dimanche 30 novembre 2025

moi qui m’y connais en slips

Stéphane ? Oui ? Toi qui t’y connais en slips, je peux te demander quelque chose ? Je m’y connais, je m’y connais, c’est vite dit. Je m’y connais dans les sous-vêtements que je porte mais je ne suis pas un spécialiste du slip. Quand même, tu as bien eu des périodes un peu fantaisistes, au niveau de tes slips, toi, non ? Absolument pas. Qu’est-ce qui te faire penser ça ? Ben, euh, le slip en cuir, par exemple. Ah mais arrêtez, tous, avec cette histoire de slip en cuir, à la fin. Ce ne sont que des élucubrations. Et ça me court tellement sur le haricot que le prochain qui me parle de mon slip en cuir, que je n’ai jamais eu, je porte plainte contre lui et je lui fais bouffer, le slip en cuir. C’est clair ? Oui, c’est clair mais ce n’est pas exactement de ça dont je voulais te parler, à vrai dire, Stéphane.

Qu’est-ce que tu voulais me dire, alors ? Ben heu, je voulais savoir quelque chose, tu les uses principalement où, tes slips, toi ? Je les use où, mes slips ? Oui, tu les uses où, tes slips ? Ben euh, aux cuisses, je suppose. Aux élastiques. Ça finit toujours par devenir un peu lâche, non ? Pas toi ? Eh ben voilà, c’est justement là mon problème, c’est que moi, ce n’est pas là que je les use, mes slips. Ah bon, et tu les uses où, toi, tes slips ? C’est un peu délicat à raconter. Tu es sûr que personne ne nous entend ? Sûr et certain. Tu es sûr que personne ne va rien savoir ? Sûr et certain. Personne ne lit mon blog. Ou plutôt, si peu de monde que ça ne fera pas le buzz, sois tranquille. Bon, OK, mais avant de te confier où je les use, mes slips, promets-moi de ne pas te moquer, ni de faire aucune réflexion.

Je te promets de ne faire aucune réflexion. Ni aucun commentaire ? Ni aucun commentaire. Juré, craché ? Juré, craché. Bon, tu accouches ou quoi ? Alors voilà, moi, mes slips, je les use… Je les use au niveau des fesses. C’est parce que tu es trop souvent assis. Non, je me suis mal exprimé. Je les use au niveau du trou du cul. Au niveau du trou du cul ? Pfff… Tu m’avais promis de ne pas te moquer, Stéphane. Je ne moque pas mais avoue que c’est un peu étrange,  non ? Ben ouais, c’est justement ce que je ne comprends pas. Sauf que ce n’est pas tout à fait au niveau du trou du cul, c’est un peu décalé mais pas loin. Tu ne sais pas pourquoi ? Non, je ne sais pas pourquoi. Mais en revanche, c’est pour ça que je voulais savoir où les usais, toi, tes slips. Non, moi, de ce côté-là, ça va très bien, merci.

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samedi 29 novembre 2025

seulement tout

Je suis quelqu’un qui n’est vraiment pas exigeant. Non, j’ai toujours manqué d’ambition. J’ai toujours plus subi les choses que je n’en ai été acteur, dans ma vie professionnelle (je n’ai jamais bien su me vendre – ceci explique donc peut-être cela) et je n’ai jamais été carriériste. J’ai toujours pris ce qui venait à moi et après, je faisais ce qu’il fallait, ce qu’on attendait de moi et ce qui me procurait le maximum de satisfaction mais c’est tout. Non, je ne suis vraiment pas quelqu’un d’exigeant. Je sais me contenter de peu. Moi, c’est simple, à partir du moment où je me sens aimé, je suis heureux. Ou presque. Parce que je préfère évidemment qu’on m’aime beaucoup voire plus que les autres mais déjà, si c’est un peu, je suis un peu content. Et si c’est beaucoup, je suis beaucoup plus ravi. En réalité, il m’en faut peu pour être heureux, peu pour être heureux.

Dans ma vie personnelle, j’ai quelques amis très, très chers. Des gens qui me comblent par la réciprocité des sentiments que nous nous portons. Et au niveau de mes amours, de mes plus grandes amours, ça va bien, merci. Je n’ai jamais regretté quelque volupté que ce soit. Je me suis toujours satisfait de ce qu’on voulait bien m’offrir. Je me sentais déjà tant comblé à donner mon amour, à  aimer moi-même. Ça me permettait d’oublier que je ne m’appréciais pas toujours à la hauteur de ce que j’aurais pu espérer. Et le temps ayant fait son travail, j’ai évolué, probablement mûri et aujourd’hui, les choses sont apaisées. J’ai déjà tant vécu d’engouements et de ferveurs… Non, c’est encore et toujours vrai, je suis quelqu’un de vraiment peu exigeant. Je me contente de ce qu’on veut bien me donner. Et même si on ne me rend pas ce que moi, je donne…

Il est clair que je n’attends rien de quiconque en retour mais il est vrai que si je reçois, alors, ça double mon plaisir. Parce que je ne suis pas exigeant et que je pourrais presque me qualifier d’ascète. À condition qu’on oublie que j’aime les livres, que j’aime les bonnes choses de la vie comme la nourriture, le champagne et les beaux objets. Oui, si on excepte tout ça, je suis un ascète. Je suis bien dans mon ascète. Et dans mon ascèse. À l’aise dans mon ascèse. Car je ne réclame rien. Même pour ce qui concerne mon blog. Je ne dois avoir qu’une double poignée de lecteurs et trices réguliers.  Ça suffit à ma joie et tant que ma joie demeure. Car je n’ai besoin que de si peu et que j’ai si peu d’envies. Non, je ne suis pas exigeant. Il n’y a pas deux sous d’exigence en moi. La seule chose que j’espère, c’est seulement tout. C’est ça, ce dont je rêve, c’est de tout.

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vendredi 28 novembre 2025

eu coloquei papel de parede em português

Hier, j’ai posé du papier peint en portugais. Bon, d’accord, je suis un peu dans la formule, là, ce matin. En réalité, j’ai été petite main pour aider un avocat portugais à poser un peu de papier peint dans un couloir. Oui, oui, un avocat portugais. Et dans un couloir. Seulement dans un couloir. C’était vraiment pour aider parce que je n’avais jamais fait ça auparavant. Ce qui prouve que le papier peint n’est pas héréditaire car si ma mère en a posé plus qu’à son tour, moi, jamais. Et peut-être que si j’avais eu l’occasion de le faire, je l’aurais fait avec plus ou moins de bonne volonté mais là, hier, c’était vraiment une grande première. Surtout avec un avocat. Même pas un manœuvre et encore moins un ouvrier du bâtiment. Pardon ? C’est la même chose ? Un manœuvre et un ouvrier ? Ah bon ?

Bon, ça, de toute façon, on s’en fout, on n’est pas là pour faire de la sémantique, à une heure aussi matinale. Non, ce qui est intéressant c’est que sur le mur en question, nous avons posé trois lés, deux de la dimension du rouleau et un qu’on a coupé en largeur à 34 centimètres. Et en hauteur, on était à 2m22 pour chaque lé. Et ça nous a pris environ un peu moins de 2 heures pile. Parce que bon, quand on est avocat, même portugais, on n’est pas forcément un grand spécialiste du papier peint mural. Et moi, sans être maître, je ne savais pas toujours où me mettre. Et j’ai eu un ou deux de mes bras en l’air pendant si longtemps que j’en ai eu des crampes. Ça, c’était la partie intéressante de mon billet. Maintenant, on va aborder le point étonnant qui est Carlos (l’avocat portugais - o advogado português.)

Il a toujours commencé la pose du papier peint par le bas alors que moi, j’aurais commencé par le haut. Mais je n’ai rien dit car je n’allais pas sortir ma science sur un sujet que je ne maîtrise pas. Il n’empêche que quand j’en ai parlé à ma mère, hier soir, elle m’a confirmé que normalement, on aurait dû commencer chaque lé par le haut. Alors, qui faut-il croire, ma mère, presque nonagénaire ou un avocat portugais dont c’était la première fois pour lui aussi ? Bon, quelque part, on s’en fout un peu, non ? Puisque le travail a été fait et qu’il semblait bien fait. Mais pourquoi juste un couloir ? Parce qu’on n’avait que ça sous la main. Enfin, sous la spatule à maroufler. On a vu ce couloir qui était un peu abîmé et on a décidé de le refaire. Mais une heure avant, l’avocat portugais m’était inconnu, lui aussi.

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jeudi 27 novembre 2025

deuxième jour sans les voir (monsieur-dame – 5)

Pas de nouvelles de cet étrange couple qui m’a harcelé (non, le mot n’est pas trop fort) dans mon intimité pendant quatre jours (voir les billets concernés – je précise ça pour les éventuels nouveaux lecteurs et trices) et même si je ne les vois plus, cet homme et cette femme, je continue de m’interroger. Je ne sais toujours pas qui ils sont. Ni d’où ils viennent. Ni ce qu’ils me voulaient. Et encore moins ce qu’ils sont venus faire dans ma vie. Alors, vous me connaissez, je n’ai pas les deux pieds dans le même sabot d’Hélène (qui n’est pas de Troie, celle-là) et je me suis permis de mener mon enquête et d’en informer qui de droit. Déjà, j’ai fait un signalement sur le site du ministère de l’Intérieur car mon intimité dépend bel et bien de cet organe de l’exécutif qui concerne les affaires internes. Coloscopies comprises (mais ça n’a pas encore été mon cas – du moins, à ma connaissance.)

J’ai également fait un signalement sur le site de la DGCCRF (Direction Générale de la concurrence et de la consommation et de la répression des fraudes), Signal-Conso car (et tant pis si je me couvre de ridicule – en ces temps de frimas, ça peut réchauffer autant qu’un vêtement polaire) j’ai confondu cet organisme, cet organisme avec les Renseignements Généraux. Bon, j’ai ajouté 4 lettres mais je n’en étais pas si loin que ça. Bien sûr, j’ai tenté d’envoyer un message interrogatif à ces RG et quand j’ai voulu en faire autant auprès de la DST (Direction de la Sûreté du Territoire) mais là, on m’a dit que ça faisait doublon. « Justement, ils sont deux, donc, si ça fait doublon, ça ne me dérange pas. » « Monsieur, que ça ne vous dérange pas, c’est une chose, nous faire travailler en doublon, c’en est une autre. N’oubliez pas que nous sommes fonctionnaires. » OK. J’attends leur éventuelle réponse.

J’ai demandé au président du conseil syndical de notre résidence et là, pour l’instant, je n’ai eu aucun retour. Et quelque part, ça ne me surprend pas car allez savoir si ce n’est pas lui, avec sa femme, qui se seraient masqués pour que je ne les reconnaisse pas ? Imaginez qu’ils aient fait ces intrusions pour le compte du syndic avec qui je ne suis pas en si bons termes que ça. C’est vrai, ça, j’ai voté contre le renouvellement du contrat de celui-ci à la dernière A.G. Ou alors, imaginez que ce couple, ce sont deux détectives privés qui travaillent pour LFI ou le RN. Je ne suis pas dans la merde, moi. Ou pour le compte de la CGT. Je ne suis pas sorti de cette auberge, moi, dans ce cas. Non, il faut que j’arrête de me faire des épisodes de paranoïa, si ça se trouve, c’était juste un couple d’enquêteurs pour Nutella et comme je n’en ai jamais mangé et que je n’en mange pas, cette fois, je ne crains absolument rien.

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mercredi 26 novembre 2025

Bernardie et Stéphanette (4)

On avance, on avance, on avance… Ah ça oui, pour avancer, on a bien avancé puisque pour la quatrième fois en quelques semaines, je peux annoncer que l’écriture de notre spectacle est (enfin) terminée. Jusqu’à la fois suivante. Car avec mon acolyte, on a déjà remis cent fois notre ouvrage sur le métier. Et là, je peux vous dire que j’ai découvert l’écriture à quatre mains. Et ce n’est pas simple. Vu mon âge et vu celui auquel j’ai commencé à écrire, vers 11 ans, ça fait donc 55 ans d’expérience en solitaire (à deux ou trois rares exceptions près) et ce n’est pas simple pour moi. Non pas que je n’aime pas ça mais juste que ça me perturbe dans mes routines et mes façons de faire. Je ne m’en plains d’autant pas que ça m’excite aussi de faire ça  à deux. Ça stimule mes neurones. Ça me challenge un peu, quelque part.

Enfin là, on est déjà sûrs et certains d’avoir la trame et je pense que quand nous ferons la première lecture à haute voix, nous nous rendrons compte de ce qui ne va pas quand on le dit et nous procèderons à quelques modifications mais l’essentiel est là. Et j’ai déjà 90% des nouveaux accessoires dont nous aurons besoin. Parce que cette fois, ça sera réellement un show avec changement de costume à deux reprises. Et nous serons sur scène. Dans une grande salle des fêtes. Et nous allons pouvoir bouger. Descendre de la scène. Y remonter. Nous montrer en spectacle. Faire nos intéressants. Et, je le souhaite le plus ardemment du monde, amuser le public et le faire rire. Le divertir. L’épater, aussi, peut-être, un peu. Et lui donner envie de nous applaudir au point de devoir faire un rappel qui n’est pas prévu.

L’affiche est prête. Le programme n’attend plus que la validation définitive de l’ordre des chansons et des musiques pour être préparé et il ne nous manque plus qu’une personne pour nous filmer et une autre pour lancer les morceaux musicaux et les arrêter aux moments ad hoc. « Musique, maestro. » Ça, ce sera le signal. Des indiscrétions ? Des confidences ? Allez, ce matin, j’ai envie d’être généreux : La vie parisienne, l’air le plus connu du french cancan, ça vous dit ?  Mademoiselle Piqûre, d’Annie Cordy, ça vous parle ? Fleur de province, de Charlotte Julian, ça vous rappelle quelque chose ? Ce sont les trois seuls indices que je suis prêt à dévoiler ce matin. Ah ça, c’est sûr, on ne va pas faire dans l’intellectuel mais on a plus envie de s’éclater que de se prendre au sérieux. Mademoiselle piqûre ne fait jamais mal, aïe.

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mardi 25 novembre 2025

mais qui êtes-vous, monsieur-dame ? (4)

Ça y est, je suis rentré sur Bordeaux et je n’ai pas été envahi d’inconnus cette nuit, dans mon lit. Ni ce matin sous ma douche. Ni ce matin encore, aux toilettes. Non, je pense qu’ils ne vont peut-être plus venir. Du moins, je l’espère. Car je ne sais toujours pas qui sont cet homme et cette femme qui viennent me voir dans des moments que je juge intime : mon sommeil, ma mise en beauté et mes déjections. Je n’ai plus de nouvelles d’eux depuis hier midi. Ah oui, c’est vrai. Je ne vous ai pas dit la dernière fois où je les ai vus. La pénultième, c’était dans les WC de ma mère, au premier étage. Et ils ont disparu aussi rapidement qu’ils m’étaient apparus. Mais j’y pense… Serait-ce un peu comme une immaculée conception ? Une annonce faite à Stéphane ? Bof, pour quoi faire ? Si c’est pour un messie, non merci.

Non, la dernière fois que je les ai vus, c’est quand nous sommes arrivés sur Bordeaux, avec maman. Nous avons fait la route, tranquillement, hier matin et nous sommes arrivés dans mon garage vers 11h45. Peut-être un peu plus mais ça n’a pas grande importance, à vrai dire. Pourquoi j’en parle, alors ? Je ne sais pas… Et j’avais téléphoné au président pour lui dire de nous rejoindre pour nous permettre de ne faire qu’un voyage de la voiture à chez nous car le parking est dans une rue parallèle à la nôtre, il n’y a pas d’accès direct à notre immeuble. Et j’ai sorti les affaires des sièges arrière : la valise de maman, son manteau, sa canne, son sac d’ordinateur, le mien, mon petit sac de voyage pour une seule nuit et mes quelques courses deux-sévriennes (fromages de chèvre obligent) et j’ai ouvert le coffre.

Parce que dans le coffre, j’avais prévu le déambulateur (que nous avons ici à Bordeaux) pour permettre à maman de faire les deux ou trois cents mètres en sécurité. Et quand j’ai ouvert le coffre, outre qu’il s’y trouvait l’aspirateur sans fil que j’avais acheté la veille, j’ai vu l’homme et la femme, complètement recroquevillés. Ils sont descendus tout seuls de la malle de ma voiture. Je ne les ai pas aidés, bien sûr. « Qu’est-ce que vous faites dans mon coffre ? Et qui êtes-vous, enfin, monsieur-dame ? » Ils ont fait comme d’habitude, ils m’ont regardé et au bout d’un moment, après s’est un peu époussetés, ils m’ont dit que vraiment, voyager dans ces conditions, ce n’était pas du tout confortable. Désolé, que j’aurais pu leur répondre mais j’ai préféré laisser tomber. En attendant qu’ils disparaissent.

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lundi 24 novembre 2025

mais qui êtes-vous, monsieur-dame ? (3)

Cette nuit, j’ai bien dormi. Mais je n’ai pas dormi chez moi. Je suis arrivé chez ma mère hier car trop, c’est trop. J’avais envie d’être tranquille. La nuit, le jour. Dans mon lit. Sous la douche. Je n’ai pas envie de me sentir envahi. Allez savoir si ce ne sont pas des russes qui sont venus m’espionner, hein ? Après tout, on ne sait jamais. On connaît mes convictions… Non, ce matin, je suis tranquillement chez maman. Tout à l’heure, nous prendrons la route pour revenir sur Bordeaux et tout sera parfait dans le meilleur des mondes. Non, tout sera parfait dans le monde. Non, tout sera dans le monde. Oui, ça suffit largement comme ça, la formulation. Bref, je reprends. Quand je suis chez ma mère, je fais comme chez moi : je me lève tôt. Et je fais les choses à peu près dans le même ordre qu’à la maison.

J’ai donc commencé à me faire du café. J’ai allumé l’ordinateur. J’ai consulté mes mails et comme j’ai eu une envie pressante, je n’ai pas attendu la fin de la guerre en Ukraine pour aller aux toilettes. Et là, j’ai fait ma petite affaire et quand je ne lis pas, dans le petit coin, je ferme les yeux et je me laisse mes pensées aller. Et j’ai ressenti quelque chose d’étrange. Comme une présence. Vous savez, comme si on avait un sixième sens. Alors, j’ai légèrement entrouvert mes paupières et là, je n’en suis pas revenu. Je ne vais pas vous faire l’affront de vous faire languir : oui, le couple d’hier et d’avant-hier. Dans les toilettes alors que j’avais encore plus besoin d’intimité que dans mon lit ou sous la douche. Le même homme. La même femme. Mais que faisaient-ils chez maman ? Dans les toilettes…

Comme les deux fois précédentes : je leur ai demandé ce qu’ils faisaient là et comment ils avaient fait pour m’y rejoindre. Évidemment, je n’ai pas eu de réponse. Évidemment, ils m’ont regardé sans ouvrir la bouche. Évidemment, j’étais gêné mais eux le semblaient également. Manque de place, entre autres. Je n’ai pas su si je devais me relever, remonter mes vêtements du bas et sortir car de toute façon, ils étaient devant la porte. Et, de leur côté, eux me donnaient l’impression de ne pas savoir s’ils devaient ou pouvaient bouger. Après quelques dizaines de secondes sans une seule parole de leur part, ils ont fini par me demander où se trouvait l’escalier qui montait au grenier. J’avoue que je n’ai pas su quoi répondre car à peine ai-je eu le temps de me frotter les yeux qu’ils avaient disparu.

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dimanche 23 novembre 2025

mais qui êtes-vous, monsieur-dame ? (2)

Ah, quand même !  Cette nuit, aucun couple intrus ne s’est manifesté dans mon lit. J’en suis absolument sûr et certain car à chaque fois que je me suis réveillé, soit pour aller faire pipi, soit pour simplement me tourner, changer de position, j’ai bien fait attention et j’ai même mis la main pour vérifier qu’il n’y avait pas ces monsieur-dame de la nuit précédente. Et je peux vous dire que j’ai un peu mieux dormi. Et que ça ne m’a pas fait de mal. Je pense même que ça m’a fait du bien. Alors, ce matin, je me suis levé, comme d’habitude, en temps normal. J’ai préparé mon café. J’ai pris mes comprimés. J’ai allumé l’ordinateur et j’ai regardé mes courriels, un ou deux sites et je suis allé aux toilettes car ce n’est qu’après ça que je peux filer sous la douche. Sinon, ça ne me convient pas.

Et là, je me déshabille, dans ma petite salle d’eau. J’entre dans la douche. Je fais couler l’eau qui arrive très vite chaude et je m’asperge, je m’arrose, je m’inonde. Et comme vous le savez, je m’accroupis pour ne pas éclabousser la totalité des parois. Et je ferme les yeux. Mais rapidement, quand je veux pour le toucher le mollet droit, je sens que ce n’est pas la même peau que la mienne. J’ouvre les yeux et qui ne vois-je pas ? Le même couple que l’autre nuit, dans mon lit. Là, tout nu, tous les deux, dans ma douche. Et quand on sait qu’elle ne fait que 90 * 90, ma douche, autant vous dire que c’est très étroit et qu’on est un peu obligés de se toucher. À mon corps défendant. Et à mon esprit aussi. Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient là et aucun des deux n’a jugé bon de me répondre.

En revanche, j’ai vu la femme sentir mon gel douche et elle a fait signe à son mari que ça ne lui convenait pas. « Vous n’êtes pas obligés de rester dans ma douche quand je suis moi-même dedans », leur ai-je dit. Mais ils ont fait comme s’ils ne m’entendaient pas. Ils me regardaient à peine. Et subitement, l’une de leurs mains m’a arraché le pommeau de douche des miennes et ils se sont aspergés, arrosés, inondés, à leur tour. Franchement, je commençais à trouver ça très désagréable. J’ai entrouvert une des deux portes et je leur ai fait signe de sortir. Ils m’ont de nouveau regardé. Jusqu’à ce que la femme me demande où était la buanderie. « La buanderie ? Mais pourquoi faire ? » Et ils sont sortis. Sans s’essuyer. En mettant de l’eau partout. Et moi, je suis resté un peu abasourdi.

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samedi 22 novembre 2025

mais qui êtes-vous, monsieur-dame ? (1)

Attention, rien à voir avec les gens dont j’ai parlé dans mon billet d’hier. Non, ce que je vais vous raconter, ce matin, c’est ce qui s’est passé cette nuit. Dans mon lit. Tout a plutôt mieux commencé que prévu, je suis allé me coucher assez tôt, comme souvent. À 21h25, j’étais au lit. Avec le bouquin j’ai en cours depuis une semaine (j’avoue avoir du mal avec celui-ci – pour une fois, je traîne) et un mal de dents qui aurait pu faire pleurer un ver de terre. Oui, parce que les vers de terre sont très sensibles. Ça ne se sait pas vraiment mais moi oui, j’en ai connu plusieurs et ils étaient tous très émotifs. Et ça m’a toujours fait de la peine. Mais de là à leur faire un câlin, je n’ai jamais pu franchir le cap. Parce que de leur côté, eux, ils ne sont pas très tactiles. Enfin bon, c’est un autre sujet. Pas celui que je voulais aborder quand j’ai commencé à écrire, là.

Non, je disais donc que j’ai un peu lu, une vingtaine de pages. Et j’ai éteint. J’ai souhaité une bonne nuit à qui de droit. J’ai fermé les yeux. Et j’ai tenté de penser à des choses agréables. Parce que ça reste le meilleur moyen de s’endormir rapidement. Et de ne pas faire de cauchemar. Et ensuite, j’ai comme un trou noir. Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé. À part que j’ai dormi. À part que j’ai dû dormir. Si ce n’est qu’à plusieurs reprises, en voulant changer de position, je ne trouvais jamais la bonne. Et que ce soit du côté droit ou du côté gauche, je n’y trouvais jamais mon compte. Mais heureusement, je me rendormais à chaque fois. Sauf qu’à un moment, je me suis demandé s’il n’y avait pas quelque chose qui m’empêchait de trouver la position dont j’avais besoin. Et là, j’ai avancé ma main et j’ai senti quelque chose de soyeux. Et tiède.

Alors, j’ai secoué mon bras gauche pour que ma montre connectée s’allume et j’ai aperçu quelque chose d’étrange dans le lit. Non pas tant dans le lit à côté de moi que dans l’autre sens. Et j’ai senti des jambes. Et en continuant d’essayer d’y voir un peu plus clair à l’aide de l’écran de ma montre, j’ai aperçu une autre forme, un autre tas. Alors, ni une, ni deux, j’ai allumé la lumière de mon chevet et là, j’ai découvert deux personnes qui dormaient tête-bêche avec moi. Dans mon lit. Un homme et une femme. Chabada, bada ? Peut-être mais ça n’était pas de propos, à cet instant-là. L’éclairage de ma lampe aidant et l’espèce  de cri que j’ai poussé en les voyant, bien installés, là, les ont réveillé. « Mais qui êtes-vous, monsieur-dame ? Que faites-vous dans mon lit ? » Ils se sont levés et m’ont demandé où étaient les toilettes. Et ils sont sortis en claquant la porte.

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vendredi 21 novembre 2025

en photo qu’à table (ou l’inverse)

Avant-hier soir, nous avons reçu des amis du président, pour dîner. Enfin, j’ai reçu des amis du président pour un dîner. Un dîner que j’ai préparé sans les connaître, ces invités et moi, normalement, je ne suis pas très chaud pour recevoir des inconnus chez moi. C’est vrai, ça, qui me dit que ces gens qui vont sonner, entrer et manger à ma table sont bien ceux qu’ils se prétendent être ? Après tout, le président peut aussi se tromper sur leur compte. Et avoir des trous de mémoire. Il paraît qu’une fois qu’on a dépassé les 80 ans, on peut avoir des absences. Moi, je ne sais pas, j’en suis encore à près de quinze ans d’y arriver. Bref, ils sont venus. Il avait été question de les attendre pour 19h30 et moi, j’étais prêt. Assez peu content de mes préparations a priori. Comme toujours. Mais avec un espoir un peu idiot : qu’ils annulent au dernier moment.

Oui, ça m’aurait arrangé qu’ils ne viennent finalement pas. Et  à 19h30 pétantes, j’étais prêt et j’ai commencé à attendre. 19h40… 19h45… 19h50… Peut-être allais-je finalement passer une soirée tranquille pépère-peinard ? 19h55, un appel de celle que je vais appeler Marie-Christine pour respecter son anonymat. « On arrive. On est en retard. Une réunion qui s’est éternisée. » Mais pourquoi elle n’a pas duré encore des heures, leur réunion ? Finalement, à 20h10, ils sont arrivés. Et là, je suis tombé sous le charme. Comment dire ? Il y a des gens qui sont charismatiques et séduisants. Indépendamment l’un de l’autre mais aussi, et c’est là où c’est plus rare, les deux ensemble. Ils étaient beaux, chacun de leur côté mais encore plus beaux, tous les deux, dans leur couple. Lui aussi. Appelons-le Christophe, il se reconnaîtra, lui, s’il me lit un jour.

Ils sont si avenants que même lui m’a fait la bise pour me dire bonsoir alors qu’on ne s’était jamais vu auparavant. Et après une bonne grosse heure à les observer (chacun y allait de ses histoires de cancer – moi, je n’étais pas vraiment concerné), un peu en retrait, pendant l’apéritif, je me suis senti bien avec eux. Et j’ai commencé à m’intégrer un peu à eux. Et la soirée et le repas se sont déroulés en toute convivialité. Comme si je les connaissais depuis longtemps sauf que je n’ai pas réussi à les tutoyer et je faisais des phrases sans avoir à les vouvoyer non plus (je ne tutoie pas dès le premiers soir, moi…) Et lui, le (presque) Christophe, a un de ces appétits… Il vaut mieux l’avoir en photo qu’à table. Sauf qu’en photo (pour l’album des 80 ans du président, en juin dernier), il était beaucoup moins bien qu’en vrai. Alors, mieux vaut en photo qu’à table ou l’inverse ?

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jeudi 20 novembre 2025

TR, TEG et TBSG

Je vous jure que j’ai cru à une blague. À un poisson de novembre, avant-hier, quand j’ai entendu ça aux infos. Une taxe sur l’eau courante. En gros, une taxe pour celles et ceux qui ont l’eau courante chez eux. Alors qu’on paie déjà une taxe foncière et/ou d’habitation et qu’on paie déjà l’eau de ville. C’est bien. C’est classe. C’est moderne. Pourquoi pas le retour de la dîme et de la gabelle, pendant qu’on y est, hein ? C’est vrai, ça. Quand je pense qu’on en est encore à chercher quels impôts nouveaux, quelles nouvelles taxes le gouvernement et les députés aimeraient faire passer, on est loin du « pas de hausse fiscale » comme nous l’avait promis Macron. Le pauvre, il ne doit plus trop savoir où il habite, lui, maintenant. Avec les socialistes qui gouvernent aux tiers, la droite et l’extrême pour un deuxième tiers et le petit bonheur la chance pour le troisième et dernier.

Alors, si on doit nous créer des nouvelles taxes sur les éléments de confort que nous avons chez nous, pourquoi pas une taxe sur les robinets. Si on a une manette pour l’eau froide et une manette pour l’eau chaude, double taxe. Si on a un mitigeur, double taxe multipliée par deux. Parce qu’un mitigeur, c’est du luxe. Ça serait la taxe sur les robinets et on l’appellerait TR. On la recevrait en même temps que la taxe foncière, ça ferait une ligne de plus. Et si on a une bonde de lavabo, d’évier, de receveur de douche et/ou de baignoire, on paierait une taxe sur les bondes en fonction du diamètre ou de la surface de ces dernières. La TB, la taxe sur les bondes. Si on a des poignées aux fenêtres, on paierait la TPF (taxe sur les poignées des fenêtres qui serait récupérée aussi sur les vasistas et les baies coulissantes.  Et en fonction du matériau : bois, acier, alu…

Ensuite, il y aurait la TEG. Chaque propriétaire d’une voiture, d’un camion ou de quelque véhicule que ce soit qui a un pare-brise se verrait taxé sur les essuie-glaces. Après tout, si ça, ça n’est pas du confort… Regardez les motards, les scootéristes et les cyclistes, quand il pleut, c’est pour leur pomme Sauf que pour les motards, la TCDR, taxe sur les casques pour les deux roues et seraient également concernés les gens à mobylette. Une TVL serait mise en place pour les porteurs de lunettes, la taxe sur les verres de lunettes. Et pour les verres progressifs, taxe doublée progressivement (TVPL) et n’oublions pas la TVSL, la taxe sur les verres solaires de lunettes. Parce que ça, c’est vraiment un luxe absolu. Enfin, la TBSG, la taxe sur le bonnet de soutien-gorge. Un seul bonnet, exonération. Deux bonnets, taxe. À vous faire envier celles qui se sont fait opérer d’un cancer du sein.  

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mercredi 19 novembre 2025

dialogues : Dieu, l'homme et son image (8)

Dieu ? … Dieu ? …  Ohé, Dieu ? … Y a quelqu’un ? … Allo, allo, Dieu ? … Hmmm ? Qu’est-ce qu’il y a, mortel ? Eh bien dis donc, Dieu, tu te la coules douce, aujourd’hui… Grasse matinée ? Soirée très arrosée, hier, peut-être ? Si c’est pour me dire ça que tu m’as appelé, mortel, je retourne à mes occupations. Et c’est quoi, tes occupations, Dieu, en ce moment ? Parce que ça fait un moment que je t’appelle et que tu ne me réponds pas. Qu’est-ce que ça peut te faire, mortel, ce que je fais pour me détendre ? Et Je sais combien j’en ai besoin, vois-tu.  Ah ben si, ça m’intéresse. Si je te connais mieux, je te comprends mieux, non ? Ah bon, c’est nouveau, ça, de me sortir des phrases sensées ? Tu es malade, mortel ? Arrête de me taquiner, Dieu, je voulais juste discuter avec toi. Tu fais quoi, quand tu as un moment de libre toi, en fait, hein ?

Qui te dit que j’ai des moments de libre, mortel ? Je n’ai pas grand-chose à voir avec toi, le commun des. Ah bon, tu ne manges pas à heure fixe ? Je me contente de nourritures spirituelles, moi, mortel. Et tu fais la sieste, parfois ? Sache, mortel, que Je me repose quand c’est nécessaire. Uniquement quand c’est nécessaire. Et là, tu dors ? Je n’ai pas le même besoin de sommeil que toi, mortel. Je te rappelle que je suis une entité, je n’ai rien à voir avec aucune de mes créations. Ah ? Mais alors, tu ne lis jamais, Dieu ? Que veux-tu que je lise, mortel ? Je ne sais pas, moi, Dieu. La Bible ? Le Coran ? La Torah ? Tu les as bien lus, ces textes sacrés, non ? C’est facile de ne citer que les plus connus, c’est bien à ton image, ça, mortel. Si encore tu m’avais parlé des Entretiens de Confucius. Ou du Dao de Jing. Ou encore du Tripitaka. Non, oublie ce dernier.

Pipicaca ? Je m’en suis rendu compte trop tard, en le prononçant. J’aurais dû me douter que tu allais encore tourner ça en dérision, mortel. Que tu es ignorant, c’est pitoyable. Oh, ça va, Dieu. Si on ne peut plus plaisanter… Sinon, tu fais quoi, quand tu te reposes mais que tu ne dors pas, Dieu ? Des mots-croisés ? Non, je sais, des mots-croisades ? Ah c’est fin, ça. En même temps, pour une fois, c’est un peu spirituel. Venant de ta part, ça m’étonne, mortel. Du Sudoku ? Tu sais, mortel, tu es la seule créature de Ma part qui arrive à m’agacer. Pourtant, Dieu, du sudoku, ça détend, tu sais ? Et effectivement, je te sens un poil nerveux, là. Tu devrais prendre des granules de Gelsemium, Dieu. Oh non, mortel, parfois, je me demande si je ne ferais pas mieux de faire un nouveau déluge. De tout noyer et de repartir de zéro. C’est ça, tout annuler.

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mardi 18 novembre 2025

complètement piqué

Ah, c’est vrai que ce n’est un secret pour personne. Je n’aime ni les piqûres, ni les insectes du quotidien (mouches, moucherons et autres nuisibles à mes yeux), ni Noël. Et ce matin, je ne vais pas parler des deux derniers, je me suis déjà largement étendu sur ces sujets-là (même si je sais que je n’ai pas terminé – tant que je serai vivant…) et donc, j’ai envie de parler des piqûres. Des aiguilles. Pas celles des bottes de foin. Celles qu’on m’enfonce dans la peau pour des prises de sang, pour des perfusions et/ou pour des vaccins. Et plus ça va, moins j’aime ça. Et heureusement que j’ai dépassé l’âge pour donner mon propre sang car comme ça, je ne culpabilise plus de ne pas y aller. Je me souviens du camion qui venait à Rungis, quand j’étais chez Scaib, dans les années 80. Je m’y rendais, un peu contraint et forcé mais c’était pour la  bonne cause, non ?

La dernière fois que j’y suis allé, dans ce camion, passant outre ma phobie des aiguilles, je me suis senti tellement mal que je suis presque tombé dans les pommes, on m’a allongé et fait attendre que je récupère, que je retrouve mes esprits. Alors autant vous dire que si  je peux éviter de me retrouver face (ou fesse) à une seringue malveillante, je le fais volontiers. Mais la plupart du temps, ça me concerne et je ne peux ni céder ma place, ni la vendre (pour me faire trois sous). Je n’en mène jamais large, je le reconnais. Et je pense que je mourrai sans jamais avoir pu me contrôler suffisamment pour ne pas avoir mal. Car effectivement, comme j’ai peur, je suis crispé et comme je suis crispé, ça me fait forcément mal et ça me dure plusieurs jours. Entre un attaquant avec un couteau et une infirmière avec une piqûre ? Je préfère encore le premier. Non, en fait.

Aucun des deux. Cela dit, je sais qu’on peut tenter de soigner cette phobie des piqûres (comme toutes les phobies, par ailleurs) et même si j’ai rendez-vous avec un nouvel hypnothérapeute, le 27, il ne sera pas question de ça. Quelque part, c’est un peu comme si j’avais envie de conserver cette trouille viscérale. Et je crois que la seule manière efficace de me permettre de subir une prise de sang et/ou un vaccin, ce serait de m’anesthésier au préalable. Mais pour m’anesthésier, il y a encore une aiguille, non ? Ou alors, me faire fumer quelque chose qui me ferait planer ? Non, j’aurais trop peur d’y prendre goût et se droguer, ce n’est pas bien. Pas bien du tout. Alors, comment faire ? Moi, je veux bien faire un effort contre ma phobie des aiguilles mais il faut arrêter de me piquer, alors. Je sais, plusieurs personnes, pas mal, même, pensent que je suis déjà bien piqué.

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lundi 17 novembre 2025

choisir le verbe choisir (6)

Pourquoi choisir le verbe choisir ? Parce qu’il se tient là, toujours entre deux. Entre le presque et le jamais. Entre le peut-être et les certitudes. Entre la volonté et les doutes. Il est là, attendant une réponse. Vibrant d’une promesse sans contour. Parce qu’il semble toujours ouvrir une porte vers un ailleurs. Si je choisis d’ouvrir celle-ci, elle va m’emmener dans un endroit qui va me plaire. Si je choisis d’ouvrir celle-là, elle m’emportera dans un autre lieu, qui, certainement, me fera avoir des regrets. Oui, c’est ça, choisir, c’est hésiter entre les remords et les regrets. C’est un verbe qui ne fait jamais de bruit. Il met toujours les patins sur le parquet de nos pensées avant qu’elles ne se transforment en éventuelles décisions. C’est un verbe silencieux. De fausses actions. Une vue de l’esprit.

On peut croire qu’il désigne quelque chose mais si ça se trouve, avant même qu’on en ait terminé la formulation, il s’effiloche car arrivent alors les doutes rétroactifs et avec eux… Choisir, c’est un verbe dans la tête mais c’est aussi un verbe dans les mains. Et c’est un verbe qui tremble car il se peut qu’il y ait une envie de penser à autre chose lors de la décision au bord d’être finale. Choisir peut aussi apporter son lot de choses inachevées : des phrases, des idées ou des actes. Il peut participer à la procrastination. C’est un verbe de reflets : ceux de choses jamais tout à fait accomplies. Si c’était un verbe saisonnier, il serait de la fin de l’automne et du début de l’hiver car c’est mot de brouillard. Un mot dans lequel parfois, on est dans les vapes. Un verbe plein de buée. Qui flotte. Se disperse. Jusqu’au…

Jusqu’au moment où il file de l’autre côté. De celui des choses faites, passées. Comme un couperet. Trop tard, j’ai choisi. Et si je ne peux pas revenir en arrière, il devient verbe tranchant. Et je me rassure comme je peux : ça aurait peut-être été pire si j’avais pris l’autre option. Là, c’est fait. Je ressens comme une vibration et un soulagement mêlé d’inquiétude. J’ai peur de m’être trompé. Un peu. Beaucoup. Peut-être pas du tout. Mais si j’ai préféré murmurer mon choix, avec un peu de chance, ses conséquences seront moins graves que si je l’avais crié. Je m’accroche à cette idée. Pour un peu, je ferais une prière mais comme j’ai choisi de ne croire en aucun Dieu, il ne me reste que ma propre liberté, celle de pouvoir choisir. Celle de devoir choisir, parfois. D’hésiter, toujours. Dans des soupirs. Du vent.

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dimanche 16 novembre 2025

bureau des légendes

Il en est de certaines, de toutes les légendes comme des rumeurs. Oui. La rumeur, celle qui ne disparaît jamais parce que pour ceux qui y ont cru et qui y croient encore et toujours, il n’y a pas de fumée sans feu. C’est pareil pour les légendes. En fait, ça part d’un petit rien et tout d’un coup, ça enfle et il en reste toujours quelque chose. Et il y a forcément quelque part, quelqu’un qui connaît le cousin de la personne qui détient cette fausse vérité. J’en veux pour preuve cette histoire de slip en cuir dont on me parle régulièrement depuis la fin des années 90. Qu’on se le dise une fois pour toutes, je n’ai jamais eu de slip en cuir. Non, jamais. Je peux le jurer sur la tête des enfants que je n’ai pas eus. Et je ne pourrai jamais dire le contraire, même sous la torture, même sous une présidence d’extrême gauche ou droite car je n’en ai jamais eu. Jamais, jamais, jamais.

Après, j’ai peut-être eu l’occasion de porter des slips en lamé (là, il existe des preuves officielles – c’était pour un spectacle, en 1996 – La Fête à Nanou) ou en dentelle (oui, oui, ça existe pour hommes aussi même si ça peut sembler bizarre) mais en cuir, moi ? Queue nenni. Pourquoi ça n’est pas possible. Question de moyens financiers, pardi. À l’époque, j’étais tout le temps à découvert (bancaire, pas physique) et donc, je n’aurais jamais eu l’idée de claquer des mille et des cents dans un sous-vêtement en cuir. En skaï, à la limite, ça, ça aurait été dans mes budgets mais pas en cuir. Donc, je préviens celles et ceux qui colportent cette rumeur qu’il existerait « une photo de moi portant un slip en cuir et des boots, allongé sur un buffet en train de mordre une ceinture à clous » s’exposent à des représailles pour car je porterai plainte pour diffamation.

De toute façon, la photo en question, non seulement elle n’existe pas mais elle est si bien cachée que personne ne pourra la retrouver même quand on se débarrassera de toutes mes affaires après mon décès. Et même là, mes héritiers attaqueront toute personne qui s’aventurera à raconter n’importe quoi. Bien sûr, je ne dis pas ça pour ceux qui ont fait des commentaires en évoquant ce fameux slip en cuir. Évidemment, je ne dis pas ça parce que ceux qui auraient été capables d’un tel commentaire sont plus grands et plus forts que moi. Non, je dis ça car ce matin, j’ai pensé à tout ça en me levant. Et de toute façon, même si j’en avais eu un, de slip en cuir, jadis et naguère, il ne m’irait plus, aujourd’hui. Avec l’âge, il serait devenu trop petit. Et non, je n’ai pas grossi. Et en plus, essuyer des verres de lunettes avec un slip en cuir, pffft, ça ne marche pas. J’ai déjà essayé.

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samedi 15 novembre 2025

c’est mon slip

J’ai probablement tout essayé. Je crois me souvenir que je porte des lunettes depuis l’âge de quatorze ou quinze ans. Le moment de mes premières migraines. D’ailleurs, en écrivant ça, ce matin, je réalise que je n’avais jamais fait le rapprochement, avant mais je sais que mes crises n’avaient rien d’ophtalmiques. Elles avaient d’autres origines mais ce n’est pas le lieu ni le moment de parler de ça. Non, ce matin, je voulais juste dire que ça fait donc environ 50 ans que je porte des lunettes. Et même s’il m’est arrivé de ne pas les avoir sur le nez par pure coquetterie, surtout entre 18 et 30 ans, globalement, j’ai plus vécu avec des verres correcteurs que sans. Et depuis des années (une bonne quinzaine), j’ai des verres progressifs comme toute personne avançant en âge qui se respecte. Les verres qu’on appelait « double foyer », quand j’étais jeune. Oui, quand j’étais jeune. Avant d’être vieux.

Et quand on porte des lunettes, que se passe-t-il de particulièrement désagréable voire pénible ? Oui, il se passe que tous les jours, voire plusieurs fois par jour, les verres sont sales, les verres sont gras ou les verres sont plein de poussières en tout genre. Et il nous faut les essuyer. Et j’ai tout essayé en la matière. J’ai lavé mes lunettes sous l’eau tiède (car à l’eau froide, ça reste difficile à sécher, ensuite) et ensuite, je les ai essuyées mais il restait toujours une trace. Je me suis servi de mouchoirs en papier (mais attention, toutes les marques ne se valent pas, c’est comme pour le papier toilette, certaines sont très rêches) et là encore, il restait des traces irréductibles. J’ai tenté les tee-shirts mais uniquement quand je suis chez moi car le sortir du pantalon quand on est ailleurs, au boulot, chez des amis ou au spectacle, c’est plus compliqué de le remettre dedans. Et il y a encore des traces aussi.

Bien sûr, j’ai testé les torchons à vaisselle, également. Mais comme pour les mouchoirs en papier, tout dépend de la qualité et de la douceur du chiffon en question. J’ai essayé de souffler sur les verres afin d’y déposer ma propre buée (ma buée de sauvetage) et ensuite, de prendre une chiffonnette en microfibre mais là encore, des traces, des traces, des traces. J’ai même eu l’occasion d’avoir une espèce de mini-brosse douce avec deux pattes pour faire l’intérieur et l’extérieur des verres. En pures pertes vaines. Non, là, je suis en mesure de vous le dire haut et fort, ce matin, le plus pratique, pour essuyer mes lunettes, finalement, c’est mon slip. Alors bien sûr, comme pour les tee-shirts, uniquement quand je suis chez moi. Et, forcément, à condition que ce soit le slip du jour, celui du matin. Encore tout frais. Celui qui n’a pas encore vécu. Et ça marche aussi avec les boxers.

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vendredi 14 novembre 2025

saperlipopette, ma salopette – 6 (version poétique)

Saperlipopette... Sous le ciel gris d’un matin pressé, Jean, toujours rêveur, toujours maladroit, contempla l’injustice qui s’était abattue sur sa salopette. Une injustice en tissu. Une tache aux couleurs variées. De la boue. De la tomate dont l’éclat vermeil primait sur le reste. Son vêtement préféré était comme un tableau éclaboussé par une main invisible, celle d’un peintre capricieux des jours sans repos. Ou celle d’un apprenti artiste peintre. Ou celle d’un enfant qu’on a autorisé de jouer avec ses gouaches. Mais Jean, même un peu chagriné, ne s’énerva pas et comme toujours, il prit les choses avec une certaine philosophie. Une tache, même aussi voyante, c’est la preuve qu’il se passait des choses dans sa vie. Et Jean décida que finalement, il porterait sa salopette malgré tout.

Sur le coton un peu défraichi, il sentit la mémoire des pas trébuchants, des aventures avortées, des courses folles et des rires éclatés dans l’air parfois frais de ce mois de novembre. À chaque tache, une histoire. Ou une chanson. Sur l’air parfois guilleret des ritournelles. Et parfois, plus dramatique des promesses effilochées. Et du temps perdu. Celui qu’on ne rattrape guère, celui qu’on ne rattrape plus. Saperlipopette, murmura-t-il, légèrement perplexe. Et pourtant, la salopette portait ses taches comme des cicatrises, avec une certaine noblesse un tantinet désinvolte. C’était comme le témoignage de certains désordres mais ça ne le dérangeait pas outre mesure car la vie, c’était ça, aussi. C’était ça, surtout. Et Jean savait et Jean aimait danser avec toutes les confusions. Et la lune.

Enfilant son vêtement maculé, Jean prit la route, le cœur battant sous la toile froissée. Les regards étonnés qu’il croisait n’étaient que les étoiles dans la nuit de son chemin. Chaque pas était un poème, un défi. Chaque sourire esquissé, une victoire contre l’ennui. Il arriva enfin à son rendez-vous avec le recruteur, juge des futurs incertains. Jean déploya son histoire, brodée d’honnêteté et de taches rebelles. L’embaucheur fut séduit : « Ce tissu sali raconte la vérité d’un homme qui n’a pas peur de se salir les mains. » et l’homme se mit à rire légèrement et ses éclats furent comme une pluie douce à Jean. Une ondée lavant ses doutes, ébouriffant les faux-semblants. Et dans ce temps suspendu, la salopette devint habit de lumière et Jean, le poète des imperfections y trouva sa place.

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jeudi 13 novembre 2025

failli être protestant

Oui, pour certains, ça va être comme un scoop car apprendre une telle chose sur moi, j’en connais qui ne vont pas en revenir mais j’ai bien failli  être bel et bien protestant mais les choses se sont passées autrement. Mes grands-parents maternels étaient des huguenots mais ils ont préféré que leurs 5 filles soient catholiques car la vie serait alors plus facile pour elles. Personnellement, j’aurais préféré être protestant que catholique car si je l’avais été, je n’aurais peut-être pas fait acte d’apostasie. Mais bon, si j’avais été moi et protestant, aurais-je quand même cru à quelque chose de supérieur à nous ? J’en doute. Mais j’avoue que le côté plus pur et plus simple des parpaillots, ça me conviendrait mieux. Et j’aime l’idée qu’ils n’aient besoin de personne pour s’adresser au Saint-Père.

En revanche, cette semaine, j’ai appris quelque chose sur les cinq solas, les cinq formules latines qui correspondent aux cinq piliers de la religion protestante. Et pour faire plus simple, ce sont les cinq principes sur lesquels repose le salut de l’homme. Ça m’a intéressé de lire ça : sola gratia, sola fide, sola scriptura, solus Christus et soli Deo gloria. En plus, ce qui n’est pas un scoop, c’est que le latin, ça me plaît encore plus que quand j’étais au collège. Et ces slogans, si on peut les définir ainsi, sont un véritable acte de revendication séparatiste contre les catholiques. Et ça, ça n’est pas pour me déplaire car dès qu’on peut critiquer l’Église Catholique, je ne suis pas le dernier. Pas la religion en elle-même, non, l’Église et tout ce qui va avec et tout ce qui va autour. Dont la culpabilité imposée.

Sola gratia : la grâce seule. J’avoue que là, ça me laisse perplexe. Je suppose que c’est peut-être pour compenser les pêchés humains ? Et pour relever le niveau, il ne reste plus que la grâce ?  Sola fide : la foi seule. J’imagine que ça peut avoir un rapport avec le fait que chez les catholiques, on a tendance à oublier la foi, avec tout le tralala, tous les ors, toutes les représentations divines… Solus Christus : seulement le Christ. Ça doit empêcher tout intermédiaire entre Dieu et les hommes. Soli Deo gloria : pour la seule gloire de Dieu. Là encore, je ne suis pas un spécialiste, mais je suppose que ça exclut Marie, les Saints voire l’Église. L’idée me séduit… Enfin, sola scriptura : l’Écriture seule. Alors celle-là, elle a été créée pour moi car dans mon blog, c’est écrit, justement. Je remercie les luthériens pour ça.

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mercredi 12 novembre 2025

de deux maux, choisir le moindre

Je suis totalement perplexe. Non, je suis plutôt très inquiet. Tourmenté. Mal à l’aise. Alarmé. Angoissé. Et tant d’autres qualificatifs synonymes. Parce que j’ai récemment pris conscience d’une chose que je trouve terrifiante et que j’ai eu du mal à reconnaître et à m’avouer. De toute ma vie, du plus loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours critiqué et combattu le Rassemblement National (le Front National, jadis) et j’ai toujours crié haut et fort que moi vivant, jamais je ne pourrai vivre dans une municipalité conquise par ce parti d’extrême-droite (ne lui en déplaise qu’on le juge comme ça) voire dans un pays qui le laissera prendre le pouvoir. Car avec lui, j’ai peur que si on lui donne la main, il nous prenne le bras et qu’on découvre l’envers de la médaille devenue de plus en plus brillante. Très bien astiquée. Au polish*.

Mais je dois reconnaître que le travail que tout le monde appelle « dédiabolisation » a vachement bien fonctionné. Le RN de ces quelques dernières années semble s’être acheté une conduite. Pas un pli sur les pantalons des députés. Pas une oreille qui dépasse. Tentative d’aucun dérapage. Pour un peu, je le considèrerais comme un parti respectable et digne de gouverner mon pays. Parce qu’il me fait moins peur. Ça m’arrache un peu la gueule d’écrire ça car si je le dis, c’est que je le pense même si ce n’est qu’un petit peu. Pourquoi ai-je l’impression d’avoir changé d’avis ? Je n’ai pas changé d’avis. C’est juste qu’à mes yeux, la menace vient de l’autre bord. De l’autre côté de l’extrême. Du côté gauche. Parce que vraiment, plus ça va, plus les attitudes, les propos, l’idéologie de ses dirigeants, de ses membres me sidèrent.

Et j’arrive encore à être surpris. Et pourtant, à chaque intervention, je me dis qu’on ne peut pas aller plus loin. Pas aller plus bas. On ne peut pas aller plus bas, hein ? Eh bien si, on peut. Et c’est bien là le drame. Car franchement, les prises de position des élus Insoumis, c’est pitoyable. Et c’est dangereux. Cautionner toutes les violences et les actes antisémites, c’est devenu leur credo. Parce qu’ils n’ont pas compris qu’on peut être révolté par ce qui se passe à Gaza sans être contre le peuple juif. C’est important de ne pas faire d’amalgame. Or, en faire, ça reste la ligne de mauvaise conduite de LFI. Et là, plus ça va, moins ça va. Et je me dis que dans deux ans, par malheur, si ces gens-là devaient arriver au pouvoir, je ne sais pas si je vais le supporter. Je vais vivre dans la terreur. Alors, ce qui serait bien, c’est que ça n’arrive pas, ça non plus.

* trop polish pour être honnête ?

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mardi 11 novembre 2025

volets verts (hôtel des)

C’était bien, ces quelques heures à l’hôtel des Volets verts. Et en plus, les volets étaient vraiment verts. Un endroit qui a bien porté son nom même si on aurait pu le rebaptiser. En effet, on aurait pu l’appeler le jardin des délices, un bel éden. Nous nous y sommes retrouvés en cachette. Peu nous a importé qu’il fasse frais dehors puisque, dans la chambre, sur et sous les draps, nous nous sommes réchauffés à nos corps. Une ambiance torride mais avec tant de sensualité… Ça n’a pas été que bestial, non, il y avait tant de tendresse et d’amour entre nous. Là, ça fait moins d’un quart d’heure que j’en suis sorti, que nous nous sommes quittés et je suis encore sous notre charme. Je suis groggy de tant de bien-être. Je suis anéanti de jouissance et pourtant, et pourtant, si j’avais pu, je serais resté et j’en aurais redemandé.

Je me souviens de tout. De nos regards échangés, sans ciller. De nos silences suspendus à de nombreux gémissements. De mes sourires perdus dans les siens et réciproquement. De nos mains qui se frôlent, qui hésitent, qui s’arrêtent, qui reviennent avant d’avoir des regrets, qui deviennent plus insistantes, plus fermes tout en gardant une douceur infinie. Chacun de nos gestes et chacun de nos mouvements étaient comme une promesse de ne pas être les derniers. Il y avait de la délicatesse dans toutes nos pensées, toutes nos caresses et tous les mots échangés. De la délicatesse et une fougue incroyablement mêlées. Nous avons connu des frissons et encore des frissons. Tous subtils. Nos baisers étaient attentifs et précis. Tendres mais parfois nerveux comme s’il y avait une urgence à ce qu’ils ne cessent jamais.

Nos respirations tantôt saccadées, tantôt à l’unissons ont été les témoins de notre fusion. Nous avons eu chaud, nous avons transpiré. Les draps sont restés humides. Le lit était notre île déserte. Autour de nous, nos vêtements épars, un peu partout étaient comme des sentinelles pour nous protéger. Nous avons eu du mal à nous décoller l’un de l’autre. Comme une envie de fin du monde car nous ne pouvions pas connaître mieux, jamais. Alors, pourquoi ne pas mourir quand on a connu le meilleur ? Non, nous avons encore tant d’autres moments comme ces quelques heures passées ensemble. Ou pas. Mais je préfère croire que si. Ça ne peut pas ne pas revenir. Nous sommes faits pour nous retrouver. Nos corps sont faits l’un pour l’autre. Nos mains. Nos bouches. Dans cet hôtel. Ce bel hôtel des Volets verts. 

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lundi 10 novembre 2025

mon Douillard préféré

« Vous êtes mon Douillard préféré », que je lui ai dit. Bien sûr, il m’a regardé avec son air habituellement malicieux et il a souri. J’ai bien senti que ça lui faisait plaisir mais pour une fois, il n’a pas répliqué. Pas tout de suite. Mais au bout d’une bonne quinzaine de secondes, il m’a quand même dit « je vous crois mais vous en connaissez beaucoup, des Douillard ? » « Euh non, je crois que vous êtes le premier mais ça ne fait rien. Ce n’est pas parce que je n’en connais pas d’autres que vous n’êtes pas mon préféré. Et si j’en connaissais d’autres, je peux vous jurer que vous seriez quand même mon préféré. Parce que les autres Douillard, ils ne peuvent pas vous arriver à la cheville. Ni au joint. Ni au siphon. » Oui, parce que parler de chevilles avec monsieur Douillard, ça n’a pas le même sens qu’avec certains de mes amis bricoleurs.

Avec Pierre, qui n’a pas encore de lien avec mon héros, cette crapule (comprenne qui pourra – allusion à un texte d’il y a 45 ans, jamais achevé), nous nous sommes rencontrés trois ou quatre fois dont une seule fois chez moi. Les autres fois, chez le patron. Et ça a toujours été… Comment dire ? Une partie de plaisir ? Oui, je peux affirmer ça.  Parce que Douillard est vraiment quelqu’un de bien. Quelqu’un de sérieux dans son travail mais de très rigolo dans la vie. Quelqu’un de très sympathique. De très bienveillant. De très facile pour communiquer. Et vraiment, avec lui, quand il intervient chez l’un de nous deux, tout se passe à merveille. Il n’est pas voleur. Il bosse bien. Et il est très réglo. Alors, je lui ai dit « vous êtes mon Douillard préféré. » Et au fond de lui, je sais qu’il a aimé ça. Et moi, je sais qu’en dehors de tout ça, nous pourrions être amis.

J’aurais pu lui dire « vous êtes mon plombier préféré » mais ça aurait eu moins d’impact. Parce que là, pour le coup, il aurait pu penser que je lui faisais comme du charme. Pour avoir une ristourne. Non, c’est avant tout mon Douillard préféré. Mais s’il le souhaite, je peux lui proposer de cumuler deux titres : mon Douillard préféré et mon plombier préféré. Deux fois sur le podium, si ça ne relève pas de l’exploit, ça, hein ‽ En tout cas, moi, j’en suis à deux doigts de lui dire « j’ai très envie d’avoir une fuite ou des mauvaises odeurs, rien que pour le plaisir de vous (re)voir. » Et qu’on ne cherche aucun sous-entendu dans cette dernière phrase, il n’y a rien à lire entre les lignes. Non, je vous dis, ce mec, j’aimerais juste être pote avec lui. Et le voir dans d’autres conditions que professionnel/client. À l’impossible nul n’est tenu. On verra bien, non ?

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dimanche 9 novembre 2025

y a l’automne qui chante

Je ne sais pas ce qui m’a pris, hier après-midi, entre 16h30 et 17h15 mais je suis allé promener les chiens à Mériadeck et ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas terminé le week-end comme ça, tous les trois. Et il faisait beau, un peu frais mais beau. Et j’ai vu Kali courir comme jamais. Et Shuka un peu aussi. Et ils ont beaucoup tiré la langue. Et nous avons marché près de 3 kilomètres et à un moment, j’ai eu une chanson de Claude François qui m’a traversé l’esprit. Y a le printemps qui chante. Et j’ai fredonné le premier couplet et le refrain avant de me rendre compte que je me souvenais des paroles. Alors que je n’ai jamais été vraiment fan de ce chanteur, idole des années 60 et 70. Je l’aimais bien mais sans plus. De toute façon, j’aimais toute la variété française, quand j’étais jeune. Car oui, j’ai été jeune, moi aussi. Jadis et naguère.

Viens à la maison, y a le printemps qui chante, viens à la maison, tous les oiseaux t’attendent… Mais ça n’a pas suffi. Il a fallu que je chante Le lundi au soleil, aussi. Regarde ta montre, il est déjà huit heures, embrassons-nous tendrement, un taxi t’emporte, tu t’en vas mon cœur, parmi ces milliers de gens… Et hop, ne voilà-t-il pas que je me fais mes ritournelles et pour un peu, j’aurais même esquissé des pas de danse. Mais de Cloclo, la seule chorégraphie que je serais peut-être capable d’exécuter, c’est celle de la Chanson populaire. Ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens… Sauf que celle-ci, je ne l’ai pas chantée, hier. Non, mais j’ai repris Je viens dîner ce soir et pour cette dernière, il m’a fallu fournir un peu d’efforts car les paroles ne me sont pas revenues spontanément. J’ai réfléchi et je me suis pas mal trompé. Alors, j’ai cherché, bafouillé mais…

Sauf erreur de ma part : j'aurai tant de choses à te dire qu'avant même le temps d'un sourire, je serai devant la porte de la maison… Tant de souvenirs de mon début d’adolescence… Pour un peu, ça m’aurait ému. Où êtes-vous donc passées, mes jeunes années d’entre l’enfant et l’adulte ? Apparemment, pas aux oubliettes. Et j’ai terminé mon mini-récital par une litanie que j’aimais bien et que j’aime toujours bien, a priori. Le chanteur malheureux. Comme un chanteur malheureux que l’on n’écoute plus. Comme un chanteur malheureux que les gens n’aiment plus. Mais je crois que ce n’était pas moi, le plus malheureux, hier après-midi, non, je me sentais bien avec mes chiens. Le dimanche s’était plutôt bien passé alors que j’aurais pu craindre le contraire. Même si tu n’es plus là, je chante encore pour toi et je me demande si tu m’entendras.

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samedi 8 novembre 2025

sternutations et maillot intégral

Qu’est-ce qui m’arrive d’éternuer comme ça ? Depuis deux jours, je n’arrête pas, matin, midi et soir. Jour et nuit. 24/24. Pas même une pause déjeuner. Pas même une pause sieste. Pas même une pause sommeil. Pas même une pause pipi. Et je ne parle pas d’une pause caca. Parce que, en plus, faire pipi ou faire caca, quand on a une crise de sternutation, je peux vous dire que ça n’est pas simple. On a vite fait de déborder. De dépasser. De faire à côté. Mais bon, comme je ne suis pas très porté sur le scato (ni sur les cathos), je ne vais pas faire tout un billet sur ce sujet un peu épineux. Non, épineux, ce n’est pas le bon adjectif. Un peu scabreux ? Un peu scabreux, oui, c’est mieux. Enfin, quand je dis que c’est mieux, je veux parler du vocabulaire que j’utilise. Pas du sujet en lui-même. Pas mon truc, ça.

Et, en tant que personne à peine un poil hypocondriaque, je me suis évidemment demandé pourquoi cette crise d’une intensité et d’une longueur assez inhabituelles. Et je suis allé consulter mon toubib préféré. Et je lui ai fait part de mon problème et de l’incommensurable fatigue qu’il occasionne. Parce que je ne sais pas vous, mais moi, d’éternuer jour et nuit, ça me crève littéralement. Et on a balayé tout ce que j’avais mangé depuis huit jours. Tout ce que j’avais vécu. Les grandes émotions. Les moments de stress important. Et même ceux un peu moindres. Et tout, et tout et tout. « Vous ne vous êtes pas trop arraché les poils de nez, par hasard ? » « Je ne les arrache jamais car ça me fait trop mal mais je les coupe. » « Vous les coupez comment ? » « Avec une paire de petits ciseaux. Ou avec ma tondeuse à barbe. »

« Non, je ne pense pas que ça ait pu jouer. Au pire, ça vous aurait provoqué quelques éternuements mais pas de la façon dont ça vous arrive. » Alors, je suis resté un peu perplexe. Si même mon toubib préféré n’est pas en mesure de m’expliquer pourquoi je subis cette crise de sternutation, comment vais-je pouvoir m’en sortir, hein ? Et là, soudain, ça m’est revenu comme un flash. Bon sang, mais c’est bien sûr. « Docteur, j’ai peut-être une idée pour comprendre d’où ça vient, tout ce binz. Il y a deux jours, je suis allé me faire faire le maillot intégral plus le sillon fessier et vous… » « Ne cherchez plus, Stéphane, c’est ça. C’est exactement ça. En vous faisant arracher tous les poils du pubis et du cul, ça vous a occasionné cette crise. Ça passera quand ça repoussera. » Mais pourquoi suis-je allé me faire épiler ainsi ? Je déteste ça.

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vendredi 7 novembre 2025

hebdomadaires

J’ai déjà eu l’occasion d’en parler, ici, des soucis de réception de magazines auxquels je suis abonné. Et si je ne peux pas me plaindre pour ce qui est des mensuels, dès qu’il s’agit d’hebdomadaires, comme j’en attends un le lundi (même jour que sa mise en vente en kiosque alors que jadis et naguère, je le recevais le samedi précédent) et un le mardi (la veille de sa mise en vente chez les marchands de journaux), autant vous dire que comme ces soucis sont réguliers, en général, chaque lundi, chaque mardi et chaque mercredi, je stresse toujours un peu. Parce que ça me contrarie de ne pas avoir mes revues en temps et en heure. Et parce que ça me fait toujours m’interroger, au bout de quatre jours, vais-je devoir les racheter ? Ça m’est déjà arrivé à plusieurs reprises. Et je ne suis pas le seul, pour le patron, c’est la même chose. Bref, ça ne fonctionne toujours pas, ça s’aggrave, même.

À la Poste, c’est un peu à la va-comme-je-te-pousse ou à la va-j’t’en-fous (rayer la mention inutile) mais parfois, ça ne dépend pas que de cet organisme ? De cet établissement ? J’en veux pour preuve que depuis quelques semaines, l’un des deux hebdos auxquels je suis abonné, a choisi de livrer son magazine sans protection avec uniquement une étiquette autocollante sur la dernière page, avec toutes les coordonnées (les siennes et les miennes) et cette même étiquette, se rabat sur les pages pour les enfermer avec un bout autocollant sur la couverture. Donc, en cas de pluie, c’est trempé. En cas de manipulations peu soigneuses, c’est déchiré. Et cette semaine, pour cet hebdo, rien le lundi. Rien le mardi. Rien le mercredi et le jeudi, alors que je m’apprêtais à aller faire une réclamation…

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le magazine dans un emballage plastique de la Poste, très épais. Avec une indication sur le dessus : « Votre revue a été endommagée, nous avons choisi de la protéger, ce qui a retardé sa distribution. » Trois jours pour l’emballer et me la re-livrer. Je n’ose imaginer comment ça s’est passé dans les différents niveaux de hiérarchie à la Poste. La factrice qui a dû dire « c’est très abîmé, je fais quoi ? » « Tu le fais emballer, va demander à Untel, moi, je ne suis pas en charge de ça. » « Untel, je fais quoi ? » « Va demander à Unetelle, ça, ça n’est pas dans mon secteur. » « Unetelle, je fais quoi ? » « Tu remplis le formulaire et quand ça sera fait, tu le feras emballer et tu pourras alors le distribuer, dès le lendemain. » « Ah, d’accord ‽ » Quand on sait ça…

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jeudi 6 novembre 2025

troubles mnésiques

Aujourd’hui, c’est le 7 novembre. Une date que je n’ai jamais oubliée depuis près de 30 ans. Une date que je n’oublierai probablement jamais. Sauf si je me retrouve atteint d’Alzheimer ou d’une autre pathologie en lien avec… Avec quoi, déjà ? Zut, j’ai oublié… Ah si, l’agnosie, l’amnésie partielle ou… L’amnésie partielle ou… C’est partiel ou quoi, au fait ? La dysmnésie… Attendez, c’est peut-être la neufmnésie ou la douzemnésie, je ne sais plus… Bref, si un jour, j’ai des trous dans la mémoire, peut-être que je ne saurai plus à quoi correspond le 6 novembre. Non, le huit ? Ah si, le 7. C’est ça, le 7 novembre. Et pour l’amnésie, c’est la partielle ou la totale. Ou l’intégrale. L’une des deux. Bref, si un jour des trous dans la mémoire, peut-être que je ne saurai plus à quoi correspond le 6 novembre…

Non, le huit ? Ah si, le 7. C’est ça, le 7 novembre. Et pour l’amnésie, c’est la partielle ou la totale. Ou l’intégrale. L’une des deux… Pardon ? Je souffre d’écholalie ? C’est quoi, ça ? Je connais Hello Kali, ce que je  dis souvent à la chienne, quand j’arrive le matin ou à d’autres moments de la journée, chez le patron. Mais l’écholalie, je ne sais pas. C’est un trouble de quoi ? Un trouble de la mémoire, ça aussi ? Bref, si un jour, j’ai des trous dans la mémoire, peut-être que je ne saurai plus à quoi correspond le 6 novembre. Non, le huit ? Ah si, le 7. C’est ça, le 7 novembre. Et pour l’amnésie, c’est la partielle ou la totale. Ou l’intégrale. L’une des deux. Mais non, je ne radote pas. Je n’ai pas déjà dit cette phrase. Écrite, peut-être mais pas dite. Et je me répète quand j’écris ? Répète quand j’écris ?

C’est une figure de style. Juste une figure de style. C’est ça, quand on est un grand écrivain, parfois, on ne comprend pas que ce qui pourrait être jugé comme des fautes ou des erreurs, c’est juste fait exprès. J’ai dit « grand écrivain » ? Désolé, je me suis trompé, je voulais dire « taxidermiste. » Parfois, je me demande si je ne souffre pas d’une bonne petite aphasie de derrière les magots. De derrière les fagots ? Vous êtes sûr ? Je me demande si vous ne confondez pas les mots. Moi, jamais. Éventuellement une légère tendance à la tachypsychie mais rien de grave. Ou alors une tendance à la tachycrétinerie, à la rigueur. Diagnostic encore incertain. Quoiqu’il en soit, si un jour, j’ai des trous dans la mémoire, peut-être que je ne saurai plus à quoi correspond le 6 novembre. Non, le huit ?

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mercredi 5 novembre 2025

crevette perchée

Il n’y a pas que les chats ou les drag-queens qui sont perchés, non. La preuve ? Si je vous parle d’une espèce de crevette qui vit dans les arbres, que me répondez-vous, hein ? Non, je n’ai ni bu, ni fumé. Oui, je suis à jeun, hormis un café, une banane et deux clémentines. Et non, je ne délire pas. Il existe bel et bien des crevettes d’arbre même si elles n’ont rien à voir avec les saules-crevettes qui eux, sont des arbustes dont les nouvelles feuilles, quand elles poussent, sont d’une couleur un peu saumon et ont la forme d’une crevette. C’est très joli, très décoratif. Non, là, ce matin, c’est bien de la crevette des arbres dont je voulais parler car quand j’en ai entendu parler, je n’en ai pas vraimrnt cru mes oreilles. Déjà, ça se passe en Papouasie, du côté indonésien, dans les Cyclops Mountains (les montagnes des cyclopes.)

À ce jour, les scientifiques ne savent pas encore s’il s’agit d’une nouvelle espèce de crevette ou carrément un nouveau genre. Et quand on parle de nouvelle espèce, ça ne veut pas dire qu’elles viennent d’apparaître, non, elles existent probablement depuis longtemps mais on ne les avait pas découvertes avant. Contrairement aux petits crustacés qu’on a l’habitude de croiser et de manger avec plaisir, cette nouvelle variété vit dans le sol, sous des pierres, dans la mousse, dans des troncs en décomposition et même, parfois, dans les arbres à plusieurs centaines de mètres d’altitude. Elles ne sont pas plus grosses qu’un grain de riz (pratique pour en faire des brochettes mixtes) et sont de couleur pâle, genre jaunâtre. Elles sont capables de sauter pour échapper à leurs prédateurs et peuvent même sauter très haut.

Ce qu’on sait d’elles : elles portent leurs œufs dans des replis du corps, ce qui est un comportement typique de certains crustacés non marins tels que les cloportes, les pucerons, les poux de poisson et les vers de la langue, sans oublier les balanes qui en plus, ont la capacité de déployer leur sexe de 10 fois leur taille, pour les mâles. Dès le matin, ça fait rêver, non ? Bref, les crevettes jaunes est une découverte surprenante et intéressante d’un point de vue évolutif (transition vers un mode de vie terrestre – transgenre, donc.) Cela dit, d’après mes sources, cette nouvelle espèce n’a pas été encore formellement décrite ni nommée dans quelque revue taxonomique que ce soit. Ce qu’on sait d’elles, ça vient des rapports d’expédition. Attendons d’en savoir plus. Pensez-y pour Noël. Surtout pour ceux qui n’aiment pas les fruits de mer.

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mardi 4 novembre 2025

50 nuances de grisailles

Je n’ai jamais lu le bouquin « 50 nuances de Grey », ni vu le film. C’est pareil pour « Da Vinci code » (livre et film) ou « Titanic », au cinéma. Je ne sais pas pourquoi mais parfois, je bloque. Quand il y a quelque chose que tout le monde doit lire ou voir, j’ai tendance à faire comme un chien d’arrêt à la chasse : je ne bouge pas, j’ai la queue en l’air (hum) et la truffe au vent. Immobile. En attente. Dans l’attente qu’on passe à autre chose. Mais j’ai toujours aimé le titre de cette œuvre qu’on disait sulfureuse : 50 nuances de Grey. Surtout en anglais (dans le texte) « Fifty shades of Grey » et pour moi, a priori, c’est le seul intérêt du bouquin : son titre à double sens. Et justement, moi, ce matin, malgré les deux derniers beaux jours que nous venons de vivre, je n’oublie pas qu’on est en plein cœur de l’automne et que, globalement, tout est un peu grisailleux, en ce moment.

Pourquoi ce mot « grisailleux » ? Parce que quand on prend le temps de s’asseoir pour regarder le monde qui nous entoure, notre pays, nos élus et tout et tout, on n’envisage aucun lendemain qui chante. Par exemple, quand on voit qu’aucun parti politique ne veut faire d’effort pour tenter de gouverner avec des compromis mais que chacun d’eux a réussi à faire passer une ligne pour essayer de faire un budget pour 2026, on a quand même l’impression d’être dans un spectacle de Guignol mais en version affligeante. Chacun essaie de faire passer une idée (sa seule idée ?), histoire de montrer qu’il existe. On a même vu un texte passer en tant que niche parlementaire, de la part du R.N., quelque chose d’inapplicable en l’état. C’est tristement génial. Et ça va bientôt faire dix ans tout pile que le Bataclan… Triste commémoration. Tristes souvenirs. Grisaille, je vous dis.

En plus, la nuit tombe plus tôt. En temps normal, ça ne me dérange pas, j’aime autant les jours courts que les longs. Mais bon, quand tout autour de nous, c’est la morosité qui domine, les nuits qui tombent tôt, trop tôt, ça peut devenir désagréable. Ou alors, comme je m’enferme (volets clos) chez moi, je me protège comme je peux ? En plus, on a Shein qui arrive en France, au BHV de Paris alors que ce géant du e-commerce est sous les feux de mauvais projecteurs à cause de poupées imitant des enfants vendues pour des jeux sexuels. Grisaille. En plus, des chauffards tuent des gens parce qu’ils conduisent ivres, shootés ou complètement barrés à force de protoxyde d'azote. Ces gaz hilarants qui ne font plus rire personne sauf les imbéciles. Grisaille. En plus, j’ai mal partout, tantôt au dos, tantôt aux doigts, tantôt au genou. Grisaille. Tout est grisaille. Ah oui, grisailles.  

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lundi 3 novembre 2025

Bernadie et Stéphanette (3)

Première conférence téléphonique, hier, avec Bernard, mon acolyte de show, mon chaud acolyte. Première véritable réunion pour dessiner les contours de notre prochain spectacle, le 28 mars prochain. Je vous jure que ça n’est pas une mince affaire parce que là, tout d’un coup, on a tant de matière (chansons, idées de textes et de mise en scène) que ça va être compliqué de mettre tout ça à plat. Mais comme Alain possible nul n’est tenu (je vous promets que nos jeux de mots seront plus rigolos que ça), il suffit juste de s’y mettre. C’est bien ça le problème, il faut s’y mettre. Et moi, ça peut être très rapide sauf qu’il ne faut pas que je traînasse. Il ne faut pas que je procrastine sinon, ça peut aussi prendre bien trop de temps. Non, il faut vraiment battre son frère quand il est chaud.

Alors, ce matin, après une nuit de sommeil (réparateur ?), qu’en ressort-il de cette conférence téléphonique d’hier ? Il en ressort que pour l’instant, nous avons 6 chansons pour la première partie et 6 pour la seconde partie. Donc, comme l’an dernier, pour mes 65 ans, 12 titres à apprendre en play-back et sur certains desquels, nous devrons faire une chorégraphie. Sauf qu’il y a quelques titres qui seront très raccourcis, pour n’en garder que quelques vers et là, on parle de 4 chansons et une dernière, totalement outsider, sur laquelle, il faudra que nous nous prononcions avec un vote qui, même s’il est à main levée, devra obtenir la majorité absolue (50% des voix + 1) alors que nous ne sommes que deux à voter, justement. Ouh la, la, ça va me donner mal à la tête, ça, dès le matin.

Non, allez, je vais me reprendre et me dire que tout va bien se passer. Et à moins que nous entrions dans la troisième guerre mondiale avant la date de notre spectacle, tout devrait être au poil. Oui, à moins que Bernard ou moi, l’un de nous, ait la mauvaise idée de vouloir mourir avant la représentation. Là, d’accord, ça peut compromettre notre projet. Mais seulement à moitié. Oui, sauf si nous mourons tous les deux, là, ça le compromettrait totalement. Parce que, trouver deux remplaçants (d’entre 65 et 75 ans) capables de se rendre ridicules sur scène, je ne vous dis pas. Bon, écoutez (ou plutôt, lisez), on va dire que tout sera prêt le jour J pour la fête F à l’endroit E que nous aurons un certain succès S. Si avec ça, on n’y arrive pas, il faudra qu’on envisage de changer de métier.

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dimanche 2 novembre 2025

ça y est, on peut s’y mettre ?

Bon, ça y est, on peut s’y mettre ? Pour un peu, on se croirait au mois de mai avec ces ponts. J’aimerais bien qu’on puisse vivre des semaines normales, avec des jours travaillés et des week-ends chômés mais pas pour tout le monde. Finalement, quand on est en retraite, c’est assez vite insupportable, ces jours fériés qui n’en sont pas pour tout le monde. En effet, pour les commerçants, il n’y a pas vraiment de jours fériés. Pour les restaurateurs, pas toujours non plus. Pour les soignants, ce sont des jours comme les autres. Il n’y a guère que pour quelques nantis tels que les enseignants, les cheminots, les traminots et autres préposés facteurs pour qui, les jours fériés sont réellement et systématiquement chômés et payés. Bon, d’accord, pour les employés du privé aussi même si moi, quand j’ai terminé ma carrière dans le mareyage, je n’en avais aucun.

Enfin, quand je dis que je n’en avais aucun, j’en avais trois, chaque année. Le jour de l’an, le premier mai et Noël. Les autres jours fériés ? Je travaillais le 14 juillet le 15 août si ça tombait un jour du mardi au samedi. Idem pour les deux jours de novembre. Idem pour l’Ascension. Et si Noël tombait un mardi, je travaillais le lundi. Bref, je travaillais (presque tout le temps) et je ne me plaignais pas car je n’en avais pas les moyens. Sinon, je n’avais qu’à prendre mon sac et partir. Ne pas se plaindre. Même pendant les onze longues années sans aucune augmentation, pas même celle de l’inflation. Eh oui, j’ai été très malheureux dans ma fin de carrière professionnelle. Alors quand j’en entends qui n’arrêtent pas de se plaindre, de faire grève pour un oui ou pour un non, autant vous dire que ça me hérisse les poils que je n’ai naturellement pas (ça m’évite de m’épiler.)

Et pour certains, quand je pense qu’ils peuvent partir à la retraite bien avant tous les autres je me dis que la justice sociale, c’est toujours pour les mêmes. Et que si c’est ça, un pays « égalité pour tous », ça n’est pas ma version de l’équité. Mais bon, passons. Je ne vais pas commencer ma semaine en ronchonnant. Non, je suis juste content que nous soyons lundi et que les choses rentrent dans un certain ordre. Jusqu’à mardi prochain, le 11 novembre, nouveau jour férié. Ça va encore me perturber. Je vais me croire samedi ou dimanche. Alors qu’on ne sera que mardi. Et c’est comme ça, tout le temps. Vive les jours fériés pour les travailleurs. À bas les jours fériés pour les retraités. Comment résoudre cette quadrature du cercle ? Le plus simple, ça aurait quand même été d’en supprimer le maximum de tous ces jours inutiles. Je parle des fériés, bien sûr.

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samedi 1 novembre 2025

je me la ferme et je me tâte

Vous avez vu ? La thérapie que je suis chez un psychiatre m’a fait de l’effet puisque nous sommes le 2 novembre et je n’ai pas encore parlé de Noël (ou si peu – ou dans des termes pas encore ronchons) et non, je n’ai pas envie de critiquer cette année. Pas aussi tôt. Ou peut-être pas du tout. À l’heure où je vous écris, pendant que vous dormez encore comme des bienheureux (j’espère pour vous), je ne sais pas encore. Je me tâte. Oui, je me tâte. Et quand j’aurai fini de me tâter, vous saurez tout alors.

Oui, vous connaîtrez ma décision pour cette année. Parler de Noël en termes modérés et avec modération ? Défoncer Noël comme un bourrin tous les jours jusqu’au 25 décembre et même encore après ? Ignorer totalement cette fête catholique voire un peu protestante, aussi. Et les orthodoxes, aussi, bien sûr. C’est ballot, surtout pour eux mais on a souvent la mauvaise habitude de les oublier, ces derniers. Après, moi, personnellement, je crois que je n’en connais pas. Ou alors je ne le sais pas.

Et vous avez vu, aussi ? Les décorations des rues sont déjà installées (même si pas encore allumées) et je n’ai rien dit. Et dans certains magasins, j’ai bien vu que parfois, les décorations entre Halloween et Noël se sont un peu emmêlé les pinceaux mais comme pour la plupart de mes congénères… Non, j’ai dit que je ne prononcerai aucune vacherie et que je n’utiliserai aucune forme d’ironie. Même dans la ponctuation. D’ailleurs, vous avez remarqué, aujourd’hui, juste des points et des virgules.

Je n’ai pas non plus encore critiqué l’arrivée des catalogues de jouets dans les magasins parce que, à vrai dire, je m’en fous. Ce matin, je me tâte et je m’en fous.  Je n’ai pas non plus encore critiqué les premiers calendriers de l’Avent qu’on peut trouver dans certains magasins. Et pourtant, si vous saviez… Si vous saviez que jeudi prochain, je vais chercher mon foie gras cru (surgelé) que je préparerai pour les fêtes de fin d’année. Mais attention, pas pour Noël, pour le jour de l’An, hein ‽

Oui, parce qu’il ne faut pas exagérer non plus. Ce n’est pas parce que je ne vais pas vilipender, dénigrer, réprouver, stigmatiser ou débiner Noël que je vais devenir consentant, que personne ne se méprenne. Mais au vu de toute cette agressivité ambiante, j’annonce solennellement ce matin que cette année, je vais me la fermer pendant que je me tâte. Que je vais me tâter pendant que je me la ferme. Et on verra bien ce qui sortira, ce qui jaillira de tout ça. Du persiflage ou de la tolérance ?

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avec intelligence artificielle, c’est très chouette

Hier, je me suis un peu énervé contre l’IA dans les appareils connectés et domestiques mais sachez que je ne vais pas faire la grève pour au...