jeudi 31 octobre 2024

du doigté, rien que du doigté

Oui, en commentant mon billet d’hier, Mymy a officiellement et volontairement dit que je touchais la perfection du doigt. Je n’ai pas eu besoin de la menacer pour qu’elle fasse cette déclaration elle-même, de son propre chef et ça me touche d’autant qu’elle aurait pu ne le dire qu’à moi, non, elle l’a écrit dans mon blog et ce qui est écrit dans mon blog, c’est écrit, comme son nom l’indique. Et pour encore mieux apprécier son commentaire, il faut bien comprendre que j’essaie d’avoir toujours du doigté, rien que du doigté. Parce que je sais prendre des gants. Parce que je n’aime pas être mis à l’index surtout sur des sujets majeurs. Et là, je ne peux m’empêcher de penser à certains autres cas où le doigté est primordial. Non, je ne vais pas parler des proctologues mais des ostéopathes qui travaillent en voie interne.

Je sais, ça peut surprendre car c’est une pratique assez peu connue et encore moins courante (!) et le but, c’est de passer par le vagin (pour les femmes, évidemment) ou par l’anus (pour les hommes et les femmes) afin de rétablir l’équilibre du coccyx et de la zone du bassin par voie rectale. Normalement, il faut qu’il fasse signer une décharge au patient à qui il va faire la manipulation par voie culière et, d’après ce que j’ai appris, c’est quatre moments de 30 secondes chacun pendant lesquels l’ostéopathe habilité à faire ça, essaie de détendre ce qu’il doit détendre par voie interne. Un coup à gauche, un coup à droite, un coup à gauche et un coup à droite. Il paraît que ça n’est pas agréable du tout et c’est même pire que ça, ça fait très mal. En plus, il n’y a pas de préliminaires, donc, c’est direct droit au but.

Je pense qu’il faut avoir un certain doigté pour pratiquer cette ostéopathie rare et je me doute que ça reste toujours dans les annales. Ou pas. En fait, je ne sais rien. Ni si on peut subir ça dès le premier rendez-vous avec le praticien qu’on est venu consulter ou s’il faut attendre de l’avoir vu plusieurs fois avant de dire oui. Ça dépend si on est du genre à coucher le premier soir. « Vous accepteriez une manipulation d’ostéopathie par voie rectale ? » « Oh, juste un doigt, alors parce qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses. » Avant de conclure, je voudrais vous assurer que tout ce que je viens de vous expliquer est vrai. Je n’ai rien inventé. Il faudrait avoir l’esprit vraiment mal placé pour imaginer une telle façon de soigner les gens. En tout cas, moi, ça me ferait mal au cul de subir ça. Enfin, c’est mon petit doigt qui me l’a dit.

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mercredi 30 octobre 2024

à envisager en braille

Mymy a bien eu raison (comme toujours) de me faire un commentaire très judicieux mais néanmoins approprié (ou l’inverse), le 28 octobre dernier, suite à la publication de mon billet intitulé : « ce matin, pas de latin mais… » Tout le monde s’en souvient ou faut-il que je le publie de nouveau pour être sûr qu’il est toujours bel et bien alambiqué ? Pas la peine ? OK. Alors moi, le commentaire de Mymy m’a donné à réfléchir et j’ai fait quelques expériences et je vais vous en présenter le résultat, ce matin.

Allez, on y a pour le louchebem ? Elle a laisonroc, lymymé, si je me lettaimems à lécrirepuche en louchebem ? Lévidemmentem, ce n'est pas plus limplessem à lirelé et à lomprendrequesse que le latinlem ou le lecgric lancienem mais au moins, c'est lôledrem. Loiquequem, loiquequem… Je sais, le louchebem, c’est particulièrement abscons mais ça a un certain charme, non ? Ça a comme une saveur un peu exotique. Ou complètement neu-neu, j’hésite entre les deux. Ça fait un peu penser au javanais.

Mais si, le javanais comme dans la chanson de Gainsbourg… Elle a ravaisavon, Mymy mavais je pavourravais aussavi écravire en javavavanavais. Évavidademmavent, ce n’avest pavas plavus savimple à lavire et à cavompravendre qavue le lavatavin ou le gravec ancavien mavais au mavoins, c’avest dravole. Qavuoiqavue, qavuoiqavue… J’avoue j’en un peu bavé pas vous ? Moi, pour l’écrire et vous pour le lire. Quand à le comprendre même moi, je dois avouer comme vous que bon, c’est difficile.

Après, il y a une autre langue, sans doute un peu moins vivante depuis quelques décennies car elle évolue si vite… D’autant qu’avec les outils de communication que nous connaissons, la façon de s’exprimer a beaucoup évolué. Qu’en est-il du verlan ? Elle a sonrai, Mymy, si je me taismet à crireé en lanver ? Mentdemvié, ce n’est pas plus plesim à reli et à prendrecom que le tinla ou le grec cienan mais au oimns c’est ledrô… Quequoi, quequoi… En fait, je dois vous avouer que c’est chiant aussi pour moi.

Je crois que le plus simple, afin de contenter tout le monde, c’est de le faire en braille. Ça ne mange pas de pain et même les aveugles auront accès à mon billet du jour, pour une fois. C’est parti. ⠑⠇⠇⠑ ⠗⠁⠊⠎⠕⠝, ⠍⠽⠍⠽, ⠎⠊ ⠚⠑ ⠍⠑ ⠍⠑⠞⠞⠁⠊⠎ ⠉⠗⠊⠗⠑ ⠑⠝ ⠇⠕⠥⠉⠓⠑⠃⠑⠍ ⠧⠊⠙⠑⠍⠍⠑⠝⠞, ⠉⠑ '⠑⠎⠞ ⠏⠁⠎ ⠏⠇⠥⠎ ⠎⠊⠍⠏⠇⠑ ⠇⠊⠗⠑ ⠑⠞ ⠉⠕⠍⠏⠗⠑⠝⠙⠗⠑ ⠟⠥⠑ ⠇⠑ ⠇⠁⠞⠊⠝ ⠕⠥ ⠇⠑ ⠛⠗⠑⠉ ⠁⠝⠉⠊⠑⠝ ⠍⠁⠊⠎ ⠁⠥ ⠍⠕⠊⠝⠎, '⠑⠎⠞ ⠙⠗ ⠇⠑ ⠟⠥⠕⠊⠟⠥⠑ ⠟⠥⠕ Vous en avez plein les yeux, non ?

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mardi 29 octobre 2024

cet après-midi, il a chaud

Je sais, la concordance des temps n’est pas respectée dans le titre de mon billet, ce matin. C’est fait exprès. C’est une volonté de l’auteur. Mais qu’a voulu dire l’auteur avec cette mauvaise concordance des temps ? L’auteur a peut-être voulu faire un jeu de mots dont lui seul a le secret ? Bonne réponse. Mais alors, pourquoi un auteur fait-il des figures de style compréhensibles de lui seul ? Parce qu’il est un peu autocentré ou parce qu’il ne s’en rend pas compte. Mais c’est grave, s’il ne s’en rend pas compte, non ? Ça dépend s’il écrit de façon un peu ou très automatique. Il ne se relit peut-être jamais. Oh la, la, c’est fou comme les gens me connaissent vraiment bien, désormais. J’ai intérêt à faire attention car les lecteurs ne laissent plus rien passer. Et pareil pour les trices. Dont acte. Et CQFD.

Si je me laissais aller, je définirai CGFD par Ce Qu’il Faut Doigter car avec le kiné, hier matin et l’ostéopathe-acupuncteur, tout à l’heure, j’espère que personne n’en aura manqué, de doigté. On verra le résultat ce soir. Ou demain. En tout cas, la semaine précédente, ça avait été le cas, ils avaient tous les deux mis les formes mais quand même, j’ai dégusté. Ah, eh bien voilà, CGFD, c’était peut-être plutôt Ce Qu’il Fallait Déguster. J’en ai marre de tout  ça et quand je pense que tout à l’heure, il va me dire de rester tranquille pendant 48 heures, comme la dernière fois. Ça ne me va pas, à moi, de rester enfermé pendant 48 heures. Je n’ai qu’une envie : faire le mur, sortir, marcher, aller dans les rues… Et demain, dès l’aube, à l’heure ou blanchit la campagne… J’irai par la forêt, j’irai par la montagne…

Alors oui, je confirme officiellement que cet après-midi, il a chaud. Alors, je pourrais faire une pirouette (ça va être compliqué avec mon lumbago) et dire que cet après-midi, il a chaud, le père Stéphane mais on est toujours dans une mauvaise concordance des temps. Si vous insistez, je peux écrire ici que cet après-midi, il aura chaud mais ça n’aura pas du tout le même sel, pour moi. Ni le même sens. Et je ne modifierai pas mon titre pour autant. Parce que mes titres sont autant des titres de noblesse que des titres de billets. Et même sous la torture, ce matin, je continuerai de dire que cet après-midi, il a chaud. Et ça, jusqu’à ce que l’après-midi en question arrive et que la séance soit terminée et que je sois rentré chez moi. Et là, ce soir, je pourrais alors dire la même chose : cet après-midi, il a chaud.

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lundi 28 octobre 2024

entre le dos et un pied

Morphologiquement, c’est plus facile d’imaginer ce qu’il y a entre le dos et les pieds d’un être humain que ce qu’il y a entre les dos et un pied. Parce que, à moins d’être unijambiste ou amputé à partir du mollet, chaque homme et chaque femme a deux pieds mais un seul dos. Sauf peut-être les siamois. Et les siamoises. Mais pas les chamois. Ni les chamoises. Cela dit, si je vous parle d’un dos et d’un pied, c’est parce que cette année, en cette fin d’année, pour être plus précis, je souffre toujours d’une aponévrosite plantaire mais également d’un lumbago. Et je peux vous dire que ni l’un, ni l’autre n’est agréable. Il n’y en a pas un pour être moins douloureux que l’autre et ça me fait me rendre compte que finalement, je suis bel et bien comme tout le monde, je vieillis, ma bonne dame, je vieillis.

Oui, je sais, je vais bientôt faire 65 ans et même si ce n’est pas un compte rond, c’est quand même un peu symbolique. Parce que si j’attends de faire 70 ans pour organiser une soirée mémorable, qui sera encore là parmi les plus proches de mes proches ? Je fréquente surtout des gens plus âgés que moi et ce ne sont pas les quelques rares plus jeunes qui vont sauver la mise. Alors, cette année, je vais fêter mes 65 ans comme un petit vieux ? Petit, je l’ai toujours été mais je vous jure que vieux, ça ne fait pas si longtemps que ça. En tout cas, même si j’ai commencé à vieillir dès que je suis né, ça ne s’est pas forcément vu pendant des lustres et des lustres. Et tout ça, c’est bien une preuve que Dieu n’existe pas sinon, il n’aurait pas inventé la douleur avec un grand D avec l’âge. Ou alors, il est très sadique.

Et qu’on ne me parle pas de rédemption ou de pénitence ou que sais-je encore. J’ai mal au pied gauche et j’ai mal au dos gauche. Si ça se trouve, au milieu, coule une sciatique. Une rivière (sans diamant) qui n’est jamais à sec. Ou alors, elle l’est trop. Et là, pendant deux jours, je vais consulter mon kiné (aujourd’hui à 11h) et mon ostéopathe-acupuncteur (demain à 15h30) et ensuite, je devrai attendre sans trop me fatiguer pendant 48 heures car on ne sort jamais très en forme d’une séance ni avec l’un, ni avec l’autre. Et quand on n’aime pas les piqûres, comme moi (c’est une de mes phobies), autant vous dire qu’en ce moment, en plus de mes douleurs, ce n’est pas une partie de plaisir. Est-ce que je regrette ma jeunesse pour autant ? Que nenni. En tout cas, pas ma jeunesse à l’heure actuelle.

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dimanche 27 octobre 2024

ce matin, pas de latin mais

Bon, j’ai bien compris que pour certains d’entre vous, dès le réveil, le latin, ce n’est pas forcément leur truc. Ni à midi. Ni l’après-midi. Il faut voir, en soirée, après un ou deux verres mais comme il ne faut boire qu’avec modération… Alors tant pis, je vais arrêter (provisoirement) mes élucubrations dans la langue de César mais attention, ce n’est que partie remise car depuis que je m’y suis replongé dedans, j’y prends un plaisir, d’abord solitaire, assez intense. En fait, oui, je le reconnais, je me fais plaisir tout seul. Mais ça ne mange pas de pain. Et c’est toujours moins dangereux pour les autres, quand on fait un truc tout seul dans son coin. Et tant pis si ça me rend sourd même si je pense que le latin n’a jamais fait baisser l’audition de personne. Ou alors, de certains vrais branleurs, peut-être…

Mais si je ne peux plus écrire latin sur environ 10% de mes billets, en quelle langue, vivante ou morte, vais-je donc pouvoir le faire, alors ? Attendez, je réfléchis… Je ne vais certainement pas le faire en anglais, ce serait trop facile. Really too easy. Et puis, trop de monde pourrait me comprendre. Et puis il faudrait que je me remette à certains verbes irréguliers et moi, en ce moment, les irrégularités, ça me défrise un peu. Beaucoup. Passionnément… Sinon, je pourrais essayer de me remettre un peu à l’allemand en clin d’œil à Arnold, qui ne me lit pas, il ne sait même pas que je tiens un blog. Mais comme je n’ai que quelques vagues notions dans la langue de Goethe, je ne vais pas pouvoir faire mon kéké bien longtemps. Etwas weniger einfach. Je vous avais prévenu, hein. Le niveau a monté.

En espagnol et en italien, bof. J’ai bien appris le premier de la 4ème à la terminale mais jamais pour le second que je connais surtout par les chansons de variétés ou les grands airs d’opéra. Et puis là, sarebbe un modo semplice y tal vez no demasiado dificil. Tambien. Anche. Bon, si je veux être à la page, il me reste le mandarin ou l’arabe. Dàn zài zhèlǐ, wǒ yóuyùle ; li'anah hunaka, lays ladaya saytarat ealaa 'ayi shay' mais j’ai peur de perdre des lecteurs en cours de route. Déjà que je n’en ai pas tant que ça. En poitevin du Moyen-Âge ? Je ne maîtrise pas bien non plus. Bon, peut-être que finalement, en latin, ce n’était pas si mal que ça. Ah si, attendez  une seconde. Et si je me mettais au grec ? Geia, tha ítan mia polý kalí idéa. En plus, il y en a plein, des citations grecques. Comme en latin.

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samedi 26 octobre 2024

qu’elle soit faite

Sur la terre comme au ciel. Je crois qu’elle n’a jamais eu autant raison, Mymy. En effet, hier, en écrivant un commentaire qui pourrait rester dans les annales, elle m’a fait très plaisir car enfin, je suis reconnu. Elle a écrit « Fiat voluntas tua » et si je l’en remercie infiniment, je déplore malgré tout qu’elle n’ait pas ajouté « in terra sicut in caelo » (sur la terre comme au ciel) car c’est bien la première fois qu’on me dit une chose aussi forte. Même quand on a pu me dire que j’étais beau, grand, fort, un bon coup, sympa, ça ne m’a jamais fait cet effet-là. Sauf hier. Et ce matin, je suis encore sur mon petit nuage et ça me fait bien plaisir. En même temps, si ce n’est pas Mymy qui me le dit, qui d’autre, hein ? « Qui dicit de omnibus dicit de singulis » et ça, Mymy, elle sait bien le faire. Très bien.

Parce que je suis un cas particulier même si je m’insère dans la généralité du genre humain mais Mymy aussi est un cas particulier et ce qu’elle m’a écrit hier, j’aurais pu l’écrire pour elle. Mais pas hier. Demain, peut-être. Quoiqu’il en soit, « anat confit pinguis non attinguit ad cerebrum ostreae » ou quelque chose dans ce genre-là. À moins que ce ne soit plutôt « bufonis limus non attingit albam columbam », j’hésite toujours entre ces deux citations. Attendez, je réfléchis un instant et je vous valide quelle est la bonne, entre les deux. Non, c’est la deuxième, la première, ça peut avoir une légère similitude mais bon, on le sait tous, la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe alors que la graisse du canard n’atteint jamais le cerveau d’une huître, c’est déjà beaucoup moins vérifiable.

C’est un peu le problème avec les citations latines, c’est que parfois, elles sont totalement hors contexte à notre époque. Par exemple, « alius et idem », on ne peut pas parler des dieux romains de nos jours. Alors qu’on peut parler des vieux romains. Et des vieux roumains. Comme le disait si bien César : « Vetus romanorum non valet ad romanis deorum. » À moins que ça ne soit moi qui l’ai inventée, celle-ci. En tout cas, si c’était vrai, j’en serai peut-être un peu très fier. Car au-delà de l’humour, il y a une véritable profondeur dans mes propos. « Ultra humorem, verum profondum est in sermonibus meis. » Et là, cette fois, c’est bien de moi. Parce qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même et franchement ? Écrire un tel billet à une heure aussi matutinale, ça relève de l’exploit, non ?

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vendredi 25 octobre 2024

epicuri de grege porcus

Ça y est, voilà que j’ai envie de reprendre quelques leçons de latin. Comme quand j’étais au collège à l’époque où même les crayons de couleurs étaient en noir et blanc, au début des années 70. Je me souviens fort bien de ma prof de latin à Saint-Maixent, en 5ème. Elle était dans ses premières années d’enseignante et elle était toute mignonne avec sa petite voix haut-perchée et ses grandes lunettes rondes. Dans mon souvenir, bien sûr qu’elle était plus vieille que moi vu qu’elle était prof et moi, je n’avais que onze ans. Et je la trouvais très gentille. Et j’aimais bien aussi mon professeur d’anglais dont j’ai appris (il y a quelques années seulement) que c’était sa première année et je trouvais qu’ils allaient bien ensemble, tous les deux. Et j’aurais pu être leur chouchou. Je l’étais même probablement.

En tout cas, je l’étais dans ma tête car je me souviens que c’est cette année-là que j’ai écrit ma première nouvelle, un texte très court, probablement deux ou trois pages sur des copies petit format et ça racontait ma disparition que mes camarades de classe avaient signalée à ces deux professeurs, d’anglais et latin et tout le monde était parti à ma recherche et on m’avait retrouvé dans un endroit, à moitié évanoui et les genoux écorchés et le prof d’anglais m’avait ramené chez moi en me portant dans ses bras pendant que la prof de latin me tenait une main tout en me parlant toujours aussi doucement. Tout a été bien qui a bien fini. Avec mes deux héros, mes deux sauveurs. En revanche, je n’ai pas continué le latin dans le second cycle, au lycée et quelque part, je le regrette un peu car c’est intéressant, le latin.

Ce sont beaucoup des racines de notre langue française. Et là, à l’occasion d’une fête de fin d’année, j’ai eu l’occasion de parcourir un certain nombre de locutions grecques et latines et comme je n’ai jamais étudié la langue hellène, je me suis surtout attaché à passer du temps avec celles de l’Empire Romain. Et il en est, de ces citations qui sont vraiment étonnantes et très peu connues. Par exemple : « epicuri de grege porcus » (un porc du troupeau d’Épicure – mais je reconnais que cette citation n’est pas facile à placer en soirée) ou alors « aquila non capit muscas » (l’aigle n’attrape pas les mouches – tout aussi difficile lors d’un dîner de famille ou entre amis) mais ça me plaît. On est loin de « tu quoque mi fili » (toi aussi, mon fils) ou autre « alea jacta est » (le sort en est jeté) mais il y a surtout « scriptum est. »

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jeudi 24 octobre 2024

choisir un déguisement pour Noël

Cette année, comme je n’ai pas le choix, je vais fêter Noël mais au lieu de me déguiser en Père Noël, je vais m’habiller (ou me déshabiller) en… Tiens oui, c’est vrai, en quoi je pourrais m’habiller pour ne pas distribuer les cadeaux que je pourrais faire et pour distribuer les cadeaux que je ne ferai pas ? Me déguiser en Donald Trump ? Bof, non, trop beauf, trop bête, trop con. Je me demande même parfois s’il existe réellement car vraiment, comment un mec aussi… comment un mec comme lui peut devenir (encore) le président des États-Unis d’Amérique ? C’est un (mauvais) canular, c’est une caméra cachée et on est tous tombés dans le panneau, c’est ça ? Non, ce n’est pas un cauchemar et on ne va pas se réveiller en se disant « ouf, on l’a échappé belle, ce n’était qu’un mauvais rêve », bon, tant pis.

Après, pour Noël, je peux aussi me déguiser en Kendji Girac. Et offrir des tas de petits pistolets et des petites carabines aux enfants qui ne les ont peut-être pas demandés et qui pourront se tirer dessus en disant « ooups, je me suis trompé, je voulais tirer sur lui (ou sur elle) et je me suis visé moi » mais il ne faudra pas que j’oublier de leur mettre le kit d’alcool et de drogue qui va avec les armes à feu, sans ça, ce n’est pas drôle. Ou encore, je pourrais me déguiser en grosse coquille St Jacques et venir manger les membres d’une même famille. Oui, c’est ça, avec du beurre, un peu d’ail et de persil. Ça doit être bon, les humains à la persillade, surtout les mois en R et surtout au moment des fêtes. Ou je pourrais me déguiser en sapin de Noël qui brûle à cause des bougies et toute la maison qui partira aussi en fumée.

Non, je pense que le mieux c’est que je me déguise en monsieur Pélicot et offrir un déguisement de violeur à tous les petits garçons avec un kit pour droguer ses victimes et une caméra pour filmer les actes. Ou encore mieux, tiens, plutôt que tous ces trucs que je viens de dire, l’idéal, désormais, en lieu et place du Père Noël, c’est de se déguiser en Abbé Pierre. Ah ça, je trouve que c’est très raccord avec l’idée de Noël. C’est ça, venir habillé en Abbé Pierre et offrir des tas de mains baladeuses. Entre autres. Prendre les gens sur mes genoux et les tripoter. Et engueuler ceux qui ne veulent pas se prêter au jeu. Les engueuler et les humilier. Voire les frapper. Quelle bonne idée. C’est ça, le nouvel esprit de Noël 3.0. Noël, trois poings, zéro. Je m’en réjouis à l’avance. Je m’en fais une fête. Pour une fois, ça changera.  

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mercredi 23 octobre 2024

j’ai peut-être eu 21 ans, un jour, dans ma vie

À la fin du deuxième paragraphe de mon billet d’hier, sur les tulipes, j’ai évoqué le fait que j’avais 21 ans lors de mon premier séjour en Allemagne. C’était fin décembre 1981 et janvier 1982. En réalité, j’avais 22 ans mais c’est tout comme, à cet âge-là, on n’est pas plus regardant que ça sur le nombre exact d’années. Enfin moi, si, je l’étais mais ça, c’est une autre histoire. Bref, j’avais conclu ce paragraphe en m’exclamant « waow » (mais sans point d’exclamation, comme d’habitude) et si c’est sans doute passé inaperçu aux yeux de la majorité de mon lectorat, à mes propres yeux, je m’en suis bien rendu compte. Et c’est vrai que pendant le reste de la journée, je me suis posé plusieurs fois la question : j’ai eu 21 ans, moi, un jour dans ma vie ? Eh bien, même si la réponse est oui, ça ne veut rien dire.

Ça ne veut rien dire parce que moi, 21 ans, ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Bien au contraire. J’avais encore bien trop d’illusions, à cette époque-là et avec le recul, je sais bien que je ne vivais pas dans la réalité et même si je n’étais pas malheureux, comme je n’étais pas spécialement heureux non plus, vous comprenez bien que bon, voilà, quoi, hein ? Oui, parce que moi, j’ai eu 21 ans, un jour. Et il s’en est passé des choses quand j’avais 21 ans : l’élection de François Mitterrand, par exemple, en mai 81. Élection dont je suis passé à côté car je bossais au Chêne Vert et j’étais déjà et encore à côté de la plaque de toutes les réalités. Et quand j’ai eu 21 ans, j’ai rencontré Arnold et ça a été un grand moment, le courant est passé tout de suite entre nous et nous nous sommes revus et encore.

Mais à côté de ça, qu’ai-je fait de mes 21 ans ? Aujourd’hui, quand je me penche sur mon passé, j’ai essuyé plus de refus que d’acceptations, j’étais plutôt mal dans ma peau et je ne savais pas trop dans quelle direction aller. Je pensais que j’avais le monde à portée de main mais il m’aura fallu attendre un peu pour en avoir une partie à portée de doigts. Disons que ça a été une année de transition car aussitôt après, comme je suis un bon petit soldat, j’ai eu 22 ans et là, il s’en est passé des choses plus importantes : par peur et par paresse, j’ai renoncé à aller vivre en Allemagne mais je suis entré chez Scaib où j’ai passé 19 ans de ma vie professionnelle. Là, j’ai touché certaines réalités et j’appréciais alors mieux mes rêves, mes fantasmes et mes illusions car je savais faire la part des choses. C’était mieux.

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mardi 22 octobre 2024

tulpe, tulpe, tulpe, tulpe, tulpen, tulpen, tulpen, tulpen

Non, ne vous affolez pas, c’est normal, ce titre un peu abscons. Il s’agit du mot ‘tulipe’ en allemand et dans chaque cas, au singulier et au pluriel. Tulipe, en allemand, ça se dit ‘tulpe’ au singulier et ‘tulpen’ au pluriel. Pour rappel, les quatre cas de déclinaisons allemandes sont le nominatif, le génitif, le datif et l’accusatif. On a de la chance car non seulement les tulipes sont de très belles fleurs (ce sont mes préférées) mais en plus, en allemand, c’est un mot régulier qui ne se décline pas beaucoup. Parce que justement, au singulier, ça reste ‘tulpe’ et au pluriel, ça reste ‘tulpen’ dans tous les cas ce qui est le cas de le dire. Et donc, c’est un mot facile à placer dans une phrase même si on n’est pas bilingue teuton. Ce qui est mon cas vu que moi, je n’ai que quelques vagues notions de base sans plus.

Pourquoi ai-je choisi de parler de tulipes en allemand, ce matin ? Parce que c’est ce que j’avais en tête en me levant. Parce que je pensais à Arnold. Parce qu’il aurait pu faire partie de mes invités pour la soirée du 24 décembre mais comme avant-hier, j’en étais resté à juste le patron, le président et moi, je ne vais pas l’inviter même si je ne l’ai pas vu depuis trois ans. Et de penser à Arnold, je pense à l’Allemagne et il m’est alors revenu la première phrase que j’avais apprise par cœur, le premier matin où je m’étais retrouvé tout seul et j’avais alors eu l’idée d’aller acheter des fleurs : « Morgen, wieviel bitte für diese Blumen ? » si je me souviens bien. Ce que je n’avais pas anticipé, c’est qu’on allait me répondre et que j’allais devoir comprendre. Souvenirs, souvenirs. Ah la, la, j’avais 21 ans. Waow !

Bref, pour ma soirée du 24 décembre, je voudrais, non, je veux une décoration tulipes. Je veux des tulipes partout. Des tulipes, des tulipes, des tulipes. Tulpen, tulpen, tulpen. « Wieviel für diese Tulpen, bitte ? » Pardon ? C’est gratuit ? Mais ce n’est pas mon anniversaire. Ce n’est pas grave, c’est tellement gentil de votre part. Tiens, ça me fait justement penser que j’ai acheté une soixantaine de bulbes à planter chez le patron, il faudrait peut-être que je m’en occupe, ces jours-ci. Mais pas à une heure aussi matutinale. Ni à une heure postprandiale. Bref, plutôt avant le déjeuner ou carrément à l’heure du goûter. Oui mais non, parfois, en octobre, il commence à faire froid à l’heure du goûter. Bon, je me déciderai demain. Ou la semaine prochaine, quand nous serons passés à l’heure d’hiver. Et des tulipes.

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lundi 21 octobre 2024

noires et vertes ou vertes et noires

J’aime beaucoup les olives mais ça ne peut pas se résumer à ça. Je les aime mais je ne les adore pas. Et je pense que si j’ai une préférence pour les noires, j’aime beaucoup les vertes aussi qui ont probablement ma deuxième préférence. Ou alors, ex-aequo sur le podium avec un dixième de point de plus pour les noires. Je ne peux pas être plus équitable dans mes goûts. Ce qui peut éventuellement me gêner dans les vertes, c’est que parfois, elles peuvent être un peu plus fades mais comme je l’ai dit, ça se joue à si peu que pour un peu, je les aimerais autant, les unes comme les autres. Voire les autres comme les unes. Quant aux noires, elles sont une espèce de gourmandise salée à mes yeux et à mes papilles. Mais ces deux petits fruits méditerranéens ne sont pas mes aliments préférés de tous mes aliments préférés, je les aime beaucoup, je ne les adore pas autant.

Par exemple, si je mets des olives (ce qui m’arrive rarement) sur ma pizza du dimanche soir, ce sont des noires et j’en mets plus sur la part que je prendrai par rapport à celle que je destine au président qui ne court pas plus que ça après les olives cuites et, chose amusante, comme je suis du genre à d’abord manger ce que j’aime le moins, je commence toujours pas le tour de pâte qui n’a aucune garniture. Je sais, ça me gave le ventre mais je garde le meilleur pour la fin. Et ensuite, je mange comme ça vient, sauf pour les morceaux de fromage de chèvre et les olives (quand il y en a) car ça, c’est ce que je préfère dans une pizza. Même si elle n’est pas du dimanche soir. Et dans une salade de pommes de terre aux câpres, aux cornichons et au jambon, si je mets des olives noires, je les mange en dernier. Ou alors, si j’en ai sept dans mon assiette, j’en garde au moins trois pour la fin du plat.

En revanche, si je trouve des olives vertes dans un tiramisu, là, je ne suis pas sûr de vouloir les manger, ni au début, ni à la fin. Pas plus que dans une charlotte aux poires ou un fraisier. En revanche, je ne suis pas contre un gâteau salé qui s’appellerait ‘l’olivier’ mais attention, pas une espèce de cake un peu bourratif, non, un vrai gâteau léger mais salé. Avec des olives noires. Et je m’arrangerai pour les manger le plus à la fin possible de ma part. Maintenant, s’il n’y a pas d’olives dans les plats que je mange, ça ne me dérange pas du tout. Mais s’il y en a, je suis content. Et voilà, je me suis encore livré sur un sujet intime, ce matin. Il faut que je fasse attention à ne pas trop dévoiler de choses aussi personnelles sur moi car à force, tout le monde va tout savoir sur le mec moi. Ce qui n’est pas vraiment mon but puisque mon objectif, c’est de raconter souvent un peu n’importe quoi.

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dimanche 20 octobre 2024

invité ou artiste, il faut choisir

Bon, cette année, comme j’ai décidé d’organiser une soirée pour le 24 décembre, dans un peu plus de deux mois mais guère plus, je ne sais pas encore qui je vais inviter ni si je vais faire comme lors des précédentes fêtes que j’ai organisées : demander à chaque convive de participer à une animation pour chanter en vrai ou en play-back, éventuellement danser, voire jouer la comédie. Oui, parce que pour mon mariage, tout le monde (ou presque) devait chanter une chanson (les couples en duo et les autres, seul ou à deux mais pas en couple, justement) mais attention, une chanson d’amour, forcément. Pour mes 60 ans, chacun devait interpréter seul à ou à deux une chanson qui a marqué ma vie soit pour l’œuvre en elle-même, soit pour l’artiste, soit pour l’amusement, tout simplement, quoi.

Et là, si j’organise une fête pour le 24 décembre, déjà, je suis sûr d’une chose, je n’aurai pas tous les gens qui veulent fêter Noël, en famille ou, même si c’est un peu incongru, entre amis. Oui, parce que, entre inconnus, ça semble toujours un peu étrange. Donc, ça va limiter le nombre d’invités. Mais cette année, j’aimerais bien que ce soit des vrais artistes qui fassent le show. Donc, il faut que j’en trouve car je ne peux pas forcément compter sur quelqu’un d’autre pour faire ça à ma place. Mais si j’ai peu de convives sur combien d’artistes puis-je prétendre compter ? Mettons qu’on soit dix (ça me semble difficile à atteindre mais bon, on peut rêver), deux artistes me semblent presque suffisants. Mais si nous sommes quinze, peut-être qu’il faut que je trouve trois artistes, un artiste pour cinq, en gros.

Alors, si nous n’étions que cinq, il ne me faudrait qu’un seul artiste ? Ça fait un peu chiche (mais ça ne fait pois chiche) alors dans tous les cas, le minimum de chanteurs-comédiens-humoristes, ce serait deux. L’idéal. Donc, il faut qu’on soit au moins dix. Ou moins. Ou alors, dans le lot des invités, il y a les artistes qui vont faire le show. Oui, mais ça m’oblige à les nourrir et à leur donner du champagne. Alors que s’ils ne viennent que pour animer la soirée pendant une demi-heure ou trois quarts d’heure, je ne m’occupe pas de leur intendance, il ne faut pas pousser. Ou alors, si les artistes ne mangent et ne boivent pas à mes frais, j’en fais venir plus que d’invités. Oui, c’est bien, ça. Deux invités, le patron et le président et sept artistes. Ce n’est pas mal, ça, non ? Ou même onze artistes pour trois.

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samedi 19 octobre 2024

rassurez-vous, tout va bien

Oui, rassurez-vous, tout va bien. C’est vrai, je trouve que tout va bien. Et même, tout n’a jamais été aussi bien. Il suffit de regarder autour de soi et forcément, on ne peut pas se plaindre. Tiens, par exemple, Gisèle Pélicot, franchement, il y a deux ou trois semaines, on ne parlait que de ça, tout le monde disait que ça allait changer fondamentalement les choses et aujourd’hui, avec ce qui se passe au Moyen-Orient et les inondations, qui n’a pas oublié madame Pélicot ? Non, je vous dis, tout va bien. Une info chasse l’autre. Au moins, on ne prend pas le risque de s’ennuyer car même si entend les mêmes choses pendant deux jours, le troisième, on a un autre sujet bien plus important et bien plus intéressant à annoncer, à écouter, à lire, à avaler car il ne faut pas perdre de vue qu’on cherche à nous gaver.

On nous gave mais tout va bien car tout pourrait être pire. Tiens, par exemple, les morts, les civils morts à Gaza et au Liban, non, tout va bien car ça aurait pu être pire. Tout comme le 7 octobre en Israël, là encore, ça aurait pu être plus grave. Je sais, c’est douteux de ma part mais non, je vous assure, tout va bien. Et le fait d’envoyer des drones kamikazes sur la maison de Benyamin Netanyahu, c’est rassurant, non ? Parce que tout va bien. Et d’arriver à tuer le chef du Hamas, c’est encore la preuve que tout va bien. Et la campagne présidentielle américaine n’a jamais été aussi respectueuse et de bon aloi, pour moi, ça c’est un vrai signe que tout va mieux, que tout s’arrange et forcément, que tout va bien. Et à Taïwan aussi, tout va bien. Même en Chine ? Non, ce n’est pas une contrepèterie.

Et Paul Varry, le cycliste tué par un automobiliste en pleine rue, qui lui a roulé dessus, c’est encore la meilleure preuve que tout va bien. Non pas que les cyclistes soient irréprochables, loin de là et Dieu (s’il existe)  sait combien ils m’agacent quand ils se faufilent partout et menacent les piétons mais il faut savoir raison et optimisme garder, tout va bien. Et l’hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, si on ne tient pas compte de certains dérapages pendant la minute de silence et de certains débats douteux (pour moi, il n’y a aucun débat), tout va bien aussi. Et Marc Dutroux qui va bientôt avoir 67 ans, ça, c’est une véritable bonne nouvelle car il approche des 70 ans et tout le monde sait qu’en général, on fait la fête pour un anniversaire avec un compte rond. Tout va bien, je vous dis. Et en plus, Noël, bientôt.

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vendredi 18 octobre 2024

pendant qu’on est dans les comptines

Un petit lapin s’est caché dans le jardin, cherchez-moi, coucou, coucou, je suis caché sous un chou. Je me souviens, en chantant cette comptine, on faisait plein de gestes : on mettait nos mains sur la tête pour faire les oreilles, on se cachait les yeux pour montrer qu’on était caché, et on faisait un cercle avec les mains pour montrer le chou. Et moi, ça m’a bien plu. Je me revois très bien le jour où je l’ai entendue pour la première fois, cette petite rengaine et je peux vous dire que j’ai retenu les gestes tout de suite. C’est vrai qu’ils ne sont pas compliqués mais quand même, ça reste un début de chorégraphie malgré tout. C’est de la mémorisation et de la coordination paroles/gestuelle. Ça aide les petits à devenir grands. Ce qui, quelque part, est toujours le but ultime, quand on est enfant.

Remuant son nez, il se moque du fermier, cherchez-moi, coucou, coucou, je suis caché sous un chou. Là, on se touchait le nez avec un doigt qu’on bougeait, on faisait semblant de rire pour se moquer du fermier et on se cachait de nouveau les yeux avant de refaire un cercle pour bien montrer qu’on était sous un chou.  Ah oui, peut-être que chez les enfants, le but ultime n’est pas seulement de devenir grand, beau et fort comme papa et maman mais aussi de rester leur enfant car on le sait, au fond de soi, cette période de la vie est très protectrice pour la majorité d’entre nous. On aimerait grandir tout en restant encore le petit garçon ou la petite fille de ses parents. Parce que c’est tellement bon de se laisser porter et de n’avoir que si peu de choses à gérer. Le temps de l’amour et de l’insouciance.

Lissant ses moustaches, le fermier passe et repasse, il ne trouve rien du tout, le lapin mange le chou. On fait comme si on avait des grandes moustaches avec ses doigts, on fait comme si on marchait en bougeant les bras en rythme et on fait non avec un doigt avant de remettre ses mains sur la tête pour faire les oreilles et de faire comme si on était en train de manger un truc avec les mains en cercle. Et je peux vous dire que moi, cette comptine, je l’ai chantée, chantée, chantée. Maintes et maintes et maintes fois. Je l’ai même mise en scène pour le Noël des enfants à la Scaib  vers 1985-1988 (je ne sais plus très bien) mais ce dont je me rappelle le plus, c’est que quand on me l’a apprise, la première fois, j’avais 17/18 ans, c’était aux Pibolous, le groupe folklorique dont je faisais partie.

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jeudi 17 octobre 2024

arpeggione (Schubert)

Il suffit parfois d’un mot, le hasard, une rencontre. Quand je lis un bouquin, il m’arrive souvent de noter un mot que je ne connais pas ou que j’ai oublié ou alors, s’il est question d’un auteur, d’une œuvre musicale ou autre, dès que je suis en capacité de le faire, je fais les recherches nécessaires et je m’informe, je me documente et je découvre. Avant-hier, alors que j’étais sur « Ils vont tuer vos fils » de Guillaume Perilhou, un petit bouquin très dense de par le fait qu’il n’y a pas beaucoup de paragraphes, le style est rapide, les phrases serrées, même les dialogues et le sujet n’est pas des plus légers, un jeune qui finit en établissement psychiatrique car il n’est pas très équilibré à cause de son père. Et de sa mère, aussi, malheureusement. Désolé pour un tel résumé mais c’est difficile de condenser en quelques lignes seulement un livre aussi dense.

Je ne vous en dis pas plus car je crois qu’il faut le lire quand on aime ceux qui écrivent nerveusement, dans l’urgence, comme pour fuir vers une liberté. Et dans ce « petit livre », à un moment, il est fait mention d’un disque qu’un surveillant de l’établissement psychiatrique écoute régulièrement pour ne pas dire tout le temps. Il s’agit de l’Arpeggione de Schubert. Personnellement, je ne connaissais pas cette œuvre alors que j’aime bien ce compositeur. Je suis toujours ému, troublé, touché quand j’écoute mon CD des suites pour violoncelle mais l’Arpeggione, non, là, je n’en avais jamais entendu parler ou alors, je l’ai oublié mais ça m’étonne. Non pas que je sois meilleur que tout le monde mais bon, en écoutant quelques extraits, j’ai tellement vibré, là encore, que ça n’est possible que je l’ai déjà entendu sans réagir. C’est beau, c’est du Schubert.

À la différence des suites pour violoncelle, là, dans l’Arpeggione, il y a du violoncelle et du piano, mes deux instruments préférés. C’est romantique à souhait mais il paraît qu’à l’origine, ça a été composé pour un arpeggione, justement. C’est un instrument une guitare munie d’un chevalet, tenu entre les genoux comme un violoncelle et joué avec un archet. On l’appelle aussi guitare d’amour. L’arpeggione n’a connu qu’un succès éphémère et il n’en resterait qu’une douzaine dans le monde, aujourd’hui. Rien n’est conservé de son répertoire spécifique si ce n’est cette sonate de Schubert, considérée comme un chef-d’œuvre absolu par les connaisseurs. Vous l’avez compris, j’aime Schubert et je suis heureux d’avoir « découvert » cette œuvre magistrale et superbe. Je remercie Guillaume Perilhou pour ça aussi. Car son livre, vraiment…

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mercredi 16 octobre 2024

des décorations ante-mortem

C’est toujours mieux de se faire décorer ante-mortem que de façon posthume mais là, franchement, si je ne me trompe pas, cette année, à Bordeaux, au centre-ville, on a encore battu le record. D’année en année, on fait toujours mieux (c’est de l’humour car, pour moi, c’est pire) et je ne sais pas comment faire pour en parler le plus « sans émotion » possible. En réalité, ça me met en colère et j’ai bien tort car il n’y a que moi que ça rend malade (malade, malade, c’est un peu exagéré mais j’aime bien ça, de temps en temps) car pour les autres, ça semble paraître normal. Je suppose que vous avez déjà largement imaginé de quoi je veux parler. Bien sûr : des décorations de Noël qui sont déjà installées dans la longue rue Sainte Catherine, la plus grande rue commerçante du centre de Bordeaux.

L’an passé, les premières décorations avaient été installées dès le 16 octobre et cette année, on a fait largement mieux (c’est toujours de l’humour car, pour moi, c’est toujours pire), ça a été commencé le 12 octobre. Soit, quatre jours plus tôt. À ce rythme-là, pourquoi pas dès la fin du mois de septembre dans trois ou quatre ans ? Quand nous aurons Marine Le Pen comme première femme présidente de la république de notre cher ex-pays. Non, désolé, je ne peux pas m’en empêcher, de dire des trucs comme ça. Bref, dès le 12 octobre, qui ne pense pas que c’est du grand n’importe quoi ? Hein, qui ? Certainement pas le gamin qui piquait une colère, samedi quand il criait à sa mère qu’il voulait voir le Père-Noël parce qu’il y avait des décorations dans la rue. Sale gosse et cons de parents.

Alors moi, j’ai décidé une chose. Il n’est pas impossible que dès le 15 janvier 2025 (il faut bien choisir une date), afin de ne plus passer pour un bourrin qui gueule tous les ans pendant trois mois à cause de Noël, j’ai décidé que je décorerai mon appartement, mes deux terrasses et même mes deux WC jusqu’au 15 octobre. Puisque personne d’autre ne le fera, moi, je maintiendrai l’installation de ces décorations saisonnières pendant 9 mois. Le temps d’une grossesse. Le temps d’une immaculée-conception. Le temps de passer pour un original. Mais je m’en fous de ce qu’on pense de moi. Je crois qu’on est toujours dans l’urgence, qu’on est devenus incapable de prendre le moins recul sur quoi que ce soit et comme je sais que les choses ne changeront pas, ce sera ma façon de manifester mon ire.

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mardi 15 octobre 2024

qui vendait du foie

Il était une fois une marchande de foie qui vendait du foie dans la ville de Foix... C’est drôle que cette comptine enfantine me soit revenue comme ça, hier soir, quand j’ai éteint pour m’endormir après avoir lu quelques pages du bon livre que j’ai en cours, en ce moment. Et sans m’empêcher de tomber dans les bras de Morphée, ça m’a quand même tourné dans la tête. Une espèce de rengaine, non, carrément une scie. Enfin, quand on veut juste dormir parce que sinon, quand ce sont les enfants qui le chantent, ça peut passer. Encore que, ça peut vite devenir insupportable aussi. Parce que les enfants, avec ce genre de choses, ils n’ont pas d’arrêt et peuvent nous rendre fous. Surtout les enfants des autres puisque moi, je n’en ai pas. Bon, donc, il était une fois, une marchande de foie…

Qui vendait du foie dans la ville de Foix… Ce qui fait le sel de cette comptine entêtante (comme toutes les comptines), c’est que ça parle de foie, de fois, de foi, de Foix mais pas de fouace. La fouace, c’est une espèce de brioche qu’on trouve à la Mothe Ste Héray à environ 10 km de Saint-Maixent, chez moi. Alors que si on avait voulu chanter : il était une fois, une marchande d’estomac qui vendait des estomacs près du lac d’Estom, ah ! Non, là, ça ne colle pas vraiment. Surtout au niveau des pieds, ça casse un peu le rythme. Ou alors, il était une fois, dans la ville de Ratte, une marchande de rate qui vendait des rates et qui se dit ma rate, c’est la première… Non, ça ne marche pas bien non plus. Décidément, il n’y a qu’avec le foie que ça peut fonctionner. C’est terrible, hein ?

Elle se dit ma foi c'est la première fois et la dernière fois que je vends du foie dans la ville de Foix. Et toc. Pardon, président ? Pourquoi je parle de cette comptine de la marchande de foie dans la ville de Foix ? Comme ça, parce que ça m’est venu en tête hier soir et que depuis, je n’arrive pas à chanter autre chose. Non, je te jure, je n’ai rien dit à personne. Tu ne voulais pas qu’on en parle, je n’en ai pas parlé. Quand on me demande de me taire, je suis une chute. Non, une tombe. De toute façon, ça y est, on pourrait commencer à en parler, là, maintenant qu’on sait que le plus dur est derrière nous. Que le plus dur est derrière toi. Il était une fois dans la ville de Montcuq, une marchande de cul qui vendait des culs qui se dit mon cul… Ça ne te va pas non plus, ça ? Pourtant, ça aussi, c’est derrière toi.

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lundi 14 octobre 2024

il voulait savoir si je n’étais pas ultracrépidarianiste

Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, moi, ultracrépidarianisme mais une chose est sûre, j’ai pu vivre pendant près de 65 ans sans le savoir et ça ne m’a pas rendu malade ni d’être brillant sur tout.  Et même mieux que ça, je pense que même si je vis jusqu’à cent ans, je peux très bien continuer sans savoir ce que ça veut dire. Ça ne m’aidera en rien et ça ne me privera de rien. Non, la seule chose qui m’agace un peu, c’est comment je l’ai entendu pour la première fois. Si je m’en souviens bien (pourquoi je ne m’en souviendrai mal, d’ailleurs ?), c’est quand Arber, albanais de son état (et de naissance) m’a demandé si je n’étais pas ultracrépidarianiste, moi, justement. Et là, je vous avoue que ça m’a un peu soufflé le kiki. Je sais, normalement, on dit « couper le kiki » mais pas ce matin. C’est comme ça.

Alors, je l’ai regardé droit dans les yeux, sans baisser les miens ni lui, les siens et j’ai fait celui qui réfléchissait avant de répondre n’importe quoi et au bout d’une bonne dizaine de secondes, je lui ai répondu : « Qu’est-ce qui vous fait penser ça, Arber ? » Il m’a répondu que ça venait d’une intuition. Je lui ai alors rétorqué que non, je ne pensais pas ou alors, si je pouvais le laisser penser, c’était juste par humour. Et là, il a reconnu que question humour, ce n’était pas son fort car même s’il a bien intégré notre langue, il lui manque parfois une certaine tournure d’esprit. Néanmoins, je me dis qu’il a si bien intégré notre langue qu’il est capable de me sortir des mots que je ne connais même pas. Et une fois, chez moi, samedi après-midi, je me suis jeté sur mon ordinateur dont j’ai tourné les pages pour savoir.

Ai-je vraiment la capacité de m’exprimer sur des sujets qui me sont méconnus et donc, hors de portée de mes domaines de compétences ? Non, car moi, quand je parle de quelque chose que je ne connais pas, c’est après m’être renseigné donc, ce n’est plus quelque chose que je ne connais pas. Et je ne me pense pas du tout toutologue. Je n’ai pas la maladie de l’expert ou du Nobel comme nombre de chroniqueurs dans nombre d’émissions de télé ou de radio. Je ne suis pas sujet à l’effet Dunning-Kruger et je pense que plus certains méconnaissent une chose, plus ils s’en pensent spécialistes. Ce qui n’est absolument pas mon genre. Mais ça, je vais avoir du mal à le faire comprendre à Arber car il va falloir que je lui raconte tellement de choses sur moi et ma façon de penser, le pauvre.

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dimanche 13 octobre 2024

un peu plus de clarté plantaire

C’est vrai, je le reconnais, hier, en vous relatant ma dernière séance chez Loïc, mon kiné, j’ai peut-être manqué de clarté et autant lui (surtout lui) que moi, nous avons peut-être été un peu abscons. Alors, aujourd’hui, je voudrais faire une mise au poing, non, une mise au pied (du mur) afin que tout le monde soit à même de comprendre le pourquoi du comment entre une aponévrosite (ou une fasciite) et une ténosynovite. Chacune étant évidemment plantaire. Tant qu’à prendre son pied… Et donc, je voudrais vulgariser un peu les propos d’un kiné, certes très bon professionnel mais probablement pas assez pédagogue dans sa fonction didactique. Et moi, j’ai travaillé le sujet, j’ai pris mon pied à deux mains et voilà le fruit de mon explication de texte en long, en large et en travers (de porc ?) et entre les lignes.

Une ténosynovite, ce n’est jamais qu’une tendinite (oublions le vrai terme de tendinopathie) qui elle-même est une inflammation d’un tendon et dans mon cas, ça se cumule avec une inflammation de la gaine synoviale qui entoure le tendon en question. Je sais, je l’ai déjà dit hier mais je remets les choses en perspective. Ça vient souvent de petites déchirures ou à des anomalies dégénératives qui se produisent au fil des ans. L’étiologie d’une tendinite, c’est la ténosynovite et si c’est plus fréquent chez les sportifs ou les gens un peu plus âgés que les autres, le risque d’en avoir, ça peut être augmenté par des troubles systémiques. Une exploration chirurgicale est envisageable afin de libérer les cicatrices qui limitent la fonction, en enlevant une partie de l’os causant des frottements, c’est une ténosynovectomie.

A contrario, l’aponévrosite, également appelée fasciite plantaire est l’inflammation du ligament du pied nécessaire à la marche et aux mouvements du pied. Ça peut venir de la forme de la plante du pied, de stations debout prolongées ou du port de chaussures inadéquates. Il s’agit d’une inflammation de l’aponévrose (ou fascia) plantaire, c’est-à-dire la membrane fibreuse localisée sur la plante du pied. Ça ne vient pas d’un traumatisme soudain mais de mouvements répétés, anomaux ou répétitifs qui créent des microlésions. Il faut avant tout soulager son talon (chez moi, il est d’Achille) et je dois porter des talonnettes amortissantes et faire des étirements de l’aponévrose plantaire et de l’ensemble de la chaîne suro-achilléo-plantaire, bref, ce n’est pas le pied mais je vais prendre mon mal en patience. C’est plus clair, là ?

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samedi 12 octobre 2024

fasciite plantaire

Depuis quelques jours, je souffre officiellement d’une fasciite plantaire et non, ça n’a aucun rapport avec le Rassemblement National (il fallait que je la fasse, celle-là, sinon, je l’aurais refoulée et ça m’aurait fait ballonner et j’aurais pu devenir un peu acariâtre) mais bon, je souffre vraiment d’une fasciite plantaire. J’aurais dû écouter ma mère. Quand elle me disait que je marchais trop, mentalement, je lui répondais « cause toujours, à mon âge, je fais ce que je veux » et j’ai continué de marcher trop, une moyenne de 17 000 pas par jour depuis plusieurs mois mais le problème, ce n’est pas le nombre élevé de pas, c’est la manière dont je marche. Pas forcément avec les bonnes chaussures et pas forcément dans des endroits pratiques (beaucoup de pavés là où j’habite) et donc, ceci explique cela.

Mais une fasciite plantaire, c’est quoi, Loïc ? (Loïc, c’est mon kiné) : une fasciite plantaire, c’est une aponévrosite plantaire. Oui mais mon médecin m’a dit que j’avais une ténosynovite, qui a raison, entre vous deux ? C’est moi, m’a répondu Loïc. OK mais c’est quoi la différence ? Viens, je vais te montrer sur le squelette, là-bas. Je l’ai suivi et il m’a expliqué et j’ai peut-être un peu compris mais pas sûr que ça soit totalement. Une aponévrosite plantaire, c’est une inflammation de l’aponévrose plantaire. Ah oui, dit comme ça, c’est nettement plus clair, je te remercie, Loïc. Je suis là pour ça, Stéphane.  Et ça se soigne ? Pas vraiment. Il te faut moins marcher, prendre des antalgiques, surveiller ta posture et faire quelques exercices, je vais t’en montrer deux ou trois. Bon, et la ténosynovite, alors, c’est quoi du coup ?

Une ténosynovite, plantaire ou pas, c’est comme une tendinopathie... Une tendinite ? Non, une tendinopathie, c’est le vrai nom. C’est donc une tendinopathie, c’est-à-dire une inflammation d’un tendon qui s’accompagne de l’inflammation de la gaine synoviale qui entoure le tendon. Ça concerne les sportifs ou les personnes qui font un métier répétitif. Moi, je ne suis pas un vrai sportif mais j’ai un métier répétitif : la retraite, c’est un peu tous les jours la même chose, non ? Et c’est ce que m’avait diagnostiqué mon toubib, une ténosynovite plantaire du premier rayon. Ou au premier rayon. Non, je te confirme l’aponévrosite. Bon, je vais devoir prendre mon mal en patience, alors ? Oui, et probablement porter des talons, des talonnettes avec du gel. Pfou, ce n’est pas vraiment le pied, tout ça, franchement, hein ?

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vendredi 11 octobre 2024

Bernadette et Stéphanie (2)

J’ai revu Bernadette et Stéphanie, hier. Non, avant-hier. Elles m’ont fait un peu tourner la tête. Et moi, quand je perds la tête, je suis comme un poisson qui se mord la queue. Ou un torero qui… Non, ça ne marche pas avec un torero, ce que je voulais dire. Avant qu’on ne m’interrompe, je disais donc que j’ai revu Bernadette et Stéphanie et ce qui ne m’avait pas frappé, au premier abord, c’est que l’une est blonde autant que l’autre est brune. Comme par hasard. En même temps, il n’y a pas beaucoup d’autres possibilités. Oui, je sais, il y a roux, châtain, gris, blanc mais non, là, on était en plein dans le cliché des couleurs de cheveux féminins. Vous voulez mon sentiment ? Je pense que ce ne sont pas leur couleur naturelle, ni pour la blonde, ni pour la brune. Elles ne doivent pas assumer leur âge.

Après, elles portent bien leur coiffure. Stéphanie a une jolie coupe, un carré, je crois qu’on appelle ça comme ça. On sent qu’elle a un budget coiffeur qui est loin de ne pas être conséquent. Elle n’a pas intérêt à se plaindre de ne pas avoir de quoi s’acheter à manger à partir du 15 du mois car vu ce qu’elle doit dépenser en colifichets, en crèmes de beauté, en coiffeur et autres béquilles pour se sentir plus jeune qu’elle ne l’est… Quant à Bernadette, elle fait peut-être un peu moins apprêtée avec ses cheveux un peu longs, bruns mais là encore, on sent les teintures régulières. Et le revers de la médaille, quand on est comme elle, c’est qu’on fait un peu moins chic. Un peu plus ordinaire. Après, pour ce que je vais en faire, je ne vais épouser ni l’une, ni l’autre. Je me contente de les voir, de les recevoir.

Oui, parce qu’elles sont amenées à venir chez moi pendant deux mois. Il n’est pas impossible que je fasse appel à elles pour une soirée. Elles ont l’air d’avoir le sens du spectacle mais ça ne reste que des occasionnelles… Non, des amatrices, comme on dit maintenant alors qu’il y a encore quelques années, on pouvait dire amateurs, pour des femmes. De toute façon, elles ne me coûteront pas trop cher pour l’animation que je vais leur commander. C’est vrai que j’en aurai pour mon argent, si j’avais choisi Paloma ou Le Filip, ça aurait eu une autre gueule mais on fait avec ce qu’on a et on fait ce qu’on peut. Non, j’ai l’air de chicaner mais en réalité, je les aime bien, Bernadette et Stéphanie. Pour l’instant, je crois en elles et je suis ravi d’avoir fait leur connaissance. Et je vais tout faire pour que ça dure.

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jeudi 10 octobre 2024

quand j’ai le bonheur de compter

Mais quand j’ai le bonheur de compter tes taches de rousseur, du bout des doigts, j’y passerais des heures… Je reconnais que j’aime beaucoup cette chanson mais qu’elle peut vite devenir obsédante car le refrain, ces trois phrases au début de ce paragraphe, ça reste totalement en tête. Et donc, si j’aime bien cette chanson mais aussi compter, heureusement pour moi, je n’en suis jamais arrivé à compter des taches de rousseur. Sur personne. Sur qui que ce soit. En revanche, et ça, c’est indéniable, j’aime beaucoup les mots mais j’aime aussi beaucoup compter. Je compte beaucoup de choses dans une journée. Je ne compte pas tout le temps mais presque. Et pas que des choses. Je compte aussi sur ceux que j’aime et qui m’importent. Je compte aussi parfois sur mes doigts. Et sur la confiance de certaines personnes. Et sur la diligence d’autres.

Mais quand j’ai le bonheur de compter tes taches de rousseur, du bout des doigts, j’y passerais des heures… Pour ce qui est de compter des choses, tout le monde le sait (ou alors, ceux qui ne le savent pas viennent d’une autre planète) mais je passe mon temps à ça. Quand j’épluche des légumes pour les couper en petits morceaux, je compte ces derniers. Quand je descends l’escalier (ou un escalier), je compte les marches même si c’en est un que je prends tous les jours. J’ai déjà compté le nombre de lentilles dans un paquet de 500 grammes, le nombre de noisettes qu’il faut pour remplir une piscine et tant d’autres choses qui paraissent un peu saugrenues pour la plupart des autres mais pas pour moi. En tout cas, je compte aussi sur moi pour ne pas perdre la main et de ne jamais oublier de compter ce qui mérite de l’être. À mes yeux, évidemment.

Mais quand j’ai le bonheur de compter tes taches de rousseur, du bout des doigts, j’y passerais des heures… Je vous l’avais dit que c’était sympa mais un peu rengaine, cette chanson, hein ? Elle est interprétée par le groupe féminin Les mouettes et je ne sais même pas s’il existe encore. Je me souviens l’avoir vu sur scène et j’avais adoré son spectacle. Et après quelques recherches sur Internet, il semble qu’il n’y ait plus rien eu depuis 2003.  Dommage. Je comptais un peu sur elles pour m’aider à compter tes taches de rousseur, du bout des doigts et même que j’y aurais passé des heures. Mais quand j’ai le bonheur de compter tes taches de rousseur, du bout des doigts, j’y passerais des heures… Je vous propose d’écouter la chanson et vous verrez si vous aimez bien comme moi et si au bout de deux jours, ça ne vous agace pas un peu…

https://www.youtube.com/watch?v=hqd40_kqQss&ab_channel=coloo


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mercredi 9 octobre 2024

la mort ou le silence

Il y a des moments où tes écrits me manquent. Et pas que les tiens mais là, alors que je n’ai pas beaucoup pensé à toi, ces jours derniers, ces temps-ci, ces temps derniers, soudain, tout m’est revenu en pleine face, tout à l’heure alors que je ne pouvais plus dormir et alors que c’était une heure plutôt indue. En bonne indue forme. Et ça m’a rendu triste et se lever avec une espèce de petite mélancolie, on ne peut pas dire que ça motive beaucoup. Encore que… Oui, encore que chez moi, la mélancolie, la nostalgie, parfois, souvent, ça peut me servir de moteur et de savoir que j’allais tout de suite t’écrire, dans le vide mais t’écrire, ça m’a donné envie de me lever et de passer quelques instants avec toi. T’écrire en poche restante. Autrefois, c’était vrai, quand j’écrivais sur du papier. Maintenant, c’est à l’ordinateur.

Et maintenant, je suis tout seul. Tu n’es plus là. Si je t’écris, c’est totalement unilatéral car tu ne me réponds pas, tu ne me réponds plus. Tu ne me répondras plus, ça j’en suis quasiment sûr et certain et je ne comprends toujours pas vraiment pourquoi. Parce que je ne pensais pas que ça aurait pu nous arriver. Que ça aurait pu t’arriver. Que tu sois si capable de silence. Si brutalement. Si égoïstement. Si, si, égoïstement.  Je ne te le reproche pas, je constate et je fais avec. Je fais sans toi. Et même si on pourrait pu penser que d’autres viendraient, tu parles, Charles, personne n’a pris ta relève. Et je ne suis même pas sûr d’avoir envie que ce soit quelqu’un d’autre. Tu es comme un trou béant dans ma vie et tant pis pour moi. Tant pis pour nous. Je sais qu’on ne peut jamais revenir en arrière quand quelque chose de réel s’est produit mais bon…

On peut tenter de réparer ou de colmater mais pas dans les relations. Pas dans les sentiments. Pas quand quelqu’un a complètement disparu. Il n’y a pas beaucoup de choses contre lesquelles on ne peut rien : la mort et le silence. Si tu meurs, je fais avec ton absence définitive. Si tu te tais sans me dire pourquoi, je fais avec des questions, des doutes et des regrets. Car j’ai l’impression que peut-être j’aurais pu faire quelque chose mais comme je ne sais pas quoi. Alors que toi, une fois du côté de la mort, même avec des super pouvoirs, je resterais totalement impuissant et entre les deux, ta mort ou ton silence, je ne sais pas ce que je préfère. Moi, en tout cas, sache-le (tu le sais déjà si bien), je suis là, je suis toujours là, je suis encore là. Si jamais l’idée de me faire un signe te passait par la tête, je saurai le voir. Parce que, entre toi et moi…

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mardi 8 octobre 2024

je ne peux pas, je n’ai pas piscine

D’aucunes disent qu’ils ne peuvent pas car ils ont piscine : « je ne peux pas venir car j’ai piscine », « je ne peux pas te rendre service, j’ai piscine », «  je ne peux pas venir à ton mariage, j’ai piscine » et ainsi de suite et moi, c’est totalement l’inverse. Si je vous dis qu’aujourd’hui, ce matin, je ne peux pas parce que je n’ai pas piscine, est-ce que ça vous semble clair ? En temps normal, pendant les périodes scolaires, ces grands bassins municipaux n’ouvrent qu’à midi sauf les mercredis et samedis, où c’est plus tôt, à 10 heures. Et pendant les vacances scolaires, c’est tous les jours à 10h. Bref, il faut jongler avec les horaires des enfants des autres et jamais des miens. Des enfants ? Je ne peux pas, je n’en ai pas c’est comme pour la piscine, je ne peux pas car je n’y vais pas, aujourd’hui. C’est toujours clair ?

En tout cas, si je n’y vais pas, tout à l’heure, comme la semaine dernière, c’est surtout à cause de cette espèce de rhume-bronchite depuis une dizaine de jours (ou de broncho-rhume, ça dépend dans quel sens on me regarde tousser même si c’est de moins en moins fréquent, je me dois de le préciser) mais dès mercredi prochain, je serai là avant l’ouverture des portes et je me dépêcherai de me mettre en petite tenue pour profiter d’une ligne avec le moins de monde possible car souvent, on est tranquille pendant une vingtaine de minutes mais après, c’est embouteillages dans l’eau. Bien sûr, ça fait moins mal que sur une route mais bon, ce n’est pas agréable, croyez-moi. En fait, il faut parfois, souvent jouer des coudes et des genoux pour se frayer un passage. Si je pouvais y aller tout seul…

Mais ce qui me chiffonne éventuellement le plus, c’est que si je n’y vais pas encore cette semaine, qui va s’en rendre compte ? C’est vrai, ça, personne ne va crier « Léon ! Léon ! Léon ! » Forcément, puisque je me prénomme Stéphane et non pas Léon (en tout cas, aux dernières nouvelles…) Et pourquoi mon absence passe-t-elle tant inaperçue quand je n’y vais pas, à la piscine ? Tout simplement parce que je n’ai pas besoin d’annuler vu qu’on ne peut pas réserver à l’avance. Et puisque je n’annule pas, personne ne peut savoir que je ne vais pas venir. Ni le personnel d’accueil, ni les surveillants, nageurs et sauveteurs. Quand je n’y vais pas, je suis encore plus anonyme que quand j’y vais. Et dans les deux cas, c’est comme si je n’existais pas, pour eux tous, nageurs compris. Qui s’en soucie ?

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lundi 7 octobre 2024

folle chasse d’eau

Hier soir, alors que je m’apprêtais à aller faire pipi et j’ai vu que la chasse d’eau coulait comme si quelqu’un venait de la tirer. Alors certes, le président était allé faire son propre pipi quelques cinq minutes plus tôt mais  normalement, même en cas de fuite, la chasse n’aurait pas dû couler à grande-eau comme c’était le cas. Alors, je l’ai appelé pour lui montrer qu’on avait les chutes du Niagara dans nos toilettes publiques (les toilettes privées sont dans ma salle d’eau) alors, j’ai quand même fait pipi assis pour ne pas voir le déluge et aussi un peu parce que j’étais un peu fatigué, j’en avais plein les jambes, d’avoir beaucoup marché et plein le cul, de ces problèmes de fuites de chasse d’eau puisque pour moi, je pensais que tout avait été réparé par Philippe, notre bricoleur attitré.

Que nenni ! Alors, j’ai démonté le système (vous savez, les chasses d’eau encastrées, c’est plus joli mais c’est la merde à démonter et à réparer) et j’ai regardé et ça se mettait en marche tout seul. Ça s’arrêtait et soudain, sans que personne n’y touche, c’était comme si un doigt fantôme avait appuyé sur un des boutons : le droit pour les pipis et le gauche pour les cacas. De là à penser que les cacas sont de gauche, il y a un pas que je ne suis pas sûr d’avoir envie de franchir même si je pense à tous ces insoumis qui m’agacent et dont je trouve le niveau d’agressivité un peu plus en-dessous des caniveaux. Ou à celui des chasses d’eau, justement. Bref, je ne sais pas pourquoi je m’égare à chaque fois comme ça contre eux, après tout, ils ne m’ont rien fait les insoumis. Si ce n’est d’exister si cacas.

Bref, comme dirait le fabricant de produits de nettoyage pour WC (entre autres), j’ai décidé de couper l’eau et de voir ce qu’il allait arriver : que ça s’arrête de couler. Re-que nenni ! Ça a continué de couler comme avant que Philippe n’intervienne, il y a quinze jours : imperceptiblement. Insidieusement. Sournoisement. Ça ne se voit quasiment pas à l’œil nu et en mettant une feuille de papier toilette, elle se mouille assez vite comme quoi, c’est bien CQFD. Donc, il va nous falloir trouver un plombier ou un WC-iste ou un chasse-d’eau-iste et ce, avant le mois de décembre vu que je vais certainement inviter une poignée de proches pour fêter mon passage aux 65 ans. Il est hors de question que mes hôtes ne puissent pas aller faire leurs petits besoins dans nos toilettes publiques.

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dimanche 6 octobre 2024

sept, quatorze, vingt-et-un

Merci Mymy d’avoir évoqué le jeu du 7, 14, 21 car moi, je n’ai pas osé. J’y avais vaguement pensé mais je n’ai pas osé car je trouvais que c’était un peu malvenu de faire l’apologie d’une forme d’alcoolisme de jeunesse (et pas que) comme ce que j’ai pu connaître quand je travaillais au snack-bar, le Chêne vert, à Saint-Maixent, en 1981. D’ailleurs, je me souviens du soir du 10 mai, quand Mitterrand a été élu, je travaillais au bar et une copine-cliente est venue m’embrasser en me disant que c’était le plus beau jour de sa vie et moi, tout occupé par ce boulot, je ne m’étais rendu compte de rien. Passons, sinon, je vais encore me reprocher d’être hors-sujet. Et donc, oui, dans le bar, nous avons fait deux ou trois soirées de 7, 14, 21 et j’avais trouvé ça très sympa. Même si un peu hard, aussi.

Je me souviens qu’une fois, nous avions fermé le bar à 2h, comme la loi nous l’imposait et nous nous étions enfermés, nous avions fermé les stores et nous devions jouer en faisant le moins de bruit possible au cas où la police ferait une ronde et franchement, jouer au 7, 14, 21 sans faire de bruit, au début de la partie, c’est OK mais au fur et à mesure, pas vraiment. Alors, nous avions migré dans la salle arrière, celle du snack. Et dans les premiers tours, les commandes étaient plutôt gentilles : un galopin, un ballon de blanc, un blanc-limé (avec de la limonade), éventuellement un baby de whisky ou une dose de pastis mais avec le temps qui passe, les esprits qui s’échauffent et la volonté d’embarrasser certains joueurs, les commandes sont devenues de plus vachardes. Voire dangereuses.

Je me souviens un pastis-vin rouge carrément imbuvable. Et d’autres mélanges un peu contre nature. Mais le pire du pire et là, je n’ai vraiment pas pu, alors que nous étions largement éméchés, soudain, je me suis retrouvé à devoir boire un verre de lait et quand on sait que je ne peux pas en boire, du lait, je suis passé pour un mauvais joueur et la soirée s’est terminée là-dessus. Je m’en fous mais comme je ne voulais pas vomir à cause du lait, j’ai préféré ne pas continuer. Depuis, je n’ai jamais rejoué au 7, 14, 21. Et là, ce matin, je me dis qu’on pourrait breveter une version un peu sadique : le 7, 14, 21-champagne. Et le pire, pour moi, ce serait de devoir commander et/ou payer mais ne jamais faire 14 et donc, ne jamais pouvoir en boire. Ah la, la, non, je ne veux pas jouer à cette version-là non plus. Jamais.

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samedi 5 octobre 2024

j’ai trois pommes dans mon pommier

Un des jeux à boire auquel j’ai pu jouer, quand j’avais entre 17 ans et demi et 18 ans, c’était au groupe folklorique dont j’ai fait partie, les Pibolous, dans les Deux-Sèvres (les Pibolous, pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, ce sont les joueurs de piboles) et il nous est arrivé, certains samedis soirs, quand nous n’avions aucun spectacle, aucune répétition, aucune exposition, rien, non, rien de rien, il nous est arrivé de jouer à « j’ai trois pommes dans mon pommier » et je reconnais que ce n’était pas très malin, avec le recul mais c’était drôle. Ce n’était pas très malin car à chaque fois qu’un joueur perdait, il devait boire un verre de vin. Ou, tout du moins, une gorgée car moi qui n’aimait pas le vin rouge… Et il n’y avait que ça, souvent, alors moi… Bon, bref, c’était un autre temps de toute façon.

En gros et en mille comme en cent, le but de jeu, c’était de se mettre autour d’une table avec une bouteille, au centre, chacun un verre (il fallait être au moins six) et avec l’accent poitevin, l’un des joueurs devait commencer la partie en disant haut et fort : « Y’ai trois pommes dans mon pouma «  (J’ai trois pommes dans mon pommier) en s’adressant à un autre joueur bien en face. Ce dernier devait lui dire « menteur » et le premier « combien qu’en’a, alors » (combien il y en a, alors ?) et celui qui devait continuer le jeu disait, par exemple : « cinq, y’ai cinq pommes dans mon pouma » en regardant un troisième joueur de son choix et ainsi de suite et le premier qui bafouillait, qui ne répondait pas assez vite ou qui se trompait devait se verser une rasade de vin et la boire. Pas très malin mais drôle.

Et on a dû y jouer quelques fois, pas très souvent car c’était rare qu’on ait des soirées tranquilles à la Cabasse (la ferme que nous retapions, alors) mais j’ai néanmoins gardé des bons souvenirs de ces moments de détente et comme j’avais à peine dix-huit ans, je trouvais que c’était autre chose que le jeu des petits chevaux ou de l’oie. J’avais l’impression de faire partie des grands même si j’ai eu la chance de ne jamais être ivre à ce jeu. C’était sans doute un des jeux à boire les plus doux, toutes proportions gardées. Il n’en était pas de même avec d’autres jeux que j’évoquerai peut-être une autre fois mais là, c’était dans le café-snack où j’étais cuistot et serveur au bar et là, c’était plus « violent », j’ai eu des dégoûts de certaines boissons, à force et finalement, ça a été un mal pour un bien vu que je tiens mal l’alcool.

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vendredi 4 octobre 2024

quatorze tomates manquent à l’appel

Oui, c’est exactement ça, je pense qu’on est à environ 14 tomates qui ont disparu, cette semaine. Exactement environ 14 tomates. Après, ça dépendait des semaines car parfois, il pouvait y en avoir seulement 6 et d’autres, 14. Et justement, ces deux dernières semaines, c’était plus vers les 14 donc, je valide le fait que c’est bien ce nombre-là qui a disparu. Parce que depuis samedi dernier, je ne mangerai plus de tomates avant au moins avril 2025. Parce que ce n’est quasiment plus leur saison. Bien sûr, on en trouve encore mais franchement, à Bordeaux, depuis une dizaine de jours, elles avaient nettement moins de goût. En tout cas, cette année, je me serai bien régalé, encore une fois. Car je préparais ma recette estivale préférée deux fois par semaine : des tomates côtelées (jaunes et noires, parfois rouges), du basilic, de la feta, du sel et du poivre, c’est tout.

Et mes achats hebdomadaires pour ces légumes qui sont des fruits avoisinaient les 2 kilos. Deux kilos de tomates par semaine à deux. Pas mal non ? Mais il n’empêche que là, de voir que c’est fini pour exactement environ 6 mois. Je m’en remettrai et ma vessie aussi. Quant à celle du président, n’en parlons pas ou alors, dans un prochain billet mais pas ce matin. Oui, parce que le kilo que nous mangions deux fois par semaine, comme la tomate contient beaucoup d’eau (et moi, en plus, je buvais toute celle dégorgée – je préparais mon saladier la veille pour le lendemain – à la fin), autant vous dire que ça nous faisait lever plus que de raison afin d’aller faire pipi, afin d’aller faire pipi, afin d’aller faire pipi, afin d’aller faire pipi. Oui, ça pouvait arriver jusqu’à 5 fois.

Et avec cette absence de tomates, par quoi vais-je pouvoir les remplacer ? Bah, dans ce que je peux appeler l’hiver, je ne fais pas d’autres salades-repas par semaine avec deux fois le même aliment. Là, pendant six mois, je vais devoir me casser un peu plus la tête. Parce que ce n’est plus la saison de  tomates. Elles me manquent déjà. Ça me rendrait presque triste mais je vais me ressaisir. Avec un peu de chance, je trouverai des partenaires de jeux de comptoir et j’oublierai mes tomates d’amour. Et quand j’y pense, ça me donne un peu le tournis, sur ces six derniers mois, j’ai mangé autour de 25 kilos de tomates à moi tout seul sans compter les autres, les petites au format cerise, les autres variétés qu’on a pu me servir ailleurs ou avec lesquelles, j’ai cuisiné. Je suis un bouffeur de tomates. J’ai un peu honte. Non, pas du tout, je plaisante. J’aime, je ne compte pas.

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jeudi 3 octobre 2024

mec 65 ans (presque) cherche partenaires pour jouer

Je crois que désormais, le mieux que je puisse faire, c’est de passer une annonce pour trouver des partenaires de jeux, principalement pour 5 à 7 heures, le matin. Attention, que personne ne se méprenne, je ne cherche pas à faire des 5 à 7 avec des galipettes mais juste à jouer à des jeux de comptoir comme expliqué dans certains billets précédents. J’ai juste envie de m’amuser avec des partenaires à la hauteur. Envie de bluffer, envie de coups de chance, de coups de dés même si ceux-là, jamais, n’aboliront le hasard (belle référence littéraire, je m’auto-remercie pour ça) ou de cartes distribuées à la volée. Envie de regards soutenus et d’autres, évités. Envie de chercher à sonder ces nouveaux partenaires de jeux, ce qui est toujours plus intéressant que quand on les connaît bien.

C’est pourquoi, après l’équipage de quatre policiers, la semaine dernière, venus deux fois et après les pompiers que j’avais appelés en urgence car j’étais terriblement en manque, là, depuis le début de la semaine, je suis de nouveau tremblant car j’ai très envie de jouer et personne n’est venu m’aider à assouvir ce besoin. Aussi, j’ai décidé de tenter ma chance à travers ce blog : si vous êtes un groupe de 4 mecs qui connaissent les jeux de comptoir, pour des parties sans aucune mise financière, faites-le moi savoir en me donnant votre profession, votre corps de métier afin que je sache si ça pourra m’exciter intellectuellement ou pas. En gros, si vous êtes un groupe de 4 chanteurs malvoyants, sachez que moi, j’aurai du mal avec vous, je ne sais pas lire le braille. Tiens, je vais peut-être m’y mettre.

Sinon, je ne cherche pas non plus des sourds et muets, pardon, des malentendants et des mal-parlants parce que même si le silence est souvent de mise dans les coups de bluff, quand il faut faire une annonce, mieux vaut les entendre. Et mieux vaut pouvoir les dire. Après, je ne suis pas contre faire d’autres jeux comme le Nain jaune avec Passe-Temps et Passe-Partout. Ou aux petits-chevaux avec des cavaliers de la Garde Républicaine sauf qu’ils auront un avantage sur moi, ils connaissent bien les chevaux et n’en ont pas peur. Pas comme moi. Ou alors à chat perché avec des culs-de-jatte car là, j’aurai vraiment toutes mes chances. Tant qu’à faire, si je peux gagner souvent de temps en temps

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mercredi 2 octobre 2024

achetez vos huîtres dès maintenant

Comme on trouve déjà des calendriers de l’Avent, je propose à tous les amateurs (et il y en a, on le sait, on les connaît) d’acheter leurs huîtres dès maintenant, pour Noël. Franchement, à part une grosse indigestion voire la mort, qu’est-ce qu’ils risquent, hein ? Achetez votre saumon fumé aussi dès maintenant et votre foie gras. Pour le champagne, aucun intérêt de le faire à l’avance car il se conservera de toute façon. Mais pour ces trois produits frais et phares, n’oubliez pas de stocker trois mois avant voire plus. N’oubliez pas non plus les noix de St Jacques, plus elles resteront dans votre réfrigérateur, plus elles prendront cette jolie couleur nacrée des noix périmées et vous pourrez même les accrocher à votre sapin. Tiens, les sapins, justement, puisqu’on en parle. Achetez-le dès maintenant aussi car vous le paierez moins cher.

Après, vous pouvez aussi décorer votre table dès le prochain week-end, il vous faudra juste ne pas y toucher pendant un peu moins de quinze semaines soient environ un peu plus de cent fois dormir. Et les bougies aussi, pour votre chemin de table, allumez-les dès maintenant, vous pourrez tout de suite profiter de la magie de cette grande fête indispensable. Et la bûche glacée, coupez la en parts égales dès que vous le pourrez, sortez la tout de suite de votre congélateur ou ne l’y mettez même jamais, de toute façon, c’est toujours trop froid, une bûche glacée et donc, pas très digeste après avoir tant bu et tant mangé. Et pour les cadeaux, si vous vous y prenez dès la fin de cette semaine, vous aurez probablement plus de choix et ça, c’est chouette. Ça plaira à vos enfants et s’ils ne sont pas sages, ensuite, jusqu’à la date officielle, s’ils ne sont pas sages…

Cassez leur jeu ou leur jouet préféré. Et dites leur bien que pour la peine, ils n’auront rien pour le prochain Noël, fin septembre-début octobre 2025. Et n’oubliez pas de porter vos pulls immondes rouges, verts, avec des rennes, avec des étoiles, avec des petit Jésus en mode jacquard, portez-les dès demain matin car vous serez en avance vis-à-vis de gens comme moi, qui s’en fichent et qui seront toujours incompris par les afficionados du 25 décembre septembre. Allez chercher du houx et des branches de sapins en forêt et mettez en partout. Sur votre porte d’entrée. Dans votre voiture. Et je vous rappelle que ce billet n’a qu’un but : vous faire faire des économies substantielles. Question d’offre et de demande. Pourquoi vous n’y avez pas pensé vous-mêmes, hein ? Ah, heureusement que je suis là, hein ? Cette année, je ne vais pas critiquer Noël.

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mardi 1 octobre 2024

Bernadette et Stéphanie

Ah tiens, qui sont-elles, ces deux-là ? Bernadette et Stéphanie ! D’où est-ce qu’elles peuvent bien sortir ? On vient de me les présenter alors que de moi-même, je ne serai jamais allé vers elles. JE serais même peut-être passé près d’elles sans les voir car franchement, hein ?... Ah oui, OK, d’accord, pour me moquer, éventuellement. Oui, pour me moquer d’elles, oui, bien sûr. Mais attention, hein, pas devant elles, hein ? Non, je n’ai pas assez de courage pour ça. Mais bon, si on ne peut plus de moquer de ceux qui ne sont pas là, ça va être compliqué de continuer de rire de tout et de tout le monde. Heureusement, ici, dans les colonnes de ce blog, je peux encore me permettre de dire ce que j’ai envie de dire mais j’avoue que si je commençais à me sentir empêché, je pense que j’arrêterai.

Pour en revenir à Bernadette et Stéphanie, ça me fait penser un peu à Chouchou, mon double, mon héros, cette crapule, que j’ai inventée en 1979 ou 1980, que j’ai ressuscité il y a quelques années pour ce blog et qui était moi en mieux. Moi, en plus jeune, en plus grand, en plus fort et en plus tout. Ah non, je me trompe, au départ, il y a 45 ans, il ne s’appelait pas Chouchou mais Pierre. Pierre, ce héros, cette crapule. Chouchou, c’était une version 2.0 de Pierre. Quel rapport avec Bernadette et Stéphanie ? Et si je les avais inventées, ces deux-là, justement, finalement ? J’en serais bien capable, tiens. Parce que je n’ai peur de rien quand il s’agit d’écrire des trucs pas toujours forcément vrais ou faux. Mais ils sont vrais ou faux, les trucs en question ? Les deux, mon capitaine, les deux. Comme elles.

Mais alors, ces deux femmes qu’on m’a présentées, elles n’existent pas ? Ou elles n’existent que dans mon imagination ? Allez savoir où se trouve la vérité. En tout cas, il y en a une qui pourrait me ressembler mais l’autre aussi. C’est sans doute un peu ça qui m’a dérangé, quand je les ai saluées et qu’elles m’ont un peu parlé. À vrai dire, je n’avais pas spécialement envie de les écouter mais je n’ai pas trop eu le choix. Il paraît qu’on doit se revoir. Il semble que je n’ai pas vraiment le choix. Contre mauvaise fortune, bon cœur, comme on dit. En tout cas, si je suis amené à les revoir, même malgré moi, je ne veux pas être le seul à les subir. Donc, sachez, vous qui me lisez, que vous en profiterez, vous aussi. Il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui trinque. Maman, tu me sers un verre à boire ?

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ça m’énerve et ça m’excite

Ah ça oui, alors, quand ça m’arrive, je peux bien l’avouer, on est assez tôt, ce matin et comme presque tout le monde dort encore, personne ...