jeudi 4 décembre 2025

Axel Albanel, c’est peut-être moi

Décembre, Noël, la saison des taxes d’habitation et des papillotes de chez Révillon, à Lyon. D’ailleurs, la légende raconte que la papillote est née en 1790 chez un pâtissier lyonnais, sieur Papillot. Et comment est-elle née ? L’apprenti de Sieur Papillot était éperdument amoureux et offrait des chocolats enveloppés de mots doux à sa belle. Le patron, constatant la disparition de ses chocolats, soupçonna le jeune commis, le surveilla et découvrit qu’il était bel et bien l’auteur du forfait. Néanmoins, charmé par l’idée des petits mots entourant les chocolats, il la reprit à son compte et remplaça les déclarations par des citations ou des questions.  Et voilà, ça pourrait, ça aurait pu être la fin du billet de ce matin mais ce serait alors très mal me connaître. Parce que non, bien sûr.

Pourquoi ? Parce que l’autre jour, alors que maman, le patron et le président se goinfraient de papillotes, la lecture des petits mots, citations et autres questions fusaient. Et le président nous a déclamé celle-ci (de citation) : « Le matin, on a deux choix : soit on se rendort pour continuer ses rêves, soit on se lève pour les réaliser. » Et de conclure : « C’est anonyme. » Et moi, ça, ça ne m’a pas plu. Alors, ni une, ni deux, je suis allé sur mon moteur de recherche et j’ai tapé la phrase et on m’a effectivement confirmé que l’on n’en connaissait pas l’auteur. Comment ça ? Une citation dont on n’a pas l’origine ? De nos jours ? En 2025 ? Avec tous les outils de communication qui sont à notre disposition ? Internet, l’Intelligence Artificielle et tout et tout ? Non, ça, je ne pouvais pas le croire. Vraiment pas.

Alors, j’ai un peu mieux regardé les propositions que me faisaient mon moteur de recherche et au bout d’un moment, je suis tombé sur une signature. Cette phrase serait d’Axel Albanel. OK. Mais plusieurs questions se sont alors posées dans ma tête : est-on sûr que c’est de lui ? Qui est Axel Albanel ? Existe-t-il, au moins ? En réalité, peut-être pas. En revanche, l’origine de cette citation pourrait être anglaise et être attribuée à Carmelo Anthony (basket-baller américain) donc, si ça se trouve, cet Axel Albanel n’a jamais existé. Et c’est peut-être une personne qui a traduit la phrase originale et qui a inventé ce pseudo. Ou alors, autre piste très probable, Axel Albanel, c’est moi. Oui, après tout, pourquoi je ne pourrais pas être Axel Albanel ? Après tout, hein ? Mais j’aurais pu trouver mieux comme nom, non ?

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mercredi 3 décembre 2025

les roses blanches

La câlinant (sa mère) bien tendrement, il disait en lui donnant : c'est aujourd'hui dimanche ; tiens ma jolie maman, voici des roses blanches, toi qui les aimes tant. Va, quand je serai grand, j'achèterai au marchand toutes ses roses blanches pour toi jolie maman… Oui, j’aurais pu acheter un bouquet de fleurs pour accueillir ma mère à Bordeaux, la semaine dernière, le 25 novembre, pour être plus précis mais comme c’est moi qui suis allé la chercher et qui l’ai amenée jusqu’ici, je n’allais pas conduire avec un bouquet de roses blanches à la main. Mais ce matin, tout à l’heure, ce n’est pas moi qui la raccompagne chez elle, c’est mon grand-frère. Donc, là, oui, j’aurais pu lui offrir un bouquet pour son retour. J’aurais pu, oui. Si j’avais été un bon fils. Ou en tout cas, un très, très, très bon fils. Mais, là, oui, joker.

La marchande l'ayant surpris, en baissant la tête il lui dit : c'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman. J'ai pris ces roses blanches, elle les aime tant. Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend, j'ai pris ces roses blanches pour ma jolie maman… Inutile de vous faire un dessin, le môme, qui est certainement meilleur fils que moi, il a voulu les chaparder, les roses blanches mais il s’est fait surprendre par la marchande. Moi, je pense que j’aurais été plus malin, je ne me serais pas fait prendre en flagrant délit. Pas un si bon fils que ça mais un fils peut-être plus intelligent. Allez savoir. Et cette fois-ci, je ne vais pas prendre un joker. J’assume. Bref, maman retourne chez elle, tout à l’heure. Et elle va retrouver sa vie normale. Après une parenthèse d’un peu plus de huit jours. C’est passé vite.

