lundi 16 septembre 2024

troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand j’ai acheté ce bouquin qui s’appelle 5 ans de réflexions, je trouvais l’idée géniale mais je n’avais pas vu que pour chaque jour de chaque année, c’est toujours la même question. Et donc, d’une année sur l’autre, je réponds presque toujours peu ou prou la même chose. Sauf quand la toujours même question me permet de varier mes réponses. Par exemple, si on me demande quel est le livre que je suis en train de lire, forcément, d’une année sur l’autre, ce n’est jamais le même. Sinon, je serais évidemment un peu, beaucoup neuneu pour lire toujours le même livre. Ou croire que je doive donner toujours le même titre et le même auteur.  Bref, ça, c’est une exception.

Mais en règle générale, les questions qu’on me pose ne me permettent pas de répondre autre chose que la même chose d’une année sur l’autre. Du genre : « Comment êtes-vous allé travailler aujourd’hui ? » Vu que je ne travaille officiellement plus depuis le 31 décembre 2021, justement, chaque 11 février, avec mon stylo, je mets toujours la même chose : je ne travaille plus !!! Je n’ose pas ajouter « Ducon » car ça ne servirait à rien. C’est comme chaque 2 février : « Avec qui vivez-vous ? » Comme ma situation personnelle ne change pas, je réponds toujours : avec le président !!! Sans ajouter Ducon, bien sûr. Et pour chaque 31 août : « Le dernier mariage auquel vous avez assisté ? » Je ne suis jamais invité à aucun mariage alors, je mets « le mien, en 2014 » car j’y étais invité.

Et en ce 17 septembre, voici quelle est la question du jour, année après année : « Votre en-cas préféré ? » En 2022 : du pain suédois avec du beurre et du raisin, du raisin, du raisin (j’aime beaucoup le raisin.) En 2023 : des cônes glacés au café et du raisin (en même temps, c’est de saison, non ? Si j’avais répondu « des asperges, ça aurait été un peu nul, non ?) Et en 2024, tout à l’heure, je vais devoir écrire quelque chose mais quoi ? Comme j’ai des manies, par périodes, on peut dire que mon en-cas du jour, si j’en prends un, mon quatre-heures, cet après-midi, par exemple, ça pourrait être du pain de seigle avec du beurre et du raisin. Encore du raisin. Toujours du raisin. Ben oui, forcément, je n’arrive pas à trouver d’asperges, en ce moment. Et pourtant, j’ai du temps vu que je ne travaille plus.

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dimanche 15 septembre 2024

Il y a des jours où vous me manquez plus que d’autres

Il y a des jours où vous me manquez plus que d’autres. Plus que d’autres jours et plus que d’autres gens que j’aime. C’est comme ça. Il y a des jours comme ça. Il y a des jours. Comme ça. La, la, la, la, la. Et ces jours-là, je ne sais même pas si je pourrais écrire, si je pourrais décrire combien vous me manquez. Ce que ça fait quand vous me manquez comme vous me manquez. Ce que ça me fait. Parce que ça me fait quelque chose de bizarre. Éventuellement de terrible. Parce que ça me rend mal. Parce que je suis peut-être en pleine addiction de vous. Et que quand vous n’êtes pas là, ni physiquement, ni virtuellement, je suis comme un junkie qui n’a pas sa dose. Je deviens craintif. J4ai peur de moi. J’ai peur de vous. J’ai peur de nous et j’ai peur de l’avenir sans vous. De l’avenir sans nous.

Parce qu’un monde sans vous, un monde sans nous, c’est un monde dans lequel je n’ai pas envie de vivre. Enfin si, je veux bien vivre mais pas sans vous. Pas sans ne plus jamais avoir de nouvelles de vous. Parce que maintenant, je ne sais plus m’en passer. Et chaque jour qui passe sans vous est un jour perdu. Est un jour de trop. Est  un jour en moins. Et chaque matin, quand je me lève, une des premières choses à laquelle je pense, c’est : vous allez me faire signe ou vous m’avez fait signe pendant la nuit. Et je vais le découvrir quand je vais vous lire. Et chaque matin, depuis des jours et des jours, je suis déçu car vous ne m’avez rien envoyé et alors, vous me manquez cruellement. Qui aurait pu croire qu’on puisse être accro comme ça, hein ? Oui, j’ai bien écrit « cruellement » car c’est cruel.

L’absence est toujours un peu, beaucoup cruelle. Et quand on attend, quand on se désespère de ne rien voir venir. Quand on se languit. Quand on se meurt tout doucement. Oui, parce que vous me manquez tellement que je me meurs. Un peu plus à chaque jour sans vous qui en suit un autre. Ça me rend triste mais quelque part, au fond de moi, au milieu de tout ce manque que je ressens, il y a toujours une petite étincelle. Pour un feu qui ne demande qu’à reprendre. Et qui repartira dès que vous m’aurez donné des nouvelles. Dès que j’aurai pu vous revoir. Dès que nous referons connaissance comme si de rien n’était. Jusqu’à ce que vous disparaissiez encore une fois. Pour des jours. Pour des semaines. Pour des éternités car tout ce temps sans vous, ça n’est rien qu’une éternité.  

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samedi 14 septembre 2024

mais on l’a déjà fait l’année dernière

Comment ? Il faut encore remplir la déclaration de revenus ? Mais on l’a déjà fait l’année dernière. Tu n’as pas l’impression que ça arrive souvent ? Plus souvent qu’à son tour, à vrai dire. C’est vrai, ça, tu as à peine terminé de remplir ta déclaration de revenus que pof, non seulement tu paies des impôts, enfin, nous, en tout cas et que direct, tu reçois le nouveau formulaire. Non vraiment, ça n’est pas normal. Je suis sûr qu’on en remplit plus d’une par an. Tu ne me feras pas croire le contraire.

