans plein d’endroits, désormais, en France mais Poutine n’est pas présent sur notre territoire, jusqu’à preuve du contraire. Et je parle physiquement, pas virtuellement parce que des supporteurs, des cons, il y en a partout. Et des adorateurs aussi. Mais pas des adorateurs de la poutine, si ? Ah  bon, vous croyez ou vous en êtes sûrs ? Parce que, vraiment, idolâtrer un plat à base de frites, de Cheddar et de sauce brune, il faut avoir un grain. En revanche, idolâtrer Poutine, c’est vraiment manquer d’humanité.

En sixième différence, on peut constater que les québécois ne sont pas forcément fiers d’avoir un plat national qui porte le nom d’un autocrate complètement fou à lier.  Sauf que les russes, eux, je ne sais pas du tout ce que ça leur fait que leur chef de bande ait le même nom qu’un plat un peu lourd. Enfin, en septième différence, il est quasiment impossible (j’en mettrais ma main à couper) de faire sauter l’Europe avec un plat de poutine canadienne alors que Poutine est parfaitement capable de nous envoyer une ogive nucléaire, surtout sur la France et même être content de lui, le con. Alors, monsieur « le même gros bonhomme », je ne sais pas si vous êtes à la solde de la Russie, comme l’a évoqué LedoudoudeMymy, avant-hier mais sachez que vous ne me faites pas peur. Et je suis même prêt à partager un plat de poutine avec vous pour parler de tout ça.

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mardi 12 mars 2024

l’avis de ma mère

Tout est prétexte à des jeux de mots. Hier, je suis allé voir l’excellent film La vie de ma mère, mis en scène par Julien Carpentier (dont c’est la première réalisation) avec la non moins excellente Agnès Jaoui et le surprenant William Lebghil qu’on connaît surtout de vue sans forcément être capable de dire son nom et qui vient d’avoir un premier rôle dans cette histoire magnifique. Je ne vais rien dire sur le film, il vaut mieux aller le voir. Juste que c’est une histoire d’amour entre une mère et son fils mais aussi entre ce fils et sa mère. Si vous aimez aller au cinéma, ne passez pas à côté de ce film, certes un peu lourd et douloureux, qui m’a certes tiré quelques larmes mais ça, c’est parce que ça m’a rappelé des souvenirs vis-à-vis de mon père, quand il était en Ehpad. La vie de ma mère, un chef-d’œuvre ? Pourquoi pas ?

En tout cas, j’en ai justement parlé à ma mère et l’avis de ma mère sur La vie de ma mère, c’était intéressant. Dommage qu’on sache déjà qu’elle ne publiera aucun commentaire à ce sujet. Ma mère n’aime pas se faire valoir. En tout cas, moi, j’ai vu que LedoudoudeMymy avait réussi à en publier un, de commentaire. Alors, je me demande comment il a fait vu que ça semble être quasiment comme une mission impossible. Bon, on ne va pas désespérer et se dire qu’on y croit. Alors, on y croit. Oui, on y croit. Ou on n’y croit pas, c’est selon comment chacun voit les choses. Mais que pourrais-je bien faire pour que ça soit plus facile pour tout le monde ? Même pour les autres ? Je me demande, je m’interroge, je m’auto-questionne. Mais je n’ai toujours pas la réponse. Demander à des inconnu(e)s ? Je me tâte.

Ah si, j’ai oublié de vous dire que La vie de ma mère, c’est vraiment très, très bien. Et aussi, que j’ai été tellement bouleversé par ce film, qu’en sortant de la salle, j’en ai oublié ma casquette préférée. Elle avait dû tomber sous mon siège et je ne l’ai pas vue, en partant. Heureusement, les gens du ménage l’ont trouvée et donnée au personnel du cinéma. Et je l’ai récupérée et j’en ai été tellement heureux, ma casquette préférée… Ah si, encore, il y a autre chose que je voulais vous dire : en sortant de la salle, il y avait un employé de l’établissement qui canalisait les spectateurs vers la bonne porte et là, je suis sûr que vous n’allez pas me croire mais je vous le donne en mille : le même gros bonhomme que les jours précédents. Décidément, cet homme est vraiment partout. Et moi, je me demande encore pourquoi.

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lundi 11 mars 2024

le même gros bonhomme

Quand on parle d’un bonhomme, surtout d’un gros bonhomme, on a tendance à imaginer un mec un peu moins jeune, un peu plus vieux, quelqu’un qui aurait au moins une cinquantaine d’années voire quelqu’un qui ferait plus vieux que son âge. Et quelqu’un qui serait plutôt dans une petite ville ou à la campagne que dans une grande agglomération. Eh bien, détrompez-vous, des gros bonhommes, il peut y en avoir partout. J’en veux pour preuve ce qui m’est arrivé depuis un peu moins d’une semaine. Comme vous ne le savez peut-être pas, je suis revenu chez ma mère pour le week-end dernier, je l’ai raccompagnée chez elle et j’en ai profité pour rester un peu à Saint-Maixent. Et je suis sorti chaque jour, au moins une fois et en au moins une fois par jour, en revenant dans la maison de maman, j’ai croisé le même gros bonhomme.

Rien d’étonnant à cela puisque ce n’est pas une grosse ville, Saint-Maixent. Mais si quand même. Car la probabilité que je croise le même gros bonhomme dans la rue, ça tient à peu de choses. Et en plus, à chaque fois, il m’a dit « bonjour » et je lui ai répondu la même chose. À quoi ressemble-t-il, ce même gros bonhomme ? De loin, on sait qu’il est fort (pour ne pas dire gros) mais il marche, il ne reste pas chez lui. De près, il est sans doute plus jeune que son allure le laisse paraître. Son look ? Insignifiant. Pas de quoi se retourner sur lui en s’exclamant « Super, sa tenue ! », non, on le croise et on l’oublie. Ouais, on l’oublie, on devrait l’oublier. Sauf la deuxième fois, le deuxième jour. Et sauf la troisième fois, le troisième jour. Et si ça s’arrêtait là, encore, je ne me poserais pas de question mais c’est loin d’être tout. Attendez que je vous dise.

En rentrant sur Bordeaux, je suis passé faire le plein d’essence au Lac et qui je croise, qui passe à pied près de la pompe 3, celle que j’avais choisie, sous la pluie ? Le même gros bonhomme. Là, ça a commencé à faire beaucoup. Limite, je n’étais pas très rassuré. Mais bon, je suis passé à autre chose, je suis rentré chez moi et jusqu’à lundi matin, alors que je me rendais chez le patron, je l’ai encore croisé, le même gros bonhomme. « Bonjour. » « Bonjour. » Et hier matin, en allant à Auchan, dans les allées du magasin, au premier étage, vers les produits d’entretien, qui je croise ? Le même gros bonhomme. « Bonjour. » « Bonjour. » Je n’ose pas lui demander ce qu’il fait là mais je m’interroge. Si ça se trouve, c’est un espion. Il n’en a pas du tout l’allure mais allez savoir, c’est peut-être une couverture. Ou alors, j’ai des visions. Pas sexy, mais des visions.

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dimanche 10 mars 2024

le retour à une vie plus remuante

Avant-hier, je déplorais la tristesse d’une ville qui se meurt tout en essayant de se débattre pour survivre. Hier, le président et moi, nous sommes rentrés sur Bordeaux. Et là, nous avons retrouvé un hyper-centre (où nous habitons, désormais) très bruyant, même un dimanche en fin de journée. Des magasins fermés car au-delà d’une certaine heure, le jour du seigneur, c’est portes closes mais les terrasses toujours ouvertes et bondées malgré le temps mitigé. Nous avons retrouvé les vélos, les trottinettes électriques et les planches à roulettes en liberté totale même sur les espaces piétonniers. Nous avons retrouvé des gens qui ne respectent pas les autres. Qui avec son téléphone dont l’ampli est allumé. Qui à crier comme s’il était seul au monde. Qui à marcher sans regarder où il met les pieds et dans qui il peut rentrer.

Oui, nous avons retrouvé toute cette jeunesse souvent peu éduquée qui ne pense qu’à elle-même, qui se gave de fast-food, qui boit de la bière à outrance à un âge souvent bien trop jeune, qui fume et pas que des cigarettes, qui s’habille avec des vêtements griffés et qui ne s’écarte pas quand elle avant vers des gens plus âgés. Non, cette jeunesse à qui tout est dû. Le moindre égard. La moindre lumière. La moindre attention. Comme si le soleil et levait et se couchait dans le nombril de chacun d’elle. Cette jeunesse biberonnée aux smartphones et aux réseaux asociaux. À l’image avant tout. Au paraître avant tout. Sans savoir ce que veut dire le mot, le verbe être. Entre Saint-Maixent qui se meurt et Bordeaux qui se dégrade, je me demande bien quel est le pire de ces deux maux. Et quand je pense qu’il n’y a aucun remède.