Et le gamin s'agenouillant, petit, devant le petit lit blanc : c'est aujourd'hui dimanche tiens ma jolie maman voici des roses blanches, toi qui les aimais tant et quand tu t'en iras au grand jardin, là-bas, toutes ces roses blanches, tu les emporteras… Mais non, elle n’est pas morte, ma mère. En tout cas, pas ce matin, jusqu’à ce que je lui dise au revoir et que je vois la C3 disparaître de ma vue. Mais comme je ne suis pas forcément un si mauvais fils que ça, elle n’est pas partie avec un bouquet de roses blanches mais avec une coupelle comprenant trois jacinthes annoncées comme rose, quand elles seront ouvertes. Alors, hein ? Et l’avantage des jacinthes, c’est que ça durera plus longtemps qu’un simple bouquet. Parce que les fleurs, c’est périssable. Alors, il n’a pas bien joué, le mauvais fils ? Bon, maintenant, j’attends de savoir quand ils seront arrivés à destination, ma mère et mon frère.  C’est tout.

(versions de Michelle Torr – un peu plus moderne que celle de Berthe Sylva, en 1937 ou celle, originale, de Max Trébor, en 1926)

https://www.youtube.com/watch?v=URnpUG3e0i8

https://www.youtube.com/watch?v=7LFNaprvHt8

https://www.youtube.com/watch?v=BasCMpptdTY

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mardi 2 décembre 2025

dans le vide

Je sais que tu ne sauras jamais que j’ai eu envie de toi. Que j’ai voulu que tu m’aimes. Et pas un peu, non, plutôt beaucoup. Voire passionnément. Pas comme quelqu’un qui hésite. Pas en dilettante. J’ai vraiment voulu. Mais contrairement aux apparences, même si je t’aime dans le vide, ce n’était pas pour en combler un autre. Mais parce que tu étais là. Parce que c’était toi. Et parce que c’était moi. Parce que tu m’as retourné le cœur. Parce que tu m’as retourné le corps. Parce que je t’ai dans les tripes. Parce que je t’attends depuis si longtemps. J’ai passé une grande partie de ma vie à t’attendre et là, alors que je te croyais enfin au bord de ma vie… Je recommence à t’attendre. Ça m’est égal de t’attendre si un jour tu finis par arriver jusqu’à moi. Ça m’est égal car je continue d’espérer. Carmen me comprend.

Avec toi, j’ai envie de tout. Mais jusqu’à présent, rien n’a encore commencé. On n’a flirté que dans mes rêves et mes fantasmes. Quelque chose de toujours beau. Mais chaque matin, quand je me réveille, c’est comme si on s’était tirés avant d’avoir allumé la mèche. Quand je te vois, la nuit, les yeux fermés, je te regarde comme un incendie que je n’aurai pas le droit d’éteindre ni de rejoindre. Juste rester là. À me repaître de te regarder. Juste spectateur. Revenir à la réalité du quotidien me frustre toujours. Ne toujours pas t’avoir à mes côtés me frustre encore plus. Et tu ne m’as jamais rien promis. Peut-être parce que je ne t’ai rien demandé. Sauf en silence. Toi et moi, deux taiseux. Parce que nous n’osons pas ? Parce que « à quoi bon ? » Non, parce que c’est d’une telle évidence. Toi et moi. Nous deux.

Cent fois sur le métier, j’ai tissé nos non-mots. Nos mots non-dits. Tant de fois, j’ai failli te parler pour de vrai. Tous ces moments où j’aurais pu te dire que je… Faire un pas. Mais je suis toujours resté un peu bête, les mains dans les poches et le cœur comme emprisonné. Cadenassé. En attente que tu arrives avec la clé qui me manque pour me libérer. Quand tu viendras, ne l’oublie pas, cette clé. On n’a encore rien vraiment vécu ensemble. Mais j’ai pourtant déjà des regrets de tout ce temps perdu. Tu es encore et toujours dans les « presque », dans les « si » et dans les « pas encore, pas maintenant… » Ce matin, je ne t’écris pas tout ça pour te récupérer puisque ça n’a pas encore commencé. Juste soulager mon cœur gros. Lourd. Et pour te dire qu’avant la fin d’une histoire, il y a toujours un début.

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lundi 1 décembre 2025

ça a toujours été publié un 2 décembre (extraits)

Je prépare mon appareil que je m’apprête à verser dans mon nouveau moule que j’avais pris bien soin de laver et de bien rincer avant la première utilisation comme c’était indiqué sur le mode d’emploi de l’emballage. Et le moment tant attendu arrive : le moule est beurré (pour la première fois, c’est comme une défloration, il faut y mettre du gras pour que ça n’accroche pas), je commence à verser ma préparation et je réalise que je ne le sens pas, ce qui risque de se passer ensuite. Il va falloir que je prenne le moule avec les mains et que je le dépose sur la grille du four. Mais le moule semble vraiment trop mou, plus mou que moule et je crains des fuites. (2013)

Ça n’explique pas pourquoi vous êtes rentré si tard car si on compte bien… Oui, je sais, pardon de vous couper la parole mais quand je suis parti en ville, il était juste 14h, le temps de passer aux Grands Hommes (même pas reconnaissants) et de vaquer un peu dans les rayons de chez Mollat, je suis arrivé chez le patron à 15h et nous sommes rentrés de promenade une heure après. Et là, quand il m’a demandé si je voulais bien l’accompagner chez Uniqlo, je lui ai répondu de ne pas me tenter. Car je savais que ça allait encore me prendre une heure. Et ça n’a pas raté. Je me suis laissé tenter. Et j’ai acheté trois choses. Je note donc que ce sont vos petits plaisirs en premier. Pour la peine, vous n’écrirez pas aujourd’hui. (2016)

Mais chassez le naturel et il revient, le salaud, je me suis vite remis en position horizontale afin d’être sûr d’avoir fait le bon choix. Je ne saurai peut-être jamais le fin mot de l’histoire car, je me suis de nouveau endormi. Je ne saurai jamais si j’ai pris la bonne décision mais une chose est sûre, je crois, je venais d’inventer le concept de la pause entre deux pauses, la re-pause. Un peu comme une espèce de RTT que je pourrais appeler RTS : réduction du temps de sieste. Mais, suis-je bête, quel sot je m’y laisse ! Pourquoi réduction de temps de sieste puisque celui-ci a été doublé ? Ça signifie une chose : je perds un peu mes moyens, quand je dors trop, la journée. (2018)

Je ne dis presque pas toujours la vérité et la moitié de ce que j’écris est peut-être fausse et l’autre moitié, si elle est vraie, ça reste à prouver car même moi, je me perds dans mes conjectures. Et si certain(e)s d’entre vous ont été touché(e)s, à la limite, je me dis que si j’ai un talent, c’est celui de faire croire des choses mais j’en ai presque honte. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive et que ça arrive à celles et ceux qui me lisent même si ça n’arrive pas souvent. J’ai un peu honte mais cette honte est mêlée d’un certain orgueil mal placé : je peux être convaincant. Waow, je m’étonne moi-même mais ça m’ouvre des perspectives. Ou pas. Et à la limite, peu importe, peu me chaut. Ce blog est un blog fourre-tout, avec ses défauts et ses écrits parfois politiquement non corrects. (2019)

Tiens, je vais prendre un bocal de cornichons. Je ne sais pas s’il m’en reste un mais dans le doute… Et en plus, ça ne se perd pas rapidement, ça. Surtout à la maison. Allez, c’est vendu, je file à la caisse. « Bonjour madame, oui, tout s’est bien passé. Non, je n’ai pas de remise particulière. Mais j’ai pris des cornichons. Et je vais payer en carte bancaire, oui. Merci et bonne journée. » Ah tiens, j’ai un bon de réduction qui m’est offert. C’est pour des cornichons. Ça sera pour la prochaine fois. Je ne vais pas aller chercher un autre pot dès maintenant, non je vais rentrer, ranger mes courses et peut-être grignoter un ou deux cornichons. J’en ai envie mais je vais attendre d’être rentré chez moi. Je ne vais pas en manger dans la voiture, quand même ! Ça me fera un deuxième petit déjeuner. Tranquille. (2021)

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Axel Albanel, c’est peut-être moi

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