Comment ? Encore des pois cassés ? Pfou, j’ai l’impression qu’on en a déjà mangé la semaine dernière. Comment ça ? Ça fait 5 mois que tu n’en avais pas fait ? J’ai l’impression que c’était hier. C’est fou, ça. Il faut dire que si c’était des frites ou des pâtes, ça ne me ferait pas le même effet mais franchement, des pois cassés, à moitié écrasés, en plus… Ah ça, pour être cassés, ils sont cassés, c’est le moins qu’on puisse dire. On ne pourrait pas manger autre chose, varier un peu plus les menus ?

Comment ? Il faut encore faire le ménage dans la maison ? Pfou, quand est-ce qu’on l’a fait la dernière fois ? Il y a deux mois ? Deux mois, c’est sûr, ce n’est pas la semaine dernière ? De toute façon, je ne vois pas pourquoi on se casse la tête à faire la poussière, à changer les draps et à faire du repassage, il faut toujours recommencer. Et moi, j’ai mieux à faire que m’occuper de toutes ces corvées. Pas toi ? Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ? On remet ça à la semaine prochaine ? OK.

Comment ? Il faut déjà payer la taxe foncière ? Ça fait déjà un an qu’on a payé la dernière ? Non mais c’est dingue, c’est complètement fou, ça, on a à peine payé la dernière qu’il faut déjà payer la nouvelle. Et en plus, avec combien d’augmentation ? Laisse-moi, je vais calculer… Eh bien, ils ne se mouchent pas du coude, près de 45% de plus que l’an dernier. Quand je pense qu’on nous a supprimé la taxe d’habitation… Ils se rattrapent largement avec le foncier. On est des pigeons.

Comment ? Tu trouves que je sens la transpiration ? Mais non, je n’ai fait aucun effort, ça ne peut pas être moi. Tu parles, je viens de passer deux heures à somnoler devant je ne sais plus quel match de basket… Non, je te jure, ce n’est pas moi qui sens. Comment ? Prendre une douche ? Encore ? J’en ai déjà pris une l’année dernière, je m’en souviens très bien, c’était juste avant que je me casse le bras et ça, c’était fin septembre. Ça va, une fois par an, je suis propre. En revanche, toi, ça fait combien ?

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vendredi 13 septembre 2024

chouette, ils reviennent

Chouette, ils reviennent ! Aujourd’hui, tous nos athlètes, tous nos sportifs, valides ou handicapés, olympiques ou paralympiques vont défiler dans les rues de Paris pour faire plaisir aux quelques 70 000 veinards qui ont pu avoir une place assise gratuite. M’en fous, je n’ai pas cherché à monter à la capitale pour cet événement même si j’aurais pu tenter ma chance si j’avais encore habité la région parisienne, comme il y a 25 ans. Mais comme rien n’est prévu sur Bordeaux. Et encore moins à Biscarrosse (on aurait pu y aller exprès mais là, on est dans le fantasme le plus total – et même pas sexuel, en plus), on se contentera, je me contenterai d’être ému devant ma télévision. Et de vibrer de nouveau au souvenir de tout ce qu’on a vu de grand pendant ces quelques semaines hors du commun.

J’attends de voir Léon Marchand, évidemment, les frères Portal, Ugo Didier, Laurent Chardard pour parler des nageurs dont je me souviens le plus. J’attends de voir Teddy Riner, évidemment, pour le judo, entre autres. Nicolas Gestin pour le canoë-kayak slalom. Félix Lebrun et Lucas Didier pour le tennis de table (Ping. Pong. Ping. Pong. Ping. Pong. C’est agaçant, hein ?) J’attends de voir les 3 gagnants du BMX, ceux qui ont raflé l’or, l’argent et le bronze même si j’ai oublié leurs noms. Bien sûr, j’attends Aurélie Aubert pour la boccia, une révélation très touchante. Quand le bonheur marque quelqu’un à ce point-là, c’est une image inoubliable. J’attends les 28 médaillés du paracyclisme, désolé aussi pour eux, je ne peux pas citer tous leurs noms, à eux non plus. Je leur dis bravo, à tous.

J’attends Antoine Dupont et l’équipe du rugby à 7. J’attends toute l’équipe de volley-ball. J’attends toute l’équipe du Ceci Foot. Là encore, je suis incapable de les citer un par un et j’en suis navré mais ça commence à faire du monde. J’attends tout ce monde-là et même les autres. Parce que contre toute attente, ils m’ont fait vivre des émotions grandioses, cet été. J’ai découvert des sports, j’ai découvert des spécialités mais surtout, j’ai découvert et admiré des hommes et des femmes et je me dis que ce serait bien qu’on ne les oublie pas après cette grande parade qui aura lieu cet après-midi. Demain est un autre jour. Mais j’espère que ce sera surtout un autre jour avec eux, avec tous les sportifs paralympiques, en particulier. Et les autres. Et les gens normaux, les gens ordinaires touchés par un handicap.

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jeudi 12 septembre 2024

un peu d’air frais

Après le billet d’hier (non, rien de rien, non, je ne regrette rien), je pense qu’un peu d’air frais, ça pourrait faire du bien à tout le monde. Non ? Qu’en pensez-vous. Eh bien justement, ce matin, je voudrais vous parler des pets. On reste sous la ceinture encore aujourd’hui mais cette fois, ça ne se passe pas devant. Ça se passe, ça commence plutôt dedans et ça sort par derrière, parfois en catimini et parfois, comme s’il n’y avait qu’eux sur terre. Non mais franchement, il y a des moments où les pets manquent d’éducation. Non mais pourquoi j’aborde un tel sujet ? Parce que pendant l’hospitalisation de qui vous n’êtes pas censé savoir qui, il y a eu un journal de bord qu’il fallait tenir au jour le jour et notamment : « avez-vous eu des gaz ? »  Et moi, délicat comme je suis, je me souviens m’être dit : amis de la poésie, bienvenu à bord.

Parce qu’on aurait pu tourner la chose autrement. Oui, je sais, si on la tourne, ça ne se passe plus derrière mais devant et comme on n’a jamais vu un sexe péter… Non, vraiment, depuis hier, je n’ai plus aucune limite, que m’arrive-t-il ? Oui, on aurait pu poser la question différemment : avez-vous des ballonnements et si oui, sonores ou non et si oui, forts ou légers ? On aurait pu parler de vents, également. Du genre : « Faites-vous plutôt des petites brises, des coups de sirocco ou carrément des tornades ? » Ou alors, encore plus culturel : « Faits-vous autant de vents que les vents d’autan (car on le sait tous, autan en emporte les vents…) J’aurais aussi pu imaginer qu’on évoque des borborygmes « articulez, quand vous pétez, s’il vous plaît… C’est vrai, je n’ai pas compris ce que vos tripes viennent de me dire, faites un effort, merci. »

On aurait aussi pu parler des gaz. Et justement, en ces temps juste passés de crise énergétique, pourquoi ne pas recycler tous ces gaz intestinaux mais perdus (à moins que ça ne soit l’inverse), ça, ça aurait été une super-proposition de la part du Nouveau Front Populaire. À mon sens. En tout cas, moi, si je subis une opération chirurgicale d’un tel genre, pour mon journal de bord, ensuite, comme je n’aime pas faire comme tout le monde, je parlerai sans doute de tympanisme, ce mot étrange est si méconnu et tant oublié. Mais aussi et surtout, de météorisme car il ne faut pas confondre la météorologie (qui annonce le temps qu’il va faire) et le météorisme (qui est exactement dans le sujet du jour) même si la première peut annoncer des vents violents alors que le second ne se contente pas de les annoncer, il les produit, forcément. Pffft, du vent, tout ça. 

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mercredi 11 septembre 2024

Marie Joseph Henry le Pieu

Tout doit disparaître, des réductions importantes sur tout. Vous cherchez une voiture full hybride de bonne qualité mais vous n’avez pas les moyens de vos ambitions ? Pour contrer la DS3 Antoine de St Exupéry (personnellement, je n’ai jamais aimé le Petit Prince, le livre alors, je n’achèterai jamais une voiture dont le modèle s’appelle Antoine de St Exupéry – surtout avec une couleur Vol de Nuit et une publicité qui dit que le véhicule est dédié au voyage intérieur du Petit Prince – non merci), je propose que Citroën sorte la C3 Abbé Pierre, un modèle pour les femmes, plutôt jeunes de préférence (mais pas que) qui pourront poser leurs fesses dedans et prendre du plaisir à la conduire. Pour un voyage intérieur orgasmique même sans leur consentement. Je sais, c’est de très mauvais goût mais acceptez le postulat qu’on est bien aidé par l’actualité concernant le prêtre en question.

Sinon, vous cherchez un séjour de vacances le moins cher possible ? Je vous propose quinze jours dans un des endroits cultes où l’Abbé Pierre a sévi : Lyon, Paris, Valence, Grenoble, Nancy et tant d’autres endroits où vous pourrez ressentir la force de la foi de cet homme pieu (on le surnommait d’ailleurs Le Pieu  -surtout les femmes qui sortaient de chez lui en ayant mal aux cuisses – on se demande pourquoi, d’ailleurs – ah si, peut-être que si elles y avaient mis un peu du leur, aussi – il n’y a que les voies du seigneur qui sont impénétrables, c’est ce qu’il leur a toujours dit, l’abbé.) Et c’est aussi ce qu’il leur disait : « tu la sens, ma foi ? » Vous pourrez dormir dans une des cellules dans lesquelles il y a probablement encore des traces de… Non, vraiment, j’exagère mais que voulez-vous, une idole religieuse est tombée de si haut… Quelque part, j’aime bien cette idée.

En revanche, j’aime nettement moins celle que toutes les victimes de ce monsieur Marie Joseph Henry Grouès n’obtiennent jamais réparation mais au moins, toute cette affaire aura au moins mis certaines choses en lumière. Les instances religieuses catholiques étaient au courant de certains faits et les ont toujours étouffés. Encore une preuve qu’on peut être capable de dire aux autres ce qu’il ne faut pas faire et le faire soi-même. Oui, j’ai la hargne quand je vois tout ça. Et oui, je me demande si monsieur Pélicot n’était pas un disciple nouvelle génération de cet Abbé Pourri. Je suis un mec mais parfois, j’ai tellement honte. Non pas de faire de l’humour à trois balles sur des sujets scabreux mais du comportement de mes congénères, bien plus cons que génères. Quel dommage car il ne pourra jamais payer, l’abbé. Quel dommage et quel scandale. Courage, mesdames, courage.

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mardi 10 septembre 2024

dis-moi à quoi je pense

Oui, ça serait bien que tu me dises à quoi je pense. En effet, je suis un peu perdu, là. J’ai eu beaucoup d’émotions pendant ces dernières semaines, des émotions en tous genres et là, je ne sais plus trop à quel saint me vouer. Ni à quel sein. Ni sur quelle épaule poser ma tête. Ni à qui penser. Non, ça, c’est faux, je sais très bien à qui penser. Mais je garde tout ce qui est précieux pour moi, comme d’habitude, comme toujours. Et pourtant… Qui sait lire entre les lignes peut savoir qui est concerné. Et justement, toi, qui viens peut-être ici tous les jours (ou même seulement de temps en temps), si ça se trouve, c’est de toi dont je parle à mots couverts, alors, toi, justement, oui toi, est-ce que tu peux me dire à quoi je pense. Ce que je pense. À qui je pense. Ce qui serait une belle coïncidence, ce serait que je pense à toi.

Justement… Je pense à toi. Et heureusement que tu es là pour me dire, pour me rappeler que je pense à toi. Mais à part à toi, peux-tu me dire à qui je pense ? Peux-tu seulement me dire à quoi je pense ? Et pas seulement à quoi je pense. Sais-tu lire dans mes pensées ? Bien sûr que oui, il me suffirait que je t’offre mon verre et tu saurais alors tout de suite me dire à quoi je pense. Tu préfères que je te donne mon verre d’eau ou ma flûte de champagne ? Non, je plaisante, je ne bois jamais de bulles le matin. Et même, en ce moment, ça fait justement un certain temps que je n’en ai pas bu, des bulles. J’en ai fait avec du savon et ça m’a réjoui car je trouve ça toujours aussi poétique et beau qu’à l’époque où j’étais enfant. Ces petits phylactères qui sont autant de messagers pour décliner des rimes et des vers.

Alors, tu me le dis à quoi je pense ? Je ne sais pas ce que tu attends pour me répondre. Tu veux que je te parle de la pharmacie ? De l’Irlande ? Des Sables d’Olonne ? Bof, tout ça, tu le sais déjà et tu sais déjà ce que j’en pense. Non, ce que j’aimerais vraiment, c’est que tu me dises à quoi je pense, là, en particulier, ce matin. À quoi je pense et à qui je pense. Dis-moi que je t’aime, alors, si tu ne veux pas me dire à quoi je pense. Dis-moi juste que je t’aime et ça suffira à mon bonheur, pour l’instant. Ça calmera mon esprit un peu inquiet, depuis cette nuit. Parce que je suis ainsi fait et parce que, ainsi soit-il et ainsi soit je. Et parce que c’est écrit. Bon, si tu ne me dis pas à quoi je pense, je ne te le dirai pas non plus, j’en suis bien incapable, là, ce matin. Et ça ira mieux demain, d’accord ? Car demain est un véritable autre jour.

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lundi 9 septembre 2024

quel bonheur d’avoir un mari qui ronchonne

Mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur, d’avoir un mari qui rentre à la maison, mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur, d’avoir un mari si ronchon… Ah oui alors, qu’est-ce qu’il a été ronchon. Hier encore (comme le chantait Aznavour), quand il est rentré à la maison, il n’a eu de cesse de se plaindre de tout mais pas de se plaindre en gémissant, non, mais de se plaindre en critiquant. Rien n’a eu grâce à ses yeux. Ça a commencé par l’infirmière qui lui a dit à 9h qu’elle allait revenir pour les derniers soins et les papiers avant sa sortie. Et elle n’est arrivée qu’à 11h20. Pendant ce temps-là, il a bougonné dans sa barbe de quatre jours. Puis, il m’a trouvé trop bavard et trop remuant et là, il a ronchonné. Et quand ça a été le moment de partir, je marchais trop vite et là, il a grommelé.

Quand enfin, nous sommes arrivés à la voiture, il a maugréé contre le fait qu’il avait du mal à se plier en deux pour s’assoir dedans et une fois que j’ai commencé à rouler, il a critiqué tout ce qu’il y avait autour de nous : les autres véhicules, les piétons, les vélos, les planches à roulette, les trottinettes, les scooters, les fourgons, les camions, les trams et il s’en est fallu de peu qu’il ne fasse la même chose avec les hélicoptères, les tanks et les sous-marins. Sans oublier les ronds-points, les dos-d’âne, les ornières dans la chaussée, les feux quand ils passaient au rouge et les pavés. Et il a même réussi à marmonner quand il a vu que je passais par les facs de Talence au lieu du centre de Pessac. Sauf que très vite, il a quand même reconnu que j’avais eu raison, c’était moins pénible. Qu’est-ce que j’aurais entendu, sinon ?

Enfin, nous avons passé les trois bornes dans les petites rues qui nous emmènent à notre garage, qui n’est pas en dessous de notre immeuble. Et là, je ne l’ai pas beaucoup entendu sauf qu’il commençait à avoir un peu mal au ventre. Il me l’a dit en faisant une grimace. Et une fois dans notre appartement, il a encore trouve le moyen de rognonner et moi, comme j’en avais déjà assez, j’ai vite filé à la pharmacie ou, joie et bonheur, je suis resté plus de 40 minutes avant de tout récupérer pour les soins post-opératoires. Mais je lui ai dit, au moment du repas, que ce serait un peu mieux pour tout le monde qu’il soit moins négatif. Mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari qui rentre à la maison, mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari si ronchon… Comment ? Mais non, qui vous a dit que je parlais du président ?

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dimanche 8 septembre 2024

ce n’est pas la longueur qui compte, et pourtant

Bon, ça y est, les Jeux Paralympiques et les Olympiades en général, c’est fini. J’en veux pour preuve cette énième cérémonie d’ouverture/de clôture depuis six semaines. Cette énième soirée tout en longueurs, tout en interminabilité. Oui, parce que moi, ces quatre soirées m’ont semblé longues, mais longues, je ne vous dis pas. Et même si je sais que ce n’est pas la longueur qui compte, dans ces quatre soirée, si. Un peu, mon neveu. Et qu’on ne vienne pas me dire que je suis un éternel mauvais coucheur, parce que quand j’ai demandé autour de moi, tout le monde a pensé que c’était effectivement plus ennuyeux que captivant. Et même s’il y a eu des jolis moments, de temps en temps. Et même si certains m’ont enthousiasmé. Il n’empêche qu’à chaque fois, j’ai abandonné avant la fin.

Je pense que le metteur en scène en chef, Thomas Jolly, ne sait pas se mettre à la place du téléspectateur. Les spectateurs sur place ? Eux, je m’en fous, c’est moi qui compte, sur mon canapé. Parce que je ne me suis jamais imaginé faisant partie du public, dans Paris, place de la Concorde et encore moins au Stade de France. D’ailleurs, deux ou trois questions sont venues à mon esprit pendant que je regardais d’un œil désabusé des tableaux qui n’en finissaient jamais : comment font les gens pour aller faire pipi pendant les 3 ou les 4 heures de spectacle, hein ?  Comment font les messieurs d’un âge comme le mien s’ils ont encore leur prostate, hein ? Ont-ils prévu suffisamment de toilettes ? Et comment font les gens pour partir sans qu’il n’y ait une bousculade quand c’est enfin terminé ?

En particulier dans la tribune des officiels où il y avait une moyenne d’âge un peu plus élevée, justement… Enfin, moi, je me dis que Macron n’a pas encore de problème de ce genre : aller faire très souvent pipi car à son âge… En revanche, Brigitte… Non, non, je n’ai rien dit. Je voulais juste faire un trait d’esprit de très mauvais goût. Je sais très bien que ce n’est pas un homme, la femme du président. Pardon, c’était très bête de ma part… Enfin voilà, quoi. Ces soirées qui n’en finissent jamais, moi, j’abandonne toujours au bout d’un moment que je trouve déjà largement dépassé. Et les handicapés, hein ? Comment on évite la bousculade, au moment de la sortie, hein ? Enfin, en tout cas, tout est bien qui finit bien. Je suis fier d’eux. Je suis fier de vous. Je suis fier de nous. Et vivement dans cent ans, alors ?

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samedi 7 septembre 2024

nager en eaux claires c’est toujours mieux qu’en eaux troubles

Pour ce dernier jour de jeux paralympiques et même pire, ce dernier jour d’olympiades 2024, je voudrais revenir un instant sur le palmarès des médaillés français et en particulier, sur mes copains de la natation. Oui, parce que depuis que je vais régulièrement à la piscine (même si je fais moins de longueurs à chaque séance qu’il y a deux ans), je suis pote avec toutes les délégations. Avec certains nageurs handicapés, on se tape même sur l’épaule, quand on se voit. Surtout avec Laurent Chardard. Mais je reconnais que les deux frères Portal m’ont beaucoup ému, quand ils ont eu chacun une médaille, le même jour dans la même épreuve. Quand ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre, je ne vois pas comment on ne pourrait pas avoir les yeux humides. À moins qu’on ne soit aveugle, peut-être…

En même temps, même les nageurs malvoyants (il paraît qu’il ne faut plus dire « aveugle » mais malvoyant ou déficient visuel, moi, j’aime moins, je trouve ça limite méprisant alors qu’aveugle, on voit tous ce que ça veut dire – sauf eux, bien sûr) peuvent avoir les yeux humides malgré le fait qu’ils portent tous des lunettes et des masques spéciaux pour être sûr qu’il n’y ait pas tricherie. Mouais… Quoiqu’il en soit, j’aime la natation (cette année, j’ai raté toutes les épreuves de plongeon, je n’étais jamais disponible quand c’était diffusé) et je suis très sensible aux épreuves de piscine, justement. Parce que je peux moi-même me projeter vu que je sais ce que ça représente de nager sur 50 mètres, depuis quelques mois. Et j’ai vu ma mère faire des compétitions, s’entraîner comme une malade alors qu’elle aussi…

Oui, elle aussi, elle était handicapée vu qu’elle était déjà senior. Mais bon, passons… En plus, moi, sans le savoir, je nage comme les champions valides ou handicapés, quand je fais du crawl, je respire tous les deux mouvements alors qu’on m’a appris à le faire tous les trois, en alternance. Et ça, ça me fait super plaisir car pendant que je fais ça, je peux me prendre pour un champion moi-même. Reste à savoir si je suis dans la catégorie valide ou non. Quoiqu’il en soit, bravo à Ugo Didier, aussi. Au passage, je voudrais dire que j’ai vu défiler des sportifs handicapés du Myanmar et là, je me dis que c’est dur : handicapé et myanmarais, c’est une double peine. Et pour finir, il y a eu des épreuves aux Invalides pour les Jeux Paralympiques, il fallait oser, ça, non ? Ça mériterait presque un point d’exclamation, ça tiens.

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vendredi 6 septembre 2024

pophtegmes, phorismes, etc…

Non, ces deux mots n’existent pas sans le ‘a’ que je leur ai substitué à leur début. En effet, je voulais parler d’apophtegmes et d’aphorismes mais je trouvais plus sympa voire rigolo de les tronquer de leur initiale. De procéder à une aphérèse (voir billet du 18 juillet dernier – comme quoi, j’ai vraiment de la suite dans les idées alors que ceux qui ont Alzheimer, c’est plutôt de la fuite dans les idées…) et ce matin, nous allons parler de tout ça. Un peu de philosophie remixée à la sauce linguistique ou rhétorique, ça n’a jamais fait de mal à personne. Mais attention, les paragraphes suivants sont plein de réflexion. Avant tout, une maxime, c’est une phrase plutôt courte énonçant une vérité morale ou une règle d’action ou de conduite. Exemple : La faute d’un jour amène celle du lendemain (Épitecte – qui avait de beaux attributs, paraît-il – jeu de mots !)

