dimanche 31 août 2025

fureurs invisibles du cœur

Je suis en train de lire un bouquin incroyable. Un peu comme avec Joël Dicker, cette année et, entre autres, son personnage Marcus  Goldman, là, je viens de rencontrer un mec, le personnage principal du livre en question, Cyril Avery, quelqu’un que j’aurais aimé connaître. Ça s’appelle Les fureurs invisibles du cœur, c’est de John Boyne et ça relate la vie de Cyril mais pas que. Parce qu’il a vécu une vie que personne d’autre n’aurait pu vivre ailleurs que dans un roman. Et c’est ça qui le rend crédible. Et attachant.

L’histoire ? Ça se passe en Irlande, de 1945 à environ de nos jours. Cyril est un enfant naturel, abandonné par sa mère biologique dans une Irlande très pudibonde pour les filles-mères et il sera adopté par un couple fantasque qui ne saura pas lui donner de l’amour. Il tombera sous le charme de Julian, du même âge que lui et pendant une grande partie de sa vie, ce sera sa plus grande histoire d’amour, vaine car Julian aime les filles. Et Cyril va vivre une sexualité débridée avant de vivre avec Bastian.

Toute la vie de Cyril sera une quête pour trouver sa vraie place, à travers ses rencontres, ses amours et ses fuites. En cherchant sa propre vérité, il finira par s’accepter à travers l’Irlande, les Pays-Bas et New-York. C’est souvent drôle, c’est régulièrement mélo, c’est parfois un peu cru mais ça reste bien écrit, une grande fresque moderne qui ne parle pas que d’homosexualité mais aussi et surtout d’amour. Et d’amours. Entre l’amour et l’amitié, ne dit-on pas qu’il n’y a qu’un lit de différence (Henri Tachan.)

Outre la quête de soi et la recherche de sa propre identité, Cyril, en tant que narrateur du roman, nous parle de sa honte (il a beaucoup vécu caché avant d’arriver à Amsterdam) et du secret car n’oublions pas qu’en Irlande, tout semblait bien plus compliqué qu’ailleurs, notamment après la guerre. L’hypocrisie sociale est largement démontrée au fil des pages du bouquin et l’auteur nous présente un paradoxe magnifique : l’exil et l’appartenance. Quitter son pays pour appartenir à une famille.

Ce bouquin m’a touché, me touche encore même après l’avoir terminé car il est un bien plus universel qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Ce n’est pas parce qu’il parle surtout des homos qu’il ne parle que de ça. Non, c’est bien plus vaste. C’est l’histoire de l’Homme, une espèce de saga sur l’Humanité, avec ses drames, ses violences, ses trêves, ses sentiments et ses rêves. C’est une grosse claque dans la figure. Une grande œuvre qui fait du bien en ces temps de retour aux obscurantismes.

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samedi 30 août 2025

mouillé, tout mouillé

À Biscarrosse, cette semaine, on a un ami qui est venu nous rendre visite. Il est arrivé à 12h20 alors qu’il avait annoncé qu’il serait là à 11h30 au plus tard. Première faute. On avait réservé le restaurant pour midi trente, il s’en est donc fallu de peu que nous soyons en retard. Et moi, je n’aime pas ça du tout, être en retard. Je suis même plutôt du genre à être carrément en avance par peur de faire attendre les autres. Je me souviens, en décembre 80, entre Noël et Jour de l’An, j’étais invité à passer quelques semaines à Wiesbaden chez mon ami Arnold et j’avais un train à la Gare de l’Est à 13h et des poussières et je suis arrivé à un peu moins de 9h du matin tant j’avais peur d’être en retard, de rater mon train et de ne pas pouvoir partir. Je me vois encore, tout seul, assis par terre, avec un des bouquins que j’avais emportés. Je suis capable d’être patient. Beaucoup plus que l’image que je peux donner.

L’autre jour, avec cet ami de Bordeaux, en revenant du restaurant (mais pas de Montaigu, la digue, la digue…), nous nous sommes installés sur la terrasse haute, celle qui est au niveau de la maison, du grand séjour et nous avons fait la sieste. Et nous étions bien. Et nous sommes allés promener les chiens dans le quartier, pas dans la forêt. Non, la forêt, ça m’est réservé. C’est pour les chiens et moi. Enfin, surtout pour Kali et moi, cette fois-ci car Shuka n’a pas encore le droit à faire des grandes promenades, surtout en forêt. Et ensuite, notre ami a décidé de se baigner. Il est descendu sur la terrasse basse et a trempé un doigt dans l’eau de la piscine. Mais comme il n’avait pas de maillot de bain, on a tiré à la courte-paille (c’est lui qui faisait la courte-paille) pour savoir s’il allait se baigner nu ou si on allait lui prêter un vêtement ad-hoc. Et c’est le maillot de bain qui a gagné à un contre un mais ça allait.

Au même moment, quand il a commencé à mettre les deux pieds dans l’eau, il s’est mis à pleuvoir. Et pas une petite ondée, non, une grosse averse. Et ça lui a permis de ne pas trop hésiter avant de se mouiller totalement car la pluie était plus froide que l’eau de la piscine. Et il a nagé. Et moi, une fois que j’ai eu fini de donner à manger aux chiens, je suis sorti sur la terrasse haute et je lui ai dit : « Jean-Claude, (parce qu’il s’appelle Jean-Claude) c’est malin, maintenant, tu vas être tout mouillé partout avec la pluie. Tu aurais pu attendre qu’il fasse beau pour te baigner. » Et en plus, j’ai failli oublier de lui dire quelque chose d’important mais je lui ai dit quand même : « Jean-Claude (il continuait de s’appeler Jean-Claude, aux dernières nouvelles), en plus, le maillot du patron, il va être trempé, avec toute cette pluie. Tu ne penses à rien qu’à ton petit plaisir. On ne dirait jamais que tu as 58 ans. »

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vendredi 29 août 2025

si, si, Biscarrosse quand même

Mais si, je suis quand même à Biscarrosse. Je vais même vous dire, ça fait exactement 9 semaines et demie que je suis là, sans interruption. Je vous ai bien fait marcher, hein ? Oui, je vous ai bien fait marcher avec toutes mes villes en B et tutti quanti. Parce que je n’ai jamais voulu aller dans quelque ville de l’Essonne dont le nom commence par un B. Ni, en Inde. Ni n’importe où ailleurs. J’ai passé un excellent été, ici, dans les Landes. Ces landes qui ne sont pas l’autre pays du fromage. Mais si, vous connaissez la publicité : « Ô Landes, l’autre pays du fromage », ça a toujours été une belle arnaque, ça tiens.  Ça, c’est comme pour le chanteur Dave. Il n’a jamais été hollandais, juste landais. Ô landais, d’où la confusion. Et François, c’est pareil. François, Ô Landes, tout un monde, tout un univers. Bon, ici, Biscarrosse.

Et là, en revanche, on parle quand même de revenir sur Bordeaux, un de ces quatre. Peut-être pour le mois de septembre. Peut-être avant. Ou alors, à la fin-août mais surtout pas à la mi-août vu que cette dernière est déjà passée de quinze jours. Ah oui, tiens, ça fait pile quinze jours. Comme le temps passe. C’est dommage parce que plus de deux mois à Biscarrosse, loin de tout tumulte, loin de tous ces gens qui m’agacent, loin de tout masseur inventé, loin de toute Normandie pour le président, loin de toute opération de Shuka, loin de toutes ces nuisances sonores, le matin avec les camions de livraison et les tire-palettes sur les pavés… Biscarrosse, rien à voir avec la chanson de Mireille, interprétée, entre autres, par le grand Yves Montand. Oui, de mon temps, ça s’ignorait, tout ça. Pas mal, non ?

Et à partir de la semaine prochaine, plein de rendez-vous. Certains, médicaux ; d’autres plus triviaux (révision de la voiture) et encore d’autres mais je ne sais pas les qualifier à une heure aussi matutinale. Ouais, c’est moi qui vous le dis, je ne ferais pas ça tous les jours. Sinon, est-ce que nous allons rentrer samedi ou dimanche ? Samedi, ça serait bien, d’un côté mais de l’autre, non. Parce que ça nous ferait une journée et une nuit de moins ici. Et dimanche, ça serait moyen d’un côté et bien de l’autre. Parce que ça nous ferait une journée de plus ici. Mais on risque d’avoir tous les embouteillages de ces gens qui vont tous vouloir rentrer le dernier jour. Celui du seigneur. Alors ma foi, samedi, ce serait plus raisonnable. Mais dimanche, ça serait plus plaisant. Reste à savoir quelle option choisir.

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jeudi 28 août 2025

dialogues : Dieu, l’homme et son image (4)

Dieu ? Oui, mortel. Je me demandais, Dieu… Oui, mortel. Tu as fait l’homme à ton image mais la femme, même si je sais qu’elle vient de la côte d’Adam, tu l’as faite à quelle image ? Bon, je pense que te faire une piqûre de rappel sur les fondamentaux, ça ne te fera pas de mal, mortel. Tout de suite, les grands mots, Dieu. Mortel, écoute-moi bien, je te prie. Pardon, c’est toi qui me pries, là. C’est juste une façon de parler. Écoute-moi bien : dans la Genèse 1:27, il est précisé que j’ai créé l’humanité à mon image, donc, homme et femme. Être créé à mon image signifie que vous êtes créés pour vivre en relation. Je n’ai pas tout compris, Dieu. Ne m’interromps pas, mortel. Dans la Genèse 1:26, il est clairement précisé que l’humanité a été créée pour être à ma ressemblance, pour vivre dans ma morale.

Ouais, Dieu. Tout ça, c’est des paroles, tu parles comme un homme politique. Je n’ai pas fini, mortel. Perds cette habitude de m’interrompre sans cesse, sinon, je retourne dans mon royaume. OK, je t’écoute, Dieu, je t’écoute mais je ne comprends pas tout ce que tu dis, alors, tu sais… Mortel, l’homme ne doit pas se couvrir la tête puisqu’il est à mon image et à ma gloire tandis que la femme est à la gloire de l’homme. Dieu ? Je suis obligé de t’interrompre car tu sais qu’en 2025 après ton fils, c’est impossible de dire un truc pareil. Tu vas avoir toutes les féministes sur le dos. Et même les drag-queens. Écoute, mortel, ce n’est pas moi qui ai écrit la Bible, j’ai tout fait sous-traiter et aujourd’hui, je sais que ce n’est pas génial mais on fait avec ce qu’on a. Comme moi avec toi.  Comment ça, comme toi avec moi, Dieu ?

Reconnais, mortel, que tu n’es pas tout à fait à la hauteur de mon image. Ça, Dieu, c’est toi qui le dis. Tiens, au fait, Dieu ? Oui, mortel. Dis-moi, quand tu as voulu créer la femme avec une côte d’Adam, qui lui était à ton image, bien foutu, sexy et tout et tout, est-ce que la femme était elle aussi bien foutue et sexy ? Ah bordel… Dieu, tu viens de dire une grossièreté, tu viens de dire bordel. Moi, j’ai dit bordel, mortel ? Oui, Dieu, tu viens de dire bordel. Pfou, j’ai chaud à mon auréole, mortel. Mais dis-moi, à propos de tout ce dont on vient de parler, qu’est-ce qui t’arrive, mortel ? Je ne te savais pas aussi soucieux du bien-être des femmes. Ben, en ce moment, je suis célibataire et comme je ne rencontre personne, j’avais peu de choix, après avoir regardé un catalogue de lingerie, c’est soit je t’appelais pour parler, soit je me branlais.

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mercredi 27 août 2025

pas d’oreilles, pas de groseille

Il est coutumier de dire « pas de bras, pas de chocolat », en France mais moi, ça, ça me laisse un peu froid. En revanche, quand je pense aux poissons des deux bassins de chez le patron, j’ai envie de dire « pas d’oreilles, pas de groseille » et là, ce sont les poissons que ça laisse un peu froid. Sauf quand je viens leur parler à l’or… aux ouïes. Parce que s’ils n’ont pas d’ouïe comme nous, les humains, ils ont bel et bien des ouïes, les poissons. Les ouïes ? Elles cachent les  branchies qui filtrent l’eau afin de conserver l’oxygène qu’elle contient. Les branchies, une de chaque côté, est l’organe de respiration des poissons. L’eau passe à travers leur membrane qui en récupère l’oxygène dissoute dans l’eau (la solubilité de l'O2 dans l'eau diminue en fonction de la salinité et de la température. À 20°C, la solubilité de l'oxygène est de 9 mg/L dans l'eau douce et de 7,4 mg/L dans de l'eau salée à 35 °/oo.)

Bref, les ouïes ne leur servent pas du tout à entendre, aux poissons. Pour savoir ce qui se passe, ils ont un système d’audition très performant : la surface de l’eau renvoie des ondes sonores et l’eau, totalement incompressible, répercute parfaitement les vibrations mais ils ne peuvent pas nous entendre parler. Ni chanter. Si on veut résumer, les oreilles des poissons sont uniquement internes. Mais alors, puisque les poissons n’ont pas d’esgourdes, ils ne peuvent évidemment pas porter de lunettes, surtout des lunettes de soleil et quand on sait que la réverbération sur l’eau peut aveugler et qu’ils ne peuvent pas cligner des yeux car ils n’ont pas de paupières… Ils ne peuvent pas non plus tenter d’écouter de la musique avec un casque. En même temps, que pourraient-ils écouter ? La musique du Grand Bleu ? La mer de Charles Trenet ? C’est nous les gars de la marine de Jean Murat ? 

Mais ce n’est pas le seul handicap des poissons, que de ne pas avoir d’oreilles. Non, ils n’ont pas de mains, non plus. Et comme ils n’ont pas de mains, ils ne peuvent pas remonter leurs lunettes quand elles glissent sur le nez qu’ils n’ont pas. Et ils ne peuvent pas non plus tenir un parapluie quand il tombe des cordes et donc, ils ne peuvent jamais s’abriter d’une quelconque précipitation. Inutile de préciser que c’est idem avec un parasol. L’avantage, comme ils n’ont pas de bras, c’est qu’ils ne mettent jamais leurs coudes sur aucune table. De toute façon, ils ne se mettent jamais à table. Mais, j’y pense ? Pas de mains, pas de bras, donc, pas de chocolat, alors ? Même pour eux. Sauf au moment de Pâques. Parce que là, les fritures en chocolat, ça y va, hein ? En tout cas, jamais personne n’a entendu dire d’un poisson : « les bras m’en tombent » ni « ça me casse les oreilles. » Comme quoi ‽…

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mardi 26 août 2025

Biscarrosse ou pas, là est la question

Finalement, est-ce que nous sommes quand même enfin partis à Biscarrosse ou pas ? La semaine dernière, la question s’est de nouveau posée et cette fois, hors toute canicule (comment veux-tu que je… ?), pourquoi pas, hein ? On n’a pas demandé leur avis aux deux chiens car on sait que pour eux, du moment qu’on est avec eux, qu’ils ne sont pas tout seuls et qu’ils peuvent aller se promener, tout va bien dans le meilleur des mondes. On a demandé son avis au président qui n’a pas dit non. Incroyable mais vrai. Et moi, en tant que chauffeur, accompagnant et grand intendant, moi, je me contente de suivre le mouvement. Enfin non, quand je dis « suivre le mouvement », comme c’est moi qui conduis ma voiture, ce sont les autres qui me suivent. Moi, je me contente de les suivre dans leurs désirs ou leurs ordres. Vous me suivez ?

Néanmoins, je dois vous avouer que j’écris ce billet à l’avance. Juste parce que ça m’amuse d’imaginer les choses. Et au moment de les vivre, voir si elles se réalisent telles que je les ai envisagées. Et là, en ce samedi soir, à l’heure où j’écris ce billet par anticipation, je me frotte les mains et les neurones car pour moi, intellectuellement parlant, c’est plus qu’un plaisir de faire un peu de science-fiction, c’est un véritable pari sur mes capacités de voyant. Oh, ce n’est pas que j’y crois, à ces histoires de medium, non, plutôt pas, même mais bon, on a le droit de se voir différemment. Et on a le droit de fantasmer. Pas sur le fait d’être voyant mais sur le fait d’être à Biscarrosse, enfin. Vous voyez ? Moi oui. Alors, si vous me suivez et si vous voyez, nous sommes sur la même longueur d’ondes. Je suis très sérieux.

Je le suis nettement moins si je vous dis que nous sommes sur la même longueur d’Inde. Ou sur la même longueur dinde. Glou-glou-glou-glou-glou. Sauf que je n’ai aucun espoir d’en rencontrer ici, à Biscarrosse, si j’y suis, ce matin, des dindes. Pas même une seule. À la limite, un cochon du même endroit, en cherchant bien. Peut-être chemin faisan… OK, j’arrête mes jeux-de-mots à deux balles. La seule chose qui soit essentielle, là, ce matin, au moment où ce billet sera publié après sa programmation, c’est de savoir s’il le sera à Bordeaux ou à Biscarrosse. Je ne vais pas vous refaire le coup de Bilbao ou de Berlin mais ça me démange. Je pourrais essayer de vous faire croire que je suis à Bandipura (toujours ces villes en B) mais vous allez encore chercher la petite bête, je vous connais. Car Bandipura, c’est une ville d’Inde. Et non pas une ville d’ondes.

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lundi 25 août 2025

inutile de chercher un millionnaire avec moi

Contrairement à ce que j’ai écrit dans le billet du 17 août dernier, je ne suis plus sur le marché pour tenter de rencontrer quelqu’un en tant que futur millionnaire. Pourquoi ? Tout bêtement parce que je ne serai pas millionnaire de sitôt. Du moins, pas comme je l’avais prévu. Parce que j’ai reçu une lettre très officielle, hier midi. Et je vous en donne la copie parfaitement et fidèlement retransmise : « Monsieur Stéphane G. Nous, notaires à Bordeaux, nous vous faisons connaître qu’à la suite du décès de madame Erica Zaraille, en date du 12 juillet 2025, il a été procédé à l’ouverture et au dépôt en l’étude de son testament olographe en date du 14 mars 2024. Aux termes de cet acte, le disposant a institué pour légataire universel la fondation Les Orphelins d’Auteuil, laquelle recueille l’intégralité de l’actif successoral, sans réserve ni charge particulière.

En conséquence, et malgré votre vocation héréditaire éventuelle, la dévolution successorale s’opère au seul bénéfice du légataire susvisé, ce qui exclut toute attribution en votre faveur. La présente notification vous est délivrée à titre d’information, conformément aux prescriptions des articles 1004 et suivants du Code Civil. Veuillez agréer, mon pauvre monsieur Stéphane G., l’expression de nos salutations pleines d’empathie. Maîtres Dessous-Deucotet, notaires à Bordeaux. » Alors, après la surprise passée, j’ai consulté l’article 1004 du Code Civil et suivants : «  Lorsqu’au décès du testateur, il y a des héritiers auxquels une quotité de ses biens est réservée par la loi, ces héritiers sont saisis de plein droit, par sa mort, de tous les biens de la succession ; et le légataire universel est tenu de leur demander la délivrance des biens compris dans le testament. »

« Néanmoins, dans les mêmes cas, le légataire universel aura la jouissance des biens compris dans le testament, à compter du jour du décès, si la demande en délivrance a été faite dans l’année, depuis cette époque ; sinon, cette jouissance ne commencera que du jour de la demande formée en justice, ou du jour que la délivrance aurait été volontairement consentie. » D’accord, moi, je veux bien mais franchement, les Orphelins d’Auteuil, déjà, ils ont la chance d’être orphelins et d’habiter à Auteuil, ce que plein de gens de Montceau-les-Mines aimeraient bien. Ensuite, ils sont orphelins, de quel droit ils peuvent hériter de gens qu’ils ne connaissent pas ? Et moi, dans l’histoire, je pensais devenir millionnaire. Pffft, tu parles, Charles. Du coup, je ne suis plus disponible sur le marché en tant que futur riche. S’il y en a que j’intéresse, sachez que ça ne sera pas pour mon argent.

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dimanche 24 août 2025

Léon Noël

D’origine arabo-latine, le prénom (ou le patronyme) Noël signifie « jour de la naissance » et peut aussi se dire Naël. Mais on n’a encore jamais entendu personne souhaiter un joyeux Naël à qui que ce soit. Pardon ? Si, si, c’est à la fois d’origine latine et d’origine arabe. Un comble pour ceux qui n’aiment pas ces derniers. Mais quoi qu’il en soit, que Noël signifie « jour de la naissance », ça tombe super bien pour Jésus et les catholiques et même pour ceux qui ne le sont pas vu que s’il était né le 28 décembre, par exemple, on fêterait un joyeux Innocents aux gens et non pas un joyeux Noël. Ou s’il était né le 30 décembre, il se serait appelé Roger. Pour un messie, ça n’est pas très sexy. Non, vraiment pas. Je sais que Jésus ne s’appelle pas Jésus parce qu’il est né le 25 décembre. En plus, on sait que ce n’est même pas vrai. La première grande fake news de l’humanité.

Mais on n’allait pas l’appeler « Jour de la naissance », non plus. Bref, Noël, c’est à la fois la (fausse) date anniversaire du petit Jésus, né par PMA et GPA avant que ça ne soit validé à l’Assemblée Nationale mais aussi un prénom et un patronyme (voir premier paragraphe, ligne 1) et j’en veux pour preuve (par encore par 9) que Noël Mamère s’appelle Noël et qu’il a réellement été maire. Que Noël Roquevert est un vieil acteur plutôt mort mais dont je me souviens dans des films en noir et blanc, quand j’étais enfant. Que Noël-Noël s’appelait comme ça pour avoir deux fois plus de cadeaux mais je ne suis pas sûr que ça ait beaucoup marché. À son époque, on n’était pas dans la société de (sur)consommation. En revanche, il y a eu plusieurs Léon Noël et ça, c’est un exploit car on appelle ça un palindrome et ça veut dire que leurs parents avaient un certain sens de l’humour.

Ou qu’ils n’avaient pas le sens du ridicule car ce n’est pas forcément rigolo tous les jours de s’appeler Léon Noël. « Joyeux Noël, Léon, j’ai les mêmes à la maison », par exemple. Si, moi, j’aurais été capable de lui faire, si j’en avais connu un, de Léon Noël. Vous vous demandez de qui je parle ? Je parle de Léon Noël, parce qu’on est le 25 août et que dans 5 mois tout pile, on sera le 25 décembre. Et que pas assez de gens, à mon goût, connaissent les Léon Noël célèbres. Si, ils sont célèbres. Pas pour les béotiens mais pour nous, oui. Léon Noël, c’est un dessinateur et lithographe du 19ème siècle. Léon Noël est un chanoine belge entre le 19ème et le 20ème.  Léon Noël est un ambassadeur et homme politique au 20ème et un autre est résistant, toujours au 20ème. Enfin, il y en a deux qui ont choisi le pseudonyme de Léon Noël mais ça ne vaut pas, je me dis que ça n’est pas vraiment du jeu.

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samedi 23 août 2025

l’amour est dans le pré

Non, je ne crois pas. Non, l’amour ne peut pas être dans le pré. C’est matériellement impossible. Dans le pré, il y a des herbes. Dans le pré, il y a plein de bêbêtes, des insectes volants, des insectes rampants et sous la terre, il doit y avoir des vers. Dans le pré, il y a des fleurs sauvages : des chardons, des boutons d’or, des bleuets, des coquelicots, des fougères, des bruyères ou que sais-je encore ‽ Dans le pré, il peut y avoir mon animal préféré dans la catégorie quadrupède : un âne. Dans le pré, il peut y avoir plusieurs ânes. Dans le pré, il peut y avoir des vaches. Et un taureau, éventuellement. Alors là, oui, si le taureau est en rut, il peut y avoir de l’amour, dans le pré. Mais peut-on parler d’amour entre des bovins ? Non, je crois que c’est purement sexuel. Il n’y a pas de préliminaires, entre eux.

Donc, l’amour ne peut pas se situer dans le pré. Peut-être dans l’après ? C’est ça, l’amour est dans l’après. Ou pas. Car l’amour ne peut jamais être dans l’avant. Au mieux, il peut être dans l’Avent. Mais franchement, entre nous, vous trouvez que ça sonne bien, vous, l’amour est dans l’Avent ? Bof, ça n’accroche rien du tout. Alors que l’amour est dans l’après, on se dit que bon, ils ont baisé, les deux protagonistes et ensuite, ils se rendent compte qu’il n’y avait pas que du sexe, entre eux. Il y avait peut-être un début de sentiments. D’affection. C’est pour ça qu’on dit que parfois, l’affection dépasse la réalité. Je sais, je suis affligeant quand je fais des jeux de mots comme celui-là. Mais c’est parce que la réalité ne dépasse jamais mon affliction. Et paf (le chien), oui, je suis bel et bien un récidiviste. Oh, je le sais

Finalement, je pense que l’amour, il n’est ni dans le pré, ni dans l’après, ni dans l’Avent. Non, l’amour, il est dans cette histoire que Pierre et Claire (au chocolat) vivent. Ils ont quitté leur appartement en location pour s’acheter une maison. Ils ont emprunté beaucoup d’argent à leur banque mais pour ça, il a fallu que Claire se débarrasse de tous les crédits revolving qu’elle avait souscrits. Sauf que depuis, elle a continué de faire comme avant : dépenser, dépenser, dépenser. Elle a voulu refaire tout l’intérieur de la nouvelle maison, elle a pris une voiture électrique en location-vente, elle a acheté plein de meubles et d’objets de décoration et elle se retrouve de nouveau plus qu’endettée. Et interdite bancaire. Et là, moi, je dis que, définitivement, l’amour est bel et bien dans le prêt. Pas mieux, ce matin.

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vendredi 22 août 2025

prix Nobel du

Ah ça, le prix Nobel de la Paix, ça fait des jaloux et ça fait des envieux. J’en veux pour preuve que Donald Trump, il le veut, il le veut, il le veut. « Pourquoi Barack Obama, qui est noir et pas moi, qui suis blanc ? Et roux. » Le pire, c’est qu’il est persuadé qu’il fait tout pour l’avoir, cette récompense suprême pour un président d’état élu d’une façon on ne peut plus démocratique. « Et alors, pourquoi pas moi, pour le prix Nobel de la paix ? » a rétorqué Poutine, « en effet, si j’accepte un cessez-le-feu et que je laisse l’Ukraine tranquille, c’est que j’accepte la paix avec elle et donc, je mérite le prix Nobel tout autant que l’autre décoloré, là non ? » Oui, effectivement, vu de ce point-là… « Elle est anti-wok, la rouquine mais avec quelques talons haut et des bijoux partout, elle pourrait concourir dans RuPaul’s Drag Race.  De toute façon, toutes des tapioles, les occidentaux, toutes des tapioles. Sauf moi. 

Bon, sur ces dernières paroles de Poutine, on peut considérer qu’il n’est toujours pas éligible cette année. En revanche, monsieur Donald T., vous savez que pour obtenir le prix Nobel de la Paix, il faut d’abord être en vie (« Ah bon ? » « Oui, monsieur Trump. » « Alors, je remplis cette condition, c’est bon pour moi, hein ? ») et il faut être une personnalité (« J’en suis une, c’est bon, cette fois ? »), être une personnalité qui a le plus ou le mieux contribué à la fraternité entre les nations, à l’abolition ou à la réduction des armées permanentes et à la tenue et à la promotion de congrès pour la paix. Comme l’a défini Alfred Nobel dans son testament. « Je ne vois pas où ça coince, moi. » En plus, on ne peut pas réclamer le prix Nobel pour soi-même, monsieur Trump. « Je ne le demande pas pour moi mais pour le monde entier, vous n’avez encore rien compris. Et toi, Melania, tu ne peux pas leur dire ? »

« Parce que moi, quand Melania, elle n’est pas d’accord avec moi, je ne lui envoie jamais les armées, je la gifle, c’est tout. Parce que je suis un pacifiste convaincu, moi. » Bon, je propose qu’on oublie cette dernière phrase. « Parce que les féministes, je m’en tamponne le coquillard, vous ne l’avez pas encore compris ? Les féministes, les trans, les pédés… » Ah oui, on voit bien, tout ce qui est un peu féminin. Et moi, je me demande si on ne pourrait pas proposer un bon cassoulet au président élu Trump pour le faire patienter. En attendant de ne pas l’avoir, le prix Nobel de la paix. Un bon cassoulet bien de chez nous. Une spécialité comme il n’en existe pas chez les cow-boys. Vous me voyez venir ? Je suis donc si prévisible que ça ? Alors, oui, cassoulet matin, midi et soir pour Trump et alors là, oui, alors là, il pourra prétendre à recevoir le prix Nobel. Mais pas celui de la paix, non, le prix Nobel du pet.

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jeudi 21 août 2025

mise à l’index

Ça n’a échappé à personne, mais depuis quelques temps, j’ai commencé plusieurs séries (beaucoup de séries ?) ((trop de séries ?)) et j’avoue que moi-même, parfois, je m’y perds un peu. Parce que depuis le mois d’avril, environ, j’ai beaucoup écrit d’avance et parfois sur un même sujet (choisir le verbe choisir ; saperlipopette, ma salopette ; nous partîmes 500, la ponctuation en général… J’en passe et pas des moindres.) ((et c’est sans compter sur d’autres textes pas encore publiés comme celui de ce chien qui a été adopté, abandonné puis adopté de nouveau – je vous préviens, ça va faire pleurer dans les chaumières – comme ces textes où je parle des écumoires et des passoires – comme ceux dans lesquels je démontre que la preuve par neuf, ça marche – comme les grands romans classiques ou contemporains que j’ai condensés…)) (((vous ne trouvez pas ça agaçant, toutes ces parenthèses ?)))

À vrai dire, j’ai fait une super affaire, sur le Bon Coin, j’ai acheté un lot de 100 parenthèses pour 1 euro, seulement. Alors, je n’allais pas me priver, hein ‽ Bref, au vu de tous ces textes à épisodes, ces feuilletons (pas forcément de l’été) ((il faut dire que dans un mois, c’est l’automne, alors…)), comme je m’y perdais moi-même, j’ai créé un index de tous les billets que j’ai publiés depuis le mois de mars et comme ça, d’un simple clic, je sais exactement où j’en suis. Et ça me convient parfaitement. Maintenant, la question qui se pose, c’est : est-ce que ça peut vous intéresser, vous les lecteurs et trices de tous horizons ? Je n’en ai pas la moindre idée. Mais si c’était le cas, est-ce que je devrais simplement vous l’offrir, cet index ou vous le vendre ? Et si je devais vous le vendre, à quel prix. Parce que l’index de mon blog pour ces 6 derniers mois, ça n’a pas de prix. Aux enchères, alors ? Affaire conclue ?

Non, je crois que je vais le garder pour moi et pour moi seul. Parce que ce blog, mis à l’index, ça ne peut pas intéresser qui que ce soit d’autre que moi.  Pour certaines personnes qui me lisent, ce n’est pas l’index qu’elles ont envie de me tendre mais le majeur (vacciné ?) pour me dire d’aller me faire foutre. Eh bien, justement, je m’en fous qu’on me dise ça. Moi, j’écris pour me faire plaisir avant tout. Et si j’ai indexé mon blog, ça ne regarde que moi. C’est comme si je me faisais faire un piercing sur le sexe, ça ne concerne personne d’autre que moi. Ou un tatouage sur une fesse. Idem. Alors, on n’a qu’à considérer que cet index de mon blog, c’est un peu comme mon tatouage percé. Et pour y avoir accès, il faudra impérativement coucher avec moi. Attention, j’ai dit « coucher », pas « baiser », non, parce qu’il faut faire attention à ce qu’on dit, hein ? On ne sait jamais. Un index, c’est vite perdu. À part ça ? Ben, rien.

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mercredi 20 août 2025

des vacances vraiment pas lointaines

Je crois que je suis sans doute la seule personne en France qui a passé une semaine de vacances aussi près de chez elle. De chez lui, parce qu’il s’agit de moi mais comme j’ai commencé ma phrase en parlant d’une personne, même si c’est moi, la personne, c’est quand même elle et donc, chez elle, en parlant de chez moi. C’est clair pour tout le monde ? OK, je poursuis, alors. Je suis donc la seule personne en France qui s’est rendue sur son lieu de vacances sans prendre un seul moyen de transport à moteur. Ni sans moteur. Non, j’y suis allé à pied. Oui, mesdames et messieurs, j’y suis allé à pied. Pédestrement. Piétonnement. In pede. Ouais, oh, ça va, elle est facile, celle-là. Même moi, je n’aurais pas osé la faire tant elle est cousue de fil blanc. Mais bon, si ça vous amuse… Je peux continuer ?

Je disais donc que je me suis rendu à pied dans mon lieu de villégiature. Avec un sac de voyage dans lequel il y avait quelques vêtements de jour, d’autres de nuit et quelques autres pour dessous. Ma trousse de toilette. Et dans un autre sac, mon indispensable ordinateur (portable, bien sûr), un gros livre de presque 800 pages et mon pilulier (à chaque âge avancé ses plaisirs, hein ?) Et j’ai passé presque huit jours dans un endroit que je connaissais déjà mais qui n’est pas chez moi. Et c’était bien parce que c’était climatisé et comme c’était en plein pendant la période de longue canicule de ces derniers temps, je ne vous fais pas un dessin. Alors, pour le ravitaillement, c’était facile, j’ai fait comme d’habitude, vu que j’étais à 400 mètres de chez moi (cette fois, je parle bien de chez moi mais pas de chez elle – en plus, j’étais chez un monsieur, celui qui m’a hébergé. Mon hôte. Mais pas en AirBnB, non.

Où suis-je allé ? Eh bien, en ce qui concerne les villes en B (voir billet du 14 août dernier), plein de que nenni. Pas de Biscarrosse, pas de Breuillet, pas de Briis-sous-Forges, pas de Bruyères-le-Châtel, pas de Bures-sur-Yvette, pas de Bilbao, pas de Bruxelles mais… Mais… Mais une ville en B, vous ne voyez pas ? Oui, c’est ça, j’ai passé huit jours de vacances à Bordeaux. Chez le patron. À 400 mètres de chez moi. Et mardi soir, comme le président rentrait de son séjour en Normandie, j’ai réintégré mes pénates. Et je me suis dit : c’était des chouettes vacances. Ça changeait. Et c’était très écolo. Pas d’avion. Pas de voiture. Pas de paquebot. Non, juste mes baskets. Et, la prochaine fois que le président repartira en goguette, je me demande si je ne reprendrai pas la même chambre. Après tout, hein ? Hein ?...

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mardi 19 août 2025

ça, ce n’est pas mon petit doigt, monsieur

Je ne sais pas ce qui m’a pris. Enfin si, je le sais. Je suis passé devant l’immeuble et j’ai vu la plaque annonçant qu’il proposait des massages bien-être et des séances d’hypnose. Et moi, quand je vois « massage » « et hypnose », quelque part, je frétille tout de suite. Parce que j’aime me faire masser (par des professionnels ou alors, de façon crapuleuse mais comme ça fait longtemps ‽…) et parce que j’ai toujours aimé me trouver en état de conscience modifiée. Je n’oublierai jamais que ça m’a permis de soigner mes migraines (j’en ai eu pendant un peu plus de 40 ans) et je me souviens précisément de chaque séance, des questions que le thérapeute me posaient, les réponses que je lui faisais et surtout, cette espèce de bien être qui en découlait. Alors, quand j’entends dire qu’on peut être amené à faire n’importe quoi sous hypnose, je suis comme une truie qui doute. Parce que moi, j’ai le souvenir intégral de toutes mes séances.

Je suis très réceptif aux massages. Mon épiderme et mon cerveau aiment beaucoup ça. Et je suis également très réceptif à l’hypnose. D’ailleurs, une anecdote un peu amusante, dès la première fois où j’ai participé à une séance, mon bras droit s’est levé en remuant légèrement de gauche à droite comme si j’avais une maladie neurologique genre Huntington. Mais j’ai été longtemps incapable de dire si mon bras montait haut ou pas et si ma main bougeait beaucoup ou peu. Jusqu’au jour où mon deuxième thérapeute m’a dit que vu que mon bras pouvait aller assez haut, il allait en profiter pour que ma main me serve de gant magique et vienne se poser sur ma tempe droite. Et donc travailler sur mes céphalées. Avec le troisième et dernier praticien, c’est ma tête qui oscillait de gauche à droite et inversement. Dans mon esprit, c’était beaucoup et rapide mais peut-être pas tant que ça, allez savoir, vu que je n’ai jamais été filmé.

Bref, lundi après-midi, je suis allé voir ce monsieur, charmant et j’ai eu droit à une séance d’1h45. Plus d’une demi-heure de discussion pour qu’il m’explique qui, que, quoi, dont, où, comment et pourquoi ? Et pour que je lui fasse part de mes soucis, de mes besoins et de mes envies. Une heure de massage dans les règles de l’art. Et un quart d’heure de conclusion. Et de remerciements. Voici quelques extraits de la séance : « Je retire mes sous-vêtements, monsieur ? » « Non, vous conservez votre slip en cuir. » Zut, ça, ça devait rester confidentiel. Trop tard. « Non, monsieur, ça, ce n’est pas mon petit doigt. Ah si, tiens, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. » « Je connais mon métier, monsieur Stéphane. » J’avoue que ça m’a un peu surpris qu’il se trompe mais c’est moi, en réalité. « Je vous paie comment, en liquide ? » « Attention, je ne rends pas la monnaie sur la transpiration. » Y aura-t-il une deuxième séance ?

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lundi 18 août 2025

on a recommencé à respirer

Ouf, ça y est. Pour un peu, j’irais dans une chorale d’église et je chanterais tous les alléluias du monde. Avec force conviction et tout mon cœur. Parce que, vraiment, je peux vous le dire, on en a au plus qu’assez de ces chaleurs interminables. Et écrasantes. Et assommantes. Et blessantes. Et tuantes. Et toutes ces choses en « ante… » Nous n’en pouvions plus. Je n’en pouvais plus. Et j’ai failli m’exiler dans un pays devenu exotique : la Normandie. Quand j’entendais le président me dire que là-bas, dans l’Orne, il passait ses après-midis dehors sous les arbres, légèrement aéré par une petite brise, ça me faisait enrager et moi, quand j’enrage, ça ajoute à la chaleur ambiante. C’est un peu comme les climatiseurs. Ça refroidit le dedans mais ça réchauffe le dehors. Et en ville, plein de climatiseurs branchés, ça aggrave le réchauffement climatique.

La semaine passée, mercredi et jeudi après-midi, je suis allé au cinéma voir deux films que j’ai plus que moyennement aimés. L’un parce que je me suis lourdement endormi devant et l’autre parce que les personnages me fatiguaient et je n’ai justement pas réussi à m’endormir devant. Je peux vous dire que j’avais eu l’excellente idée de prendre un petit blouson de soie, très léger car dans la salle, jeudi, la clim devait être inférieure à 20°, je me les suis gelé (les couilles) et j’ai même mon sexe qui a rétréci comme si j’avais plongé dans un lac trop froid pour lui. C’est complètement idiot de programmer l’air conditionné à moins de 20° quand il en fait le double dehors. Car quand on sort, c’est encore plus terrible. Bref, heureusement, depuis hier, on est redescendu en dessous des 30 degrés. Il était temps. Et on va pouvoir enfin respirer normalement.

Enfin, quand je dis normalement, rien n’est garanti mais ça ne peut pas être pire que ces quinze derniers jours. Si, l’année prochaine, peut-être. Et quand je pense qu’au mois de juin, deux climatologues avaient reçu des menaces de mort proférées par des climato-sceptiques car ces derniers ne voulaient pas entendre parler de canicules à venir. Je suis comme la Vénus de Milo, les bras m’en tombent. Y a vraiment des cons. C’est comme ceux qui ont tronçonné l’arbre (un olivier) en hommage à Ilan Halami. Qu’est-ce qu’ils ont dans le crâne, ces gens-là ? Ah oui, c’est vrai, un espace vide à louer. Alors quand on voit tout ça, je ne sais pas si on peut dire qu’on va vraiment pouvoir respirer. Et face à ces barbares, je me dis que je préfère encore subir des canicules. Au moins, elles respectent les morts, elles. Jusqu’à preuve du contraire.

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dimanche 17 août 2025

dialogues : Dieu, l’homme et son image (3)

Dis-moi, Dieu ?... Dieu ?... Tu es là, Dieu ? Quoi, mortel, qu’y a-t-il, encore ? Rien, je me demandais juste si… Encore en train de te triturer le peu de cerveau dont tu disposes, mortel ? Pas la peine d’être désagréable, Dieu, je ne le suis pas avec toi, moi. OK, désolé. Qu’est-ce que tu veux, aujourd’hui ? J’aimerais savoir si Jésus avait été noir… Pfou, mortel, tu n’as pas d’autres questions à me poser ? Pourquoi tu essaies toujours de refaire l’histoire ? Parce que si Jésus avait été noir… Mais tu vas où, Dieu ? Je ne sais pas si j’ai envie d’en entendre plus, ce matin, mortel. Ben pourquoi ? Tu es si vain, mortel. Je regrette de plus en plus de t’avoir fait à mon image. Tu es devenu si pitoyable. Si pathétique. Oh, ça va, hein ? Pitoyable ? Pathétique ? Tu exagères, Dieu. À peine, mortel… Euh, Dieu, ça veut dire quoi, déjà, pitoyable et pathétique ?

Dieu ? Oui, mortel. Dieu, oublions ce que je t’ai dit, l’autre fois. Oublions quoi, mortel ? Tu en dis tellement… Oublie quand je t’ai demandé si Jésus avait été noir. Ah, ça ? Oui. Et alors, mortel ? En revanche, Dieu, j’aimerais savoir une chose. Oui ? Et si Jésus avait été une fille ? Jésus une fille ? Ben oui, si Marie avait mis une fille au monde au lieu d’un garçon. N’importe quoi. Elle se serait appelée Jesua ou Messia. Et elle aurait eu les mêmes pouvoirs et… Les bras m’en tombent, mortel. Peut-être, Dieu mais si Jésus avait été une fille, peut-être que les femmes n’auraient pas eu besoin d’être féministes mais les hommes auraient certainement dû créer un mouvement pour se libérer des femmes et tout et tout. Tu as bu ? Tu as fumé un pétard, mortel ? Euh non, Dieu, pourquoi ? Pour rien, mortel, laisse tomber, je me sens soudain si las.

Dieu ? Oui mortel. Puisque tu m’as déjà confirmé que tu avais fait l’homme à ton image, j’aimerais savoir quelque chose : Adam, tu l’as fait plutôt musclé ou plutôt avec du bide ? Ta question n’a aucun sens, mortel. Si, Dieu, pardon d’insister mais toi, tu as fait l’homme à ton image parce que tu te trouvais beau, bien foutu voire sexy. Alors comme les critères de beauté ont changé en 2000 ans, j’aimerais savoir si tu es plutôt Sim ou Paul Préboist ou plutôt Teddy Riner… Ah non, il est noir… Ou plutôt Ryan Gosling ou George Clooney ? In media stat virtus, mortalis. Quoi ? In medio stat virtus, mortalis. Je ne comprends pas le latin, moi, Dieu. Le latin, ça a été créé pour nous embrouiller. Moi, je ne marche pas, Dieu. Au milieu est la vérité, mortel. Au milieu de quoi ? Laisse tomber, mortel. Alors, plutôt Sim ou  Ryan ? Bien foutu ou avec du bide ?

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samedi 16 août 2025

millionnaire disponible

Je cherche quelqu’un qui cherche un millionnaire. Oui, parce que peut-être que dans quelques mois voire quelques années, si je deviens millionnaire, je pourrais être l’objet de tentation pour des personnes qui auraient envie de mieux me connaître, alors. Et quand je dis « mieux me connaître », ça sous-entend évidemment et plus, si affinités. Et à condition que je sois devenu veuf, entre temps. Mais une fois ces postulats, ces bases établies, tout est possible. J’aurai plein de nouveaux amis qui m’aimeront bien plus qu’auparavant. Mais moins qu’aux paravents. En même temps, je n’ai pas de paravent, chez moi. Cela dit, qui sait si je n’en aurai pas acquis un quand je serai riche ? Un très beau et très cher. Avec des pierres précieuses incrustées tout autour de ses cadres ? Non, pas obligé, ça, vraiment pas obligé.

Alors, je suis en train de commencer à penser à l’annonce que je pourrais passer. Un truc qui serait bien clair : je cherche quelqu’un qui cherche un millionnaire. Parce que je ne me fais aucune illusion, on m’aimera plus par ma situation que pour mon physique vieilli et/ou ma personnalité. Je sais très bien qu’on ne me fera que des bisous de complaisance. Et des caresses comme celles qu’on fait à son chien quand on a envie qu’il nous laisse tranquille. Mais bon, je serai millionnaire et je serai accompagné par une personne qui aimera beaucoup, beaucoup, beaucoup mon (ou mes) million(s). Malgré tout, je ne donnerai pas mon code de carte bancaire à la personne qui sera alors l’élue, non pas de mon cœur, mais de mon portefeuille. Et ça me rappellera certaine ancienne collègue qui couchait surtout utile.

Qu’on couche avec moi pour joindre surtout l’utile en évitant l’agréable ? Je n’ai jamais dit que nous coucherions ensemble. Parce que si ça se trouve, je ne pourrai plus. Ou ça ne m’excitera pas, qu’on ne m’aime pas pour moi. Mais pour un câlin, pour un peu de tendresse, quand on est vieux et riche, jusqu’où serai-je capable d’aller ? Jusqu’à quel niveau pourrai-je (tout) supporter ? Bof, du moment que je puisse avoir au moins l’impression du minimum syndical des sentiments pas vraiment partagés  Bref, je suis presque prêt pour l’annonce que je passerai dès que j’aurai moi-même touché le pactole. Avec un peu de chance, ça pourrait se faire assez vite. Je vis chez quelqu’un qui est millionnaire et qui devrait bientôt me laisser tous ses biens. Patience est mère de sûreté. Mais probablement pas de vertu.

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vendredi 15 août 2025

Hurmic, maire de Bordeaux (1)

L’autre matin, nous avons entendu notre maire écolo, Hurmic, élu en 2020 et dans les starting-blocks pour 2026, parler à la radio, Europe 1, pour ne pas la citer (c’est vrai, à force de partialité très à droite, on finit par avoir un peu honte d’écouter cette station) qui parlait du record de température dans la capitale girondine. Déjà, quand je l’entends, notre maire, j’ai toujours un peu de mal à comprendre ce qu’il dit car il n’articule pas très bien. Et pour un avocat de métier, quelque part, ça la fiche mal, non ? Mais bon, il affirmait qu’il avait déjà procédé à une végétalisation de la ville, très minérale. Ah oui ? Dans quels quartiers ? Parce que dans l’hyper-centre… Et il a dit que toutes les équipes municipales et policières étaient sur le pont. Sur le pont d’Avignon ? Il ne faut pas trop danser quand il fait canicule.

Et que tout le monde prenait soin des personnes fragiles. En gros, des vieux. Ah oui ? Lesquels ? Parce que, autour de moi, il y a le patron, qui vit seul, qui est inscrit sur la liste des personnes vulnérables mais personne n’a pris contact avec lui pour savoir comment il vivait ces fortes chaleurs, très longues, qui plus est. Enfin, il a déclaré que les piscines, les parcs et les jardins restaient ouverts plus tard le soir pour permettre aux gens qui en ont besoin ou envie, de profiter d’un peu d’ombre et/ou de fraîcheur. Alors moi, je veux bien mais l’autre soir, à 17h50, j’emmène les chiens dans les jardins de la mairie (derrière) car pour eux, marcher sur l’herbe, c’est toujours moins brûlant que sur le bitume. Et on m’a dit « ah non, vous ne pouvez pas entrer, on ferme dans cinq minutes, à 18h. » Mais il n’était que 17h50…

Bref, j’espère au moins que notre maire croit en ce qu’il dit parce qu’il ne manquerait plus qu’il ne soit même pas convaincu lui-même. Et en plus, moi, je lui en veux d’avoir affiché partout que les rues piétonnières de Bordeaux étaient l’espace pour piétons le plus grand de France et le plus sécurisé. Ah oui ? Et les vélos ? Et les trottinettes ? Et les planches à roulettes ? Et les poussettes ? Et les fauteuils roulants ? Alors, je lui ai envoyé un message sur le site de la mairie pour le remercier d’avoir rendu les trottoirs aux véhicules à moteur : voitures, camions, fourgons de livraison ainsi qu’aux deux-roues, motorisés ou non. Et que finalement, en tant qu’écolo, il a raison, la chaussée, c’est plus prudent. Surtout pour quelqu’un comme ma mère qui a besoin d’un déambulateur. Parce que, en plus, avec toutes les poubelles…

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jeudi 14 août 2025

17ème article, manquant

 À Bordeaux, au milieu du parvis des Droits de l’Homme (actuellement, place de l’Ukraine – depuis que Poutine l’a envahie en 2022), il y a l’intégralité des articles de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen. Chaque article est gravé dans une plaque en métal et l’ensemble fait une espèce de ligne continue qu’on peut lire en marchant. Ça fait maintenant quelques années que cette œuvre a été créée et installée. Et, avec le temps, comme beaucoup de choses contemporaines, ça s’est un peu abîmé. Certaines plaques sont à la limite de se gondoler. D’autres se sont légèrement surélevées d’un côté à cause des racines d’arbres qui les ombragent. Et pourquoi pas quelques détériorations dues à la négligence voire à l’incivilité de certains de  nos concitoyen plus cons que citoyens.

Depuis un certain temps, il manque la plaque en métal correspondant au 17ème article. Et moi, je me suis demandé si elle avait été volée, enlevée pour être réparée ou carrément détruite. Et pourquoi celle-ci en particulier ? Et comme tout un chacun, je ne connais pas l’intégralité de tous ces articles de cette déclaration ô combien importante encore et surtout aujourd’hui. En réalité, je suis juste capable de citer une partie du premier article, probablement juste la première phrase. « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. » Et pour la suite et pour les autres, je dois avouer que je vais donner ma langue au chat. Mais peu importe, même si je ne connais pas la Déclaration par cœur, j’en connais toute la substance. On ne peut pas en dire autant de tout le monde, n’est-ce-pas ?

Cependant, je dois également avouer que je piétine souvent les Droits de l’Homme et du Citoyen car comme ici, à Bordeaux, c’est fixé au sol, surtout quand je promène les chiens, je ne peux pas éviter de marcher dessus. Bref, il manque la 17ème plaque. « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité. » Qui aurait pu la voler ? Un SDF ? Pourquoi faire ? Qui aurait pu l’abîmer celle-ci et pas une autre ? Un citoyen con ? Inutile de chercher, ils sont bien trop nombreux. Bon, tant pis. Je n’ai pas la solution à cette énigme. Et je ne l’aurai sans doute jamais. Tant pis. Est-ce que ça valait tout un billet, ce matin ? Trop tard. De toute façon, le mal est fait.

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mercredi 13 août 2025

forcément par B

Finalement, pas de Biscarrosse mais pas de Bordeaux non plus. Hier, en cours de journée, le bouilli m’a pris et j’ai décidé de partir quand même car partir un jour, sans retour… Sans se retourner, ne pas regretter… Ça reste une expérience qui est plutôt plaisante, ma foi. Et j’ai donc pris un billet de train, la première destination que j’ai pu trouver en cette semaine particulièrement creuse mais pleine. Creuse en termes économiques mais plein en termes de vacanciers. Et comme je cherchais à aller quelque part dont le nom commencerait forcément par B… Après Bordeaux, après Biscarrosse, quelle ville en B allait avoir l’honneur de m’accueillir ? Et on m’a proposé un Bordeaux-Paris Montparnasse à 13h46, ensuite, une correspondance à Paris Austerlitz à 17h42 pour une arrivée à Étampes prévue à 18h16.

Oui, mais 18h16 à Étampes, c’est uniquement garanti s’il n’y a pas de canicule, pas d’incendie à proximité des voies, par d’incident voyageur, pas d’arrêt de travail des contrôleurs et pas de caténaire qui tombe. Bref, très hypothétique. Et qui serait venu me chercher à Étampes pour m’emmener à Breuillet ? Monique Hémon ? La pauvre… Alors, j’ai changé et j’ai demandé Briis-Sous-Forges. Là, on m’a proposé Bordeaux-Montparnasse 12h46, un changement dans la même gare à 15h05 (en espérant que tout soit parfait dans le meilleur des mondes – voir plus haut) et une arrivée à Massy-Palaiseau à 16h05 pour une correspondance avec la gare autoroutière à 16h31 et une arrivée à Briis à 16h42. Mouais, bof, hein ? En plus, je ne connais personne à Briis-sous-Forges, alors, Monique Hémon encore moins.

Pour Bruyères-le-Châtel, idem que pour Breuillet, même horaires, mêmes punitions. Et pour Bures-sur-Yvette ? Non, laissez tomber, ai-je dit à la préposée des billets à la gare de Bordeaux Saint-Jean. Je n’ai pas envie de revoir cette cochonne d’Yvette. Je ne suis pas marteau à ce point-là. Non, je vais aller à Bilbao, plutôt. Et là, ce matin, je vous écris du pays Basque. Initialement, j’avais pensé m’y rendre en bus mais j’y suis allé en Bla-Bla-Car avec Bourvil mais il est mort, avec Barbara mais elle est morte et il ne me restait plus que Bénabar. Ma foi, ça n’était pas si désagréable que ça sauf qu’il aurait bien aimé qu’on aille à Bruxelles pour manger des ballekes mais bon, tant pis, on a mangé une bouillabaisse, tous les deux et on a bu du Bacardi. Et on a passé une super soirée ensemble mais là, je ne sais pas où il est passé, ce matin.

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mardi 12 août 2025

sans Pauline et toujours à Bordeaux

C’est incroyable comme les choses peuvent ne jamais se goupiller comme on aurait aimé ou comme on les avait pensées ou imaginées. La preuve (par neuf ? Bientôt, bientôt, ne vous impatientez pas ), normalement, ce matin, j’aurais dû vous écrire depuis Biscarrosse, vous savez, les billets qui disent : ici, l’ombre ; ici, l’ombre, Stéphane parle aux français qui le lisent… Eh bien que nenni, nous sommes toujours à Bordeaux. Ou pas. En réalité, moi-même, je ne sais plus trop où j’en suis. Si, bien sûr, je suis à Bordeaux, à l’heure où j’écris ces lignes mais ce midi, nous serons à Biscarrosse. Et ce soir ? En toute logique, toujours à Biscarrosse. Je ne suis pas en tournée comme certains artistes, moi. Je ne change pas d’hôtel tous les soirs. Je ne défais pas ma valise tous les soirs, épuisé. Non, non, j’ai une vie relativement pépère.

Oui, c’est ça, pépère tranquille. À quelques occasions, pervers pépère, donc, un peu moins tranquille mais globalement, pas pervers, plutôt moral ou carrément normal. Mais ce n’est pas le propos. Non, ce dont je voulais parler, outre le fait que je suis entre deux endroits, c’est que même Pauline, la demi-sœur de lait du patron, elle est là tout en étant restée à Agen. Oui, parce qu’elle aurait dû nous rejoindre hier midi, elle avait réservé son billet de train pour venir passer les huit prochains jours avec le patron, les chiens et moi, ici, là-bas, à Biscarrosse (ou ailleurs) mais elle s’est trompée de date (ou alors, je me suis mal exprimé, au téléphone, le jour où nous sommes convenus de l’inviter avec nous. Je lui ai dit que le président partait le 12 et qu’il rentrait le 19 et nous aussi et elle a cru que nous partions le 19. Donc, raté.

Alors, pour résumer : ce matin, nous devrions être à Biscarrosse, le patron, Pauline, les chiens et moi pendant que le président est en Normandie. Mais vu que je suis toujours à Bordeaux et que Pauline ne viendra pas, je me demande si le président est bien en Normandie, au pays du camembert. Pourquoi ? Parce que le camembert Président, bien sûr. Non, blague à part, je sais qu’il est bien arrivé, hier, en fin de journée et ce, malgré plein de péripéties de chaleur, de retards et autres inconvénients intrinsèquement liés à la SNCF. Oui, parce qu’il m’a appelé pour me le dire. Alors que pas Pauline. Ni Biscarrosse. Non, hier, Pauline ne m’a pas appelé. Pas plus que Biscarrosse. Oui, oui, parfois, on s’appelle, avec Bisca (en privé, je l’appelle très souvent Bisca) mais ce qu’on se raconte, c’est privé, pas pour ce blog.

 

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lundi 11 août 2025

quatre ou cinq claps, question existentielle

Personne ne t’a dit que ta vie serait comme ça, ton travail est une blague, tu es ruiné, ta vie sentimentale est un désastre, c’est comme si tu restais toujours bloqué à la deuxième vitesse, bon, ça n’a pas été ton jour, ta semaine, on mois ou même ton année, mais… Depuis un peu plus d’une semaine, je suis en train de me refaire l’intégrale de Friends. Je n’ai pas regardé la série depuis au moins quinze ans. Et c’est en tombant sur un épisode, une après-midi où je n’avais rien envie de faire que ça m’en a donné l’envie. Par chance, j’avais tous les DVD dans une bibliothèque du bureau du président et chaque jour, après le déjeuner, alors qu’il fait très été, trop été dehors, je me fais deux ou trois épisodes. Et je retrouve cette bande de vieux copains. De vieux amis. Et j’y prends un plaisir fou. Mais le revers de la médaille, c’est que j’ai la chanson du générique en tête du matin au soir. Tous les jours. Partout.

Tu es toujours au lit à dix heures et ton travail commence à huit heures. Tu as brûlé ton petit déjeuner, jusqu’ici les choses vont bien. Ta mère t’avait prévenu qu’il y aurait des jours comme ça mais elle ne t’avait pas dit quand le monde t’avait fait tomber à genoux et… Évidemment, comme je l’ai déjà évoqué dans des billets, il y a un certain temps, peut-être longtemps, j’ai mes préférés, parmi les six personnages de la série. Mes deux chouchous sont Rachel et Ross et c’est comme ça depuis que je connais la série. Suivent de très près Phoebe et Joey, hilarants. Et enfin, Monica et Chandler. Bien sûr, il y a plein de choses dont je me souviens mais tant d’autres que j’avais oubliées en regardant les DVD. Quel plaisir d’avoir la mémoire qui flanche Et parce que je ne suis pas excessif du tout, je suis même en train de lire des bouquins sur la série. Tant qu’à faire, hein ?... Mouais. Je suis comme ça, moi.  

Personne n’a jamais pu me connaître, personne n’a jamais pu me voir, on dirait que tu es le seul qui sache ce que c'est qu'être moi. Quelqu'un avec qui faire face au jour, avec qui traverser tout ce bordel. Quelqu'un avec qui je rigolerai toujours, même au plus mal, je suis meilleur avec toi, ouais… Mais une chose me turlupinait depuis l’époque où j’ai connu la série, dans les années 90 et maintenant, que je la revois. Au début de la chanson, il y a des claps et je me suis toujours demandé s’il y en avait quatre, cinq ou six. Ensuite, après avoir éliminé l’hypothèse qu’il y en ait six, j’hésitais toujours entre quatre et cinq. Ce matin, je suis heureux de pouvoir enfin vous confirmer officiellement qu’il y en a quatre. La preuve, écoutez : clap, clap, clap, clap. Alors ? Je serai là pour toi, quand la pluie commence à tomber. Je serai là pour toi, comme je l'ai toujours été. Je serai là pour toi, parce que tu es là pour moi aussi…

https://www.youtube.com/watch?v=q-9kPks0IfE&ab_channel=alliemaster93

 

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dimanche 10 août 2025

horripilantes, ces pubs

Contre la sécheresse vaginale, CarGlass répare, CarGlass remplace. Je ne sais pas si c’est parce que je suis un mec mais les pubs qui évoquent la sécheresse vaginale, ça me hérisse les poils du pubis (c’est pour la rime, pas pour la provocation) et je suis tout autant agacé, énervé, à la limite d’exploser quand j’entends ces mauvaises pubs pour CarGlass. On a l’impression que les gens qui vantent la marque parlent faux. Ça doit être fait exprès. En tout cas, à propos de la sécheresse vaginale, moi, je me suis toujours demandé si ça pouvait avoir un rapport ou être compatible avec les obsèques. Je sais, je l’avais déjà faite, celle-là mais je l’aime tellement… Alors que CarGlass, bof, je ne peux vraiment pas utiliser le verbe aimer. Au contraire, plutôt ses antonymes. Détester. Haïr. Abhorrer.

Vous avez des fuites urinaires ? Avec Comme j’aime, perdez vraiment du poids. Un peu comme au sujet des sécheresses vaginales (oui, ça peut se dire au pluriel et même au masculin pluriel : des assèchements vaginaux), je n’ai pas forcément envie d’entendre parler de ça. Surtout si la pub passe quand je suis en train de boire une bière. Ce qui n’arrive jamais car je n’en bois justement jamais. Et alors Comme j’aime, je crois qu’avec CarGlass, ils méritent l’Oscar mondial de la pub la plus horripilante. Parce que ce sont des matraquages, ni plus, ni moins. Et moi, plus je les entends, moins j’ai envie d’utiliser leurs produits ou de faire appel à eux. De toute façon, Comme j’aime, moi, si je devais commander, ce serait uniquement pour me faire rembourser car je ne serai pas satisfait, c’est sûr.

McDo, venez comme vous êtes, Perrier, c’est fou, de l’eau, de l’air, la vie. Oui, Perrier, de l’eau et de l’air, probablement des gaz (intestinaux) vu qu’on y trouve des (infimes) traces de matières fécales. McDo, venez comme vous êtes : gras. Excusez-moi de ce cliché mais moi, j’ai connu les premiers McDo à Paris , à la fin des années 70 ou au début des années 80 et à l’époque, croyez-moi, on n’était sûr de rien quant à la qualité des produits proposés. Pour Perrier, moi, j’ai toujours adoré cette marque mais j’avoue que j’ai été un peu refroidi depuis quelques temps. Parce que maintenant que j’ai compris pourquoi on commandait un Perrier-rondelle, je regrette vraiment de l’avoir fait. J’aime bien les histoires de pipi-caca mais je n’ai aucune appétence pour tout ce qui est scato au quotidien.

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samedi 9 août 2025

comme je suis

Je suis comme je suis, je suis faite comme ça, quand j’ai envie de rire, oui, je ris aux éclats. J’aime celui qui m’aime, est-ce ma faute à moi, si ce n’est pas le même que j’aime à chaque fois. Je suis faite comme ça, que voulez-vous de plus ? Que voulez-vous de moi ? Cette chanson à une résonnance particulière, pour moi, je trouve en ces temps où le paraître n’a jamais autant pris le pas sur l’être. En gros, on n’a plus qu’à choisir entre l’être ou le néant. C’est bien ce que disaient Jacques et Jean-Paul, à l’époque. Bien avant qu’on n’en arrive là où nous en sommes, aujourd’hui. Eh oui, je suis comme je suis. Mais la différence la plus importante, de nos jours, c’est que dorénavant, on étale partout sa vie, son moi et son ego. Si ça leur fait plaisir, moi, ça ne change pas grand-chose à ma vie. Sauf quand je dois en subir certaines conséquences.

Je suis faite pour plaire et n'y puis rien changer. Mes talons sont trop hauts, ma taille trop cambrée, mes seins beaucoup trop durs et mes yeux trop cernés. Et puis après, qu'est-ce que ça peut vous faire ? Je suis comme je suis, je plais à qui je plais. C’est vrai qu’on se fout un peu de ce que peuvent penser les autres mais en réalité, on est très sensible à l’image qu’on renvoie. Et si on sent qu’on nous aime moins pour X ou Y raison, qu’on ne nous aime plus comme avant, qu’on ne nous aime plus du tout, on est mal. On le vit si mal que c’est un peu la fin d’un monde. Un monde dans lequel on ne sera plus tout à fait jamais heureux. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé et une seule phrase mal envoyée… Quelques mots mal choisis. Mal interprétés. Est-ce que ça peut changer en mieux avec l’âge ? Pas sûr. Pas sûr du tout.


Qu'est-ce que ça peut vous faire ce qui m'est arrivé ; oui j'ai aimé quelqu'un, oui quelqu'un m'a aimée comme les enfants qui s'aiment simplement savent aimer. Aimer… Aimer... Pourquoi me questionner ? Je suis là pour vous plaire et n'y puis rien changer. Je n’aurais jamais pu chanter cette chanson. Et encore moins l’écrire. Même si parfois, je fanfaronne en disant que quelque part, moi aussi, je suis comme je suis. Qui m’aime me suive. Tu parles, Charles. Et en plus, mieux-vaut-il (est-ce plus difficile) d’aimer ou être aimé ? Moi, j’ai ma petite idée. Et si je devais en écrire une, de chanson sur le sujet, je sais que je le dirai à ma façon : je suis comme je suis, je suis fait comme ça mais j’ai tellement besoin que vous m’aimiez que… Finalement, moi aussi, je suis là pour vous plaire et je n’y puis rien changer. Nous sommes tous pareils.

https://www.youtube.com/watch?v=0Cn74mjes6E&ab_channel=MichelGar%C3%A7on

 

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vendredi 8 août 2025

notifications

Que je vous raconte la dernière. Je n’en suis toujours pas revenu. Oh, la, la, quand j’y repense, c’est complètement dingue. Tout a commencé avant-hier, alors que je rentrais de chez le patron, vers 18h et là, soudain… Attendez, j’ai mon téléphone qui vient de faire ding… Ah, une notification pour me rappeler que demain c’est dimanche. On ne sait jamais, au cas où j’aurais oublié … Pardon, je reprends. Oui, donc, je rentrais de chez le patron, il était un peu plus de 18h et là, soudain, à peu près au niveau de la rue Cheverus et de celles des 3-Conils… Une seconde, mon téléphone vient de faire ding… Ah, c’est bon, je suis soulagé. C’est pour me rappeler que demain, je n’ai aucun anniversaire à souhaiter. Ça va, ça, si je n’en ai pas, je ne vais pas les oublier. Bref, je reprends. Donc, je rentrais, vers 18h, j’étais au niveau des rues Cheverus et des 3-Conils et là, tout d’un coup, j’ai aperçu…

Excusez-moi, mon téléphone vient de faire ding… Je préfère regarder, ça peut être important. Ah, c’est la mise en veille profonde de certaines applications pas utilisées depuis un certain temps. OK, je verrai plus tard. Donc, à l’angle des rues Cheverus et des 3-Conils… Les 3-Conils, à Bordeaux, ça veut dire les trois lapins. Conil, c’est lapin en gascon. Sinon, on ne peut pas comprendre ce que je vais vous raconter. Déjà que c’est incroyable alors si en plus, c’est avec des mots que personne ne connaît… Pardon, mon téléphone vient de faire ding… Ah c’est vrai, il faut que je pense faire mon pilulier, demain, on est déjà le quatrième dimanche depuis l’autre fois. OK, c’est bon, je l’ai en tête. Et bon, j’ai aperçu… Si je veux  être honnête, j’ai cru apercevoir, tout d’abord. Ben ouais, je n’étais pas tout à fait sûr. Pardon, mon téléphone vient de faire ding… Ah, c’est parce que j’ai une partie gratuite…

Oui, il m’arrive de jouer à certains jeux sur mon téléphone. Tous les jours. Principalement le matin. Bon, je reprends. J’ai cru apercevoir quelqu’un de très, très, très connu. Et si j’ai un peu hésité, c’est par pudeur. Mais pour ne rien regrett… Attendez, mon téléphone vient de faire ding… Ah tiens, c’est Franck du Bouscat qui m’envoie un SMS. À cette heure-ci ? C’est un lève-tôt, lui aussi. Je lui répondrai tout à l’heure. J’en étais où ? Ah oui, merci. J’ai cru apercevoir quelqu’un que j’admire énormément et pour ne rien regretter et pour en avoir le cœur net, j’ai fait demi-tour et je suis parti pour tenter de la rattraper. Ah, encore un ding, mon téléphone… C’est la librairie Mollat qui m’informe que le livre que j’attends est arrivé et que je pourrai venir le chercher à partir de 10h. OK. Bref, j’ai pressé le pas (mais pas le citron) et quand je suis arrivé à son niveau, je me suis permis de… Attendez, mon téléphone…

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jeudi 7 août 2025

dialogues : Dieu, l’homme et son image (2)

Dieu ? Oui, mortel ? J’ai repensé à ce qu’on s’est dit, l’autre jour. Et ? Et j’ai encore des questions à te poser, si tu veux bien. Je t’écoute, mortel. Eh bien, si on garde en tête l’idée que tu as créé l’homme à ton image, déjà, on ne peut pas vraiment dire qu’ils sont tous canons, les hommes, hein ? Et alors ? Et alors, toi qui te trouves irrésistible, ça ne te fait pas mal au cul de voir des hommes gros, moches ou mal foutus ? Mortel, tu apprendras que Dieu n’a jamais mal au cul car Dieu n’a pas de fesses. Ah bon ? Oui. Dieu serait comme les princesses ? C’est-à-dire ? Je ne te suis pas, mortel. Eh bien, les princesses, elles ne font jamais caca. Donc, si elles ne font jamais caca, c’est qu’elles n’ont pas d’anus et toi, si tu n’as pas de fesses, si tu n’as pas d’anus non plus, donc, Dieu, tu es un peu une princesse, quelque part, non ? Les bras m’en tombent, mortel.

En plus, si tu n’as pas de bras, heureusement que tu ne fais jamais caca car sinon, tu ne pourrais jamais t’essuyer, Dieu. Tu n’as que ces bêtises à me dire, ce matin, mortel ? Non, en fait, j’ai digressé mais je garde l’image dans ma tête. Dieu est… Comment on dit, d’ailleurs, quand on n’a pas de fesses ? Tu es affessé, Dieu ? Ou tu es acculé ? Bon, je retourne à mes occupations, j’ai assez perdu de temps, ce matin, mortel. Non, Dieu, attends. Je voulais te parler d’un truc sérieux. Sérieux, tu es sûr, mortel ? Ça m’étonnerait… Si, l’autre jour, pendant que j’étais aux toilettes, je n’avais pas pensé à prendre un bouquin avec moi et j’en ai profité pour penser. Quelle bonne idée, mortel. C’est si rare, chez toi. Et je me suis dit que si tu avais créé l’homme à ton image, en réalité, si ça se trouve, je m’avance peut-être mais tu ressembles à Brigitte Macron.

Moi, je ressemble à Brigitte Macron ? Ben oui. Tu crées l’homme à ton image. Et comme il y a des gens qui disent qu’elle est un homme, Brigitte, elle est alors à ton image et donc, tu ressembles à Brigitte Macron. C’est complètement stupide, mortel. Ton raisonnement n’en est pas un. En plus, tu parles d’une rumeur. Il n’y a pas de fumée sans feu, Dieu. Toi-même, à Sodome et à Gomorrhe, ne me dis pas qu’il n’y a pas eu de fumée sans feu. Décidément, mortel, ce matin, tu vas battre tous les records de conneries à la minute. Pourquoi tu es si méchant, Dieu ? En plus, tu deviens vulgaire. Je m’adapte, mortel, je m’adapte. Moi, tu sais, Dieu, je cherche juste à comprendre les choses. Tu ne t’es jamais dit que tu n’en avais peut-être pas les capacités, mortel ? Tu m’as créé avec un cerveau, Dieu, alors, je m’en sers. Ouais. Si on veut, mortel, si on veut.

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mercredi 6 août 2025

7 août, le jour le plus savant de l’année

Ah, aujourd’hui, c’est le jour le plus savant de l’année. Peu de gens le savent mais moi, oui. Et ce, depuis mon presque plus jeune âge. J’ai toujours apprécié cette devinette depuis mon enfance et j’y pense régulièrement. Au moins une fois par an. Parce que je la trouve toujours d’actualité. La devinette ? C’est quoi le jour le plus savant de l’année ? C’est le 7 août. C’est tout ? Oui, c’est tout. Vous ne trouvez pas que c’est plein d’esprit ? Moi, oui. Le jour le plus savant de l’année, c’est le 7 août. Et ce qui est d’autant plus amusant, c’est que ça ne marche qu’avec la date d’aujourd’hui. Le jour le plus savant de l’année, le 6 mars ? Vous trouvez ça drôle, vous ? Pourquoi le 6 mars ? Parce que le 6 mars. C’est tout ? C’est tout. Non, moi, je trouve que ça tombe complètement à plat. Comme un pneu crevé.

Ça ne marche pas mieux avec le 7 novembre. Oui, on peut essayer, vous allez voir. Le jour le plus savant de l’année, le 7 novembre ? C’est tout ? Oui, c’est tout. Ah, c’est bien ce que je disais, personne n’a ri. Et encore moins souri. Sauf quelques rictus de compassion pour un humour aussi incompréhensible. Le pauvre Stéphane, il a beaucoup perdu, il ne fait plus rire que lui. Mais non, parce que moi, jamais je ne vous la ferais, cette devinette, un autre jour que le 7 août. Ni la veille : le jour le plus savant de l’année, le 6 août ? C’est tout ? C’est tout. Plouf, c’est raté. Ni le lendemain : le jour le plus savant de l’année, le 8 août ? C’est tout ? C’est tout. Paf, c’est encore raté. Et en plus, demain, ça ne peut pas être le jour le plus savant de l’année vu que c’est l’anniversaire de qui elle sait. Elle se reconnaîtra.

Alors bon, comme il y en a qui n’ont pas forcément compris pourquoi cette devinette « le jour le plus savant de l’année, c’est le 7 août ? C’est tout ? C’est tout », je vais tenter de leur expliquer en essayant de ne pas être condescendant (oui, j’essaie de ne jamais condescendre ou alors, pas trop) : le jour le plus savant de l’année, c’est le 7 août. C’est tout (sept août – sans prononcer le T final) ? C’est tout (idem.) Parce qu’il sait tout (sept août, idem.) C’est bon, tout le monde a pigé l’astuce, on peut passer à une autre devinette d’il y a au moins 55 ans ? Je vous préviens, j’en ai d’autres dans ma besace. C’est comme la preuve par 9, un sujet sur lequel je travaille et qui remonte à mes années de CM1 et CM2. À l’époque, l’école, c’était en noir et blanc. Même les crayons de couleurs. Vivement demain, le 8 août (huitout)

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mardi 5 août 2025

rhétorique, que nenni

Jolie formule que celle de Ledoudoudemymy, hier, dans son commentaire. « Instrument de ponctuation », moi, bêtement, j’appelle ça des signes. Mais c’est bien plus joli, « instrument de ponctuation. » Comme quoi, on ne peut jamais être le seul à avoir des bonnes idées. À avoir les meilleures idées. Ce n’est pas grave. Avant d’en parler avec respect et admiration, ce matin, je dois vous avouer que j’ai d’abord poussé un râle entre le « grrrr » et le « groumpf » parce que ça m’a contrarié, à la première lecture. Mais bon, je me suis rapidement incliné devant une telle trouvaille. Mais comme je suis un peu teigneux et sournois, vous vous doutez bien que je n’ai pas tardé à trouver de quoi faire une contre-offensive. Et je ne vais pas vous faire languir plus longtemps, lisez ce qui suit.

Point d’interrogation rhétorique ? Que nenni, point de rhétorique. Ceci est un point exclarrogatif (ou point d’exclarrogation), ni plus, virgule, ni moins, point. Si certains lecteurs ont des bonnes idées, qu’ils aillent au bout et qu’ils proposent un nom original mais s’il leur plaît, qu’ils ne débaptisent pas quelque chose, ça risquerait de me froisser. De toute façon, chacun fera ce qui lui plaira, ra, ra mais moi, je respecterai les normes et les règles de la ponctuation française. En même temps, je ne suis de taille à lutter contre certains lecteurs alors, je ne vais pas en faire des caisses, je ne suis pas assez courageux pour ça. Couard, moi ? Bien sûr que je suis couard ‽ Je l’assume. Un poing c’est tout. À part ça, ce matin, ça va. Outre toutes mes douleurs quotidiennes, ça va très bien. Ça va très bien comme ça

Cela tout dit, les chiens ne font pas des chats et si on a tous longtemps cru que je ressemblais tellement à feu mon père, depuis hier, ma mère peut aussi me servir de modèle. Parce qu’elle m’en a sorti une belle et là encore, j’aurais bien aimé la faire avant elle mais elle m’a grillé la priorité et bon, c’est ma mère, je ne vais pas lui chercher quelque noise que ce soit. Je vous la sers telle que je l’ai entendue : « Quand on passe derrière, on passe devant. » Attendez, est-ce que ce n’était pas plutôt « quand on passe par derrière, on passe devant » ? Non, je crois que c’était bien « quand on passe derrière, on passe devant. » Bon, chacun sait que ma mère ne fait aucun esprit à double sens, surtout pas avec la moindre gaudriole qui soit. En gros, quand elle passe par les rues de derrière, elle passe devant chez Nicolle.

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lundi 4 août 2025

la femme déménage

Parmi vous, je ne sais pas qui emploie une femme (ou un homme de ménage – n’est-ce pas, Maman ?) mais moi, enfin  nous, le président et moi, oui. Nous avons commencé à embaucher des personnes pour nous aider depuis une petite trentaine d’années. Avec trente-deux ans de connaissance et de vie commune, on pourrait penser que ça avait été une condition sine qua non pour que nous vivions ensemble mais pas du tout, je rassure tout le monde. Et actuellement, nous avons Renée, une petite femme de plus de 55 ans, d’origine malgache. Et ça fait longtemps que nous nous offrons ses services. Parce que nous en sommes contents mais surtout, parce que nous n’avons pas trop envie de chercher quelqu’un d’autre. On sait ce qu’on a mais on ne sait pas ce qu’on pourrait avoir. La proie pour l’ombre ?

Et Renée, si petite soit-elle (je vous jure, c’est presque une naine – pourrait-elle faire de l’ombre à Mimie Mathie ? Je ne sais pas – Mimie Mathy qui n’a rien à voir avec Mymy de Dourdan – je le précise car on ne sait jamais…) Non, sérieusement, elle est si petite car elle n’a pas besoin de se baisser, elle passe directement sous les meubles. Bref, si petite soit-elle, elle abat un de ces boulots, je ne vous dis pas. Elle est capable de bouger les meubles toute seule. Et là, ce n’est plus la femme de ménage mais la femme déménage. Pourtant, on lui a interdit de faire ça. Vous imaginez, si elle se fait mal, elle se blesse ou pire, elle se tue au travail ? Chez nous ‽ Non, ça, ça n’est pas possible. Ça n’est pas pensable. D’ailleurs, pour la peine, on va attacher tous les meubles au sol. On va cacher l’échelle. Et on va barricader toutes les fenêtres.

Cependant, Renée, elle a un défaut qui est quasiment inhérent à toutes les personnes qui font l’entretien des maisons, des appartements : elle ne remet jamais les choses à leur place. Ça ne doit pas lui convenir comme nous les mettons, nos affaires. Mais comme je suis un peu sournois, j’ai fait une expérience amusante (à mes yeux), j’ai fait attention toute une semaine à bien replacer les quelques objets à la place qu’elle leur avait donnée sur le lavabo de ma salle d’eau. Eh bien, je vous le donne en mille, Émile : ça ne devait pas lui convenir non plus. Comme quoi, je pense que ce n’est pas un problème de mémorisation de la place des objets, non, c’est juste un esprit de contradiction d’autant plus énorme qu’elle est toute petite (inversement proportionnel à sa taille) et je n’ai pas de solution pour résoudre ce problème. Hélas ‽

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dimanche 3 août 2025

sous la douche (épisodes 1 à 3 sur 3)

1) Allez, je file sous la douche. Et je ferme la double porte et je prends le pommeau dans la main droite et de la main gauche, j’ouvre l’eau. Un jet commence à sortir et très rapidement, il est chaud. C’est une chance. Et je pense à plein de choses pendant que je me mouille tout le corps, accroupi. Oui, je commence toujours ma douche dans la position accroupie car comme elle est vitrée sur deux côtés, si je reste debout, ça me fait plus de surface à nettoyer avec la raclette. À chaque fois que je commence à me doucher, je pense à plein de choses. Et ce matin, à ce blog. Je me dis que ça pourrait être original de faire un reportage sur moi en train de prendre ma douche. En train de décrire comment je fais. Dans quel ordre. Pendant combien de temps. Et pourquoi pas, même, me filmer. Preuve à l’appui. Tiens, justement, vous trouverez le lien de selfie-vidéo que je viens de faire à la fin de ce billet.*

2) Ah qu’est-ce que c’est que ça ? Non mais sans blague, je rêve ou quoi ? Attends, je vais l’asperger. Zut, en faisant ça, j’ai mouillé toute la paroi. C’est malin. Je vais devoir passer la raclette partout, maintenant. Ça va me prendre au moins 30 secondes de plus. Comme si je n’avais que ça à faire. Et en plus, ça me stresse. Alors ? Ah mince, c’est encore là. Je l’asperge de nouveau. Cette fois, ça a fonctionné, j’espère. Merde. J’ai mouillé intégralement le battant gauche de la porte. Ah, la raclette, tu as intérêt à être en forme car tout à l’heure, tu vas bosser, ma vieille. Alors, ça a disparu ? Eh non. C’est encore là. Bon, aux grands maux, les grands remèdes. Je vais me servir du chiffon en microfibres. Avec un peu de chance… Ah, cette fois, ça a marché. Je l’ai tué cette espèce de moucheron. Qu’est-ce qu’il est venu faire là, ce sale voyeur ? Bon, maintenant, je peux enfin me doucher

3) En général, je commence toujours par le visage. Enfin, je veux dire « intentionnellement » car, bien sûr, quand l’eau commence à couler, elle vient d’abord sur mes pieds mais là, je ne le fais pas exprès, c’est juste que je ne peux pas faire autrement. Ensuite, je me mouille le visage et les épaules et puis la nuque. Après, après seulement, je me mouille le dos et le ventre, les fesses et le sexe et, par conséquence, les jambes, devant et derrière. Ensuite, je me relève et je prends un peu de mon gel douche préféré (Seba Med – une marque allemande que je connais depuis, pfou…) Et je me savonne les parties qui ont réellement besoin de l’être. Et je me rince. Accroupi. Et une fois que tout est propre, je coupe l’eau. Je passe la raclette sur les parois sur le receveur et le chiffon en microfibres sur les parties vitrées. Et enfin, je sors de la douche, j’ai toujours un peu froid et je me sèche. C’est bien, non ‽

* https://www.shutterstock.com/fr/video/clip-1092977107-stephane-sous-la-douche?dd_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

 

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samedi 2 août 2025

merci docteur ou pas

Oui, docteur, cette fois, c’est pour moi que je viens vous consulter. Pour une fois que je m’occupe de moi. Eh bien oui, je suis fatiguée. Je suis épuisée. Je ne dors plus. Je n’ai pas d’appétit. Je n’ai envie de rien. Je n’ai plus goût à rien. Oui, c’est vrai, vous avez sauvé mon mari en lui diagnostiquant son cancer assez tôt pour qu’il puisse être sauvé. Je ne sais pas si je dois vous remercier. Ben oui, figurez-vous que maintenant, il est comme avant, toujours aussi pénible. Moi, je m’étais habituée à ce qu’il soit mort.

Merci vraiment, docteur. Vous m’avez rassurée. Et en plus, ça m’a fait un bien fou de venir vous consulter. Vous ne pouvez pas savoir comment je me sentais seule, comment je me sentais même plutôt mal avant de devenir une de vos patientes. Et vous avez pris le temps de m’écouter. Et là, aujourd’hui, ça a été l’apothéose. Ce toucher rectal pour la prostate, un délice. Vous avez un doigté que même feu mon mari n’a jamais eu avec moi. Et peu m’importe si vous m’avez confondue avec le patient suivant.

Oui, docteur, nous venons vous consulter, moi et ma femme parce qu’elle a des plaques rouges sur les fesses et même au niveau du sexe. Mais non, si vous avez des questions, c’est à moi que vous les posez. Oh oui, ça fait bien une semaine, maintenant qu’elle a ça. Vous voulez voir ? Ah non, elle ne quitte pas sa burqa mais moi, je peux me déshabiller à sa place, si vous voulez. Vous ne pensez pas, docteur, elle ne doit pas du tout être vue nue par un autre homme que moi. La burqa, ça sert à quoi, pour vous ?

Oui, docteur, si je me touche le ventre, là, ça me fait mal. Si je me touche la poitrine, là, ça me fait mal. Si je me touche les fesses, ça me fait mal aussi. Essayez, pour voir. Ah non, docteur, ça ne me fait pas mal, avec vous. Attendez, si je me touche le bras, là, exactement là, aïe, c’est terrible. Avec vous, je ne sens rien du tout. Qu’est-ce que j’ai docteur, à votre avis. Mon doigt ? Vous pensez que ça vient de mon doigt ? Que je vous touche le bras, pour voir ? Ah oui, quand je vous touche, j’ai mal aussi. Alors ça…

Vraiment, docteur, je vous remercie car vous avez réussi à poser le bon diagnostic sur les problèmes de mon mari et vous savez, vous n’êtes pas le premier que nous avons consulté. Vous seul, parmi tous vos confrères, vous seul avez réussi à trouver qu’il s’agissait bel et bien d’un cancer et grâce à vous, il est fort possible que mon mari soit pris à temps. On ne vous dira jamais assez merci. Cela dit, vous étiez obligé de lui diagnostiquer un cancer de l’anus ? Vis-à-vis de mes copines, de nos proches…

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avec intelligence artificielle, c’est très chouette

Hier, je me suis un peu énervé contre l’IA dans les appareils connectés et domestiques mais sachez que je ne vais pas faire la grève pour au...