mardi 31 décembre 2024

bonne année à tous les phobiques (1)

En ce premier janvier de l’an deux-mille vingt-cinq, je voudrais présenter mes vœux les meilleurs à une catégorie de gens qu’on a tendance à oublier un peu facilement, toujours. Aussi, cette année, je voudrais souhaiter une bonne et heureuse année à toutes les personnes qui souffrent d’une phobie mais surtout à celles qui vivent avec une phobie un peu inhabituelle voire originale pour ne pas dire saugrenue. Non pas que je cherche à me moquer de ceux qui ont des peurs maladives et donc incontrôlables mais reconnaissons tous ensemble qu’il y a une espèce d’échelle de valeurs entre certaines phobies. Les claustrophobes et les acrophobes (qui ont peur du vide) rencontrent toujours une oreille et un œil compréhensif au regard de leur problème mais on ne peut pas en dire autant de chaque ni de toutes les phobies.

Par exemple, si vous souffrez de trypophobie, ça peut déjà plus facilement porter à sourire aussi, je souhaite une excellente année 2025 à tous les trypophobes du monde, s’ils ont peur des trous, ce n’est vraiment pas leur faute, les pauvres. J’ai même appris un trypophobe qui se respecte peut même avoir peur des trous dans le gruyère, c’est dire. Bonne et heureuse année à tous les nanopabulophobes car là encore, avoir une peur viscérale des nains de jardin avec une brouette, ça ne doit pas être facile tous les jours surtout quand on sent de l’ironie dans le regard pas du tout compatissant de ceux qui sont en face d’eux. Je ne sais pas si ça marche aussi avec les nains de jardins miniatures qu’on trouve sur les bûches de Noël… Bonne santé à tous les anatidæphobes, également, du fond du cœur.

Les anatidæphobes sont des personnes qui ont peur qu’un canard les regarde. On ne sait pas si ça marche aussi avec le confit ou le magret du même canard. Et on ne sait pas non plus si le Canard Enchaîné peut alors leur être une cause de crise de panique. Bonne nouvelle année aussi aux papétolétophobes car pour eux, c’est un peu compliqué au quotidien. En effet, ils ont une peur viscérale du papier toilette. Alors là, ils ne sont pas dans la merde quand ils vont aux WC pour faire la grosse commission mais je suppose qu’ils ont un plan B ou un plan C ou un plan Q. évidemment, je ne souhaite rien aux natalophobes qui sont maladivement atteints dès que les fêtes de fin d’année arrivent, Noël et Nouvel An compris. Tant pis pour eux. En revanche, il n’existe pas de nom pour les phobiques des cartes de vœux.

à suivre…

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lundi 30 décembre 2024

licenciement non abusif

Ce matin, j’ai décidé de me séparer de 2024. De licencier cette année qui m’a fait connaître bien des hauts et bien des bas, qui a globalement rempli sa mission mais, pour des raisons qui m’incombent et que je ne pense pas développer dans ce blog car c’est bien trop personne pour être publié au grand jour et aux yeux de toutes et tous, j’ai donc décidé de virer 2024 de son poste d’année calendaire. Je n’ai pas grand-chose à lui reprocher car franchement, elle avait quelques objectifs qui ont été tous atteints au-delà de la limite que j’avais imaginée mais je me demande si certaines mauvaises choses ne sont pas venues contrebalancer ce bilan qui aurait pu être si positif, si elle avait voulu. 2024 aura fait le job, parfois un peu n’importe comment mais elle a fait le job et je crois qu’elle est bien fatiguée.

En effet, le travail d’année calendaire est aussi usant que celui de chef d’état (sauf quand on est dictateur, une de mes rares et seules ambitions dans ma vie). Une année, c’est toujours tout feu, tout flamme quand ça commence son travail mais avec les semaines et les mois qui passent, on se rend compte que c’est comme de gravir une forte pente à vélo, très vite, on pédale dans la semoule (expression alsacienne) ou dans la choucroute (expression maghrébine) et on en peut plus. Donc, au vu de ces résultats somme toute plutôt mitigés, j’ai décidé de me séparer de 2024 en espérant que nous resterons en bons termes, ce qui ne dépend pas de moi, puisque moi, je suis bel et bien ouvert à tout (je parle de mon esprit, n’allez pas imaginer tout et n’importe quoi en ayant votre esprit très mal placé.)

2024 m’a fait pleurer grâce aux Jeux Olympiques (pas tant les épreuves sportives que les cérémonies d’ouverture et de clôture) et m’a bien énervé voire démoralisé avec la réélection de Donald Trump (ou l’élection d’Elon Musk, plutôt) mais j’ai aussi été très ému (ça n’est un secret pour personne) par Gisèle Pélicot. Ce sont probablement les trois événements les plus marquants pour moi de cette année en fin de contrat. Aussi, pour remplacer 2024, j’ai procédé à un recrutement très officiel et j’ai reçu plusieurs candidates, tout aussi fougueuses les unes que les autres mais j’ai jeté mon dévolu sur 2025 pour une raison très simple : une espèce de continuité logique. Car moi, a contrario du concours Miss France, je ne me fie pas du tout au physique d’une candidate pour la faire gagner. Juste à mon flair.

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dimanche 29 décembre 2024

une bonne idée de perdue (hommage à Gisèle P.)

Je ne sais pas si on peut dire qu’une bonne idée de perdue, ce sont dix de retrouvées mais hier soir, en rentrant chez moi, vers 18h, je me suis dit « tiens, demain matin, je pourrais parler de ça, dans mon blog » mais ça m’a traversé l’esprit comme une étoile filante et ce matin, justement, je n’arrive pas à me souvenir quelle était cette si bonne idée. Tant pis. Ce n’est pas que je manque d’inspiration car il suffit un peu que je mette devant une page blanche Word sur mon ordinateur, les deux mains sur le clavier et souvent, ça vient tout seul. Eh oui, je suis du matin, moi. Quoiqu’il en soit, ce matin, je vais revenir sur quelque chose qui me touche, sur une femme qui me touche, sur un procès qui m’aura profondément marqué. Bien entendu, je veux parler de celui de monsieur Pélicot, l’ex-mari de Gisèle.

J’ai découvert cette femme qui est devenue une icône mondiale à cause de son ex-mari et de toutes les saloperies qu’il lui a fait subir. Et je suis le premier, j’ai fait partie des premiers qui se sont négativement étonnés de la relative « faiblesse » de certaines peines des co-accusés. Depuis le verdict, il s’est passé une bonne dizaine de jours et je me suis fait deux réflexions : on n’en parle déjà plus, de Gisèle Pélicot alors qu’elle pourrait être considérée comme la femme de l’année 2024 et la femme du monde 2024. Ma deuxième réflexion concerne le niveau des peines. Avec un peu de recul, je dois faire amende honorable : qui suis-je pour commenter une affaire de justice ? Surtout une telle affaire. Tout comme celle du procès de tous ceux qui ont amené Samuel Paty à se faire décapiter sans raison.

Pour le procès des viols de Mazan, on a eu droit à un verdict individualisé et j’ai fait partie de ces esprits qui se sont cru autorisés à critiquer des peines bien trop basses par rapport à l’horreur des faits (horreur, le mot n’est pas trop faible, non) et depuis quelques jours, surtout ce matin, en pensant à Gisèle Pélicot, je me dis que non, le plus important dans tout ce procès fleuve, c’est que cette femme admirable de courage ait eu justice rendue. S’est-elle retrouvée digne après le verdict ? Il m’a semblé que oui même si on n’était pas et si on n’est pas dans sa tête. Va-t-elle pouvoir retrouver une vie un peu plus normale ? J’en doute mais une nouvelle vie, probablement. Et c’est ça, le plus important. Maintenant, si certains accusés font appel, elle va devoir revivre tout ça et ça, c’est vraiment terrible.

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samedi 28 décembre 2024

client repoussoir

Ah ça, c’est bien la meilleure de l’année. Heureusement qu’elle doit se terminer bientôt car j’aimerais que cette nouvelle ne soit pas évincée par une pire. Oui, normalement, 2024 devrait se terminer dans deux ou trois jours, si mes comptes sont bons mais comme rien n’est plus jamais sûr, dorénavant, je ne peux pas être plus affirmatif sur ce sujet-là. Mais pour en revenir à la meilleure de l’année, il faut savoir que je déteste qu’on me sollicite quand je n’ai rien demandé. Et si je n’aime pas qu’on me démarche par téléphone (je peux vite être odieux), je n’aime pas du tout non plus les pourriels et les pourriers. Les pourriels, ce sont les mails publicitaires alors que je vérifie toujours que j’ai bien coché la case comme quoi je ne suis intéressé par aucune, vraiment aucune communication de réclame quelle qu’elle soit.

Pour les pourriers, on le sait tous, les sociétés achètent des listes d’adresses (à qui ?) et certaines se permettent de vous écrire par voie postale (belle leçon d’écologie) pour vous faire part de certaines de leurs offres car pour elles, vous êtes un client important alors que vous n’avez jamais rien acheté chez elles. Bref, l’autre jour, le bouilli m’a pris car une société, Audition Santé, m’a envoyé une petite brochure en me promettant monts et merveilles pour mes oreilles. Déjà, si je devais me faire appareiller, j’irai chez mon opticien habituel qui fait ça aussi et en plus, je déteste qu’on me prenne pour un con en me passant de la pommade comme si j’étais un client fidèle. Je n’ai jamais été fidèle, je ne suis pas fidèle et je ne serai jamais fidèle, qu’on se le dise puisque, apparemment, tout le monde ne le sait pas encore.

Bref, j’ai contacté cette société pour lui demander de me rayer de la liste de diffusion de leurs pourriers et toute autre forme de communication publicitaire. On a fini par me confirmer que ça avait non seulement été compris mais fait. Mais là, hier soir, j’ai reçu un mail pour me signaler, encore une fois, que le nécessaire avait été fait mais ce qui m’a un peu heurté, c’est apprendre que je devais être mis sur la liste des clients repoussoirs. Franchement, qu’ils le pensent, je m’en fous. Mais qu’ils me mettent en copie de ce mail destiné à un usage interne de cette société, là, je le prends nettement moins bien. Audition Santé ? Je les maudis pour la nuit des temps. Et même la nuit des tempes. Ils ne m’aiment pas, chez eux ? Qu’ils sachent que c’est totalement, intégralement et absolument réciproque. Non mais, hein ?

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vendredi 27 décembre 2024

des nouvelles lunettes

Ah, ça fait bien trois voire quatre ans que je n’avais pas changé de lunettes car j’aimais tellement les anciennes que je n’arrivais pas à me décider pour une autre paire. Une nouvelle paire que je ne connaissais pas, qui ne me connaissait pas et avec qui il aurait fallu apprendre à s’entendre (un comble pour des lunettes ! Tiens, un point d’exclamation…) et à laquelle je ne me serais peut-être pas habitué mais cette année, j’ai franchi le cap, j’ai sauté le Rubicon mais pas le Rubik’s Cube et j’ai enfin ouvert la porte de cet opticien que j’aime bien depuis près de quinze ans mais dont je me sentais moins proche depuis le début de l’année (pour des raisons qui me sont personnelles – à vrai dire, j’ai boudé quand ils ont inauguré leur nouveau magasin près de chez moi et je n’ai pas été invité) et là, je suis passé outre tout ça.

Le choix n’a pas été difficile, une monture m’a fait de l’œil et je me suis senti séduit et je me suis laissé faire (pourtant, je ne suis pas un garçon facile – du moins, en public) et en moins de huit jours, me voici avec une nouvelle tête et une nouvelle monture (je peux donc voyager loin si je ménage cette dernière) et des nouveaux verres qui sont soit disant le top du top. Bon, je suis déjà retourné voir le  jeune homme qui s’est occupé de moi, un prénommé Louis car les branches étaient trop serrées et me comprimaient les tempes et ça a commencé à me donner mal à la tête mais là, ça s’est résolu (a priori), hier soir, quand je suis rentré chez moi. Et je ne sais pas encore si je vais retourner voir Louis aujourd’hui, ça dépendra de comment je me sens au fil des heures qui vont passer. Au fur et à la mesure. Il faut que je sois sûr de moi.

Mes nouvelles lunettes ? Il s’agit de la monture Marley cristal et il semble que ce soit un modèle qui est déjà épuisé. Je me demande si c’est parce que c’est un modèle qui n’est pas de l’année ou s’il a été trop bien vendu, victime de son succès. Je n’aurai peut-être jamais la réponse mais il faut savoir que c’est une paire de lunettes 2.0. En effet, j’ai plein de choses intégrées dans la monture et dans les verres : je peux filmer, je peux photographier, je peux enregistrer mais surtout, j’ai une fonction micro-ondes et une autre, un peu moins évidente : chauffe-plat. Il y avait une option piscine mais je ne l’ai pas prise car je ne veux pas les javelliser, ces nouvelles lunettes. En revanche, je n’ai pas pris l’option Noël ni Notre-Dame et encore moins Jeux Olympiques car de toute façon, c’est déjà derrière nous, tout ça. Mais je reste très content d’elles.

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jeudi 26 décembre 2024

aucune prostate pour les poissons

Il semble qu’il soit bel et bien inutile de chercher à doser le PSA des poissons. Le PSA, je le rappelle à surtout celles qui ne le sauraient pas, c’est l’antigène spécifique de prostate, comme l’acronyme l’indique. Au fait, est-ce vraiment un acronyme, PSA ou ne sont-ce pas seulement des initiales, un sigle, en quelque sorte ? Bon, comme je vois plusieurs d’entre vous qui ont des yeux tout ronds car elles ne savent pas de quoi je parle, l’antigène spécifique de prostate est une protéine fabriquée par la prostate qui est une glande typiquement masculine, ne l’oublions jamais. Elle aide à la fabrication du liquide séminal constituant le sperme, entre autres. Bref, la prostate peut être affectée par plusieurs problèmes graves ou moins. Et pour savoir comment se porte ou se comporte une prostate, on fait un dosage du PSA à travers  une prise de sang.

Mais tous les êtres vivants de sexe masculin ou, plus communément, classifiés comme mâles n’ont pas de prostate. C’est une particularité des mammifères. Donc, les chiens, les chats et autres ânes, caribous ou poneys sont censés en avoir une. Mais il faut savoir que les animaux qui sont exclusivement carnivores n’ont pas forcément besoin d’une prostate. Ne me demandez pas pourquoi, c’est juste ainsi. En gros et pour être un peu plus clair, les spermatozoïdes sont très friands du liquide riche en fructose que produisent les vésicules séminales mais pas chez tous les mâles. Comme je l’ai déjà plus ou moins dit plus haut, ces vésicules séminales (et donc la prostate qui va avec) n’existe pas chez les monotrèmes (comme les ornithorynques, par exemple), les marsupiaux et les trop carnivores. C’est dingue, quand on y pense, non ?

Et ces vésicules sont de taille réduites chez les insectivores, les rongeurs, la chauve-souris, les primates et les lagomorphes (comme les lapins, par exemple, ce qui ne les empêche pas d’être réputés pour être des gros baiseurs – comme quoi, l’organe ne crée pas la fonction) mais surtout, moi qui me posais une question, chaque matin en leur apportant à manger : les poissons n’ont donc pas de prostate. Pas du tout. Est-ce dommage pour eux ? Vu qu’il est quasiment certain qu’ils ne savent rien de la prostate, peu leur chaut, assurément. On peut donc vivre en toute insouciance prostatique quand on est un maquereau, un merlan ou un mérou. Et le pire, c’est qu’on ne peut même pas dire que ça leur fait une belle jambe. C’est bête.

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mercredi 25 décembre 2024

passer à autre chose

Bon, ça y est presque, on va bientôt pouvoir passer à autre chose. Déjà, le plus gros est passé et quand je parle du plus gros, je ne parle pas du Père Noël (ce n’est pas parce que je ne l’aime pas, que je le suppute un peu pervers que je vais m’attaquer à son physique, je ne suis pas comme ça, moi), non, je parle seulement de Noël. Le plus dur est désormais derrière nous. Ou presque. Oui, presque parce que, à partir de maintenant, on va nous bassiner avec les cadeaux échangés mais surtout revendus. Ça me sidère toujours autant, ça. On offre un cadeau de 200 euros à quelqu’un qui va se dépêcher de le mettre en vente à 150 euros et il sera tout content de s’être mis 150 euros dans la poche. « Vous n’auriez pas préféré qu’on vous donne directement 150 ou 200 euros ? » « Ah ben non, ça n’aurait pas été vraiment un cadeau. »

Franchement, ça sert à quoi de se casser la tête (ou pas) pour acheter des cadeaux qui ne plairont pas ou pire, qui seront revendus par simple réflexe. Ça me laisse pantois. Mais que voulez-vous, si je suis décalé, ça vient certainement de moi. Et les plus gênés s’en vont, comme on dit. Mais moi, je veux bien m’en aller mais je suis bien obligé de subir tout ce que je vois, tout ce que j’entends et même le reste. Pas grave, je vais m’en remettre. Encore quelques jours à voir tout ce qui touche à Noël et bientôt, on va pouvoir respirer. Et pouvoir passer à autre chose. À la galette des rois (en vente dans plein d’endroits depuis le début du mois), à la Chandeleur, à la Saint-Valentin, à Pâques, à la Fête des Mères, à la Fête des Pères et enfin, le retour de Noël. On parie sur septembre, en 2025 pour les prémices, les premières décorations ?

Comment ça s’est passé pour moi ? Comme je l’avais dit : salade d’endives et pommes avec une vinaigrette au curry et un boudin blanc par personne (on a les moyens ou on ne les a pas) et une bûchette crème au beurre au café pour le président. Ah si, un petit apéritif histoire de trinquer à la santé pour tous ceux qui vont s’ennuyer en attendant qu’on leur offre leurs cadeaux car c’est long tout ce temps passé sans savoir ce qu’ils vont pouvoir revendre et à quel prix. Oui, je sais, je chipote, j’ergote, je chicane. Je ronchonne et je fais ma mauvaise tête. Mais je n’avais rien demandé, moi. J’étais tranquillement dans mon coin et on m’a infligé tout ça. Et pendant ce temps-là, ma mère est toujours hospitalisée et là, tout le monde s’en fout. Même le Père Noël, ce gros vicelard qui aime tant prendre des petits enfants sur ses genoux.

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mardi 24 décembre 2024

Pyrénées, les divines en France

Bon alors, Marie, ma chérie, on le garde ? Oh, Joseph, mon chéri, je ne sais pas, c’est comme s’il n’était pas vraiment de moi, ce petit. Je ne sais pas par quelle opération de je ne sais quel saint Esprit il est arrivé dans mon ventre et ni pourquoi il en est sorti. Ah si, on le sait pourquoi il en est sorti, c’est que c’était le moment de sortir, pour lui. Mais non, pas forcément. Mais si, ça ne peut pas être autre chose. Mais non. Mais si. D’accord, je ne veux pas qu’on se chamaille pour ça. Non, tu as raison, restons unis, toi et moi, car maintenant, il va nous falloir l’élever, ce petit. On va devoir s’occuper de son ascension. Et pas forcément que sociale. Oui et tu vois, Joseph, c’est aussi ça que j’aime chez toi, c’est ton côté les pieds sur terre et donc, très rassurant. Pourtant, en tant que charpentier, je suis plus souvent en l’air qu’au sol.

Et comment on va l’annoncer à tes parents, mon chéri, que maintenant, nous sommes trois ? Ne t’inquiètes pas, ma chérie, ils accepteront le petit, tu vas voir. Tu les connais. Oui, je les connais et ça ne m’inquiète pas mais comment on va leur annoncer ? Tu sais quoi, ce matin, papa m’a appelé pour me parler d’une bonne affaire à saisir. Il y aurait deux-chevaux à échanger contre notre âne et notre bœuf et maintenant qu’on a ce petit avec nous, comme on ne va pas pouvoir marcher sur l’eau avec lui, on se déplacera plus vite avec deux-chevaux. Oh, Joseph, c’est gentil de la part de Jacob mais moi, j’ai peur d’avoir peur avec deux-chevaux, je suis tellement habituée à la vitesse de l’âne et du bœuf. Mais il faut accepter le monde moderne, ma chérie. Oui, mais avec ce petit qui nous est tombé dessus, je suis perturbée.

Je ne veux pas remuer le clou dans la plaie mais tu es sûre de ne te souvenir de rien ? Non, rien. Tu n’as aucune idée de quand ça a pu arriver ? Tu parles de la conception de ce petit ? Oui, parce que tu as bien dû sentir quelque chose, quand même. Non, vraiment. Et tu me connais, je ne sors jamais et la seule fois où je suis sortie, on était ensemble, c’était pour la cousinade, dans les Pyrénées. Oh bien sûr, il y a bien eu ce Gabriel, là, qui n’a pas arrêté de me coller de toute la soirée. Je le trouvais sympathique mais si ça se trouve, c’est loin d’être un ange. Et tu n’aurais pas accepté un verre de sa part, par hasard ? Je ne me souviens pas, mon chéri. Si ça se trouve, il t’a droguée avec du GHB. Mais on n’a pas de preuve. Ah ça, je risque de m’en souvenir longtemps de ce week-end dans les Pyrénées, les divines en France.

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lundi 23 décembre 2024

réveillon annulé

Marie, tu seras prête à l’heure, hein, pour ce soir ? Quoi, qu’est-ce qu’il y a, ce soir, Joseph ? Mais, je et l’ai dit, l’autre jour, le 1er décembre, je crois, c’était le premier jour de l’Avent, je t’ai dit « Marie, nous sommes invités pour à dîner chez mes parents pour le 24 décembre », tu as oublié, ma chérie ? Eh bien oui, je crois, je suis désolée, mon chéri mais j’ai totalement oublié et tu sais, je ne me sens pas très en forme, ce matin. Je me sens toute ballonnée. J’aime beaucoup Rachel et Jacob mais tu crois qu’ils le prendraient mal si on leur demandait de repousser à demain midi ? Non, ils veulent réveillonner, on ne peut pas décaler à demain midi, ça n’aurait plus vraiment de sens. Mais comme tu es vraiment toute pâle, tu veux que j’annule ou tu penses que tu pourrais tenir le coup, malgré tout pour ce soir ? On essaiera de ne pas rentrer tard.

Réveillonner ? Qu’est-ce que ça veut dire, Joseph, mon amour ? Ça veut dire qu’on va dîner tard, en rentrant de la messe de minuit, il y aura plein de bonnes choses, notamment des huîtres et… Beuââârk ! Désolée, mon chéri mais rien que l’idée de manger des huîtres, ça m’a donné envie de vomir. Je ne sais pas ce que c’est tout ce dont tu parles mais les huîtres, rien que le mot, ça me donne la nausée, tu ne peux pas imaginer. C’est comme le réveillon ou la messe de minuit, c’est une surprise pour moi, mon chéri. Non, avec mes parents, on a décidé qu’on allait instaurer cette coutume à partir du chaque 24 décembre. Pourquoi cette date ? Comme ça, par hasard. Je ne sais vraiment pas si je vais tenir le coup, mon chéri. Tu es sûre, ma chérie, tu es pâle et tu as le ventre encore bien gonflé. Ça ne s’arrange pas ta constipation.

On ne pourrait pas leur dire qu’on a une panne de bœuf ou d’âne ? Ah non, ma chérie, ils savent que je les ai faits réparer, la semaine dernière. Je suis allé chez Norbovin et ils sont comme neufs, tous les deux. Oh là, là, je crois que je vais faire pipi sur moi. Retiens-toi, ma chérie. Ah non, ce n’est pas du pipi, ce sont des eaux. Ça vient d’où ? Et ça, qui pend, c’est quoi ? Je ne sais pas, Joseph, mais j’ai mal, je me sens toute contractée. Mais on dirait comme un enfant, il sort d’où celui-là ?  Je n’en sais fichtre rien, mon chéri mais ça explique pourquoi j’étais tant ballonnée. On avait bien pris nos précautions, non ? Ah oui, j’en suis sûr, je me retire à chaque fois. Alors ça, c’est un mystère. Ça doit être un enfant abandonné mais comment est-il entré en toi ? Et heureusement qu’il est sorti. Bon, j’appelle mes parents qu’on ne vient pas ce soir. Tant pis.

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dimanche 22 décembre 2024

chouette, demain c’est Noël (billet énervant)

Chouette, demain, c’est Noël ! Ah non, Noël, c’est après-demain, demain, c’est le réveillon. Oui, mais c’est le réveillon de Noël. Oui mais non car Noël, c’est le lendemain du réveillon, donc après-demain. Et tu ne peux pas dire que demain, c’est Noël parce que c’est une fausse information. C’est comme le reste, tout le monde dit tout et n’importe quoi, Noël, ça n’est que le 25 décembre. Ça n’a toujours été que le 25 décembre, jamais le 24. Oui mais pour tout le monde, Noël, c’est déjà le 24 décembre, certains offrent même leurs cadeaux ce soir-là. Peut-être mais il n’en reste pas moins que Noël, c’est après demain, pas demain. Oh, ça ne change pas grand-chose. Ça change tout. Déjà qu’on nous bassine avec Noël dès le début du mois d’octobre, plus personne ne respecte plus rien. Même les dates. Tu es vraiment soupe-au-lait.

Je suis peut-être soupe-au-lait mais j’essaie de ne pas faire n’importe quoi, moi. C’est comme pour les légumes de saison, on ne les mange qu’à leur bonne saison sinon, c’est nul. Je ne suis pas d’accord, si on trouve des tomates en décembre, c’est bien qu’elles sont sorties en décembre, si on nous les vend, c’est qu’elles existent. N’importe quoi, c’est comme quand tu dis que demain c’est Noël alors que Noël, c’est après-demain. Ben oui parce que Noël, c’est déjà demain. Non, c’est après demain. Le 1er janvier, tu ne le fêtes pas le 31 décembre, à ce que je sache. Si, le soir du réveillon, c’est déjà la nouvelle année. Qu’est-ce que tu peux dire comme conneries, le réveillon du 31 décembre, ça n’est pas le 1er janvier. C’est comme Noël qui tombe toujours le 25 décembre et jamais le 24. Il faut revenir aux choses vraies.

En plus, je ne sais même pas pourquoi on discute, tu t’en fous, toi, tu ne fais pas réveillon. En effet, je m’en fous, je ne fais pas réveillon. Et tu ne fais pas de cadeaux. Non, je ne fais pas de cadeaux. Et tu ne reçois aucun cadeau. Non, je ne reçois aucun cadeau et heureusement vu que je ne fête pas Noël. Et tu vas manger quoi pour Noël, demain soir ? Noël, ce n’est pas demain soir mais après demain et demain soir, moi, je vais peut-être acheter deux boudins blancs pour le président et moi et on les mangera avec une salade d’endives aux pommes, c’est tout. Et un dessert pour lui. C’est tout. Une bûche de Noël ? Peut-être parce que c’est la saison et qu’il aime ça, sinon, non. Donc, une bûche de Noël le 24 décembre, c’est bien la preuve que ce sera bel et bien Noël, demain. Non, c’est juste l’occasion qui fait le marron. Pas glacé.

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samedi 21 décembre 2024

masser sa dinde

Il paraît (même s’il ne faut pas toujours croire ce que les autres disent) que pour avoir une bonne dinde, à Noël, il faut bien la masser avant la cuisson. Avant de l’enfourner. Maintenant, reste à savoir s’il est consentante pour un massage ou si on ne lui demande pas son avis parce qu’elle est déjà morte, déplumée et éventuellement fourrée. Là encore, pour la fourrer, on aurait pu lui demander son avis au préalable car je vous rappelle que balance ton porc, ça marche aussi pour les dindes, pour les oies blanches, pour les thons et tout et tout.  Après, pour masser sa dinde, il n’est pas utile de prendre des huiles de massage mais seulement des épices et du beurre. Et là, moi, je m’interroge, j’aime beaucoup les massages mais si quelqu’un m’en proposait un avec des épices et du beurre, je ne suis pas sûr de me laisser faire.

Et là, vous allez voir comment les choses sont bien faites car parler du massage des dindes, avec ou sans leur consentement (j’insiste sur ce dernier point), avec les sous-entendus et les clins d’œil un peu grivois que je suis en train de me faire tout en écrivant, ça me rapproche de ce dont j’avais promis de parler suite à mes billets sur Épicure et la concupiscence. Bien entendu, la dinde ne sait pas trop ce que ça peut vouloir dire, concupiscence car elle a globalement peu d’éducation philosophique et encore moins sexuelle. C’est comme pour les poules, les pintades et même les cailles. Ce sont des volatiles qui aiment se faire fourrer. Grand bien leur fasse. Mais qu’ils ne viennent pas se plaindre quand on les sort du four pour les manger, ils n’avaient qu’à se défendre au lieu de se faire attraper pour finir sur une table de Noël.

Et pour terminer ce billet en beauté, je vais donc revenir sur cette notion de concupiscence, c’est Baudelaire qui écrivait : « L’âpre stérilité de votre jouissance Altère votre soif et roidit votre peau, Et le vent furibond de la concupiscence Fait claquer votre chair ainsi qu’un vieux drapeau » dans Femmes damnées, faisant partie des Fleurs du mal. Je crois que là, au vu de cette strophe de ce long poème, on peut tout à fait comprendre le lien avec le fait de masser une dinde avant de l’enfourner et la concupiscence dont peut faire preuve chaque être humain qui sommeille en chacun de nous. Nous sommes tous des êtres humains ? Parfois, on est en droit de se le demander mais en cette période de Noël, on va dire que je suis tout amour (une fois n’est pas coutume) et que cette pensée est à mille lieues de moi. Quoique, quoique…

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vendredi 20 décembre 2024

verdict Paty

Hier soir, ce fut l’heure du verdict du procès des accusés coupables (directement ou indirectement) de l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020. Un professeur froidement et lâchement décapité parce qu’il avait fait son travail dans le respect des règles de la République et de sa laïcité. Au nom du droit d’expression. Mourir de cette façon parce que des cons ont pensé (savent-ils seulement penser ?), cru (à part en leur Dieu et en leurs réseaux asociaux, en qui et en quoi croient-ils vraiment) et décidé de rendre injustice eux-mêmes sur la foi de dénégations mensongères au nom de je ne sais quelle doctrine imbécile. Et surtout, quand on pense que tout est parti d’un mensonge d’une collégienne et que ça a fait boule de neige auprès de ses proches qui n’avaient aucun recul et sans doute aucune intelligence pour faire la part des choses.

L’an dernier, les mineurs en cause sont passés en procès et il y a eu des condamnations. On va me trouver un peu trop sévère mais je trouve que les peines qu’ils ont eues sont bien faibles par rapport à la gravité du sujet. Ce n’est pas parce qu’un seul homme est mort que l’acte n’est pas aussi important que quand il y en a des dizaines ou des centaines dans le même genre d’attentat. Mais franchement, 18 mois de sursis probatoire pour dénonciation calomnieuse, ce n’est rien au regard de la gravité des faits. Les cinq autres adolescents complices de cet assassinat ont eu entre 14 et 18 mois avec sursis pour 4 d’entre eux et de 24 mois dont 6 mois fermes avec port de bracelet électronique pour le dernier. OK. On peut donc participer à l’organisation d’un meurtre, dénoncer, faire le guet, désigner pour n’être presque pas puni.

Oui, en ces temps de violence, je regrette la trop grande « douceur » des peines et même si je me dis que ça ne vaut pas la peine d’enfoncer encore plus des jeunes en perdition, il n’empêche que là, on a touché l’impensable. On a vu l’inacceptable. L’intolérable. Heureusement, tous les accusés ont été reconnus coupables et les peines vont de 1 à 16 ans de prison. 13 ans pour le père de l’adolescente qui est à l’origine de la cabale. Je ne commenterai pas cette décision de justice mais je me demande : quel est le prix de la vie d’un homme ? C’est juste qu’à mes yeux, tout ça, tous ces verdicts somme toute assez « doux » participent à cette espèce de mal-être que nous vivons presque tous, nous qui sommes en total décalage avec la société actuelle et avec toute cette violence sus-jacente ou même sous-jacente, partout. Et de plus en plus quotidienne.

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jeudi 19 décembre 2024

verdict Pélicot

Ça y est, le verdict du procès des viols de Mazan, l’affaire Pélicot est tombé. Et s’il n’y a pas eu de surprise quant à la peine du principal accusé, l’ex-mari de Gisèle, on est un peu plus étonné quand on voit celles des autres accusés, certes, non-initiateurs des viols mais complices et participants. En tout cas, Dominique Pélicot vient de prendre vingt ans de réclusion criminelle, peine assortie d’une période de sûreté des deux tiers et ma foi, même si je ne suis pas partisan de la loi du Talion, je me dis qu’il n’est pas impossible que de temps en temps, il passe un mauvais quart d’heure en prison. Et pourquoi n’aurait-il pas le droit de se faire violer, lui aussi, comme sa femme, après tout, hein ? En toute logique, cet homme qui vient d’avoir 72 ans devrait mourir en prison. Je ne l’envie pas. Et je suis heureux de ne pas avoir les mêmes fantasmes que les siens.

Je ne sais pas ce que ça représente vraiment, vingt ans de prison et encore moins à un âge plus avancé que le mien. Que lui reste-t-il, à cet homme-là ? Probablement que le souvenir de ses jouissances lamentables et des regrets et des remords. Ensuite, les peines vont de trois à quinze ans pour les quelques cinquante autres accusés. Les enfants Pélicot ne sont pas contents car ça ne fait pas cher payé, quand on y pense. Ça n’est pas cher payé car certains étaient des récidivistes dans les violences conjugales, déjà connus par la police et la justice et d’autres, même s’ils pensent avoir été abusés par Pélicot (qui a vraiment été abusé, les complices ou la victime, Gisèle ?) car il pensait que c’était un jeu, qu’elle faisait semblant de dormir, de ronfler et de n’avoir aucune réaction. J’avoue que j’ai encore du mal avec ces arguments-là, très fallacieux.

Et j’ai aussi du mal à imaginer que l’un des co-accusés n’ait pris que du sursis et que trois autres n’ont pas été emprisonnés pour des raisons de santé. Est-ce que quelqu’un s’est soucié de la santé de Gisèle Pélicot pendant toute cette affaire, procès compris ? Et quand je pense qu’il y aura toujours des cons pour penser que tout ça n’était qu’un coup monté entre les deux époux, qu’aucun viol n’a été perpétré, ça me met dans tous mes états. Les mêmes cons qui défendaient bec et ongles le professeur Raoult, qui disent que Brigitte Macron est un homme et que c’est l’Ukraine qui a commencé et non pas la Russie. Aucune échelle de valeur entre tous ces points. Pour terminer, 428 ans de peines cumulées dans ce procès retentissant sur les 652 ans requis. Je comprends que pour certains, on est un peu loin du compte. Même pour moi.

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mercredi 18 décembre 2024

différentes notions du désir

Pour tenir ma promesse de reparler d’Épicure et de certaines de ses idées mais aussi de concupiscence, ce matin, je voudrais revenir sur les différentes notions du désir qu’avait définies ce grand philosophe qui n’avait rien d’un moustique ni d’un infirmier et encore moins d’un moustique infirmier. Mais entrons directement dans le vif du sujet comme l’aimait si bien dire Marc Dutroux, en son temps : selon l’hédonisme épicurien, toutes nos actions sont déterminées par la recherche du plaisir et donc, par l’évitement de la peine. D’après le philosophe, le plaisir est le souverain bien. Mais il est aussi toujours plus ou moins éphémère donc, volatil. Et c’est sans doute pour ça qu’on court toujours après. Il existe des plaisirs en mouvement (cinétiques) ((tels que la joie)) et en repos (catastématiques) ((tels qu’ataraxie)) et rien que ça, dès le matin, ça vous met en forme. Ou ça vous abat, c’est selon si vous êtes justement du matin ou pas.

Je vous rappelle aussi qu’Épicure a classifié les désirs en deux catégories principales : les naturels et les nécessaires. Mais ce n’est pas aussi binaire que ça. En effet, parmi les désirs naturels, certains sont nécessaires et les autres seulement naturels. Parmi ceux qui sont nécessaires, les uns sont nécessaires et d’autres, moins ou pas du tout. C’est un peu comme les papous à poux, il y a des papous qui n’ont pas de poux mais d’autres qui sont papas et qui ont des poux. Ça dépend des papous comme des désirs. Cela dit, quand Épicure parle des désirs, il ne parle pas que de sexe, loin de là. Par exemple, les désirs naturels nécessaires participent à la survie de tout un chacun : manger, boire, dormir. Le sexe, c’est un peu comme une cerise sur le gâteau, le petit nain sur la bûche de Noël. Ah zut, c’est plus fort que moi, ça sort tout seul. J’ai beau tenter de faire diversion, on en revient toujours à ce qui préoccupe tout le monde, actuellement.

Je ne vais pas aller plus loin dans la notion des différents désirs, là, car je voudrais aussi évoquer la concupiscence. Et c’est surtout pour vous faire justement plaisir car j’ai bien compris que dès que je ne parle plus de sexe, je perds la moitié (voire plus) de mon lectorat. La concupiscence, c’est le penchant à jouir… Pardon, j’ai eu un hoquet, je n’ai pas terminé ma phrase : c’est le penchant à jour des biens de la terre et particulièrement des plaisirs sensuels. Pascal a très bien dit que « L’homme porte un fond malheureux de concupiscence. » On pourrait la définir comme orgueil et volupté. « La concupiscence de la chair pousse à la concupiscence des yeux » (P. Félix.) Oui, d’accord mais alors quel rapport avec le sexe ? Eh bien, quand on dit de quelqu’un qu’il a le regard concupiscent, si vous décortiquez bien l’adjectif, il y a trois gros mots : con, cul, pissant. Je ne vais pas vous faire un dessin, quand même. Chacun voit midi à quatorze heures et à sa porte.

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mardi 17 décembre 2024

ce qu’il ne faut pas faire pour ne pas parler de Noël

Oui, ça fait plusieurs jours que je fais le mort par rapport à ce qui va arriver la semaine prochaine. Justement, mercredi prochain, nous serons le jour N. N comme Noël et je pourrai éventuellement commencer à envisager de respirer un peu, le plus gros de tout ça sera passé. Il restera le 31 décembre et le 1er janvier mais ça, ça me plaît mieux même si je ne fais rien de spécial, juste un semblant de réveillon avec le président, une bouteille de champagne, des petits lunchs salés et un dessert exceptionnellement et à minuit, j’appelle ma mère et à minuit cinq, je file au lit et à minuit dix, je dors. Et ensuite, ce sera la litanie des vœux. J’aime bien souhaiter une bonne année à ceux que j’aime mais pour les autres… Dès que ça devient trop protocolaire, ça commence déjà à me défriser un peu mais contre mauvaise fortune, je fais toujours bon cœur.

Bref, ce que je voulais dire, avec le titre de ce billet, ce matin, c’est que depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, que je fais presque le mort par rapport à Noël et cette année, j’ai décidé de ne pas en faire des tonnes comme l’an passé. Juste quelques touches, par-ci, par-là et c’est tout. Et c’est pour ça que je me suis remis à lire certain philosophe grec qui n’avait rien d’un infirmier ni d’un anesthésiste. C’est histoire de remplir les colonnes de ce blog avec autre chose que ce qu’on voit partout. Parler de politique ? Pfou, tant d’autres le font partout et tout le temps que je préfère me taire mais attention, qui ne dit mot ne consent pas forcément, hein ? C’est comme pour les rapports sexuels, ce n’est pas parce qu’on ne dit rien qu’on est d’accord, surtout les femmes. Et la « Vierge » Marie, d’ailleurs, si je me souviens bien, on ne lui a pas demandé son avis, hein ?

Voilà, encore une semaine à attendre que Noël soit passé et quelques jours ensuite pour que tout le monde ou presque, ait revendu ou échangé les cadeaux reçus et on pourra passer à quelque chose de plus sympa. 2025 est à l’affût pour piquer la place à 2024 dès que cette dernière aura le dos tourné. C’est sournois, une nouvelle année. Mais je peux comprendre, chacun sa place. Et comme c’était annoncé sur l’affiche du spectacle de la semaine dernière : « Chacun son homme » et si on veut synthétiser tout ça : chacun sa place, chacun son homme, chaque homme à sa place et une place pour chaque homme. Et Noël, dans tout ça ? Parlons plutôt d’Épicure ou de concupiscence, tiens, ça, ça serait plus intéressant que la Nativité dont, quelque part, tout le monde se fout. Ou en tout cas, la plupart de tout le monde. Demain, on retrouve Épicure, d’accord ?

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lundi 16 décembre 2024

mais je n’ai pas peur d’Épicure

J’ai peut-être (et même certainement) peur des aiguilles, j’ai peut-être (et même assurément) une phobie des piqûres mais je n’ai absolument pas peur d’Épicure. Ça n’a rien à voir. Parce que les piqûres, ça pique, ça fait mal, ça fait saigner alors qu’Épicure, pas du tout. Sauf éventuellement pour les simplets mais ça reste à prouver, ce dernier point. En tout cas, Épicure, moi, je trouve que son esprit, sa façon de voir les choses, sa manière de vivre donnent de lui l’image de quelqu’un qui aime tous les plaisirs de la vie mais en réalité, ce qui me plaît en lui, c’est aussi son autre aspect, un peu plus brutal. D’ailleurs, ses disciples étaient appelés des pourceaux, ce qui n’a rien de noble bien au contraire puisqu’on les qualifiait ainsi car on les prenait pour des sots et des athéistes. Ce n’est pas rien, ça, quand même.

Les épicuriens, en tout cas à l’époque, étaient plutôt des rimailleurs car ils composaient des odes impudiques. Certains étaient destinés à faire des vers vifs et morts car quand ils écrivaient, ils avaient la bouteille d’un côté et l’écritoire de l’autre. On disait d’ailleurs d’eux qu’il leur fallait boire six verres de vin à chaque rime et qu’ils mangeaient comme pourceaux. Copains comme cochons, en quelque sorte. Mais ces pourceaux étaient aussi vus comme voluptueux et c’est bien un des mots les plus importants de l’épicurisme : la volupté. Cette volupté dans laquelle les disciples d’Épicure se vautraient comme des cochons dans la fange. De cette image, peut-on dire que les cochons (qui sont loin d’être aussi sales qu’on le dit) sont des épicuriens ? Après tout, ils ne vivent que pour leur plaisir immédiat : manger, baiser.

Cela dit, pour Épicure, dont le véritable nom est vraiment Épicure – Epíkouros, en grec ancien) il y avait trois sortes de désir : les naturels et nécessaires, les naturels mais non nécessaires et les ni naturels, ni nécessaires. Et d’ailleurs, je voudrais faire remarquer que les désirs non nécessaires ne peuvent pas être naturels par définition, d’accord ? Mais parler du désir, c’est aussi parler du manque car l’homme est perpétuellement en état de manque. Bref, Épicure, c’est bien plus qu’une simple appétence pour tous les plaisirs de la vie, c’est bien plus complexe que ça mais ça vaut le coup de se pencher sur le sujet. Avec un bon garde-fou, on ne risque pas de perdre l’équilibre. Moi, je me suis replongé dans tout ça, depuis quelques jours et je trouve que c’est très raccord avec cette période actuelle de désirs illusoires.

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dimanche 15 décembre 2024

j’ai peur des piqûres

Je n’aime pas les piqûres car j’ai peur des piqûres. J’ai toujours eu peur des piqûres et j’ai même une phobie des piqûres. Autant vous dire que si je n’aime pas les insectes, il y a forcément un rapport avec cette trouille irrationnelle depuis que je suis tout petit. Et si j’ai du mal à me faire soigner par un acupuncteur, c’est bien pour la même raison. Et quand il s’agit de me faire faire une prise de sang, j’y pense des jours avant si j’ai pris mon rendez-vous un peu trop tôt et la nuit qui précède, ça m’empêche de dormir et le matin, je vais au laboratoire une demi-heure avant l’ouverture car je ne supporte pas de faire la queue quand c’est déjà ouvert et que je vois tous ces gens venus attendre de se faire piquer devant moi. Je préfère attendre dehors et passer le premier. Au moins, une fois que mon tour est venu, je file sans demander mon reste.

Et je ne vois pas les éventuels autres bélénophobes. Ni d’autres trypanophobes. Chacun sa merde. Et quand je suis obligé de subir une intervention chirurgicale, mon angoisse, c’est la piqûre d’anesthésie. C’est le cathéter. Et pour m’endormir, il faudrait presque d’abord me faire une première piqûre pour que je ne sente pas celle qui va m’envoyer dans les vapes. Et quand on me prend du sang pour l’analyser (heureusement, maintenant, je suis trop vieux pour le donner à toutes fins utiles mais j’ai quand même réussi à me dominer quand j’avais entre trente et quarante ans et j’y suis allé à maintes reprises), je préviens toujours l’infirmière pour qu’elle sache combien je me sens mal, combien je suis crispé et combien ça va être plus difficile, pour elle, de me piquer. Et je manque presque toujours de tomber dans les pommes Belchard.*  

Bref, ma vie n’est pas simple tant j’ai cette phobie des piqûres et tant je suis douillet (même sans être David) et franchement, j’ai beau me dire que je pourrais faire un effort, ce n’est pas que je ne veux pas, c’est que je ne peux pas. Je n’y arrive pas. Je n’aime pas les piqûres, que voulez-vous que j’y fasse ? C’est totalement antilogique et indépendant de ma volonté. Me faire soigner contre cette phobie ridicule ? Pas avec un acupuncteur, forcément. Pas avec un anesthésiste, naturellement. Et si c’est pour que je perde un peu de mon âme au passage ? Non, je préfère rester tel que je suis et continuer d’avoir peur des piqûres. C’est peut-être ce qui fait partie de mon charme. Si j’en ai un. Mais je vous rassure, je n’ai pas peur d’Épicure et j’aime bien Épicure et comme je vous l’ai dit hier matin, on va bientôt en reparler de lui. Ce vieil Épicure.

* Les pommes Belchard ou Chantecler sont mes préférées. Tant qu’à faire, si je tombe dedans…

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samedi 14 décembre 2024

aquila non capit muscas (epicuri di grege porcus)

Allez, après une semaine de folie, un peu de retour à des choses sérieuses, voire intellectuelles, reprenons un peu le cours du latin que nous avions laissé en plan à cause de l’approche de ma soirée et de notre spectacle. Et faisons d’une pierre deux coups (et non pas d’une Pierre deux Coubertin) et parlons de ces deux citations latines qui ont été déclamées pendant le show de Bernadette et Stéphanie. La seconde s’est levée et a dramatiquement sorti : « aquila non capit muscas » ce qui veut dire « l’aigle n’attrape pas les mouches », ce qui était la devise de la famille d’Andigné que quasiment personne ne connaît. J’avais sélectionné plusieurs citations latines et Stéphanie a choisi celle-ci car elle sentait que ce serait mieux en bouche que les autres. Mais qu’est-ce que ça veut dire, au fond, tout ça ? C’est vrai, tout le monde peut se poser cette question.

Eh bien, si l’aigle ne chasse pas les mouches c’est en gros que les personnes haut placées ne s’occupent (ou ne se préoccupent) pas des choses insignifiantes. Elles ne joignent pas le futile à l’agréable. Concernant la citation que Bernadette (votre serviteur) a déclamé à l’attention de Stéphanie, en réponse à la sienne, celle dont on vient de parler : « Epicuri di grege pintadam » et non pas la véritable version qui était « Epicuri di grege porcus », ce qui signifiait : « un porc du troupeau d’Épicure » ce qui, plus précisément pourrait définir quelqu’un qui ne craindrait pas la mort. Pour ça, il faut bien avoir en tête que pour Épicure, la notion de plaisir était primordiale et justement, dans une épître destinée à Albius Tibullus : « Quant à moi, quand tu auras envie de rire, tu me trouveras en pleine forme, gras et élancé, un cochon du troupeau d'Épicure. »

Oui mais non. Dans notre show, mercredi soir, nous avons déformé cette citation pour y remplacer le porc par la pintade. Bien sûr, c’est une blague privée que seuls quelques initiés peuvent comprendre mais moi, en déclamant « Epicuri di grege pintadam », j’ai cloué le bec de l’aigle qui n’attrape pas les mouches. Et je n’en étais pas peu fier. Cela dit, ma propre citation peut aussi signifier une personne un peu trop imbue d’elle-même. Et pour finir en beauté, citons Horace (Ô désespoir) : Alors tu verras comme je serai en bon point avec un teint frais et la charnure délicate, quand tu voudras un peu rire d’un pourceau qui est du nombre de ceux d’Épicure. C’est chouette, non ? C’est vachement intéressant, dès le matin, de pouvoir dire autre chose que des conneries, je suis sûr que tout le monde est d’accord avec moi. Alors, on reparlera bientôt d’Épicure.

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vendredi 13 décembre 2024

clap de fin provisoire (Bernadette et Stéphanie – 12)

Franchement ? Elles sont très sympas, souvent très drôles mais les deux, là, Bernadette et Stéphanie, elles se la pètent un peu. Elles se la jouent stars alors qu’elles n’ont jamais joué, elles ne se sont jamais produites qu’une seule fois et encore, devant un public composé de douze personnes, seulement. Alors, on est loin de Céline Dion. Et bon d’accord, elles ont bien animé la soirée, mercredi dernier mais elles se sont quand même prises pour les vedettes de cette réunion entre amis. Elles n’étaient pas invitées, juste engagées pour l’occasion. Eh bien non, c’est tout juste si elles ne se sont pas installées, surtout dans ma chambre. Elles ont laissé toutes leurs affaires personnelles dans un coin, près du dressing et des deux bibliothèques. Tout (ou presque) dans un superbe vrac, bien désorganisé. Elles étaient pressées, sans doute.

Certes, ce coin dans notre chambre est à l’abri de nombreux regards vu qu’ils ne sont pas légion ceux qui viennent dans cette pièce mais bon, quand j’allais me coucher, tous les soirs, je ne voyais que ce bazar, en partie par terre et sur l’espèce de porte-serviettes de salle d’eau qui servait de porte-vêtements, ce soir-là.  Alors, hier soir, avant de dîner, le bouilli m’a pris et j’ai tout trié, tout classé (tous les accessoires de couleur rose de Stéphanie, tous ceux de couleur bleue pour Bernadette, les deux perruques, les deux superbes paires de chaussures à fleurs et à talons carrés et tout le tralala. Et j’ai également mis de côté tout ce qui appartient à Bernard, mon complice, celui qui a fait Stéphanie. Non, je me trompe, c’est ce qui appartient à sa belle-mère, à Bilbao : des hauts très colorés, des vestes et des colliers. Ce n’est pas rien.

Et c’est sans compter le nombre de poils voire de plumes des deux boas qui ont servi pour le final du numéro. On a eu beau passer le balai et l’aspirateur, dès le lendemain matin, il en reste encore tant et tant et plus. Alors je vous préviens, si l’envie vous prend de les engager pour animer une soirée, sachez qu’elles ne sont pas maniaques de l’ordre dans les coulisses. Certes, elles sont dans le speed, elles sont dans un état de stress dû au trac, sans doute mais à la fin, elles devraient être heureuses d’avoir entendu rire, d’avoir été applaudies et d’avoir surpris tout le monde et donc, elles devraient prendre le temps de tout ranger. C’est sans doute le seul point noir de leur prestation mais je leur pardonne car comme Stéphanie est un peu Bernard et Bernadette, c’est un peu moi, c’est juste pour ne pas dire qu’on est beaucoup les uns et les autres.

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jeudi 12 décembre 2024

je n’ai pas l’habitude d’écrire aussi tard

Je n’ai pas l’habitude d’écrire aussi tard le matin dans mon blog. En effet, pour un peu, il ferait presque jour car il est pile 6h. Je ne sais pas ce qui m’a pris de faire la grasse matinée comme ça. Et même hier, c’était un peu limite. Est-ce que ce sont les conséquences de cette soirée d’anniversaire, avant-hier ? Oh quand même… Ou alors, je vieillis réellement et ça, c’est sans doute sans m’en rendre vraiment compte. C’est ça, je vieillis lentement mais sûrement. Inexorablement. Implacablement. C’est sans doute la seule chose que je fais depuis toujours d’une façon aussi constante. Je devrais même avoir une carte de fidélité pour la vieillesse car franchement, je n’ai jamais raté une seule marche vers ce podium-là. Et donc, avec le temps, comme tout s’en va, sans doute le plaisir de se lever tôt un peu aussi.

Non, je crois plutôt que c’est l’accumulation de plusieurs semaines, environ trois mois, même, pendant lesquels, je me suis totalement inverti dans l’écriture de ce spectacle d’avant-hier, dans l’apprentissage par cœur du texte, dans les répétitions dès que possible et les chorégraphies et tout et tout. Et cette soirée. Et donc, je dois certainement être dans une phase de décompression car en plus, j’ai toujours mon aponévrosite plantaire et ma lombalgie chronique et tout ce mélange me voir traîner au lit depuis deux matins. J’espère que ce n’est que passager. Que je vais retrouver mes levers de soleil quand les jours un peu plus printaniers et estivaux seront de retour. J’espère que je vais retrouver mon royaume matutinal. J’espère que je vais retrouver ces moments de bonheur et de plaisir simples, à chaque aurore.

Je suis du matin et je resterai du matin quoi qu’il m’arrive. Là, cette semaine, avant-hier, je me suis couché après minuit, ce qui ne m’arrive jamais ou si rarement que ça ne compte pas. Je ne tiens pas le coup, le soir. Et combien de fois ne me suis-je pas assoupi, endormi après dîner, sur notre beau canapé rouge ? Canapé qui n’a rien à voir avec celui de Michel Drucker, je suis de plus en plus vieux mais bon, pas à ce point-là. Alors voilà, ce matin, à presque six heures dix, j’en suis là. Je n’en suis que là. J’en suis seulement là. Et je suis à la limite d’être là. Mais j’ai déjà débarrassé le lave-vaisselle. J’ai déjà préparé mon infusion (pour l’instant, je ne prends plus de café au réveil) et je ne vais pas tarder à petit-déjeuner mais d’abord, il me fallait écrire pour le blog. Et tant pis si c’est un peu tard pour ça. Je ferai mieux, je ferai plus tôt demain.

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mercredi 11 décembre 2024

fin d’un chapitre (Bernadette et Stéphanie – 11)

Bon, cette fois, on peut dire que c’est fait. Bernadette et Stéphanie ont rempli leur mission. Elles se sont produites sur une scène certes modeste mais devant une assistance où pas un siège n’était resté vacant. Complet. C’était complet que je vous dis. Et les amis présents, hier soir, ont tous bien joué leur propre rôle : celui de victime consentante en proie à tous les commérages possibles. Bernadette et Stéphanie ont gentiment dit du mal de tout le monde, avec beaucoup d’affection et personne n’a eu l’air d’être choqué mais il faut dire qu’elles ont fait attention à ne pas dépasser certaines bornes. Et puis, quand on me connaît, quand on est ami avec moi, on sait que je suis capable de presque tout pour faire un mot. C’est ce qu’elles ont en commun avec mon pote Bernard et moi, les deux nanas, elles aiment faire rire.

Alors, c’est vrai aussi qu’on a foiré le début du sketch car la première musique n’a pas voulu s’enclencher et que Stéphanie a dû entrer en scène directement sans avoir créé une certaine ambiance mais tant pis. C’est vrai encore que nous avons pas mal improvisé par rapport à notre texte et c’est aussi parce que nous le maîtrisions que nous avons pu nous permettre tous ces petits plus et nous rendre alors peut-être un peu plus complices de notre public. C’est vrai enfin que nous avons totalement oublié de nous faire prendre en photographie de face, avec nos costumes et nos accessoires car nous aurions aimé avoir un cliché officiel, on ne sait jamais, pour signer des autographes… Tiens, d’ailleurs, on en a signé un sur le programme qui a été remis à tout le monde, à la fin de la soirée.

Ah ben non, on n’allait pas leur donner le programme avant, ils auraient alors compris que Bernadette et Stéphanie, c’était nous. Parce que c’est écrit dedans. Et même la participation exceptionnelle de ma mère dans le rôle de la vieille mendiante roumaine. Parce que si elle l’avait su, qu’on lui avait attribué ce rôle-là, elle n’aurait peut-être pas signé le contrat. Et même la participation tout aussi exceptionnelle d’Arber dans le rôle du serveur albanais. Nos deux guest-stars ont bien joué le jeu. Et les amis présents ont bien réagi même quand c’était leur tour d’être notre cible. Qui aime bien, châtie bien, comme on dit mais elles, Bernadette et Stéphanie, nous, Bernard et moi, on l’a fait avec encore un peu plus de bienveillance. Même s’il n’empêche que certains méritaient ce qu’on disait d’eux.

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mardi 10 décembre 2024

la révélation (Bernadette et Stéphanie – 10)

Allez, je vais tout vous dire car c’est aujourd’hui ou jamais. Cette histoire de Bernadette et Stéphanie, il faut que vous sachiez que… Oui, je vous rappelle que c’est bel et bien ce soir, à 20h30, qu’elles se produisent pour leur première mondiale dans Chacun son homme. Un show de plus de trois quarts d’heure avec des chansons, de la danse et de l’humour. Parce qu’elles n’ont pas la langue dans leur sac à main, c’est moi qui vous le dis. Et donc, aujourd’hui, je vais vous dévoiler un secret qui aura été bien gardé depuis deux mois. C’est donc une révélation en forme de scoop comme je n’en fais pas souvent dans les colonnes de ce blog. Non seulement, ce soir, c’est une première mondiale mais je suis le seul à pouvoir vous en parler de ces deux nanas, ces deux vieilles branches. Bernadette et Stéphanie…

Ah la, la, quelle histoire ! En toute franchise, j’ai une préférence pour Stéphanie car je la trouve beaucoup plus percutante que Bernadette, plus effacée, plus clown blanc alors que Stéphanie est plus en roue libre, elle n’a peur de rien et si elle travaillait dans un cirque, elle serait plus l’Auguste. Elle devrait même s’appeler Augustine. Et elle serait également écuyère (à café), dompteuse de fauves, trapéziste et tout et tout car elle est capable de tout et tout, justement. Bernadette est un peu le Dupont de Stéphanie qui elle, serait plutôt Dupond C’est clair ? Ah oui, c’est vrai, j’avais une révélation à vous faire mais ne vous impatientez pas, ça vient. Ne changez pas de main, je vous dis que ça vient. Non, plaisanterie mise à part, je les admire car elles sont capables de choses dont moi, je sais que non.

Chacun son homme, c’est le nom du spectacle et si le texte est totalement original et spécialement écrit pour la circonstance, les chansons qui vont émailler la pièce sont des reprises. On y trouve des duos d’actrices célèbres comme Jeanne Moreau et Brigitte Bardot ou encore Annie Girardot et Brigitte Bardot. Mais aussi les Sœurs Étienne, Sim, Stéphanie de Monaco ou encore Mistinguett mais je ne peux pas tout vous dire. C’est soit la révélation que vous attendez, soit la liste de toutes les chansons. OK, ce sera donc la révélation, celle qui a donné son titre à ce billet, ce matin. Parce que oui, finalement, vous avez le droit de savoir. Vous avez même le devoir de savoir. Bernadette et Stéphanie, c’est Bernard et moi. Bernard est Stéphanie et moi, je suis Bernadette. Et tu es mon autre (Maurane et Lara Fabian.) 

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lundi 9 décembre 2024

on y est presque (Bernadette et Stéphanie – 9)

Bon, on y est presque. La première mondiale de Chacun son homme aura lieu demain soir. Bernadette et Stéphanie, les deux artistes, mes deux nouvelles copines viennent répéter pour la dernière fois chez moi, cet après-midi et demain soir, à 20h30, devant une salle, devant une assemblée qui est annoncée comme comble, elles se produiront dans la création de leur premier spectacle. Un show composé de texte, de chansons et de danse. Et, si tout va bien, de beaucoup d’humour. En tout cas, moi, dans ce que j’en ai vu, elles me font déjà beaucoup rire. OK, d’accord, j’ai un peu participé à l’écriture de leur spectacle mais j’ai le droit de me faire rire, non ? Oui, je sais, c’est un peu de l’autosuffisance totalement égocentrée mais on n’est jamais si bien servi que par soi-même, à ce que je sache.

Alors oui, j’ai un peu participé à l’écriture mais il a bien fallu que je leur donne des billes, du grain à moudre et des infos voire des confidences sur les invités de la soirée. Parce que tout le monde va y passer. Gentiment mais sûrement. Parce que tout le monde sera pointé du doigt à un moment ou à un autre, c’est un peu le but. Bernadette et Stéphanie aiment bien les commérages et encore plus se moquer des autres. Un peu moins d’elles-mêmes mais c’est pour tout le monde un peu la même chose, c’est plus facile de rire des autres. Sauf moi. J’aime bien aussi rire de mes conneries et rire de moi-même. En cela, avec les deux filles, les deux femmes, on se ressemble. Comme avec mon pote Bernard. On va dire qu’on est sur la même longueur d’ondes. Mais pas sur la même longueur d’Inde même si c’est bientôt Noël. 

En tout cas, cet après-midi, de 15h à 17h (c’est presque comme un 5 à 7), Bernadette et Stéphanie vont venir répéter. En costumes, s’il vous plaît. Et si j’ai bien compris. Et le président va venir y assister à ce dernier filage car comme il va les filmer, demain soir, il faut un peu qu’il sache où porter l’objectif de sa caméra. Et l’affiche est déjà collée là où le show aura lieu. Et si je vous parle de show, c’est que justement, il risque de faire chaud. Pour certains. Et pour certaines. Mais malheureusement, c’est déjà complet. Il faut dire que le bouche-à-oreilles a très bien fonctionné. En tout cas auprès de mes tous proches. Sauf que tout le monde ne le sait pas qu’il va y avoir un spectacle. Ça va être une espèce de grosse surprise. Vous la sentez ma grosse surprise ? Ne vous inquiétez pas, ça va venir.



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dimanche 8 décembre 2024

romarin prostatus

Nous avons finalisé notre choix de végétaux pour la terrasse que nous allons aménager mi-janvier. Ça nous aura pris un an et demi pour nous décider et savoir ce que nous voulions réellement faire. On est assez loin de nos premières hypothèses car nous avons fait appel à un jardinier professionnel pour valider nos idées et selon les siennes, beaucoup de nos coups de cœur ont dû disparaître de la liste de nos envies et des plantes que nous ne connaissions pas forcément sont apparues et vont venir vivre avec nous. Nous avons déjà reçu les jardinières depuis plusieurs semaines et le goutte-à-goutte est quasiment prêt à fonctionner. Il ne reste plus que la terre, les billes d’argile, le Bidim et les plantes à mettre. Et l’huile de coude. Trois fois rien, si on y regarde de près. Et dans le lot, si j’ai réussi à sauver les orangers du Mexique que j’adore, je n’aurai pas le romarin que je souhaitais au départ.

En effet, Julien, notre jardinier en chef m’a proposé de mettre plutôt du romarin prostatum ou romarin prostatus et je me dis que pour un appartement habité par deux mecs de presque 65 et presque 80 ans, c’est plutôt cohérent. En effet, nous sommes tous les deux sous Permixon, le traitement presque naturel qui nous permet de pouvoir nous lever peut-être éventuellement un peu moins chaque nuit, parfois, de temps en temps mais pas souvent. Et donc, le romarin prostatus, c’est totalement raccord avec le président et moi. Et le romarin est connu pour être, entre autres, un bon décongestionnant de la prostate. Et même si c’est vrai qu’en cas de surdosage d’ingestion de romarin, on peut craindre des saignements de l’utérus, ça ne nous concerne pas, nous deux. Ni vraiment, ni directement. Et même avec la meilleure volonté du monde… Non, on a déjà la prostate.

Bref, je sens que je vais particulièrement l’aimer, notre romarin prostatus. Nos deux romarins prostati… Non, nos deux romarins prostati… Enfin, nos deux pieds de romarin prostatus. Parce que je sens qu’on va bien se comprendre, eux et moi. Outre ses vertus pour l’organisme, il faut savoir que le romarin prostatus a des feuilles brillantes, et qu’il croit en s’étalant. À la différence de certains croyants qui s’étalent dans leur foi. C’est également un végétal adapté aux topiaires. Mais il ne ressemble en rien à quelque prostate que ce soit. Du moins, à ma connaissance. Et quand je dis « à ma connaissance », je ne parle pas des prostates de ma connaissance, je parle de ma propre culture. Qui n’a jamais compris de romarin prostatus jusqu’à cette année ou du moins, jusqu’au 15 janvier 2025. J’ai hâte. Tout comme pour les vingt bulbes de tulipes que j’ai plantés. J’ai tout aussi hâte.

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samedi 7 décembre 2024

mademoiselle Moulia

Enfin ! Enfin, j’ai retrouvé son nom. Ma prof de latin de quand j’étais au collège. À partir de la cinquième, à Saint-Maixent (j’ai fait ma sixième à Melle, à 25km de là) et je peux donc affirmer haut et fort que « omnia tempus sperantibus » (la traduction est de moi) et je suis super content car vraiment, ça faisait des semaines et des semaines que je cherchais, que je l’avais sur le bout de la langue, cette jeune prof dont c’était la première année d’enseignement, en 1971/1972. Je n’étais évidemment pas pubère. Et je me souviens d’elle comme d’un petit bout de femme, avec des lunettes rondes et une voix fluette. Ce qui ressortait d’elle, c’était une sensation de douceur et de gentillesse. Peut-être aussi parce que le latin, c’était en option et donc, en tout cas moi, ça me plaisait bien, en gros.

Bien sûr, parfois, c’était difficile mais ma curiosité naturelle pour tout ce qui était écrit et mon goût pour les langues, ça faisait pencher la balance du bon côté. Et pour tout vous dire, je l’aimais beaucoup, mademoiselle Moulia. Avec mon prof d’anglais, monsieur Faurie, c’étaient mes deux chouchous. Et quand j’ai disparu, quelques heures ou quelques jours, je ne m’en souviens plus très bien, ce sont des camarades qui m’ont retrouvé dans la forêt et monsieur Faurie qui me portait dans ses bras pour me ramener chez moi et mademoiselle Moulia qui me tenait la main pour me réconforter. C’était ma première nouvelle, environ 4 pages au petit format. J’étais fier de cette première tentative d’écriture non imposée. J’étais le jeune héros et les deux profs, les deux héros adultes, jamais oubliés.

Maintenant, pourquoi ce regain de goût, cette appétence revenue pour le latin ? Je ne sais pas mais ça m’amuse beaucoup. Enfin, quand je dis que ça m’amuse, c’est une façon de parler, ça m’amuse mais surtout, ça m’intéresse. Mais si je suis sûr, presque totalement sûr de ce nom, mademoiselle Moulia, une petite voix, au fond de moi, me dit qu’il reste une probabilité que je confonde avec quelqu’un d’autre. Alors pour l’instant, je reste avec ce nom-là et je viens d’écrire au rectorat de Poitiers et à mon ancien collège-lycée de l’époque et je vais bien voir si quelqu’un est capable de m’aider voire de me renseigner. Je ne demande pas grand-chose, j’aimerais juste un nom. Ça suffirait à me calmer. Et ça me ferait un joli cadeau de Noël. Comment ? Je ne fête jamais Noël ? Et alors, c’est vrai mais bon, hein ?...

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vendredi 6 décembre 2024

Friends et autres

L’autre jour, grâce à un commentaire de Mymy au sujet de Phoebe, l’excentrique héroïne de Friends, j’ai vaguement parlé de mes deux actrices préférées sur les trois principaux rôles féminins : Rachel et Phoebe, justement. Ce n’est pas que je n’aimais pas Monica mais elle était moins accrocheuse pour moi et franchement, ce n’est pas parce que je la mettais troisième sur trois que je ne l’aimais pas. En réalité, j’aurais préféré avoir une ou l’autre de mes deux chouchoutes comme parmi mes meilleures amies et Monica comme une amie normale ou une voisine qui deviendrait une bonne amie. Monica, elle a pris un sacré coup de vieux et un sacré coup de bistouri. Je l’ai vue, ces jours derniers, dans une pub télévisée pour un aspirateur (pourquoi pas Bree Van de Kamp, dans ces cas-là, hein ?)

Et j’avoue que ce qui m’a le plus surpris, dans la pub en question, c’est la nouvelle tête de Courtney Cox, celle qui jouait Monica, qu’est-ce qu’elle a subi comme intervention de chirurgie esthétique, ça m’a fait mal au cœur. Quand même, je trouve qu’il y a des limites. Je ne sais pas à quoi ressemblent Phoebe (Lisa Kudrow) aujourd’hui, ni Rachel (Jennifer Aniston) mais j’espère vivement qu’elles n’en ont pas fait autant. Je parle de se faire tirer le visage. C’est vraiment triste, tout ça. Personne de l’entourage de ces gens qui se font tout refaire n’est à même de leur dire que ce n’est plus eux, plus vraiment eux ? Bon, tant pis, dans Friends, Monica, elle restera toujours Monica, une belle brune maniaque et bon, heureusement qu’il y a les épisodes de cette série géniale pour la voir telle qu’elle était à l’époque. C’est sans doute pareil pour les deux acteurs sur trois qui sont encore en vie.

Mon podium pour les trois mecs, c’est Ross (David Schwimmer dans la vraie vie), Joey (Matt LeBlanc de son vrai nom) et enfin, Chandler (Matthew Perry – désolé, c’est le seul qui est mort, pour le moment) et mon tiercé dans l’ordre, c’est un peu et beaucoup le côté séduisant et sexy qui m’a fait choisir comme ça. J’ai toujours eu un faible pour Ross même si Joey me faisait beaucoup plus rire et Chandler, je ne sais pas pourquoi, je le mettais toujours en troisième position à tous points de vue. Et en plus, il s’est mis en couple avec Monica, ma troisième « fille. » Friends, j’ai tout vu au moins deux fois. J’ai tous les DVD chez moi. Ce serait sympa que je me les visionne de nouveau, un de ces quatre. En fait, ce sont vraiment comme des amis qu’on connaît depuis un peu plus de trente ans, maintenant. Des amis qu’on ne voit pas souvent mais qui font chaud au cœur quand on pense à eux.

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jeudi 5 décembre 2024

goutte d’eau, gouttelette

Forcément, quand il y a des choses incongrues qui me travaillent, je ne peux pas faire autrement que de faire les recherches adéquates et c’est ce qui m’est arrivé en fin de nuit, aujourd’hui. Je me suis demandé : « Combien mesure et combien pèse une goutte de pluie ? » Et je n’ai eu de cesse de trouver des informations pour satisfaire ma curiosité. Bien sûr, je sais que toutes les gouttes d’eau de là-haut ne se valent pas, tout dépendant du style de pluie : une ondée, un orage, une bruine, un déluge, un déluge ou la mousson mais on va partir du principe qu’on parle d’une pluie normale avec un taux d’humidité maximal mais une moyenne hygroscopique standard pour des régions tempérées comme la nôtre et ce, malgré le réchauffement climatique. Et après plusieurs vérifications un peu humides, je suis en mesure de répondre à ma question.

Une grosse goutte d’eau qui tombe d’un nuage (soit exprès, soit par inadvertance) mesure environ 6 millimètres de diamètre et elle pèse environ 0,11 gramme. Bien sûr, il peut y avoir des gouttes plus petites puisqu’on évoque des gouttes standards mais il peut donc aussi y en avoir des plus grosses et dans ce cas, il faut savoir qu’elles se divisent alors en deux ou en trois parts égales pendant sa chute. Et précisément, comme il pleuvait quand j’ai ouvert les volets du séjour, tout à l’heure, j’en ai récupéré une sur une feuille de papier d’aluminium (avec un essuie-tout, ça ne marche pas, ça fait buvard – j’y ai pensé, figurez-vous) et je l’ai mesuré avec mon pied à coulisse. Elle faisait un petit peu plus de 4 millimètres mais j’ai eu du mal à la peser car elle était encore vivante et elle ne se laissait pas facilement faire. Elle roulait beaucoup sur elle-même.

J’ai quand même envie de dire quelle pesait environ 0.04 grammes (j’ai réussi avec ma balance Roberval à coulisse) et son volume d’environ 0.04 millilitres (contrôlé avec ma fiole graduée à coulisse aussi) mais le problème, c’est que j’ai eu le temps de m’y attacher un peu à cette gouttelette de pluie que j’avais délicatement récupérée et que j’ai été très triste quand j’ai vu qu’une fois chez moi, elle perdait de son énergie et au bout de plusieurs dizaines de minutes, elle a disparu. Je ne sais pas si elle s’est barrée ou si elle a séché mais à l’heure où j’écris ce paragraphe, elle n’est plus là. Il y a plus grave dans la vie que de perdre une goutte de pluie mais je vais voir si je ne peux pas faire les mêmes analyses avec mon petit tube pour faire des bulles de savon. C’est vrai, ça, ça pèse combien une bulle de savon ? Et sa membrane, elle a quelle épaisseur ?

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mercredi 4 décembre 2024

dans quinze jours

Normalement, c’est le 20 décembre que le verdict sera rendu dans le procès Pélicot. Le procès des viols de Mazan. Ça me fait un peu bizarre de parler du procès Pélicot car j’ai une telle admiration envers Gisèle Pélicot que ça m’arrache un peu la gueule de parler comme si c’était son procès à lui alors qu’il s’agit uniquement de son mari. De son ex-mari. Et de tous ses complices. Parce que je ne sais pas comment on peut les définir autrement tous ces mecs soit disant normaux qui ont répondu à une annonce sur un site Web pour venir baiser une femme qui serait forcément consentante puisqu’elle serait shootée. Vous n’allez quand même pas me dire que tous ces mecs sont venus sans savoir qu’ils allaient faire quelque chose de répréhensible. Elle ne pouvait pas simuler de dormir, madame Pélicot.

De toute façon, même si nous ne faisons pas partie de celles et ceux qui ont vu les vidéos, nous savons tous qu’elles sont des preuves accablantes du non-consentement de madame Pélicot et bien sûr, et surtout, de la complicité de viol de tous les accusés. Je sais, c’est facile d’être à ma place et de tenir cette position un peu fermement, d’une façon un peu véhémente. Je ne sais pas comment j’aurais réagi ou comment j’aurais réagi si quelqu’un de ma famille avait été accusé dans cette histoire. Aurais-je été capable d’un début de compréhension ? Maintenant, la question que je me pose, dans toute cette affaire, c’est celle de la non-dénonciation face à une personne visiblement en danger. Je ne sais pas mais il y a forcément des mecs qui sont tombés sur l’annonce de Pélicot et qui ont dû s’interroger.

Non ? Cette annonce sur Internet est passée à travers toutes les mailles du filet ? Bon, moi, je pensais qu’il existait des policiers spécialisés avec des mots-clés pour au moins surveiller ce genre de cas mais je peux me tromper. En tout cas, j’ai un peu hâte de connaître tous les verdicts de ce procès hors-normes. J’ai hâte de savoir que pour Gisèle Pélicot, quelque chose sera peut-être différent, après ça. En tout cas, pourvu que oui. Et j’aimerais vraiment que tous ces complices qu’on nous dépeint comme des gens ordinaires comme vous et moi soient punis comme il se doit. Tiens, je ne sais pas ce qu’en aurait pensé l’Abbé Pierre, de cette affaire-là. De l’envie ? De la jalousie ? De l’excitation ? Dieu, s’il existe, nous en préserve. Et vous, madame Pélicot, je sais que vous ne lisez pas mais je vous admire tant et tant.

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mardi 3 décembre 2024

demain, les filles (Bernadette et Stéphanie – 8)

Aujourd’hui, je reprends la route pour Bordeaux. Normalement, nous devrions partir tout à l’heure, l’idéal, ce serait vers 9h30, tranquillement et nous déjeunerons près du centre commercial de Bordeaux Lac et ensuite, ce sera le premier rendez-vous médical de maman (4 en 6 jours, week-end compris) mais surtout, demain, je retrouve mes deux nouvelles copines, Bernadette et Stéphanie, qui viennent travailler chez moi en prévision de leur prestation, dans une dizaine de jours. Et j’avoue que je ressens une certaine impatience de les revoir. Une certaine impatience voir une certaine fièvre voire un certain désir. Non, je n’ai pas peur des mots, un certain désir, oui. Comme quoi, hein… Que voulez-vous, elles m’ont manqué. Bon, en même temps, je ne vais pas les présenter demain à maman, non, quand même pas.

Je vais attendre encore une petite poignée de jours. Peut-être lundi prochain mais pas avant. Ou carrément mercredi prochain. Je vais voir. Car ça ne dépend pas que de moi. Bernadette et Stéphanie sont concernées, elles aussi. Ont-elles envie de rencontrer ma mère tout de suite, dès leur retour, demain ? Vu leur âge, à elles deux, j’espère juste qu’il n’y aura pas de concurrence entre elles.  En même temps, maman est nettement moins extravertie que mes deux nouvelles copines. Moins extravertie et même mieux (ou pire ?) moins exubérante. Et moins médisante parce que les deux, là, elles ne donnent pas leur part aux pauvres, croyez-moi, quand il s’agit de sortir une vacherie sur quelqu’un, elles n’ont pas leur langue de bœuf dans la poche d’un kangourou. Ni même d’un slip du même nom si vous voyez ce que…

Je ne sais pas encore comment ça va se passer, demain après-midi mais ça va se passer. Elles vont arriver vers 14h30 ou 15h. Que vais-je faire de ma mère, à ce moment-là vu que je ne pense pas les présenter les unes à l’autre tout de suite ? Vais-je l’envoyer chez le patron ? Vais-je l’enfermer dans sa chambre ? Non, je ne suis pas inquiet, je sais déjà qu’elles vont bien s’entendre mais quand même, je pense que ce serait mieux qu’elles ne se rencontrent que le jour J, tant qu’à faire. Et puis, pourquoi se prendre la tête, laissez-moi déjà le plaisir de les revoir, elles et moi et on avisera ensuite avec les autres. Oui, parfois, je pense d’abord à moi. Est-ce un pêché ? Oh, allez, si je ne le fais pas un peu de temps en temps à mon âge, quand serais-je à même de le faire ? Seigneur, tant de questions, tant de questionnements le matin…

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lundi 2 décembre 2024

presque Royan, il y a longtemps

En venant à Saint-Maixent, dimanche, j’ai vu le panneau de la sortie d’autoroute pour Royan et je me suis fait la réflexion suivante : il y a longtemps. Déjà, je n’étais pas venu chez maman depuis fin juin mais en plus, cette fois-là, je n’avais pas fait attention à cette indication de sortie pour Royan. Les kilomètres passent comme le temps et les éternités s’accumulent. Mais au fond de moi, je sais que c’est ainsi, peut-être pas immuable mais bien parti pour durer. C’est un peu le principe des absences qui pèsent, c’est qu’elles n’en finissent jamais. Et Royan, pourtant… Bah, je dis ça mais en plus, si je veux être honnête, Royan, ça ne restera toujours qu’une image, pour moi. Pour toi et moi. Parce que nos n’y sommes jamais allés ensemble et jamais je n’ai eu l’idée de t’y rejoindre. Surtout pas. Mais le droit au rêve…

Je connais un peu Royan pour y avoir passé une soirée ou deux quand j’étais jeune adulte, il y a bien longtemps, au siècle dernier. Je connais aussi Royan pour y avoir dormi, il y a une bonne quinzaine d’années, juste histoire d’assister à un spectacle de cabaret. Et je me souviens très bien de cet hôtel sympathique en front de mer. Et enfin, j’ai juste frôlé Royan, il y a quatre ou cinq ans, quand je suis allé rendre visite à un ancienne collègue de la région parisienne, ma grande époque Scaib-Sonepar mais ce n’était pas vraiment Royan, c’était juste Saujon, sans échelle de valeur. Et à l’époque, je ne te connaissais pas. Non, je viens de dire une bêtise car après quelques recherches, je peux affirmer que le cabaret, c’était en 2006, Saujon en 2019 et toi, toi, c’était en 2018, donc, je te connaissais, la dernière fois.

Que sommes-nous devenus ? Avant toi, après toi, il reste Royan mais jamais avec toi. Ça ne sera pas un regret au moment de partir mais juste un petit pincement au cœur. J’aurais aimé, oui, un jour, j’aurais aimé prendre la sortie 36 et continuer jusqu’à Royan mais j’ai compris que je me devais de rester philosophe, c’est ainsi et ça le restera sans doute. Il est des amitiés comme des amours (et réciproquement), il ne faut jamais forcer les choses mais le manque peut rapidement être le même. Pffft, je ne guérirai jamais de ces petites blessures qui m’ont construit. Celle qui te concerne est la dernière jusqu’à ce qu’une autre ne m’arrive. Avant, je pensais souvent à toi. Maintenant, c’est parfois mais c’est toujours un peu pareil, quand ça me prend, ça me fait toujours un peu mal. Et ça continue encore et encore.

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dimanche 1 décembre 2024

en fanfare

Parfois, il y a des films qui vous attrapent. Je ne parle pas toujours de ceux que je vais voir au cinéma parce que ça n’en vaut pas toujours la peine ou parce que bon, je ne suis pas non plus un critique de cinéma et je ne veux pas me spécialiser là-dedans, je n’en ai pas envie et je n’y vais pas non plus assez souvent. D’ailleurs, depuis six semaines, le cinéma, ça a été comme la piscine, je n’y suis pas allé à cause d’un gros rhume, d’abord et ensuite de mon aponévrosite plantaire et de ma lombalgie chronique. Là, j’ai fait mon retour dans une salle obscure et je dois reconnaître que si mon choix de film était un peu par dépit faute de mieux, je ne l’ai pas regretté car j’ai passé 1h45 de plaisir pur : du rire et de l’émotion, un cocktail quasiment parfait. Il s’agit d’En fanfare » d’Emmanuel Courcol. Le pitch ? La rencontre tardive de deux frères très opposés.

Non, finalement, pas si opposés que ça. L’un a été élevé à Meudon et a travaillé fort toute sa vie pour devenir un des plus grands chefs d’orchestre mondiaux et l’autre a passé sa vie dans le Nord de la France, dans un milieu nettement plus modeste qui est serveur dans une cantine et qui joue du trombone dans une fanfare, qu’il préfère appeler harmonie. Ils vont se rencontrer à plus de 35 ans chacun car ils sont frères sans l’avoir jamais su. Chacun a été adopté, le premier par une famille bourgeoise et l’autre, par une famille très humble mais très aimante. Ce dernier a l’oreille absolue et n’a pas eu besoin de travailler plus que ça pour être un musicien et aimer la musique. Et le film raconte tout ça, avec beaucoup d’éclats de rire. Et un discours social atténué, absolument pas manichéen, ce qui en fait toute sa force. Et la musique.

En gros, le film pose plusieurs questions : est-on plus heureux dans un milieu aisé ou dans un milieu modeste ? Moi, je pense que tout n’est qu’une question d’amour. Et le cinéaste interroge aussi sur soi-même : peut-on être aussi ce que j’aurais aimé être ? Qui aurais-je été si j’étais né dans un autre milieu ? J’ai envie de répondre oui, on peut être ce qu’on aurait aimé être. Ne serait-ce que dans les rêves. Ne serait-ce que dans l’expression artistique (musique, écriture, peinture, sculpture…) mais je ne vais pas faire un devoir de philosophie ce matin. Je voudrais juste dire que les deux acteurs principaux sont exceptionnels : Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin. Et les seconds rôles sont parfaits, eux aussi. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai aimé. J’ai aussi été triste de les quitter, tous, à la fin de la séance. Un des meilleurs films de l’année, pour moi.  Et le Boléro de Ravel…

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ça m’énerve et ça m’excite

Ah ça oui, alors, quand ça m’arrive, je peux bien l’avouer, on est assez tôt, ce matin et comme presque tout le monde dort encore, personne ...