Ou encore : Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement (duc de La Rochefoucauld) ou enfin : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire (Corneille, dans le Cid – qui n’était ni breton, ni normand, ni basque – jeu de mots !) Un aphorisme, c’est une sentence ou une phrase (qui peut être une maxime) qui énonce en quelques mots une vérité fondamentale. Exemple : La liberté, c’est de savoir danser avec ses chaînes (Nietzsche – ça se prononce Nietzsche) ou encore : La vie est une maladie dont tout le monde meurt (Paul Morand) ou enfin : La vraie connaissance est de connaître l’étendue de son ignorance (Confucius – non, je n’ai aucun jeu de mots à faire avec le nom de ce philosophe chinois de l’Antiquité – de toute façon, ça ne serait pas décent, si j’en faisais, alors, vous comprendrez que je suis bien au-dessus de tout ça.)

Enfin, un apophtegme est une parole mémorable ayant valeur de maxime. Exemple : Elle était belle comme la femme d’un autre (Paul Morand) ou encore : L’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui. (Desproges) ou enfin, plus percutant : Eurêka !  (Archimède – qui avait tendance à souvent faire tomber son savon sous la douche des vestiaires… C’est Confucius qui en parle dans ses mémoires intimes…) Mais attention, si vous vous sentez flatté qu’on dise de vous à propos d’une phrase que vous venez d’énoncer : tu viens de faire un apophtegme car de nos jours, ça a une connotation un peu ironique. En effet, désormais, un apophtegme, c’est un propos un peu plat, un peu creux voire redondant. Soyez assurés, tous et toutes autant que vous êtes que je fais bien attention à ne jamais en faire. Même à mon insu.

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jeudi 5 septembre 2024

œil pour œil et dedans pour dedans

Je me demande combien de personnes réalisent tout ce que cette femme a subi pendant une dizaine d’années. Vous rendez-vous compte ? Se faire violer probablement deux cents fois par plus de soixante-dix hommes racolés par son mari qui la droguait pour la voir faire des choses qu’elle lui refusait. Quel monstre est donc capable d’une telle ignominie ? Monsieur Pélicot, apparemment. Cet homme, âgé aujourd’hui de 71 ans a sens doute fait tout ça en pensant s’en tirer haut la main. C’est sans compter sur le travail formidable, même si long et fastidieux, des enquêteurs de la police. Car maintenant, grâce à elle, le procès vient de commencer et alors que l’avocat général proposait de le faire en huis-clos, la victime, Dominique Pélicot a demandé à ce qu’il soit public. Quel courage !

En gros, le mari droguait sa femme avec des somnifères et recrutait d’autres hommes sur Internet. Il discutait avec eux en expliquant que sa femme prenait des médicaments pour dormir et qu’il en profitait pour la violer et leur proposer de venir faire la même chose. Et c’est là où c’est encore plus pervers, c’est que ces hommes, venus violer la femme de celui qui les avait appâtés, essaient de se disculper en arguant du fait qu’ils ne savaient pas. Malgré les preuves. Et là, on se dit que vraiment, il y a plus que des baffes qui se perdent. Je ne sais pas ce que risquent les hommes venus violer madame Pélicot à la demande de son mari mais lui, je sais qu’il encourt 20 ans de prison. À son âge, on peut espérer qu’il meure enfermé sans aucune chance d’en sortir jamais ni de s’en sortir jamais.

Maintenant, je sais que la justice française est apte à juger une telle affaire mais moi, là, dans ce cas précis, je me dis que c’est encore trop doux, 20 ans de prison. À condition qu’il les ait, le mari coupable. Et là, moi, qui suis également capable d’être pervers, je me dis que parfois, œil pour œil et dent pour dent, ça pourrait s’appliquer à certaines affaires. Et là, en l’occurrence, pourquoi pas œil pour œil et dedans pour dedans. Monsieur Pélicot, comme l’appelle désormais sa femme, ou plutôt son ex-femme, j’espère, mériterait un châtiment supplémentaire à la hauteur de ce qu’il a fait subir à madame : qu’on fasse venir une soixante-dizaine d’hommes pour le violer mais à la seule condition qu’on ne lui donne pas de somnifères, à lui afin qu’il en profite bien. À fond. Jusqu’à la douleur.

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mercredi 4 septembre 2024

confidences sur un traversin

Vous venez souvent, ici ? Euh, deux fois par mois, environ. Et vous ? Une fois par mois, en moyenne. J’essaie de me retenir, sinon, je viendrais bien plus souvent. On pourrait peut-être se tutoyer maintenant, après ce bon moment que nous venons de passer, tous les deux, non ? Vous croyez ? Oui, je pense que ça serait justifié, maintenant. OK, vous avez raison. En tout cas, tu m’as étonné, tu as eu l’air de beaucoup aimer ce que je t’ai fait avec mes mains et avec ma bouche. Oh oui, on peut dire que vous m’avez… Que tu m’as fait grimper aux stores. Ah bon, pas aux rideaux ? Non, aux stores, c’est déjà bien. Et vous n’étiez pas mal non plus, il me semble, au niveau du plaisir ressenti. Ah oui, ça m’a fait beaucoup de  bien, je ne sais pas si je peux te remercier pour ce délicieux moment. Au fait, on ne s’est même pas présentés ? Non, je m’appelle Claude. Et moi, Camille. C’est un plaisir de te connaître, Claude. Idem pour moi, Camille. Ça m’a amusé quand tu m’as appelé « mon chéri », tout à l’heure, quand je te caressais.

Et toi, ça m’a bien plus quand tu m’as dit : « c’est bon, bébé ? » Sinon, tu es avec quelqu’un ? Oui, je suis en couple depuis trente ans. Nous nous sommes mariés il y a au moins vingt ans. Et toi ? Moi, j’ai perdu mon amour, il y a 2 ans. On est restés ensemble pendant 32 ans. À ton air, je pense que ce n’est pas une séparation. Non, cancer du poumon. Ooups, je ne sais pas quoi dire. Non, non, ce n’est rien. Je ne l’oublie pas mais ça fait 2 ans, le temps fait qu’on continue d’avancer malgré tout. La preuve. Oui, la preuve, ce grand moment que nous venons de partager. Et ça va, tu as repris le dessus, on dirait. Je ne te connais pas bien mais tu sais te lâcher, en tout cas. Oui, oui, ça va. En même temps, on avait anticipé. On a toujours su parler avant. Évoquer les choses difficiles. Et on a affronté la maladie ensemble. Tous les deux. J’ai eu plus de mal pour la pension de réversion, une partie m’a été refusée car mon amour était d’origine suisse et même si nous étions mariés, en France, là-bas, dans son pays, si on n’a pas eu d’enfant, il n’y a pas de réversion.

(Pourquoi me parler de ça là, maintenant. Alors qu’on est encore tout nus, tout transpirant de cette heure à faire l’amour comme des fous ?) Bon, ben moi, je pense que je ne vais pas tarder à y aller. (J’espère que je ne vais pas avoir besoin de lui donner mon numéro de téléphone…) On pourrait peut-être se revoir ? Eh bien, si tu viens assez régulièrement ici, on peut laisser le hasard décider, non ? Oui mais si tu veux, on peut échanger nos numéros de téléphone ? Euh, je vis en couple, c’est un peu délicat, non ? Ah oui, je comprends. Mais je saurai respecter ton besoin de discrétion, tu sais ? Excuse-moi, mais vu comment tu n’as pas cessé de gémir, tout à l’heure, au niveau discrétion, tu repasseras. Tu n’as pas aimé ? Si mais bon, voilà. Allez, il faut que je file, je suis en retard.  J’aimerais vraiment te revoir, tu sais. Moi aussi, moi aussi. (Tu parles, je n’ai pas envie de t’entendre encore parler de ta pension de réversion.) Je viens surtout le lundi, ici. Et toi ? Oh moi, c’est plutôt aléatoire. Et je peux être des mois sans venir. Allez, bisous, hein ? Bisous.

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mardi 3 septembre 2024

point d’exclamation

Vous l’avez forcément remarqué mais j’utilise assez peu les points d’exclamation et quand ça m’arrive, j’ai un peu pris l’habitude de le signaler car je pense qu’une bonne communication est à la base de tout, entre les gens capables de s’exprimer et donc de comprendre et franchement, je trouve que ce que je viens de dire est complètement stupide, ça m’étonne de moi, non ? Pour en revenir à ce que je disais, en revanche, je suis plus accoutumé des points d’interrogation et même des points de suspension. Cela dit, pour les premiers, quand on s’interroge ou qu’on pose une question, il est normal qu’on s’en serve et pour les seconds, ma foi, quand on ne veut pas ou quand on ne peut pas finir une phrase ou une idée, ma foi… Oh, pour ce qu’elle vaut, ma foi, parlons-en, tiens, oui.

Ce que je n’aime pas plus que ça dans les points d’exclamation, c’est leur côté : je fais un mot d’esprit, je viens de faire un trait d’humour, je dis quelque chose de brillant, j’en mets un car je veux que ça se sache et que personne ne passe à côté. Alors que si je n’en mets pas, soit je passe pour un pince sans rire, soit pour un mec méprisant, soit pour Emmanuel Macron. Non, non, enfin, si, si, on n’a jamais vu de points d’exclamation dans les discours de notre président, c’est un signe, ça, non ? Bref, je n’ai pas envie d’appuyer mon humour en ajoutant des points d’exclamation. Soit on me comprend à demi-mots, soit on va voir ailleurs si je n’y suis pas. Non mais sans blague ! Tiens, un point d’exclamation. Qu’est-ce qu’il fait là, celui-là ? Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Allez, ouste, sors d’ici, voyou.

Vous avez vu, j’aurais pu écrire : « Allez ouste, sors d’ici, voyou ! » mais je n’ai pas eu besoin d’ajouter un ‘ ! ’ pour être crédible. Alors que pour une question, si je demande « à qui est cette culotte rose ? », le point d’interrogation est indispensable car si j’avais écrit « à qui est cette culotte rose », sans ponctuation, ça n’avait pas du tout le même sens. Ça ne voudrait même rien dire du tout. Et en plus, je n’ai pas de culotte rose. Enfin, je n’en ai plus. En effet, le seul slip rose que je n’ai jamais eu, il y a belle lurette que je l’ai jeté car il était usé jusqu’à la corde. Cependant, j’aurais pu écrire : « je me demande à qui est cette culotte rose » voire « je me demande à qui est cette culotte rose… » mais je ne pourrai décemment jamais écrire « tiens, une culotte rose qui appartient à je ne sais pas qui ! » En plus, je m’en fous.

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lundi 2 septembre 2024

qui a eu cette idée folle ?

Un jour d’inventer l’école… Bon, vous êtes des privilégiés car vous n’effectuez votre rentrée scolaire qu’aujourd’hui a contrario de nombreux autres élèves qui eux, sont déjà arrivés hier matin. Vous avez donc eu un jour de vacances en plus. Je pense que partir dans la vie avec un tel privilège, ça ne m’étonnerait pas que vous soyez tous des fonctionnaires, plus tard. Genre cheminots ou postiers. Mais que cela ne vous empêche pas d’avoir des idées pour faire un métier qui vous plaît. Ou dans lequel vous aurez une bonne planque. Et plein d’avantages. Non, je ne suis pas aigrie, je suis juste réaliste, je suis une très bonne professeure des écoles et je suis totalement d’accord avec le fait de ne plus dire institutrice et encore moins maîtresse car je suis une femme libre, je ne suis la maîtresse de personne.

Vieille fille, moi ? Un zéro pointé à celui qui a dit ça. Je t’ai dans le collimateur, toi, mon gars. On se demande comment les gens élèvent leurs enfants, ça c’est sûr.  Bon, on n’est pas là pour enfiler des perles, je veux juste savoir à quels petits futurs délinquants j’ai affaire. Et vous allez commencer par m’inscrire vos noms et prénoms en haut à gauche et votre date de naissance juste en dessous. En haut et à gauche, j’ai dit. Et pas de prénom imprononçable, hein ? Tu t’appelles comment, toi ? Dawit Enaam ? Non, tu inscris Denis et ça sera très bien comme ça. Je n’ai pas fait éthiopien première langue, moi. Et toi ? MeiXiang ? Tu t’appelleras Maxence. Si, c’est un prénom mixte et de toute façon, quelle importance, hein ? Et toi ? Rhoshandiatelly-neshiaunneveshenk ? Ça sera Josiane, ça te va mieux.

Ensuite, je voudrais que vous m’indiquiez la profession de vos parents et celle que vous aimeriez faire plus tard. Ásgerður, c’est ça ? Tu n’as pas de papa ? Tu n’as qu’à mettre ce que fait ta maman, ma chérie. Tu n’as pas de maman non plus ? Ah bon ? Tu vis chez ta tatie ? Tu mets le métier de ta tatie, ma puce. Non, je n’ai pas de chouchou. Celle qui me confie qu’elle aimerait être professeur des écoles non-mariée aura tout de suite un dix sur dix. Mais c’est trop tard pour l’écrire maintenant, il fallait y penser avant. Tu veux faire quoi, toi, Jean-Luc ? Gréviste ? Mais ce n’est pas un métier, ça, dis-moi. Ah bon, c’est ce que font tes parents ? Bon, d’accord. C’est bon, tout le monde a rempli sa fiche de présentation ? D’accord, alors maintenant, Josiane, Denis et Maxence, vous êtes collés ? Pourquoi ? Comme ça.

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dimanche 1 septembre 2024

une semaine complexe

C’est un début de semaine complexe que je vis, là. Ça va être une semaine pleine de rendez-vous, pour moi, principalement mais aussi d’hospitalisation pour le président, qui ne veut pas qu’on en parle (je vous rappelle de ne pas le répéter, s’il apprenait que j’en avais parlé ici, il ne serait pas content – s’il vous plaît, faites comme si vous n’étiez au courant de rien…) Entre le garage Gramond pour la réparation de la Mercedes Classe A du patron, dans laquelle une femme m’est rentré dedans, début août, tout à l’heure ; entre le coiffeur demain matin (moi aussi, j’ai le droit de vivre des choses légères) ; l’admission à hôpital demain après-midi ; ma séance de torture pour mon détartrage annuel chez le dentiste, mercredi matin (avant, j’avais la possibilité d’en faire deux par an, maintenant, je n’y ai plus droit – trop de patients) et ma séance de gym chez mon kiné pendant que le président se fera opérer…

Entre le fait que la femme de ménage ne vient pas aujourd’hui mais après-demain alors que je… Entre le fait que jeudi, je n’ai rien de prévu mais que vendredi matin, j’ai consultation chez mon cardiologue, quelqu’un que je porte plutôt bien dans mon cœur et tous mes après-midis de bloqués pour les passer à Pessac, avec le président, en espérant que cette fois, il aura une chambre individuelle, pas comme l’autre fois, début août. Bref, mon agenda est rempli comme jamais. Hier, je vous disais que c’était la rentrée, ça prouve que je ne mentais pas. Après, il y aura le retour du malade pour sa convalescence. Mais je n’aurai alors plus de rendez-vous car mon calendrier est vide, cette fois. Sauf si, entre temps, j’en prends un. Ou plusieurs. Sauf si les événements font que… Et pendant ce temps-là, des gens se rencontrent, des gens s’aiment et d’autres se quittent. Mais rien de tout ça n’est dans mon agenda.

J’aimerais être une semaine plus tard. Je sais, ce que je viens de dire équivaut à vouloir vieillir de huit jours plus rapidement que dans la vraie vie. Tant pis, j’assume. Je veux être après. Je refuse le carpe diem, ce matin. Je ne veux pas de l’instant présent. Je veux juste que les choses reviennent à leur juste place. Avec un brin de fantaisie, certes mais à leur juste place. Enfin voilà, quoi. C’est un début de semaine qui s’annonce chargée, la semaine, pas le début. Et je dois vous dire que contrairement à ce que j’ai dit au début de ce paragraphe, je n’ai pas hâte d’être dans huit jours car j’aimerais mieux carrément revenir un mois en arrière. Non, finalement, c’est encore mieux d’être dans huit jours. On se donne rendez-vous lundi prochain, même endroit, même heure ? Mon Dieu, quelle est bête, cette expression ! Tiens, un point d’exclamation, ça en fait au moins trois en quelques jours. Il faut que je fasse un peu plus attention, moi.

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troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1 er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand ...