lundi 30 septembre 2024

encore envie de jouer

Cette fois-ci, ce n’est pas moi qui ai appelé la police mais la police qui m’a appelé. Il faut dire que ce n’est pas difficile pour elle de me retrouver vu que tous les appels qu’on lui passe sont enregistrés, je suis connu dans sa base, maintenant. Mais là, si je veux être honnête, ce n’est pas vraiment la police qui m’a appelé mais un des quatre de l’équipage qui est venu me voir, avant-hier matin, alors que j’avais sollicité de l’aide pour quelque chose que vous ne savez pas vu que je n’avais plus la place pour vous le révéler à la fin de mon billet, ce jour-là. Et comme je ne vais pas revenir là-dessus deux jours après, malheureusement pour vous, vous vous contenterez de ce que vous ne savez pas. Et pour une fois, dans ma vie, je préfère aller de l’avant que de regarder un peu trop en arrière où j’ai mis les pieds.

Et là, c’est celui qui devait être le chef des quatre, qui m’a téléphoné. Il m’a appelé par mon prénom et m’a demandé s’ils pouvaient revenir me voir, avec ses trois collègues. Ils aimeraient bien jouer encore une fois avec moi au poker menteur. Ou à un autre jeu, si je préfère. Tout dépend de ce que à quoi j’aime jouer, eux, ils sont partants pour tout. « Mais quand vous êtes tous les quatre ensemble, vous n’êtes pas en service ? » Il m’a répondu que si, bien sûr mais à la fin de leur service, au petit matin, ils sont libres de toute contrainte et ils aiment prendre un peu de plaisir avant de rentrer dormir chez eux. « Et vous aimez particulièrement les jeux de comptoir ? » C’est ça, c’était exactement ça. Comment avaient-ils pu devenir que j’y avais moi-même joué quand j’avais 20 ans, au bar du Chêne vert ?

Parce que j’ai travaillé comme cuistot pour un snack et après mon service, le soir, j’aidais la serveuse, Nelly au bar et là, j’ai joué. Au poker menteur, au 421, à la belote de comptoir, aux jeux de paroles et de boissons, etc… Et le chef des quatre membres de l’équipage d’avant-hier était au courant de tout ça. « On sait tout sur tout le monde » m’a-t-il confirmé. OK, je lui ai dit. OK, on n’a qu’à se retrouver demain, le 30 septembre, donc aujourd’hui et là, je les attends. Mais comme je n’ai pas envie que le président nous voit en train de jouer aux dés ou aux cartes, je lui ai donné un somnifère, hier soir. Mais je vous jure que ce n’est pas la même marque que celle qu’utilisait monsieur Pélicot. Ce n’est pas pour le même usage. Mais au fait, je me demande si… Attendez, un coup de fil… Allo ? Je suis bien à la caserne des pompiers ?

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dimanche 29 septembre 2024

poker menteur

Avec les quatre policiers qui sont venus en bas de chez moi, avant-hier matin, comme ils sont finalement venus quasiment pour rien, on n’avait pas d’autre choix que se séparer sur un « merci messieurs et je vous souhaite une bonne journée sauf si vous étiez de nuit et alors, si vous allez vous coucher, je vous souhaite une bonne nuit, non, c’est idiot parce que le jour se lève, donc, je vous souhaite de bien dormir » et quand l’un d’eux, celui qui semblait être le chef, un grand gaillard avec une silhouette de triathlète, m’a demandé ce que j’allais faire, moi, j’avoue que je l’ai regardé sans doute un peu étrangement car je ne comprenais pas trop ce que sa question signifiait. Alors, j’ai bêtement dit la vérité : « Eh bien, comme je suis un lève-tôt, je pense que je vais faire comme d’habitude, écrire. »

Il m’a alors demandé si je voulais bien leur payer un café, si ça ne me dérangeait pas. Bien sûr que non, même si ce n’était pas tout à fait comme ça que j’avais pensé commencer ma journée mais moi, je ne saurais rien refuser à la police surtout quand ils sont quatre. « OK, café pour tout le monde ? » Et ils sont montés chez moi mais je leur ai demandé de ne pas faire trop de bruit car le président, toujours en convalescence, dormait encore. Ils ont été très respectueux et pour un peu, on n’aurait jamais pu imaginer que j’étais avec quatre mecs chez moi à une heure aussi matinale voire matutinale. Et quand ils ont tous eu une tasse avec un bon café broyé devant eux, il y en a un qui a sorti un jeu de dés et il a proposé un poker menteur. Ma foi, ça faisait bien plus de 45 ans que je n’y avais pas joué.

L’avantage de ce que nous étions cinq, c’est que justement, le poker menteur, c’est parfait pour cinq joueurs. Et nous nous y sommes mis. En essayant toujours de ne pas faire trop de bruit. Et je soupçonne mes quatre nouveaux camarades d’avoir un peu abusé de ma situation de très ancien joueur qui a perdu la main car j’ai largement perdu la première manche. « Un vêtement, vous retirez un vêtement » m’a dit le plus dodu des quatre policiers. « Ah non, on avait dit un poker menteur, pas un strip-poker » ai-je rétorqué un peu offusqué. En plus, comme ils avaient leur uniforme et tout le tralala et que moi, je n’avais que mon short et mon t-shirt de nuit, je voyais comment ça allait finir : le plus vieux, moi, serait à poil le plus vite. Mais comme le président se levait pour faire pipi, ils sont tous partis.

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samedi 28 septembre 2024

bien avant l’Avent

Eh bien si, ils ont réussi à faire encore mieux, encore plus fort que l’an dernier. Je ne sais même plus quel est le magasin qui a présenté ça, que j’ai vu hier matin en allant faire une course dans le quartier mais tout ce dont je me souviens, c’est que c’était un nouveau magasin. Une enseigne que je ne connaissais pas. Et figurez-vous qu’il y avait une espèce de panneau présentoir, devant, sur le trottoir avec une affiche double face proposant des calendriers de l’Avent. Et quand on sait qu’hier, nous n’étions que le 28 septembre, on se demande pourquoi ne pas l’avoir fait encore plus tôt, non ? C’est vrai ça, puisque tout le monde veut mettre la charrue sans casser les bœufs (ou faire une omelette avant les œufs), pourquoi ne pas proposer ça dès le mois de juin, avec les fournitures scolaires de la rentrée alors que l’école n’est même pas encore finie, mais oui, mais oui.

Ou alors, dès le 1er mai avec le muguet. Il est revenu le temps des calendriers de l’Avent comme un vieil ami, un vieil amant. Ou encore, avec les œufs de Pâques. Tiens, c’est bien ça, un calendrier de l’Avent avec plein d’œufs de Pâques. Mais pas que. Oui, Pâques mais pas que. Pas que Pâques (je sais, je suis lourd à force d’insister…) Oui, un énorme calendrier de l’Avent avec des œufs de Pâques mais pas que, avec aussi des œufs de muguet, des œufs de Pentecôte, des œufs de 14 juillet, des œufs de cérémonie d’ouverture de Jeux Olympiques, des œufs de nouveau gouvernement, des œufs de rentrée des classes, des œufs d’Halloween et de Toussaint, des œufs de 11 novembre et des œufs de l’Avent. Comme les copains. Les copains d’Avent. D’avant quoi ? Sophie ? Sophie d’Avent. Ah que je suis spirituel, ce matin, je suis content quand je suis en forme, comme ça.

En forme de quoi ? En forme d’œuf de Pâques mais pas que ? Non, en forme pour râler. Bref, ces histoires de Noël à plus de trois mois avant le terme, ça fait un petit Jésus vachement prématuré, je trouve. Je me demande même s’il sera viable. Quand même, à six mois de grossesse… Oui, parce que pour naître à Noël, il faut avoir été conçu en avril. Au moment de Pâques. Mais pas que. Enfin, moi, je dis ça, c’est comme si je ne disais rien car tout ça, critiquer les calendriers de l’Avent, je sais que c’est comme pisser à côté du violon ou baigner la girafe. Car c’est comme les téléfilms de Noël, c’est justement ce que me disait Mymy dans son commentaire suite à mon billet du 25 septembre. Pourquoi les commencer dès le 14 octobre ? Pourquoi ne pas le faire avant, comme les calendriers du même nom ? Et il faudrait penser à faire des téléfilms de Pâques mais pas que.

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vendredi 27 septembre 2024

mais que fait la police ?

J’attends la police. Je sais, ce n’est pas une heure tout à fait normale, elle est même peut-être un peu indue pour attendre la police mais oui, j’attends la police. Car je l’ai appelée car ça devenait insupportable. Je n’en pouvais plus. Et moi, si je suis capable d’être patient, quand c’est trop, c’est loin d’être Tropico, c’est juste trop. Et trop, c’est trop. C’est même plus que trop. Je pense avoir une bonne capacité à encaisser les choses mais quand même, il y a toujours un moment où, comme tout le monde, j’atteins mes limites et là, allez savoir pourquoi, je pense que j’en suis exactement là. Je pense qu’au-delà, plus aucun billet ne sera valable. Et moi, ce que je veux, c’est vivre tranquille, c’est tout. Je ne suis pas exigeant mais quand on m’attaque, quand on me cherche, à un moment, on me trouve.

J’attends la police. Je sais, il est encore vachement tôt mais que voulez-vous, justement, moi, je suis un lève-tôt. Et peut-être que si j’étais habitué aux grasses matinées, je n’aurais pas eu ce problème à répétition et je n’aurais pas eu à appeler la police mais comme je ne vais pas changer ma façon de vivre pour quelques cons, je continue de me lever tôt, de me lever quand ça me plaît, quand ça m’enchante et tant pis pour ceux qui m’emmerdent au point d’en arriver à appeler la police car c’est  bel et bien ce que je viens de faire. J’ai appelé la police et on m’a dit qu’on m’envoyait un équipage mais bon, combien seront-ils ? Deux ? Trois ? Quatre ? S’ils viennent avec un véhicule comme on en voit souvent, ils ne peuvent pas être plus de quatre. Et pour moi, peut-être que deux suffiraient à cette heure-là.

J’attends la police. Je sais qu’il fait encore nuit mais je vais les reconnaître, forcément. Qu’ils soient deux, trois ou quatre. Attendez, un instant, je reviens… … Justement, c’était la police qui me rappelait pour me dire que l’équipage arrivait et que je me tienne prêt à leur ouvrir quand ils vont sonner à l’interphone. Alors, comme je suis encore en tenue de nuit (caleçon flottant et tee-shirt), je vais peut-être aller m’habiller car là, j’ai peur qu’il y ait une confusion. Surtout s’ils sont trois ou quatre. Et même deux. Je ne suis pas là pour m’amuser, j’attends qu’on m’entende, qu’on m’écoute et qu’on prenne mes doléances en compte. Pourquoi ai-je appelé la police ? Je ne vous l’ai pas encore dit ? C’est vrai ? Ah mais je ne sais pas si je vais avoir la place qui m’est quotidiennement impartie pour vous le dire. Zut.

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jeudi 26 septembre 2024

faire la manche

Je vous jure que tout est vrai dans ce que vous allez lire, dans les trois paragraphes du jour. Tout est vrai dans la description des personnages et des faits. Seule mon interprétation des choses est subjective et peut être matière à débat mais le reste, non, tout est véridique de chez véridique. Avant-hier, en allant du côté du cours Victor Hugo par la rue Ste Catherine, j’ai retrouvé une ambiance que j’avais un peu oubliée. Car plus on va vers la place de la Victoire, plus on s’éloigne des beaux quartiers. Je ne porte aucun jugement là-dessus, je me contente juste de constater.  Et j’ai même vu des SDF un peu inédits. Je ne sais pas comment les qualifier autrement mais oui, c’est ça, des personnes qui font la manche mais qui ne ressemblent pas pile-poil aux autres qui font comme eux.

La première, c’est une jeune femme avec un chien. Jusque-là, rien d’inhabituel car beaucoup de SDF, beaucoup de ceux qui dorment dans la rue ont un ou plusieurs de ces animaux de compagnie. Mais elle, elle était si différente. Elle portait un vêtement long et un voile. On ne lui voyait que l’ovale de son visage et là, je me suis demandé si je ne rêvais pas : une jeune femme voilée qui fait la manche ? Mais comment cela est-il possible ? Parce que dans mon petit esprit étriqué d’occidental d’origine chrétienne (même si je suis apostat), je me dis que ça n’avait pas de sens. Pour moi, une femme qui se voile, que ce soit sa décision ou non, c’est parce qu’elle vit dans sa famille ou dans son propre foyer avec un mari et éventuellement des enfants. Mais là, si elle vit dans la rue, pourquoi se voile-t-elle ?

Et le second, c’était un mec avec un chien. Lui aussi. Ou alors, un chien SDF avec un humain, là, j’avoue que je pose encore la question. Non, je plaisante. Mais si le gars en question n’avait rien d’extraordinaire en apparence, la façon dont il avait posé quatre gobelets différents devant eux, lui et son chien, j’avoue que ça m’a un peu scotché. Et évidemment, j’ai lu ce qu’il y avait d’écrit sur chaque papier devant chaque gobelet. Et, dans le désordre, sachez qu’il y avait un récipient pour « manger », un autre pour « bière », un troisième pour « chien » et un dernier, je vous le donne en mille, pour de la « weed » et là, pour celles et ceux qui ne savent pas ce qu’est la weed… Je fais mon kéké mais je l’ai appris il y a peu de temps, moi. La weed, c’est la drogue. En tout cas, le mec compartimentait tout.

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mercredi 25 septembre 2024

un don exceptionnel

Avec un titre pareil, forcément, mon billet va faire penser aux dons destinés aux associations humanitaires ou aux fondations comme celle pour la recherche médicale, par exemple. Ou à celles qui aident ceux qui sont en souffrance, comme Le refuge, autre exemple. Que nenni ! Loin de moi d’avoir envie de faire un texte altruiste, ce matin. Non, non, je n’en ai pas du tout envie. J’ai juste envie de parler d’argent, de pépètes et surtout, d’impôts. D’abord, parce que je dois contacter un inspecteur du Fisc pour l’inviter à venir prendre l’apéritif chez moi, un de ces soirs et j’avoue que je ne sais pas trop ce que ça consomme, un contrôleur des impôts. C’est vrai, ça, qu’est-ce que ça manger et qu’est-ce que ça boit, ces gens-là ? Des financiers à la pistache ou à la framboise ? J’espère qu’il n’est pas allergique au gluten car un mec des impôts qui ne peut pas supporter le blé…

Est-ce que je peux envisager de lui servir une purée de haricots lingots, par exemple ? Une espèce de houmous… Non mais de toute façon, ce n’est pas tant ça, la question que celle, plus générale de notre nouveau premier ministre et de son nouveau gouvernement et de leur nouvelle hypothèse d’une possible augmentation des impôts. Là, je dois vous dire, même si ça vous surprend de ma part, que je suis contre. Parce que toute ma vie, j’ai fait partie des classes moyennes et j’ai toujours payé plein pot pour tout et maintenant que je suis un retraité moyen, je n’ai pas envie d’en prendre encore plein la gueule. Et parce que je trouve que l’impôt, en France, n’a jamais été juste. Les plus que nantis n’en paient peut-être pas tout à fait assez et les plus pauvres n’en paient pas du tout. Alors, tant pis si ça va choquer mais je trouve que tout le monde devrait en payer au moins un peu.

En effet, tout le monde utilise les services publics, payés par nos impôts mais pourquoi tout le monde ne paie pas en fonction de ses possibilités, histoire de responsabiliser tout un chacun ? Même juste cinq ou dix euros, une somme symbolique. Et pour les riches, taxons ceux qui le sont vraiment trop, ceux qui le sont d’une façon indécente et je pense en particulier aux footballeurs, pour ne citer qu’eux. Ou alors, que Barnier et consorts fassent un coup d’éclat : que chacun fasse un don exceptionnel d’un mois de salaire ou de pension ou d’indemnités et voyons combien ça pourrait rapporter mais après, qu’on ne nous parle plus d’augmenter les impôts, au moins pour nous, les classes moyennes et les encore moins aisés. C’est ça, offrons tous un mois de nos revenus. En plus, ça fera baisser nos impôts pour l’année suivante, c’est vraiment un deal gagnant-gagnant. Pas mal, non ?

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mardi 24 septembre 2024

compte-tenu de la crise politique et financière

Attention, ce billet est un des plus importants que je n’aurais jamais écrits. Je vous avertis et je vous préviens : lisez-le bien, du début à la fin et surtout, comprenez bien ce que vous allez lire car une fois que vous l’aurez terminé, vous ne pourrez plus dire « je ne savais pas », « je n’étais pas au courant », « ce n’est pas ce que j’avais compris » ou autres arguments fallacieux. C’est sans doute le billet le plus terrible que j’aurais jamais écrit et à côté de lui, franchement, les attentats du 11 septembre et de Charlie Hebdo, de l’Hyper-Casher et du Bataclan, ceux du 7 octobre et l’histoire des viols de Mazan, tout ça, c’est de la roupie de sansonnet. Ou de la groupie de chansonnette. Non, pardon, excusez-moi pour ce dernier dérapage mais compte tenu de la gravité du propos qui va suivre, un peu de légèreté…

À côté de ce que je m’apprête à vous révéler, Nordhal le Landais et Jonathann Daval vont vous sembler être des enfants de chœur, ce qui ne déplairait pas à Marc Dutroux. À côté de ce que vous allez apprendre dans les lignes qui ne vont pas tarder à suivre, les serpents, les mouches, les araignées et les gens de la France Insoumise, c’est du pipi de chat même pour les gens les plus sensibles et les plus apeurés de tout ça.  À côté de ce que je ne vais pas tarder à vous dévoiler, Jordan Bardella, c’est l’Abbé Pierre… Non, c’est mère Teresa, plutôt. Sauf si on apprend qu’elle aussi, elle a agressé sexuellement, elle a violé et elle a abusé d’enfants innocents et de femmes encore moins coupables. Non vraiment, ce que vous vous apprêtez à lire, dans quelques secondes, ça risque de vous faire un choc.

Heureusement, depuis fin juillet et jusqu’à presque mi-septembre, nous avons vécu les heureux jeux olympiques et les joyeux jeux paralympiques, ça va tous nous aider pour avaler la pilule qui ne va pas tarder à arriver. Pourquoi vous donné-je l’impression de tourner autour du pot ? Parce que je redoute votre réaction quand vous saurez la vérité qui risque de vous tournebouler à un point que vous ne soupçonnez même pas. En gros et en un mot comme en cent, sachez que cette année, compte tenu de la crise politique que nous vivons depuis quelques mois et malgré l’annonce du nouveau gouvernement Barnier, justement, sachez qu’avec la joie qu’on a vécue intensément avec les jeux olympiques et paralympiques, cette année, Noël va être annulé. L’endettement de la France est trop important. Quel dommage, hein ?  

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lundi 23 septembre 2024

quand on fait pipi dans de l’eau bleue

Vous connaissez tous ces produits qu’on accroche à la paroi d’une cuvette de WC pour nettoyer et désinfecter à chaque fois qu’on tire la chasse d’eau. Et surtout, le plus important, ça fait de l’eau bleue comme celle de l’océan quand la vague vient chercher le surfeur pour lui permettre de glisser dessus et… Bref, moi, ce qui m’intéresse, c’est de savoir de quelle couleur devient l’eau bleue de la cuvette quand on fait pipi dedans. Et bien sûr, ça dépend de la couleur de notre urine. Oui, vous l’avez compris, ce matin, c’est un billet sur un sujet pas forcément ragoûtant mais pas si dégoûtant que ça non plus, vous n’êtes pas d’accord ? Alors voilà, si votre urine est normale, c’est-à-dire claire (parce que c’est en pleine journée et que vous avez normalement bu), ça ne changera pas grand-chose à la teinte bleue de vos WC, elle sera juste un peu plus pâle, elle aussi.

En revanche, le matin, comme souvent, le pipi est plus concentré, là, il est plus jaune et donc, au contact de l’eau bleue, ça peut la rendre verte et ressembler à une vague de l’océan quand le surfeur… Bref, ça, c’est dans le cas où vous n’avez aucun problème. En revanche, si votre urine est orange, ambre ou miel, c’est signe de déshydratation mais ce n’est pas une raison pour prendre une paille et boire l’eau de la cuvette car elle sera devenue un peu mauve ou violette et donc, elle n’aura plus la couleur du curaçao bleu. Si vous faites pipi rose ou rouge, c’est évident que c’est dû à la présence de sang, il vous faut voir le docteur mais pour vous, pas pour la couleur violette de l’eau de la cuvette. Si votre jet est marron, ça veut dire que vous avez du vieux sang dans la vessie et l’eau de la cuvette prendra alors une teinte assez vilaine, entre le brun foncé et c’est tout.

Si vous faites pipi vert ou bleu, c’est probablement dû à une prise de médicaments ou l’ingestion de certains aliments desdites couleurs. En cas de pipi bleu, l’eau restera bleue. En cas de pipi vert, ça donnera une teinte assez indéfinissable entre le vert et le bleu. Après, si vous êtes un Schtroumpf, ça ne définit pas forcément la couleur de vos urines. Même si vous êtes le Schtroumpf Viagra. Enfin, si vous faites pipi noir, ça va être très moche dans la cuvette mais surtout, consultez, allez aux urgences ou directement à la morgue. Ce matin, on a balayé le spectre des couleurs de nos urines et je vous propose qu’on se retrouve une autre fois pour parler de la consistance de ces dernières mais aussi de leur transparence ou de leur opacité voire de leur côté trouble mais également de leur odeur même si ce dernier point n’affecte en rien la couleur bleue de votre cuvette. C’est tout. 

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dimanche 22 septembre 2024

pendant ce temps-là, elle cuit

J’ai écrit ce billet hier soir. Alors que j’attendais quelque chose. Ou quelqu’un. Allez savoir car moi-même, je suis incapable de dire ce qu’il en était réellement. En tout cas, j’avais du temps devant moi, du temps à gagner et j’en ai profité pour écrire, pour prendre de l’avance. Et pendant ce temps-là, la courgette tronçonnée cuisait. Oui, parce que ce soir, en prévision de mon déjeuner de demain midi, j’ai fait un massacre à la tronçonneuse, un génocide de courgette. Mais attention, hein, je ne m’en suis pas pris à des petites courgettes, toutes fines, toutes mignonnes, non, je me suis attaqué à une bonne grosse vieille courgette des jardins potagers des familles. D’ailleurs, celle-ci, c’est la deuxième en dix jours que je découpe de la sorte. Mais à la différence de certains tueurs en série, moi, je sais très bien recycler les morceaux.

Ce qui fait de moi un monstre qui serait un savant mélange de Landru et de Jeffrey Dahmer sauf que moi, je ne m’attaque qu’aux grosses courgettes et honnêtement, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a rien de répréhensible à cela. D’ailleurs, on est même en droit de se demander si les courgettes, quelle que soit leur taille (au passage, je vous rappelle que ce n’est pas la taille qui compte) ne sont pas justement faites pour être purement et simplement mangées. Bien sûr, je connais des esprits chagrins qui n’aiment pas ce légume mais ça, ce n’est qu’une question de goût. Tiens, ceux qui n’aiment pas en manger, s’ils me lisent avant qu’il ne soit trop tard pour le déjeuner de ce midi, qu’ils viennent et ils me diront ce que j’en pense de mes courgettes farcies dans viande. Non, je ne suis pas vegan, je n’ai pas viré ma cuti.

Moi, ces grosses matraques vertes, je les coupe donc en tronçons. Et je les évide. Et à côté, je mélange savamment du fromage de chèvre frais avec des petits dés de poivron, des dés de jambon, des dés de sel et de poivre, des dés de tomates et des dés d’olives noires. Et je remplis mes tronçons avec cette préparation, je dépose le tout dans un grand plat et j’arrose de plusieurs dés d’huile d’olive. Et j’enfourne avec du papier alu par-dessus le plat pour ne pas que ça crame sur le dessus. Combien de temps ? Ça, c’est mon secret. Si vous voulez le savoir, il faut m’envoyer votre règlement par carte bancaire sur le compte dont vous connaissez très bien le numéro vu que pour être abonné à mon blog, c’est déjà là que vous m’avez payé. Voilà, j’ai écrit ça hier soir. Et pendant ce temps-là, elle cuisait ma courgette farcie.

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samedi 21 septembre 2024

se demander comment se parler

C’est assez effrayant de voir comment les gens n’arrivent plus à communiquer entre eux alors qu’on est en plein dans l’ère de la communication, justement. Et ça dure depuis quelques années, maintenant. Depuis qu’Internet s’est généralisé, s’est démocratisé pour toucher quasiment toutes les couches de la population, jamais on ne s’est jamais si peu ouvert aux autres et ce n’est pas parce qu’on s’envoie des SMS ou des courriels qu’on peut appeler ça du dialogue car tout compte fait, ce n’est que de la discussion triviale : t’es où ; tu fais quoi ; tu arrives quand ; il m’a regardé, il m’aime ; j’en ai marre de ce boulot… rien de fondamentalement intéressant. À l’époque où tout le monde n’avait pas le téléphone et où ça coûtait relativement cher, quand on s’appelait, on avait de vraies bonnes raisons pour ça.

Quand on s’écrivait des véritables lettres qu’on mettait sous enveloppe et qu’on postait dans des grandes boîtes jaunes, nous étions pleinement acteurs, totalement impliqués et ça nous demandait une certaine implication. Quand on voulait s’informer, on regardait le peu de chaînes télévisées, on lisait la presse nationale ou régionale et on avait la littérature pour s’ouvrir au monde. Tout cela demandait aussi de la concentration mais il est vrai aussi qu’on n’était pas abreuvés d’images et de fake-news.  Moi, je peux dire que j’ai eu la chance de toujours aimer lire et écrire et d’avoir toujours été curieux de tout et rien. J’ai même vécu de nombreuses relations épistolaires dont celle avec Christian de Lille, pendant plus de 25 ans. Et aujourd’hui, malheureusement, les bras m’en tombent quand je vois ce que je vois.

Alors non, je ne vais pas cracher dans la soupe car j’en fais partie, de ceux qui utilisent beaucoup Internet (mais je ne suis sur aucun réseau asocial) mais quand même, quand je vois ce que deviennent mes congénères, j’ai peur. Car entre TikTok, Telegram, les chaînes d’info en boucle (où on nous abreuve des mêmes choses parfois au comble de l’inintérêt et/ou du sensationnalisme – sans avoir forcément fait un travail d’investigation) et des animateurs qui se prennent pour des messies (Cyril Hanouna et Pascal Praud pour ne citer que ces deux-là), je pense vraiment que les gens sont intoxiqués, qu’on a perdu toute notion de raisonnable, de raison et que comme il n’y a plus aucun recul, il n’y a plus de dialogue possible. Encore une fois, j’en fais aussi partie, de ce monde-là, j’ai ma part de responsabilité, je le sais.

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vendredi 20 septembre 2024

la journée mondiale de…

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de quelque chose mais je n’arrive pas à me souvenir de quoi. C’est pénible, quand on n’arrive pas à se souvenir du nom des gens ou de choses qui pourraient être importantes… Attendez voir, je vais chercher si je trouve l’information… Il paraît que le 21 septembre, c’est la journée mondiale de la paix mais je pense qu’après la publication de mon billet du 13 septembre dernier (un peu d’air frais), je crois que ce ne serait pas une si bonne idée que ça, ça ferait même un peu trop redondance. Et moi, je n’aime pas redonder. Je n’aime pas quand ça redonde. Bref, je pense que ce n’est pas une histoire de paix que j’avais en tête, quand j’ai commencé ce billet. Non, j’ai entendu dire qu’aujourd’hui, ce serait la journée mondiale de… mais de quoi ?

C’est vraiment plus qu’énervant de ne pas arriver à se rappeler d’un truc que j’étais pourtant sûr de maîtriser. Attendez voir, je retourne sur Google pour savoir… Ah oui, il paraît qu’aujourd’hui c’est la journée nationale de la bibliodiversité. Oui d’accord mais bon, tout le monde le sait, j’aime beaucoup les livres, j’aime énormément lire mais là, peu me chaut de cette nouvelle. Non, non, ce n’est pas ça, ça n’avait pas de rapport avec le monde de l’édition. Ah que ça me stresse, pour un peu, je me rongerais les ongles des pieds. Parce que je ne veux pas toucher à ceux des mains, on les voit trop, ces dernières. En tout cas, ce n’est pas la journée de la prostate, le 21 septembre puisque c’était hier. Encore que, la journée de la prostate, ce n’est qu’une journée européenne, pas une journée mondiale.

Ça veut dire que dans les autres continents, il n’y a pas de prostate ? Mon œil, ouais. Bon, tout ça, ça ne me dit pas ce qu’on doit célébrer aujourd’hui. Je sais que la journée mondiale du rhinocéros, demain, le 22 septembre mais j’ai totalement oublié aujourd’hui de quoi il va être question dans le monde entier. Ah, ces trous de mémoire, quand on tombe dedans, c’est dur d’en sortir, je vous jure. Vous aussi, vous connaissez ça ? Oui, toi, lectrice, comment tu t’appelles, déjà ? Ah oui, Jeanne, toi aussi tu as la mémoire qui flanche, tu ne te souviens plus très bien ? Ouais, on est au moins deux, alors. Pardon ? C’est la journée mondiale d’Alzheimer, aujourd’hui ? Le 21 septembre ? Alzheimer ? Vous êtes sûr ? Vous ne vous trompez pas de date ? Bon, si vous le dites mais comment j’ai fait pour oublier ça, moi ?

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jeudi 19 septembre 2024

piquée par une mouche tsé-tsé

Je ne sais pas d’où ça me vient mais parfois, j’ai des questionnements un peu… Un peu, comment dire ?... Un peu impromptus, tiens. Justement, par exemple, ce matin, avant de me lever, avant de sortir du lit, je me suis demandé si les mouches dormaient et surtout, où elles dormaient. Est-ce qu’elles ont un petit chez-soi, un home sweet home et même mieux, éventuellement une petite famille avec papa, maman et les enfants mouche. Sur ce dernier point, je crois que non mais après tout, je ne suis pas un spécialiste de ces animaux que j’exècre, en plus. Ça, c’est sûr, c’est clair : les mouches me rendent hystériques. Les mouches et les moucherons. Et plus globalement, beaucoup, beaucoup d’insectes. Mais passons, ce n’est pas le sujet de ce matin. Là, c’est : est-ce que les mouches dorment et où ?

À cause de ces questions que je me suis auto-posées, j’ai dû parcourir quelques pages Internet et à une heure aussi matinale, là, j’avoue que ce n’était pas ragoûtant, toutes ces photos de mouches en gros plan. Ah oui, parce que, au cas où vous ne le sauriez pas, je dois vous dire que je déteste les mouches à un point que vous ne pouvez vraiment pas imaginer. Ah bon, je vous l’avais déjà dit ? Pas grave, deux précautions valent mieux qu’une. Et donc, je viens d’apprendre que les mouches dorment, elles aussi. Et la nuit, qui plus est. Sauf quand elles font des siestes, elles aussi. Si, si (l’impératrice ?) Elles sont même capables de pratiquer la diapause : un sommeil profond qui peut durer de plusieurs semaines à plusieurs mois, une espèce d’hibernation, si vous préférez. Mais attention pas de diapause café, hein.

Et elles dorment où, les mouches ? Elles aiment les endroits où elles sont abritées, hors de vue et hors de portée de leurs prédateurs et de toute tapette à elles. Là où elles se sentent les plus en sécurité ? Les troncs d’arbre, sous les feuilles, les crevasses et même les maisons, nos maisons. Si, si (face à son destin ?) Et le plus incroyable, c’est que comme les mouches n’ont pas de paupière, elles dorment les yeux ouverts. Tu parles d’un plaisir. Je sais que tout ça peut paraître un peu étrange car il est difficile de voir une mouche dormir mais on fait confiance aux experts entomologistes muscaphiles. En tout cas, si vous ou moi, vous voyez une mouche qui dort, c’est plus que probable qu’elle soit morte mais pas qu’elle dorme vraiment. À moins qu’elle n’ait été elle-même piquée par une mouche tsé-tsé (l’impératrice ?)

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mercredi 18 septembre 2024

fuite de chasse d’eau (billet énervant)

Oui, j’ai vu qu’il y a une fuite de la chasse d’eau des grands WC. Oui, ça fait des semaines, on en a déjà parlé ensemble. Et oui, je sais aussi qu’il faut tirer la chasse plusieurs fois pour arriver à ce que ça ne coule plus, même petitement. Mais là, je trouve qu’appuyer sur le bouton quatre fois, ça n’est pas très économique non plus. Entre la fuite et les différentes poussées de la chasse, je me demande ce qui est le pire en termes de gaspillage. Oui, j’ai demandé à Philippe s’il pouvait venir et ça fait une semaine que j’attends qu’il me propose une date. Oui, j’ai aussi demandé à Félix, celui qui nous a refait les deux salles d’eau mais il vient juste de me répondre qu’il ne pourra m’envoyer quelqu’un que dans une quinzaine de jours. Oui, je le sais tout ça et non, je ne suis pas allé aux toilettes depuis des heures.

De toute façon, à chaque fois que je vais faire pipi, je ne tire plus la chasse. Au moins, comme ça, s’il y a fuite, ça ne vient pas de moi. En revanche, si ça coule, là, ça vient forcément de toi. CQFD. Chasse Qu’il Fallait Dégainer. Oui, je sais que le système de la chasse d’eau est encastré, ça fait un peu plus d’un an qu’on habite là, forcément, je m’en suis rendu compte. Comment ? Tu veux me montrer comment il faut faire quand on pousse sur un des deux boutons ? OK, puisqu’il semble que tu sois un spécialiste de la chose, vas-y, je t’écoute. Enfin non, je t’écoute et je te regarde. OK. Tu appuies sur le bouton de la petite chasse, pendant deux secondes et tu relâches et tu attends. Tu attends que ça s’arrête de faire du bruit. D’accord. Là, ça y est, ça s’est arrêté mais regarde, il y a un tout petit filet d’eau qui coule.

Comment ? Tu ne le vois pas ? Regarde, c’est imperceptible mais ça coule. Vas-y, recommence. OK, tu appuies deux secondes sur le bouton de la petite chasse d’eau et tu attends que le réservoir se remplisse et que ça ne fasse plus de bruit. OK. Ça y est, ça ne fait plus de bruit mais ça continue de couler. C’est imperceptible mais ça continue de couler. Alors, on fait quoi, maintenant ? On appuie sur le bouton de la grosse chasse d’eau et on attend que ça soit rempli et que ça ne fasse plus de bruit ? D’accord, vas-y. … Et alors ? Ça continue de couler. Toujours de façon imperceptible mais ça continue de couler. Et maintenant, on fait quoi ? On laisse pisser, pardon, on laisse couler ou on recommence avec l’un des deux boutons ? Tu préfères la petite chasse ou la grosse chasse ? De toute façon, ça coule toujours.

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mardi 17 septembre 2024

Donald, Gisèle et les autres

Nous vivons réellement dans un monde de fous. Nous sommes abreuvés d’images et d’informations, pas toujours justes. J’en veux pour preuve que depuis quelques jours, nous avons l’incroyable et terrifiant procès de Dominique Pélicot et 50 consorts (dont certains ne savaient pas ce qu’ils étaient venus faire, les pauvres) et nous avons Donald Trump qui se fait dicter ce qu’il doit dire par une jeune influenceuse d’extrême droite (à Springfield, les immigrés haïtiens mangent des chiens, des chats et peut-être même des humains) et nous avons Gisèle Pélicot, la dignité faite femme. Une petite sexagénaire en apparence forte mais qui dit d’elle-même « à l’intérieur, je suis un champ de ruines » et je suis sûr qu’il y en a encore trop qui pensent qu’elle en fait trop et que son ex-mari et ses co-accusés n’y sont pas pour autant que ce qu’on dit.

Et que Trump a sans doute raison. Et qu’il a failli être victime d’un nouvel attentat et on pourrait même se demander si cet heureux hasard ne va pas lui servir pour sa campagne à moins de 50 jours de l’élection américaine. La dernière fois, en juillet, il avait été touché à l’oreille et ça l’avait fait remonter dans les sondages mais Joe Biden s’était retiré de la course à la présidentielle et Kamala Harris a pris le relais et l’attentat contre Trump était devenu anecdotique. Puisque plein de gens doutent de tout ce qu’on leur dit, les fameux complotistes, pourquoi moi je ne pourrais pas avoir des doutes ? Et pendant ce temps-là, en France, le Nouveau Front Populaire a engagé une procédure en destitution de notre président Emmanuel Macron, destitution qui n’a aucune chance d’aboutir, d’après les spécialistes. Faire du chaos à tout prix.

Et pendant ce temps-là, Gisèle Pélicot affronte le procès de son mari et des 50 violeurs officiellement recensés dans une attitude qui force le respect. En tout cas, pour moi, mon choix est fait. Si je dois écouter une parole, une seule, ce sera celle de cette femme, madame Pélicot et non celle de Donald Trump ni des sbires de Jean-Luc Mélenchon. Il y a des gens qui font avancer les choses, parfois malgré eux mais bien mieux que tant de politicards comme ceux qui nous proposent des spectacles aussi navrants que ceux auxquels nous assistons depuis des semaines, depuis des mois voire des années, maintenant. Et ce qui ne me rassure pas, c’est qu’il n’y a pas qu’en France que tout part en couille. Alors, face à Gisèle Pélicot, qu’ajouter de plus ? Courage. Bravo. Et désolé. Car même Je ne suis pas impliqué mais je me sens vraiment concerné.  

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lundi 16 septembre 2024

troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand j’ai acheté ce bouquin qui s’appelle 5 ans de réflexions, je trouvais l’idée géniale mais je n’avais pas vu que pour chaque jour de chaque année, c’est toujours la même question. Et donc, d’une année sur l’autre, je réponds presque toujours peu ou prou la même chose. Sauf quand la toujours même question me permet de varier mes réponses. Par exemple, si on me demande quel est le livre que je suis en train de lire, forcément, d’une année sur l’autre, ce n’est jamais le même. Sinon, je serais évidemment un peu, beaucoup neuneu pour lire toujours le même livre. Ou croire que je doive donner toujours le même titre et le même auteur.  Bref, ça, c’est une exception.

Mais en règle générale, les questions qu’on me pose ne me permettent pas de répondre autre chose que la même chose d’une année sur l’autre. Du genre : « Comment êtes-vous allé travailler aujourd’hui ? » Vu que je ne travaille officiellement plus depuis le 31 décembre 2021, justement, chaque 11 février, avec mon stylo, je mets toujours la même chose : je ne travaille plus !!! Je n’ose pas ajouter « Ducon » car ça ne servirait à rien. C’est comme chaque 2 février : « Avec qui vivez-vous ? » Comme ma situation personnelle ne change pas, je réponds toujours : avec le président !!! Sans ajouter Ducon, bien sûr. Et pour chaque 31 août : « Le dernier mariage auquel vous avez assisté ? » Je ne suis jamais invité à aucun mariage alors, je mets « le mien, en 2014 » car j’y étais invité.

Et en ce 17 septembre, voici quelle est la question du jour, année après année : « Votre en-cas préféré ? » En 2022 : du pain suédois avec du beurre et du raisin, du raisin, du raisin (j’aime beaucoup le raisin.) En 2023 : des cônes glacés au café et du raisin (en même temps, c’est de saison, non ? Si j’avais répondu « des asperges, ça aurait été un peu nul, non ?) Et en 2024, tout à l’heure, je vais devoir écrire quelque chose mais quoi ? Comme j’ai des manies, par périodes, on peut dire que mon en-cas du jour, si j’en prends un, mon quatre-heures, cet après-midi, par exemple, ça pourrait être du pain de seigle avec du beurre et du raisin. Encore du raisin. Toujours du raisin. Ben oui, forcément, je n’arrive pas à trouver d’asperges, en ce moment. Et pourtant, j’ai du temps vu que je ne travaille plus.

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dimanche 15 septembre 2024

Il y a des jours où vous me manquez plus que d’autres

Il y a des jours où vous me manquez plus que d’autres. Plus que d’autres jours et plus que d’autres gens que j’aime. C’est comme ça. Il y a des jours comme ça. Il y a des jours. Comme ça. La, la, la, la, la. Et ces jours-là, je ne sais même pas si je pourrais écrire, si je pourrais décrire combien vous me manquez. Ce que ça fait quand vous me manquez comme vous me manquez. Ce que ça me fait. Parce que ça me fait quelque chose de bizarre. Éventuellement de terrible. Parce que ça me rend mal. Parce que je suis peut-être en pleine addiction de vous. Et que quand vous n’êtes pas là, ni physiquement, ni virtuellement, je suis comme un junkie qui n’a pas sa dose. Je deviens craintif. J4ai peur de moi. J’ai peur de vous. J’ai peur de nous et j’ai peur de l’avenir sans vous. De l’avenir sans nous.

Parce qu’un monde sans vous, un monde sans nous, c’est un monde dans lequel je n’ai pas envie de vivre. Enfin si, je veux bien vivre mais pas sans vous. Pas sans ne plus jamais avoir de nouvelles de vous. Parce que maintenant, je ne sais plus m’en passer. Et chaque jour qui passe sans vous est un jour perdu. Est un jour de trop. Est  un jour en moins. Et chaque matin, quand je me lève, une des premières choses à laquelle je pense, c’est : vous allez me faire signe ou vous m’avez fait signe pendant la nuit. Et je vais le découvrir quand je vais vous lire. Et chaque matin, depuis des jours et des jours, je suis déçu car vous ne m’avez rien envoyé et alors, vous me manquez cruellement. Qui aurait pu croire qu’on puisse être accro comme ça, hein ? Oui, j’ai bien écrit « cruellement » car c’est cruel.

L’absence est toujours un peu, beaucoup cruelle. Et quand on attend, quand on se désespère de ne rien voir venir. Quand on se languit. Quand on se meurt tout doucement. Oui, parce que vous me manquez tellement que je me meurs. Un peu plus à chaque jour sans vous qui en suit un autre. Ça me rend triste mais quelque part, au fond de moi, au milieu de tout ce manque que je ressens, il y a toujours une petite étincelle. Pour un feu qui ne demande qu’à reprendre. Et qui repartira dès que vous m’aurez donné des nouvelles. Dès que j’aurai pu vous revoir. Dès que nous referons connaissance comme si de rien n’était. Jusqu’à ce que vous disparaissiez encore une fois. Pour des jours. Pour des semaines. Pour des éternités car tout ce temps sans vous, ça n’est rien qu’une éternité.  

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samedi 14 septembre 2024

mais on l’a déjà fait l’année dernière

Comment ? Il faut encore remplir la déclaration de revenus ? Mais on l’a déjà fait l’année dernière. Tu n’as pas l’impression que ça arrive souvent ? Plus souvent qu’à son tour, à vrai dire. C’est vrai, ça, tu as à peine terminé de remplir ta déclaration de revenus que pof, non seulement tu paies des impôts, enfin, nous, en tout cas et que direct, tu reçois le nouveau formulaire. Non vraiment, ça n’est pas normal. Je suis sûr qu’on en remplit plus d’une par an. Tu ne me feras pas croire le contraire.

Comment ? Encore des pois cassés ? Pfou, j’ai l’impression qu’on en a déjà mangé la semaine dernière. Comment ça ? Ça fait 5 mois que tu n’en avais pas fait ? J’ai l’impression que c’était hier. C’est fou, ça. Il faut dire que si c’était des frites ou des pâtes, ça ne me ferait pas le même effet mais franchement, des pois cassés, à moitié écrasés, en plus… Ah ça, pour être cassés, ils sont cassés, c’est le moins qu’on puisse dire. On ne pourrait pas manger autre chose, varier un peu plus les menus ?

Comment ? Il faut encore faire le ménage dans la maison ? Pfou, quand est-ce qu’on l’a fait la dernière fois ? Il y a deux mois ? Deux mois, c’est sûr, ce n’est pas la semaine dernière ? De toute façon, je ne vois pas pourquoi on se casse la tête à faire la poussière, à changer les draps et à faire du repassage, il faut toujours recommencer. Et moi, j’ai mieux à faire que m’occuper de toutes ces corvées. Pas toi ? Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ? On remet ça à la semaine prochaine ? OK.

Comment ? Il faut déjà payer la taxe foncière ? Ça fait déjà un an qu’on a payé la dernière ? Non mais c’est dingue, c’est complètement fou, ça, on a à peine payé la dernière qu’il faut déjà payer la nouvelle. Et en plus, avec combien d’augmentation ? Laisse-moi, je vais calculer… Eh bien, ils ne se mouchent pas du coude, près de 45% de plus que l’an dernier. Quand je pense qu’on nous a supprimé la taxe d’habitation… Ils se rattrapent largement avec le foncier. On est des pigeons.

Comment ? Tu trouves que je sens la transpiration ? Mais non, je n’ai fait aucun effort, ça ne peut pas être moi. Tu parles, je viens de passer deux heures à somnoler devant je ne sais plus quel match de basket… Non, je te jure, ce n’est pas moi qui sens. Comment ? Prendre une douche ? Encore ? J’en ai déjà pris une l’année dernière, je m’en souviens très bien, c’était juste avant que je me casse le bras et ça, c’était fin septembre. Ça va, une fois par an, je suis propre. En revanche, toi, ça fait combien ?

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vendredi 13 septembre 2024

chouette, ils reviennent

Chouette, ils reviennent ! Aujourd’hui, tous nos athlètes, tous nos sportifs, valides ou handicapés, olympiques ou paralympiques vont défiler dans les rues de Paris pour faire plaisir aux quelques 70 000 veinards qui ont pu avoir une place assise gratuite. M’en fous, je n’ai pas cherché à monter à la capitale pour cet événement même si j’aurais pu tenter ma chance si j’avais encore habité la région parisienne, comme il y a 25 ans. Mais comme rien n’est prévu sur Bordeaux. Et encore moins à Biscarrosse (on aurait pu y aller exprès mais là, on est dans le fantasme le plus total – et même pas sexuel, en plus), on se contentera, je me contenterai d’être ému devant ma télévision. Et de vibrer de nouveau au souvenir de tout ce qu’on a vu de grand pendant ces quelques semaines hors du commun.

J’attends de voir Léon Marchand, évidemment, les frères Portal, Ugo Didier, Laurent Chardard pour parler des nageurs dont je me souviens le plus. J’attends de voir Teddy Riner, évidemment, pour le judo, entre autres. Nicolas Gestin pour le canoë-kayak slalom. Félix Lebrun et Lucas Didier pour le tennis de table (Ping. Pong. Ping. Pong. Ping. Pong. C’est agaçant, hein ?) J’attends de voir les 3 gagnants du BMX, ceux qui ont raflé l’or, l’argent et le bronze même si j’ai oublié leurs noms. Bien sûr, j’attends Aurélie Aubert pour la boccia, une révélation très touchante. Quand le bonheur marque quelqu’un à ce point-là, c’est une image inoubliable. J’attends les 28 médaillés du paracyclisme, désolé aussi pour eux, je ne peux pas citer tous leurs noms, à eux non plus. Je leur dis bravo, à tous.

J’attends Antoine Dupont et l’équipe du rugby à 7. J’attends toute l’équipe de volley-ball. J’attends toute l’équipe du Ceci Foot. Là encore, je suis incapable de les citer un par un et j’en suis navré mais ça commence à faire du monde. J’attends tout ce monde-là et même les autres. Parce que contre toute attente, ils m’ont fait vivre des émotions grandioses, cet été. J’ai découvert des sports, j’ai découvert des spécialités mais surtout, j’ai découvert et admiré des hommes et des femmes et je me dis que ce serait bien qu’on ne les oublie pas après cette grande parade qui aura lieu cet après-midi. Demain est un autre jour. Mais j’espère que ce sera surtout un autre jour avec eux, avec tous les sportifs paralympiques, en particulier. Et les autres. Et les gens normaux, les gens ordinaires touchés par un handicap.

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jeudi 12 septembre 2024

un peu d’air frais

Après le billet d’hier (non, rien de rien, non, je ne regrette rien), je pense qu’un peu d’air frais, ça pourrait faire du bien à tout le monde. Non ? Qu’en pensez-vous. Eh bien justement, ce matin, je voudrais vous parler des pets. On reste sous la ceinture encore aujourd’hui mais cette fois, ça ne se passe pas devant. Ça se passe, ça commence plutôt dedans et ça sort par derrière, parfois en catimini et parfois, comme s’il n’y avait qu’eux sur terre. Non mais franchement, il y a des moments où les pets manquent d’éducation. Non mais pourquoi j’aborde un tel sujet ? Parce que pendant l’hospitalisation de qui vous n’êtes pas censé savoir qui, il y a eu un journal de bord qu’il fallait tenir au jour le jour et notamment : « avez-vous eu des gaz ? »  Et moi, délicat comme je suis, je me souviens m’être dit : amis de la poésie, bienvenu à bord.

Parce qu’on aurait pu tourner la chose autrement. Oui, je sais, si on la tourne, ça ne se passe plus derrière mais devant et comme on n’a jamais vu un sexe péter… Non, vraiment, depuis hier, je n’ai plus aucune limite, que m’arrive-t-il ? Oui, on aurait pu poser la question différemment : avez-vous des ballonnements et si oui, sonores ou non et si oui, forts ou légers ? On aurait pu parler de vents, également. Du genre : « Faites-vous plutôt des petites brises, des coups de sirocco ou carrément des tornades ? » Ou alors, encore plus culturel : « Faits-vous autant de vents que les vents d’autan (car on le sait tous, autan en emporte les vents…) J’aurais aussi pu imaginer qu’on évoque des borborygmes « articulez, quand vous pétez, s’il vous plaît… C’est vrai, je n’ai pas compris ce que vos tripes viennent de me dire, faites un effort, merci. »

On aurait aussi pu parler des gaz. Et justement, en ces temps juste passés de crise énergétique, pourquoi ne pas recycler tous ces gaz intestinaux mais perdus (à moins que ça ne soit l’inverse), ça, ça aurait été une super-proposition de la part du Nouveau Front Populaire. À mon sens. En tout cas, moi, si je subis une opération chirurgicale d’un tel genre, pour mon journal de bord, ensuite, comme je n’aime pas faire comme tout le monde, je parlerai sans doute de tympanisme, ce mot étrange est si méconnu et tant oublié. Mais aussi et surtout, de météorisme car il ne faut pas confondre la météorologie (qui annonce le temps qu’il va faire) et le météorisme (qui est exactement dans le sujet du jour) même si la première peut annoncer des vents violents alors que le second ne se contente pas de les annoncer, il les produit, forcément. Pffft, du vent, tout ça. 

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mercredi 11 septembre 2024

Marie Joseph Henry le Pieu

Tout doit disparaître, des réductions importantes sur tout. Vous cherchez une voiture full hybride de bonne qualité mais vous n’avez pas les moyens de vos ambitions ? Pour contrer la DS3 Antoine de St Exupéry (personnellement, je n’ai jamais aimé le Petit Prince, le livre alors, je n’achèterai jamais une voiture dont le modèle s’appelle Antoine de St Exupéry – surtout avec une couleur Vol de Nuit et une publicité qui dit que le véhicule est dédié au voyage intérieur du Petit Prince – non merci), je propose que Citroën sorte la C3 Abbé Pierre, un modèle pour les femmes, plutôt jeunes de préférence (mais pas que) qui pourront poser leurs fesses dedans et prendre du plaisir à la conduire. Pour un voyage intérieur orgasmique même sans leur consentement. Je sais, c’est de très mauvais goût mais acceptez le postulat qu’on est bien aidé par l’actualité concernant le prêtre en question.

Sinon, vous cherchez un séjour de vacances le moins cher possible ? Je vous propose quinze jours dans un des endroits cultes où l’Abbé Pierre a sévi : Lyon, Paris, Valence, Grenoble, Nancy et tant d’autres endroits où vous pourrez ressentir la force de la foi de cet homme pieu (on le surnommait d’ailleurs Le Pieu  -surtout les femmes qui sortaient de chez lui en ayant mal aux cuisses – on se demande pourquoi, d’ailleurs – ah si, peut-être que si elles y avaient mis un peu du leur, aussi – il n’y a que les voies du seigneur qui sont impénétrables, c’est ce qu’il leur a toujours dit, l’abbé.) Et c’est aussi ce qu’il leur disait : « tu la sens, ma foi ? » Vous pourrez dormir dans une des cellules dans lesquelles il y a probablement encore des traces de… Non, vraiment, j’exagère mais que voulez-vous, une idole religieuse est tombée de si haut… Quelque part, j’aime bien cette idée.

En revanche, j’aime nettement moins celle que toutes les victimes de ce monsieur Marie Joseph Henry Grouès n’obtiennent jamais réparation mais au moins, toute cette affaire aura au moins mis certaines choses en lumière. Les instances religieuses catholiques étaient au courant de certains faits et les ont toujours étouffés. Encore une preuve qu’on peut être capable de dire aux autres ce qu’il ne faut pas faire et le faire soi-même. Oui, j’ai la hargne quand je vois tout ça. Et oui, je me demande si monsieur Pélicot n’était pas un disciple nouvelle génération de cet Abbé Pourri. Je suis un mec mais parfois, j’ai tellement honte. Non pas de faire de l’humour à trois balles sur des sujets scabreux mais du comportement de mes congénères, bien plus cons que génères. Quel dommage car il ne pourra jamais payer, l’abbé. Quel dommage et quel scandale. Courage, mesdames, courage.

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mardi 10 septembre 2024

dis-moi à quoi je pense

Oui, ça serait bien que tu me dises à quoi je pense. En effet, je suis un peu perdu, là. J’ai eu beaucoup d’émotions pendant ces dernières semaines, des émotions en tous genres et là, je ne sais plus trop à quel saint me vouer. Ni à quel sein. Ni sur quelle épaule poser ma tête. Ni à qui penser. Non, ça, c’est faux, je sais très bien à qui penser. Mais je garde tout ce qui est précieux pour moi, comme d’habitude, comme toujours. Et pourtant… Qui sait lire entre les lignes peut savoir qui est concerné. Et justement, toi, qui viens peut-être ici tous les jours (ou même seulement de temps en temps), si ça se trouve, c’est de toi dont je parle à mots couverts, alors, toi, justement, oui toi, est-ce que tu peux me dire à quoi je pense. Ce que je pense. À qui je pense. Ce qui serait une belle coïncidence, ce serait que je pense à toi.

Justement… Je pense à toi. Et heureusement que tu es là pour me dire, pour me rappeler que je pense à toi. Mais à part à toi, peux-tu me dire à qui je pense ? Peux-tu seulement me dire à quoi je pense ? Et pas seulement à quoi je pense. Sais-tu lire dans mes pensées ? Bien sûr que oui, il me suffirait que je t’offre mon verre et tu saurais alors tout de suite me dire à quoi je pense. Tu préfères que je te donne mon verre d’eau ou ma flûte de champagne ? Non, je plaisante, je ne bois jamais de bulles le matin. Et même, en ce moment, ça fait justement un certain temps que je n’en ai pas bu, des bulles. J’en ai fait avec du savon et ça m’a réjoui car je trouve ça toujours aussi poétique et beau qu’à l’époque où j’étais enfant. Ces petits phylactères qui sont autant de messagers pour décliner des rimes et des vers.

Alors, tu me le dis à quoi je pense ? Je ne sais pas ce que tu attends pour me répondre. Tu veux que je te parle de la pharmacie ? De l’Irlande ? Des Sables d’Olonne ? Bof, tout ça, tu le sais déjà et tu sais déjà ce que j’en pense. Non, ce que j’aimerais vraiment, c’est que tu me dises à quoi je pense, là, en particulier, ce matin. À quoi je pense et à qui je pense. Dis-moi que je t’aime, alors, si tu ne veux pas me dire à quoi je pense. Dis-moi juste que je t’aime et ça suffira à mon bonheur, pour l’instant. Ça calmera mon esprit un peu inquiet, depuis cette nuit. Parce que je suis ainsi fait et parce que, ainsi soit-il et ainsi soit je. Et parce que c’est écrit. Bon, si tu ne me dis pas à quoi je pense, je ne te le dirai pas non plus, j’en suis bien incapable, là, ce matin. Et ça ira mieux demain, d’accord ? Car demain est un véritable autre jour.

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lundi 9 septembre 2024

quel bonheur d’avoir un mari qui ronchonne

Mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur, d’avoir un mari qui rentre à la maison, mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur, d’avoir un mari si ronchon… Ah oui alors, qu’est-ce qu’il a été ronchon. Hier encore (comme le chantait Aznavour), quand il est rentré à la maison, il n’a eu de cesse de se plaindre de tout mais pas de se plaindre en gémissant, non, mais de se plaindre en critiquant. Rien n’a eu grâce à ses yeux. Ça a commencé par l’infirmière qui lui a dit à 9h qu’elle allait revenir pour les derniers soins et les papiers avant sa sortie. Et elle n’est arrivée qu’à 11h20. Pendant ce temps-là, il a bougonné dans sa barbe de quatre jours. Puis, il m’a trouvé trop bavard et trop remuant et là, il a ronchonné. Et quand ça a été le moment de partir, je marchais trop vite et là, il a grommelé.

Quand enfin, nous sommes arrivés à la voiture, il a maugréé contre le fait qu’il avait du mal à se plier en deux pour s’assoir dedans et une fois que j’ai commencé à rouler, il a critiqué tout ce qu’il y avait autour de nous : les autres véhicules, les piétons, les vélos, les planches à roulette, les trottinettes, les scooters, les fourgons, les camions, les trams et il s’en est fallu de peu qu’il ne fasse la même chose avec les hélicoptères, les tanks et les sous-marins. Sans oublier les ronds-points, les dos-d’âne, les ornières dans la chaussée, les feux quand ils passaient au rouge et les pavés. Et il a même réussi à marmonner quand il a vu que je passais par les facs de Talence au lieu du centre de Pessac. Sauf que très vite, il a quand même reconnu que j’avais eu raison, c’était moins pénible. Qu’est-ce que j’aurais entendu, sinon ?

Enfin, nous avons passé les trois bornes dans les petites rues qui nous emmènent à notre garage, qui n’est pas en dessous de notre immeuble. Et là, je ne l’ai pas beaucoup entendu sauf qu’il commençait à avoir un peu mal au ventre. Il me l’a dit en faisant une grimace. Et une fois dans notre appartement, il a encore trouve le moyen de rognonner et moi, comme j’en avais déjà assez, j’ai vite filé à la pharmacie ou, joie et bonheur, je suis resté plus de 40 minutes avant de tout récupérer pour les soins post-opératoires. Mais je lui ai dit, au moment du repas, que ce serait un peu mieux pour tout le monde qu’il soit moins négatif. Mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari qui rentre à la maison, mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari si ronchon… Comment ? Mais non, qui vous a dit que je parlais du président ?

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dimanche 8 septembre 2024

ce n’est pas la longueur qui compte, et pourtant

Bon, ça y est, les Jeux Paralympiques et les Olympiades en général, c’est fini. J’en veux pour preuve cette énième cérémonie d’ouverture/de clôture depuis six semaines. Cette énième soirée tout en longueurs, tout en interminabilité. Oui, parce que moi, ces quatre soirées m’ont semblé longues, mais longues, je ne vous dis pas. Et même si je sais que ce n’est pas la longueur qui compte, dans ces quatre soirée, si. Un peu, mon neveu. Et qu’on ne vienne pas me dire que je suis un éternel mauvais coucheur, parce que quand j’ai demandé autour de moi, tout le monde a pensé que c’était effectivement plus ennuyeux que captivant. Et même s’il y a eu des jolis moments, de temps en temps. Et même si certains m’ont enthousiasmé. Il n’empêche qu’à chaque fois, j’ai abandonné avant la fin.

Je pense que le metteur en scène en chef, Thomas Jolly, ne sait pas se mettre à la place du téléspectateur. Les spectateurs sur place ? Eux, je m’en fous, c’est moi qui compte, sur mon canapé. Parce que je ne me suis jamais imaginé faisant partie du public, dans Paris, place de la Concorde et encore moins au Stade de France. D’ailleurs, deux ou trois questions sont venues à mon esprit pendant que je regardais d’un œil désabusé des tableaux qui n’en finissaient jamais : comment font les gens pour aller faire pipi pendant les 3 ou les 4 heures de spectacle, hein ?  Comment font les messieurs d’un âge comme le mien s’ils ont encore leur prostate, hein ? Ont-ils prévu suffisamment de toilettes ? Et comment font les gens pour partir sans qu’il n’y ait une bousculade quand c’est enfin terminé ?

En particulier dans la tribune des officiels où il y avait une moyenne d’âge un peu plus élevée, justement… Enfin, moi, je me dis que Macron n’a pas encore de problème de ce genre : aller faire très souvent pipi car à son âge… En revanche, Brigitte… Non, non, je n’ai rien dit. Je voulais juste faire un trait d’esprit de très mauvais goût. Je sais très bien que ce n’est pas un homme, la femme du président. Pardon, c’était très bête de ma part… Enfin voilà, quoi. Ces soirées qui n’en finissent jamais, moi, j’abandonne toujours au bout d’un moment que je trouve déjà largement dépassé. Et les handicapés, hein ? Comment on évite la bousculade, au moment de la sortie, hein ? Enfin, en tout cas, tout est bien qui finit bien. Je suis fier d’eux. Je suis fier de vous. Je suis fier de nous. Et vivement dans cent ans, alors ?

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samedi 7 septembre 2024

nager en eaux claires c’est toujours mieux qu’en eaux troubles

Pour ce dernier jour de jeux paralympiques et même pire, ce dernier jour d’olympiades 2024, je voudrais revenir un instant sur le palmarès des médaillés français et en particulier, sur mes copains de la natation. Oui, parce que depuis que je vais régulièrement à la piscine (même si je fais moins de longueurs à chaque séance qu’il y a deux ans), je suis pote avec toutes les délégations. Avec certains nageurs handicapés, on se tape même sur l’épaule, quand on se voit. Surtout avec Laurent Chardard. Mais je reconnais que les deux frères Portal m’ont beaucoup ému, quand ils ont eu chacun une médaille, le même jour dans la même épreuve. Quand ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre, je ne vois pas comment on ne pourrait pas avoir les yeux humides. À moins qu’on ne soit aveugle, peut-être…

En même temps, même les nageurs malvoyants (il paraît qu’il ne faut plus dire « aveugle » mais malvoyant ou déficient visuel, moi, j’aime moins, je trouve ça limite méprisant alors qu’aveugle, on voit tous ce que ça veut dire – sauf eux, bien sûr) peuvent avoir les yeux humides malgré le fait qu’ils portent tous des lunettes et des masques spéciaux pour être sûr qu’il n’y ait pas tricherie. Mouais… Quoiqu’il en soit, j’aime la natation (cette année, j’ai raté toutes les épreuves de plongeon, je n’étais jamais disponible quand c’était diffusé) et je suis très sensible aux épreuves de piscine, justement. Parce que je peux moi-même me projeter vu que je sais ce que ça représente de nager sur 50 mètres, depuis quelques mois. Et j’ai vu ma mère faire des compétitions, s’entraîner comme une malade alors qu’elle aussi…

Oui, elle aussi, elle était handicapée vu qu’elle était déjà senior. Mais bon, passons… En plus, moi, sans le savoir, je nage comme les champions valides ou handicapés, quand je fais du crawl, je respire tous les deux mouvements alors qu’on m’a appris à le faire tous les trois, en alternance. Et ça, ça me fait super plaisir car pendant que je fais ça, je peux me prendre pour un champion moi-même. Reste à savoir si je suis dans la catégorie valide ou non. Quoiqu’il en soit, bravo à Ugo Didier, aussi. Au passage, je voudrais dire que j’ai vu défiler des sportifs handicapés du Myanmar et là, je me dis que c’est dur : handicapé et myanmarais, c’est une double peine. Et pour finir, il y a eu des épreuves aux Invalides pour les Jeux Paralympiques, il fallait oser, ça, non ? Ça mériterait presque un point d’exclamation, ça tiens.

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vendredi 6 septembre 2024

pophtegmes, phorismes, etc…

Non, ces deux mots n’existent pas sans le ‘a’ que je leur ai substitué à leur début. En effet, je voulais parler d’apophtegmes et d’aphorismes mais je trouvais plus sympa voire rigolo de les tronquer de leur initiale. De procéder à une aphérèse (voir billet du 18 juillet dernier – comme quoi, j’ai vraiment de la suite dans les idées alors que ceux qui ont Alzheimer, c’est plutôt de la fuite dans les idées…) et ce matin, nous allons parler de tout ça. Un peu de philosophie remixée à la sauce linguistique ou rhétorique, ça n’a jamais fait de mal à personne. Mais attention, les paragraphes suivants sont plein de réflexion. Avant tout, une maxime, c’est une phrase plutôt courte énonçant une vérité morale ou une règle d’action ou de conduite. Exemple : La faute d’un jour amène celle du lendemain (Épitecte – qui avait de beaux attributs, paraît-il – jeu de mots !)

Ou encore : Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement (duc de La Rochefoucauld) ou enfin : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire (Corneille, dans le Cid – qui n’était ni breton, ni normand, ni basque – jeu de mots !) Un aphorisme, c’est une sentence ou une phrase (qui peut être une maxime) qui énonce en quelques mots une vérité fondamentale. Exemple : La liberté, c’est de savoir danser avec ses chaînes (Nietzsche – ça se prononce Nietzsche) ou encore : La vie est une maladie dont tout le monde meurt (Paul Morand) ou enfin : La vraie connaissance est de connaître l’étendue de son ignorance (Confucius – non, je n’ai aucun jeu de mots à faire avec le nom de ce philosophe chinois de l’Antiquité – de toute façon, ça ne serait pas décent, si j’en faisais, alors, vous comprendrez que je suis bien au-dessus de tout ça.)

Enfin, un apophtegme est une parole mémorable ayant valeur de maxime. Exemple : Elle était belle comme la femme d’un autre (Paul Morand) ou encore : L’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui. (Desproges) ou enfin, plus percutant : Eurêka !  (Archimède – qui avait tendance à souvent faire tomber son savon sous la douche des vestiaires… C’est Confucius qui en parle dans ses mémoires intimes…) Mais attention, si vous vous sentez flatté qu’on dise de vous à propos d’une phrase que vous venez d’énoncer : tu viens de faire un apophtegme car de nos jours, ça a une connotation un peu ironique. En effet, désormais, un apophtegme, c’est un propos un peu plat, un peu creux voire redondant. Soyez assurés, tous et toutes autant que vous êtes que je fais bien attention à ne jamais en faire. Même à mon insu.

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jeudi 5 septembre 2024

œil pour œil et dedans pour dedans

Je me demande combien de personnes réalisent tout ce que cette femme a subi pendant une dizaine d’années. Vous rendez-vous compte ? Se faire violer probablement deux cents fois par plus de soixante-dix hommes racolés par son mari qui la droguait pour la voir faire des choses qu’elle lui refusait. Quel monstre est donc capable d’une telle ignominie ? Monsieur Pélicot, apparemment. Cet homme, âgé aujourd’hui de 71 ans a sens doute fait tout ça en pensant s’en tirer haut la main. C’est sans compter sur le travail formidable, même si long et fastidieux, des enquêteurs de la police. Car maintenant, grâce à elle, le procès vient de commencer et alors que l’avocat général proposait de le faire en huis-clos, la victime, Dominique Pélicot a demandé à ce qu’il soit public. Quel courage !

En gros, le mari droguait sa femme avec des somnifères et recrutait d’autres hommes sur Internet. Il discutait avec eux en expliquant que sa femme prenait des médicaments pour dormir et qu’il en profitait pour la violer et leur proposer de venir faire la même chose. Et c’est là où c’est encore plus pervers, c’est que ces hommes, venus violer la femme de celui qui les avait appâtés, essaient de se disculper en arguant du fait qu’ils ne savaient pas. Malgré les preuves. Et là, on se dit que vraiment, il y a plus que des baffes qui se perdent. Je ne sais pas ce que risquent les hommes venus violer madame Pélicot à la demande de son mari mais lui, je sais qu’il encourt 20 ans de prison. À son âge, on peut espérer qu’il meure enfermé sans aucune chance d’en sortir jamais ni de s’en sortir jamais.

Maintenant, je sais que la justice française est apte à juger une telle affaire mais moi, là, dans ce cas précis, je me dis que c’est encore trop doux, 20 ans de prison. À condition qu’il les ait, le mari coupable. Et là, moi, qui suis également capable d’être pervers, je me dis que parfois, œil pour œil et dent pour dent, ça pourrait s’appliquer à certaines affaires. Et là, en l’occurrence, pourquoi pas œil pour œil et dedans pour dedans. Monsieur Pélicot, comme l’appelle désormais sa femme, ou plutôt son ex-femme, j’espère, mériterait un châtiment supplémentaire à la hauteur de ce qu’il a fait subir à madame : qu’on fasse venir une soixante-dizaine d’hommes pour le violer mais à la seule condition qu’on ne lui donne pas de somnifères, à lui afin qu’il en profite bien. À fond. Jusqu’à la douleur.

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mercredi 4 septembre 2024

confidences sur un traversin

Vous venez souvent, ici ? Euh, deux fois par mois, environ. Et vous ? Une fois par mois, en moyenne. J’essaie de me retenir, sinon, je viendrais bien plus souvent. On pourrait peut-être se tutoyer maintenant, après ce bon moment que nous venons de passer, tous les deux, non ? Vous croyez ? Oui, je pense que ça serait justifié, maintenant. OK, vous avez raison. En tout cas, tu m’as étonné, tu as eu l’air de beaucoup aimer ce que je t’ai fait avec mes mains et avec ma bouche. Oh oui, on peut dire que vous m’avez… Que tu m’as fait grimper aux stores. Ah bon, pas aux rideaux ? Non, aux stores, c’est déjà bien. Et vous n’étiez pas mal non plus, il me semble, au niveau du plaisir ressenti. Ah oui, ça m’a fait beaucoup de  bien, je ne sais pas si je peux te remercier pour ce délicieux moment. Au fait, on ne s’est même pas présentés ? Non, je m’appelle Claude. Et moi, Camille. C’est un plaisir de te connaître, Claude. Idem pour moi, Camille. Ça m’a amusé quand tu m’as appelé « mon chéri », tout à l’heure, quand je te caressais.

Et toi, ça m’a bien plus quand tu m’as dit : « c’est bon, bébé ? » Sinon, tu es avec quelqu’un ? Oui, je suis en couple depuis trente ans. Nous nous sommes mariés il y a au moins vingt ans. Et toi ? Moi, j’ai perdu mon amour, il y a 2 ans. On est restés ensemble pendant 32 ans. À ton air, je pense que ce n’est pas une séparation. Non, cancer du poumon. Ooups, je ne sais pas quoi dire. Non, non, ce n’est rien. Je ne l’oublie pas mais ça fait 2 ans, le temps fait qu’on continue d’avancer malgré tout. La preuve. Oui, la preuve, ce grand moment que nous venons de partager. Et ça va, tu as repris le dessus, on dirait. Je ne te connais pas bien mais tu sais te lâcher, en tout cas. Oui, oui, ça va. En même temps, on avait anticipé. On a toujours su parler avant. Évoquer les choses difficiles. Et on a affronté la maladie ensemble. Tous les deux. J’ai eu plus de mal pour la pension de réversion, une partie m’a été refusée car mon amour était d’origine suisse et même si nous étions mariés, en France, là-bas, dans son pays, si on n’a pas eu d’enfant, il n’y a pas de réversion.

(Pourquoi me parler de ça là, maintenant. Alors qu’on est encore tout nus, tout transpirant de cette heure à faire l’amour comme des fous ?) Bon, ben moi, je pense que je ne vais pas tarder à y aller. (J’espère que je ne vais pas avoir besoin de lui donner mon numéro de téléphone…) On pourrait peut-être se revoir ? Eh bien, si tu viens assez régulièrement ici, on peut laisser le hasard décider, non ? Oui mais si tu veux, on peut échanger nos numéros de téléphone ? Euh, je vis en couple, c’est un peu délicat, non ? Ah oui, je comprends. Mais je saurai respecter ton besoin de discrétion, tu sais ? Excuse-moi, mais vu comment tu n’as pas cessé de gémir, tout à l’heure, au niveau discrétion, tu repasseras. Tu n’as pas aimé ? Si mais bon, voilà. Allez, il faut que je file, je suis en retard.  J’aimerais vraiment te revoir, tu sais. Moi aussi, moi aussi. (Tu parles, je n’ai pas envie de t’entendre encore parler de ta pension de réversion.) Je viens surtout le lundi, ici. Et toi ? Oh moi, c’est plutôt aléatoire. Et je peux être des mois sans venir. Allez, bisous, hein ? Bisous.

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mardi 3 septembre 2024

point d’exclamation

Vous l’avez forcément remarqué mais j’utilise assez peu les points d’exclamation et quand ça m’arrive, j’ai un peu pris l’habitude de le signaler car je pense qu’une bonne communication est à la base de tout, entre les gens capables de s’exprimer et donc de comprendre et franchement, je trouve que ce que je viens de dire est complètement stupide, ça m’étonne de moi, non ? Pour en revenir à ce que je disais, en revanche, je suis plus accoutumé des points d’interrogation et même des points de suspension. Cela dit, pour les premiers, quand on s’interroge ou qu’on pose une question, il est normal qu’on s’en serve et pour les seconds, ma foi, quand on ne veut pas ou quand on ne peut pas finir une phrase ou une idée, ma foi… Oh, pour ce qu’elle vaut, ma foi, parlons-en, tiens, oui.

Ce que je n’aime pas plus que ça dans les points d’exclamation, c’est leur côté : je fais un mot d’esprit, je viens de faire un trait d’humour, je dis quelque chose de brillant, j’en mets un car je veux que ça se sache et que personne ne passe à côté. Alors que si je n’en mets pas, soit je passe pour un pince sans rire, soit pour un mec méprisant, soit pour Emmanuel Macron. Non, non, enfin, si, si, on n’a jamais vu de points d’exclamation dans les discours de notre président, c’est un signe, ça, non ? Bref, je n’ai pas envie d’appuyer mon humour en ajoutant des points d’exclamation. Soit on me comprend à demi-mots, soit on va voir ailleurs si je n’y suis pas. Non mais sans blague ! Tiens, un point d’exclamation. Qu’est-ce qu’il fait là, celui-là ? Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Allez, ouste, sors d’ici, voyou.

Vous avez vu, j’aurais pu écrire : « Allez ouste, sors d’ici, voyou ! » mais je n’ai pas eu besoin d’ajouter un ‘ ! ’ pour être crédible. Alors que pour une question, si je demande « à qui est cette culotte rose ? », le point d’interrogation est indispensable car si j’avais écrit « à qui est cette culotte rose », sans ponctuation, ça n’avait pas du tout le même sens. Ça ne voudrait même rien dire du tout. Et en plus, je n’ai pas de culotte rose. Enfin, je n’en ai plus. En effet, le seul slip rose que je n’ai jamais eu, il y a belle lurette que je l’ai jeté car il était usé jusqu’à la corde. Cependant, j’aurais pu écrire : « je me demande à qui est cette culotte rose » voire « je me demande à qui est cette culotte rose… » mais je ne pourrai décemment jamais écrire « tiens, une culotte rose qui appartient à je ne sais pas qui ! » En plus, je m’en fous.

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lundi 2 septembre 2024

qui a eu cette idée folle ?

Un jour d’inventer l’école… Bon, vous êtes des privilégiés car vous n’effectuez votre rentrée scolaire qu’aujourd’hui a contrario de nombreux autres élèves qui eux, sont déjà arrivés hier matin. Vous avez donc eu un jour de vacances en plus. Je pense que partir dans la vie avec un tel privilège, ça ne m’étonnerait pas que vous soyez tous des fonctionnaires, plus tard. Genre cheminots ou postiers. Mais que cela ne vous empêche pas d’avoir des idées pour faire un métier qui vous plaît. Ou dans lequel vous aurez une bonne planque. Et plein d’avantages. Non, je ne suis pas aigrie, je suis juste réaliste, je suis une très bonne professeure des écoles et je suis totalement d’accord avec le fait de ne plus dire institutrice et encore moins maîtresse car je suis une femme libre, je ne suis la maîtresse de personne.

Vieille fille, moi ? Un zéro pointé à celui qui a dit ça. Je t’ai dans le collimateur, toi, mon gars. On se demande comment les gens élèvent leurs enfants, ça c’est sûr.  Bon, on n’est pas là pour enfiler des perles, je veux juste savoir à quels petits futurs délinquants j’ai affaire. Et vous allez commencer par m’inscrire vos noms et prénoms en haut à gauche et votre date de naissance juste en dessous. En haut et à gauche, j’ai dit. Et pas de prénom imprononçable, hein ? Tu t’appelles comment, toi ? Dawit Enaam ? Non, tu inscris Denis et ça sera très bien comme ça. Je n’ai pas fait éthiopien première langue, moi. Et toi ? MeiXiang ? Tu t’appelleras Maxence. Si, c’est un prénom mixte et de toute façon, quelle importance, hein ? Et toi ? Rhoshandiatelly-neshiaunneveshenk ? Ça sera Josiane, ça te va mieux.

Ensuite, je voudrais que vous m’indiquiez la profession de vos parents et celle que vous aimeriez faire plus tard. Ásgerður, c’est ça ? Tu n’as pas de papa ? Tu n’as qu’à mettre ce que fait ta maman, ma chérie. Tu n’as pas de maman non plus ? Ah bon ? Tu vis chez ta tatie ? Tu mets le métier de ta tatie, ma puce. Non, je n’ai pas de chouchou. Celle qui me confie qu’elle aimerait être professeur des écoles non-mariée aura tout de suite un dix sur dix. Mais c’est trop tard pour l’écrire maintenant, il fallait y penser avant. Tu veux faire quoi, toi, Jean-Luc ? Gréviste ? Mais ce n’est pas un métier, ça, dis-moi. Ah bon, c’est ce que font tes parents ? Bon, d’accord. C’est bon, tout le monde a rempli sa fiche de présentation ? D’accord, alors maintenant, Josiane, Denis et Maxence, vous êtes collés ? Pourquoi ? Comme ça.

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dimanche 1 septembre 2024

une semaine complexe

C’est un début de semaine complexe que je vis, là. Ça va être une semaine pleine de rendez-vous, pour moi, principalement mais aussi d’hospitalisation pour le président, qui ne veut pas qu’on en parle (je vous rappelle de ne pas le répéter, s’il apprenait que j’en avais parlé ici, il ne serait pas content – s’il vous plaît, faites comme si vous n’étiez au courant de rien…) Entre le garage Gramond pour la réparation de la Mercedes Classe A du patron, dans laquelle une femme m’est rentré dedans, début août, tout à l’heure ; entre le coiffeur demain matin (moi aussi, j’ai le droit de vivre des choses légères) ; l’admission à hôpital demain après-midi ; ma séance de torture pour mon détartrage annuel chez le dentiste, mercredi matin (avant, j’avais la possibilité d’en faire deux par an, maintenant, je n’y ai plus droit – trop de patients) et ma séance de gym chez mon kiné pendant que le président se fera opérer…

Entre le fait que la femme de ménage ne vient pas aujourd’hui mais après-demain alors que je… Entre le fait que jeudi, je n’ai rien de prévu mais que vendredi matin, j’ai consultation chez mon cardiologue, quelqu’un que je porte plutôt bien dans mon cœur et tous mes après-midis de bloqués pour les passer à Pessac, avec le président, en espérant que cette fois, il aura une chambre individuelle, pas comme l’autre fois, début août. Bref, mon agenda est rempli comme jamais. Hier, je vous disais que c’était la rentrée, ça prouve que je ne mentais pas. Après, il y aura le retour du malade pour sa convalescence. Mais je n’aurai alors plus de rendez-vous car mon calendrier est vide, cette fois. Sauf si, entre temps, j’en prends un. Ou plusieurs. Sauf si les événements font que… Et pendant ce temps-là, des gens se rencontrent, des gens s’aiment et d’autres se quittent. Mais rien de tout ça n’est dans mon agenda.

J’aimerais être une semaine plus tard. Je sais, ce que je viens de dire équivaut à vouloir vieillir de huit jours plus rapidement que dans la vraie vie. Tant pis, j’assume. Je veux être après. Je refuse le carpe diem, ce matin. Je ne veux pas de l’instant présent. Je veux juste que les choses reviennent à leur juste place. Avec un brin de fantaisie, certes mais à leur juste place. Enfin voilà, quoi. C’est un début de semaine qui s’annonce chargée, la semaine, pas le début. Et je dois vous dire que contrairement à ce que j’ai dit au début de ce paragraphe, je n’ai pas hâte d’être dans huit jours car j’aimerais mieux carrément revenir un mois en arrière. Non, finalement, c’est encore mieux d’être dans huit jours. On se donne rendez-vous lundi prochain, même endroit, même heure ? Mon Dieu, quelle est bête, cette expression ! Tiens, un point d’exclamation, ça en fait au moins trois en quelques jours. Il faut que je fasse un peu plus attention, moi.

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ça m’énerve et ça m’excite

Ah ça oui, alors, quand ça m’arrive, je peux bien l’avouer, on est assez tôt, ce matin et comme presque tout le monde dort encore, personne ...