Oui, je suis ronchon, depuis deux jours. Je suis ronchon car attristé par tout ce que je vois. Je me dis que j’ai eu de la chance de connaître autre chose, un autre monde, un autre mode de vie. Je ne vais pas pleurnicher en me lamentant sur l’inutile « c’était mieux avant » mais quand même, avant, il y avait des choses qui valaient mieux que maintenant. Parce qu’on connaissait le mot respect. Parce qu’on savait marcher en regardant autour de soi. Parce qu’on était capable de voir un vol d’oiseaux dans le ciel. Parce qu’on risquait moins de mettre les pieds dans une crotte de chien. Parce que tout ne nous était pas dû. Parce que tout était à faire. Vous savez quoi ? Samedi, j’ai pris un ancien poème à moi et avec l’intelligence artificielle, j’en ai fait une chanson. Cela m’a-t-il rendu heureux ? Fondamentalement, non. Hélas. Trois fois hélas.

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samedi 9 mars 2024

au moins vingt personnes

Tout à l’heure, en faisant un tour de ville, à Saint-Maixent, avec mon « petit » frère et ses deux enfants, nous avons bien croisé une vingtaine de personnes. Un record pour un samedi après-midi. Et nous avons bien vu au moins 5 magasins ouverts et même allumés. Un autre record vu que dans les deux rues piétonnières de là où je suis né, il y a 10 fois plus de boutiques définitivement fermées que d’ouvertes, même occasionnellement. Tout ça, c’est la faute aux supermarchés et hypermarchés mais aussi et surtout aux zones commerciales, toujours en dehors des villes ce qui oblige tout un chacun de prendre sa voiture pour aller faire ses courses. Voire pour aller consulter un vétérinaire ou un cabinet médical. Non, là, j’exagère. Un poil. Juste un poil. Et celui-là, je peux vous dire qu’il n’est pas dans ma main mais dans cette ville moribonde.

En effet, ici, dans cette petite ville d’environ 6 500 habitants, en dehors du samedi, jour de marché (et encore, c’est une peau de chagrin depuis des années et des années), il n’y a pas ou plus de commerce de bouche dans le centre-ville. C’est fini. Pour trouver un boucher ou un poissonnier, il faut partir la veille et dormir en route. Il n’y a guère que pour acheter du pain qu’on trouve des artisans et des kebabs ou du couscous fait maison. L’essentiel ne se trouve plus au cœur des villes. Ici, c’est un peu comme si c’était le confinement en permanence. Et je peux vous dire que c’est d’une tristesse ! Quand je me souviens de mon adolescence, il n’y avait pas un magasin qui n’était pas en activité. Et même une librairie. Là où j’ai dépensé petit à petit les 100 francs que j’avais sur mon livret A. Que voulez-vous, j’ai toujours aimé lire et écrire.

Il faut dire aussi qu’à l’époque, la ville comptait plus de 8 000 âmes. Dans les années 70, c’était l’âge d’or de l’école militaire, ici. Désormais, il n’y a plus que celle des sous-officiers d’active, donc, moins de bidasses, moins de femmes, moins d’enfants… Donc, moins de commerces. Et pourtant, la municipalité en fait des efforts pour tenter de rendre la ville attrayante. Depuis des années, nous avons une véritable médiathèque, nous avons un cinéma occasionnel, une salle de spectacles idem et des espaces verts ont joliment été aménagés mais ça ne suffit pas à rendre le centre vivant. Ça reste sinistre parce que vidé de tout son sens premier. Que voulez-vous, c’est ainsi que les hommes vivent. Il ne faut plus rien avoir à faire à pied, c’est sans doute trop fatigant. Il ne faut plus s’installer à son compte, c’est sans doute trop risqué. Triste monde.

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vendredi 8 mars 2024

annulation des festivités prévues

C’est la mort dans l’âme que je me vois tristement contraint de vous annoncer que le 21 mars prochain, il n’y aura pas de quatre-millième billet dans le blog C’est écrit, CanalBlog canal historique. Pourquoi ? Parce que je boude. Pourquoi boudé-je ? Parce que je ne suis pas content. Je n’aime décidément et toujours pas la nouvelle version de mon blog, celui qui vient de changer de tout et ce n’est pas parce que j’en ai conservé le titre en allant voir ailleurs que ça vaut pour fêter le quatre-millième billet. Et puis je ne suis pas le seul à faire la tête donc, inutile d’envisager de faire la fête. Et puis, je n’ai pas envie de dépenser de l’argent pour boire un coup alors que je n’ai pas le cœur à ça. Dans l’ancienne version de mon blog, bien sûr que j’aurais organisé quelque chose mais là, vraiment, je n’ai pas envie.

En plus, le 21 mars, ce sera surtout le retour du printemps et peut-être que la plupart de ceux que j’avais pensé inviter seront mieux occupés ailleurs. Entre un nouvel espace CanalBlog qui laisse à désirer et un apéritif dînatoire en terrasse avec vue chez d’autres, il n’y a pas photo. Et comme je ne suis pas tricheur, je ne vais pas faire ça chez BlogSpot (Blogger) car non, on est trop loin du compte. Et même si j’essaie de faire comme si de rien n’était, personne ne sera vraiment dupe. Et en plus, qui inviter ? Je suis sûr que sur mes six ou sept lecteurs et trices habituel(le)s, j’en ai perdu en route, avec les changements imposés par CanalBlog. En même temps, c’est d’un commun de fêter les chiffres ronds. D’ailleurs, on ne devrait en finir avec cette habitude et plutôt fêter les anniversaires intermédiaires.

Ou alors, avoir des ambitions nettement plus grandes comme par exemple, fêter le cinq-millième billet, le 16 décembre 2026 mais si, et seulement si, je reste sur CanalBlog et qu’il ne m’arrive aucune panne comme tout récemment. Ou même mieux, fêter le dix-millième billet, le 24 août 2040, encore une fois, si aucun événement ne vient perturber le fil de mes publications quotidiennes. À condition que je ne tombe pas malade d’ici là, à condition que je ne meure pas d’ici là ou à condition qu’on puisse encore respirer en plein mois d’août, dans 16 ans. Bref, tout ça, ce ne sont que des conjectures dans lesquelles on peut facilement se perdre. Et se mettre en file d’attente, pour éventuellement faire plaisir à messieurs Markov et Kendall. Et même peut-être un tout petit peu à monsieur Little. Et en les citant, je peux me rendre compte de celles et ceux qui suivent et les autres. Alors, rendez-vous en 2040 ?

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jeudi 7 mars 2024

encore une prose avec une particularité

Cette année, je ne parlerai pas de la journée des prérogatives de la femme ni de celle des prérogatives des femmes. Parce que je ne sais jamais ce que je dois ni ce que je peux dire sans m’entendre reprocher que je me suis trompé. Sachez quand même que jamais je ne suis tombé aussi bas que ces personnes masculines qui offrent une gerbe de fleurs à leur femme ou à leur copine, le 8 mars. Non mais franchement, offrir des fleurs pour honorer les privilèges de sa femme, tu parles d’une curieuse conception de cette journée spéciale. Non, offrir de la déférence et de l’estime à nos mères, nos épouses, nos filles, nos collègues féminines ou nos copines, ce serait déjà une belle idée. Une idée qui pourrait tracer sa route. Une idée qui pourrait faire des petites. D’autres petites idées.

En cette journée du 8 mars, on pourrait répondre à Judith Godrèche et surtout, faire qu’elle nous entende. On pourrait faire en sorte que la considération que nous nous devons d’avoir avec les femmes, quelles qu’elles soient, passe d’abord par une cessation définitive de toute mauvaise pensée, de toute mauvaise parole et de toute mauvaise attitude envers elles. Envers elles toutes. Même celles qui peuvent faire penser qu’elles ont des mœurs plus légères que d’autres. Même celles qui pourraient passer pour une proie. Même celles qui ont l’air d’être une Sainte-Nitouche. Il n’y a aucune excuse à aucune licence ni aucune exaction. Aucune femme ne mérite pas qu’on la respecte. Même notre éventuelle pire ennemie. Eh bien dites-donc, je me sens l’âme d’une amazone justicière, là.

Non, sans rire, alors que je suis en train de boire ma petite bibine noire de l’aube, je me dis que peut-être cette année, aurais-je fait preuve d’une certaine adresse, pas comme les autres fois. D’ailleurs, il me revient en mémoire une des premières marches féministes parisiennes, un 8 mars, peut-être en 1980, en dédicace aux Folles de mai (les mères de la place de mai en Argentine, sous Videla (à vérifier) et je m’étais fait jeté parce que je n’étais pas une femme. Moi, pas une femme ! OK, c’était vrai mais ma physionomie masculine (mais pas forcément très virile pour autant) ne reflétait pas ma nature profonde car j’étais de toute mon âme avec elles mais elles n’ont pas voulu de moi. Tant pis, je ne suis pas resté mais je n’ai pas changé pour autant. Je reste en solidarité avec elles toutes, les femmes.

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mercredi 6 mars 2024

Kendall et Markov

Comme il était largement plus que temps d’élever les débats, ce matin, pour changer un peu, je voudrais vous parler de deux personnes dont j’ai récemment fait connaissance. Ce ne sont pas à proprement parler d’amis et encore moins des personnages de ce blog. Ça m’étonnerait fort qu’ils le deviennent, ni l’un, ni l’autre. D’ailleurs, Le premier, Andrei Markov est mort en 19232, c’est vous dire si ça va être un peu délicat qu’on se rencontre dans la vraie vie et comme je ne crois pas à l’au-delà… Le second, c’est David George Kendall, mort en 2007 et donc, là encore, je ne suis pas sûr qu’il accepte que nous puissions passer un moment ensemble. Est-ce un regret pour moi ? Bien sûr que non, heureusement. Si j’étais malheureux de ne pas avoir pu rencontrer tous les gens qui me fascinent, je n’aurais pas assez d’une vie pour pleurer.

David George, que je me permettrais d’appeler Dadjo (il ne m’a pas dit que ça ne lui plaisait pas, alors…), c’est l’inventeur de la théorie des files d’attente et quand j’ai appris ça, autant vous dire que ça m’a fait grimper aux rideaux. La théorie des files d’attente (la notation de Kendall), comment vous dire ? En gros, c’est une suite de six symboles : a/s/C/K/m/Z. Le petit a étant la loi de probabilité des instants d’arrivées. Le petit S, la loi de probabilité de la durée de service (comme au guichet, par exemple.) Le grand C indique le nombre de serveurs (guichets, caisses…) Le grand K correspond à la capacité totale du système (nombre de serveurs + le nombre de places d’attente.) Le petit m indique la population totale de clients. Et le grand Z, la discipline de service (genre : premier arrivé, premier servi.) et à partir là, il y a tant de combinaisons possibles.

Pour Andrei, les choses sont un peu plus compliquées : si on lance en l’air une pièce de monnaie, on obtient autant de chances de la voir tomber sur pile que sur face. Et plus on va lancer, plus cette loi s’applique, celle des grands nombres. Mais comme les lancers sont indépendants, la fréquence empirique de réalisation de l’événement va tendre vers une probabilité théorique de la réalisation de ce dernier. Et peut-on étendre cette loi à une suite d’expériences aléatoires qui dépendant les unes des autres ? Andrei a dit oui en 1902 en introduisant ce qu’on appelle les chaînes de Markov, qu’on peut appliquer à la notation de Kendall. Quand on pense que ces deux-là n’ont pas pu se rencontrer (Dadjo avait 4 ans quand Andrei est mort !), on peut imaginer comment ça aurait été passionnant de les voir à l’œuvre tous les deux, ensemble. Et là, j’ai des regrets.

P.S. : j’aurais pu aussi parler de la loi de Little (qui dit que le nombre de clients dans une file d'attente est égal au taux d'arrivée moyen des clients multiplié par le temps de traitement) mais là, je maîtrise nettement moins le sujet. Et je ne connais pas son inventeur, John Little.

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mardi 5 mars 2024

dernier billet technique avant l’autoroute

Bon, moi-même je commence à en avoir un peu assez de ne parler que du blog, des nouvelles difficultés pour publier un commentaire, pour entrer sans avoir besoin d’une carte de membre, pour pouvoir boire l’apéritif sans attendre des heures avant d’être servi, pour ne pas être obligé de payer en espèces quand on vient me lire, pour ne pas avoir de tenue de soirée de rigueur pour venir me lire et j’en passe et pas des moindres. Alors, le billet de ce matin, je le dis haut et fort, ce sera le dernier de cette série de billets techniques avant l’autoroute des billets normaux. Alors, là, c’est maintenant ou jamais, si vous avez des questions auxquelles je ne saurai pas répondre ou des commentaires extra-blog à me faire, c’est le moment T ou l’instant J. Est-ce que nous sommes tous d’accord ? OK, parfait.

Je voudrais juste dire que je vais progressivement arrêter avec WorldPress car cet hébergeur n’est absolument pas convivial et je le trouve même austère. Et moi, les choses austères (de bois), ça m’ennuie vite et comme je n’aime pas m’ennuyer, ça me fait une belle jambe (de bois) et je n’aime pas qu’on se foute de ma gueule (de bois) car dans ce cas, je peux monter sur mes grands chevaux (de bois) et je suis même capable de tirer la langue (de bois) et de hausser les épaules (de bois – mais là, ça ne marche pas) et franchement ? Aussi tôt, le matin, dès potron-minet, je suis assez content de moi, pour cette volée de bois (vert), ça veut dire que je suis sans doute un peu plus en forme que je n’en avais l’air au réveil. Comme quoi, on peut se tromper sur soi-même. Et vouloir arrêter avec WorldPress.

Mais je ne veux pas cesser toute relation ni commerciale, ni affective avec BlogSpot (Blogger) car pour moi, qui n’ai pas les mêmes besoins ni les mêmes accès que vous, chers lecteurs et trices, c’est plus agréable que CanalBlog. Enfin, que ce qu’est devenu CanalBlog parce que vraiment, moi, je trouve que c’est devenu moche. Et je me demande pourquoi je continue de publier là. Pour arriver au 15 mars et à mon quatre-millième billet ? Tu parles, Charles, je n’ai pas le cœur de fêter cet événement et je ne peux pas non plus le fêter sur BlogSpot, ça n’aurait pas de sens. Ce n’est pas parce que j’ai conservé le même titre, C’est écrit (même si j’ai changé le sous-titre), que je peux faire croire à BlogSpot que j’en suis à ma quatre-millième publication. Voilà, c’est à peu-près tout ce que j’avais à dire, là.

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lundi 4 mars 2024

un commentaire anonyme

Ça y est, maman a enfin accepté de tenter de publier un commentaire et en plus, suite à la parution de mon billet d’hier, là où je parle d’elle. C’est chouette, je trouve. Mais avant de parler de ce fameux commentaire, que j’attendais comme personne ne peut l’imaginer, je voudrais juste faire une annonce la concernant : maman souhaite rester anonyme et ne veut donc pas que son nom soit cité et encore moins le lien de parenté qui nous unit. Donc, je vous demande de considérer qu’elle est une lectrice comme n’importe quelle autre. Elle m’a également fait part de sa crainte qu’on pense qu’il puisse y avoir collusion voire conflit d’intérêts entre elle et moi parce que nous sommes de la même famille (ce qui reste à prouver car qui peut l’affirmer ?) et donc, au vu de tout ça, je vais vous dire ce qu’il en est.

Ce qu’il en est, c’est qu’en lisant mon billet d’hier sur CanalBlog, maman, qui persiste dans sa volonté de rester anonyme, s’est vu demander de noter mon texte. Elle longtemps hésité à mettre cinq étoiles car pour elle, cinq, ce n’était pas suffisant. Et, m’a-t-elle assuré, elle a choisi cette note en totale objectivité. Évidemment. Si elle avait jugé que ça valait moins, elle aurait mis moins. Mais là, comme elle trouvait que je dépassais toutes ses espérances, elle s’est sentie un peu à l’étroit avec un maximum de 5 étoiles. Bon, ce n’est pas grave, l’essentiel n’est pas dans la note mais dans le commentaire et c’est là que ça devient très intéressant. Maman n’a pas pu en publier un car il aurait alors fallu qu’elle se connecte et comme elle tient vraiment à rester anonyme, elle n’a pas voulu se créer un compte. Dont pas acte.

En parallèle, j’ai remarqué que Jany en avait publié un, de commentaire. Dans lequel elle pose une question à Mymy en s’adressant à moi. Alors, je vais me permettre de faire l’intermédiaire : Mymy, Jany aimerait savoir si tu sais comment publier un commentaire sur Blogspot (Blogger) ou, à défaut, comment faire autrement ? Jany, ai-je bien résumé votre pensée ? Sinon, maman aimerait savoir s’il fera beau jeudi pour reprendre la route pour la raccompagner chez elle. Je ne dis pas où c’est, chez elle, car, encore une fois, comme elle veut rester anonyme, personne n’a besoin de savoir qu’elle vit à Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres. À toutes fins utiles, je rappelle à ceux qui ne le sauraient pas que l’anonymat est quand même une volonté de ne pas dévoiler son nom ni son adresse, donc, inutile de me les demander par commentaire.

dimanche 3 mars 2024

rédiger un commentaire

Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous mais pour moi, même si mon cœur balance encore un peu pour Canalblog, j’avoue avoir une préférence pour la facilité d’utilisation de Blogspot (Blogger) mais si j’en crois la dizaine de milliers de témoignages que j’ai reçus de mes fans du sud de la France (là où il pleut dans les jardins, tiens, il ne pleut plus dans les jardins, tiens, il pleut dans les jardins…), publier des commentaires, c’est compliqué partout. Alors, ma foi (vous pouvez lui faire confiance, à ma foi, parole de mécréant), comme moi, je ne peux pas voir les choses comme celles et ceux qui me lisent, je ne sais pas comment ça marche pour écrire un commentaire. Je vais peut-être essayer avec maman, lui demander de se connecter sur les trois et lui demander de m’écrire quelque chose. Mais en même temps…

En même temps, elle ne m’a jamais laissé le moindre commentaire car quand elle a quelque chose à me dire sur un truc que j’ai pu écrire, elle me le dit directement. Eh bien, maman, non, pour une fois, tu ne vas rien me dire mais tu vas m’écrire quelques mots pour voir comment ça fonctionne. Prends ça comme un exercice d’utilité publique, comme une grande manœuvre, comme un test grandeur nature mais pas comme une contrainte ni une punition. Et en plus, tu n’es pas obligée de m’écrire des tas de phrases comme moi, je suis capable de le faire. Non, juste quelques mots, la substantifique moelle de ce que tu as envie de m’écrire. La quintessence des louanges que tu as envie de me faire. Et tu peux applaudir, mais sache que là, ça ne s’entendra pas dans les commentaires.

Déjà que c’est difficile d’en écrire un, de commentaire mais de là à imaginer m’en faire un qui soit vocal, avec des bruitages comme des applaudissements nourris ou même des vidéos, je pense qu’on va d’abord faire simple. Juste quelques mots. Comme ça, je verrai si comment ça marche et si ça a marché. Après, je prendrai ma décision : conserver les trois mêmes blogs ; n’en conserver qu’un ou éventuellement, ne garder que les deux meilleurs. Et alors, enfin, je pourrai commencer à imaginer parler d’un peu autre chose car là, ça fait plusieurs articles sur le même sujet, j’ai un peu peur de lasser. Ça va, vous n’êtes pas las ? Enfin si, vous êtes là mais vous n’êtes pas las. Mais vous êtes où, pas las, mais vous êtes où, pas las donc, si vous n’êtes pas las, je peux enfoncer le clou du spectacle de la migration de mon blog ?

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samedi 2 mars 2024

une nouvelle adresse qui me sied mieux (avec des synonymes)

 Je ne sais pas si je vais rester sur Canalblog mais je pense que je ne vais pas rester sur l’autre adresse, celle que je vous ai communiquée, depuis le 28 février dernier. Chez WorldPress mais je dois bien avouer que ce dernier ne me plaisait pas plus que ça alors, comme je viens enfin de réussir à créer un espace dans Blogger (ça m’a pris trois jours, je ne suis pas toujours très doué pour tout ce genre de bricoles) et ce matin, j’ai l’honneur et presque la fierté de vous annoncer que je publie les mêmes textes dans un troisième espace : Blogger. Alors, pour me suivre, vous avez actuellement trois axes dont un. Il y a le canal historique avec Blog. Non, pardon, il y a l’historique avec CanalBlog. Il y a l’entre-deux avec WorldPress mais celui-ci, pour ma mère, il est plus difficile à prononcer. Pourtant, ça s’écrit comme ça se prononce.

Et enfin, il y a Blogger. Ce que j’aime, dans Blogger, c’est que ça a un côté jeune et sportif. Ça fait penser à « jogger » et pour quelqu’un qui n’en fait pas, du jogging (et qui en porte si peu que ça pourrait être jamais), ça peut faire sourire mais comme c’est aussi un peu mon but, de temps en temps voire souvent, de tenter de dérider des visages inquiets voire anxieux ou colériques, je me dis que déjà là, j’ai gagné un point. Et l’avantage avec Blogger, c’est que le look me semble plus simple et plus efficace que dans le nouveau CanalBlog et dans WorldPress. Non, maman, on ne dit pas VorldPress mais WorldPress. En anglais, le W se prononce « oueuh », enfin, je crois que sa phonétique, ça s’écrit comme ça. Et si ça s’écrit, c’est que c’est écrit et comme c’est indiqué dans certains bandeaux : les paroles s’envolent.

Mais c’est écrit reste. C’est mon nouveau slogan. Qui me va comme un. Comme un gant. Mais tout ça, ça n’empêche pas que ça m’énerve un peu de ne parler que de ça. Sauf hier. Avec mon histoire de « il pleut, tiens, il ne pleut plus » et je me rends compte que je patine un peu. Que je tourne en rond. Que je fais des pléonasmes. Et c’est même pire que ça, ce matin, tiens, je me demande s’il existe des synonymes au mot pléonasme. Eh bien, finalement oui, on peut accepter redondance (avec les stars) et même tautologie. Mais les histoires de tautologie, je ne suis pas sûr que ça puisse faire rire encore beaucoup de monde. Et même le mot synonyme a des synonymes : équivalent et substitut, ce sont bel et bien des synonymes. Ah vraiment, je me sens bien dans cette nouvelle adresse. Celle de Blogger. Il m’en faut peu, tout compte bien fait.

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il pleut, tiens, il ne pleut plus (billet énervant)

Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il repleut. Tiens, il ne repleut plus. Tiens, il pleut encore. Tiens, il ne pleut encore plus. Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Ah, crotte, zut, flûte ! Tout ce qu’il peut pleuvoir, c’est incroyable. Et on nous parle de sécheresse ? Demandez donc aux habitants du Pas-de-Calais, tiens ! Et quoi, donc ? Je n’aurais pas le droit d’être complotiste à mes heures perdues voire mouillées ? Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. C’est dingue, il fait super soleil, je suis obligé de fermer les volets dans le séjour pour que je puisse regarder la télé. En même temps, je ne la suis pas vraiment car je somnole. Non, je ne somnole plus. Tiens, j’ai un peu somnolé. Ah non, je ne somnolais pas. Tiens, j’ai tendance à somnoler. Non, je fermais juste les yeux pour réfléchir à ce que je pourrais faire : somnoler ?

Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, une giboulée. Tiens, c’est normal, nous sommes en mars, depuis hier et tout le monde le sait, en mars, un coup de barre et tiens, ça repart. Tiens, il pleut encore. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il pleut et il fait soleil en même temps. Tiens, Macron est sans doute derrière tout ça. Parce que « en même temps », c’est signé tout craché, ça, non ? Tiens, il crachine, justement. Tiens, il ne crachine plus. Tant qu’à faire, je préfère une bonne grosse ondée. Ou un gros abat d’eau mais du crachin, c’est tellement sournois et tellement petit joueur. Tiens, le ciel est vachement bas. Tiens, une éclaircie et un peu de ciel bleu. Tiens, un début d’arc-en-ciel. Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il giboule. Tiens, il ne giboule plus. C’est bien, ça d’inventer des noms ou des verbes, non ?

Je me souviens : « il pleut, si on tuait papa maman », une petite pensée pour Yves Navarre. Quand je pense qu’il est mort depuis plus de trente ans, cette année, lui. Je me souviens très bien, il a plu, ce jour-là. Mais à un moment, la pluie s’est arrêtée. Et alors, on n’a pas pu tuer papa maman. Yves Navarre, ça ne me rajeunit pas, ça, tiens. Justement, tiens. Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il repleut. Tiens, il ne repleut plus. Et moi, je suis tout raplapla. Pourquoi ? Parce qu’il pleut, tiens. Parce qu’il ne pleut plus, tiens. Ah si, tiens, ça s’est remis à pleuvoir. Je n’en peux plus. Je n’en pleus plus. Ça ne se conjugue pas comme ça, le verbe pleuvoir. On ne peut pas dire « tiens, je pleus. Tiens, je ne pleus plus. Mais il pleut quand même, tiens, au fait. Ah non, il ne pleut plus. Ça change tout le temps. Et je n’en peux plus de ce billet, moi. 

troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1 er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand ...