vendredi 31 mai 2024

quatrième otage sans ascenseur

C’est horrible de penser à certains jeux de mots ou traits d’esprit qui me font rire sous cape, dans ma tête et de ne pas pouvoir les sortir en public. Ou alors, quand je suis en comité restreint mais en faisant attention, quand même. Parce que oui, bien sûr, je pense qu’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde (pour plein de raisons) car il faut savoir où on met les pieds. Surtout si on est avec un cul-de-jatte. Et ne pas faire des vannes à tour de bras. Surtout si on est avec Théo Turin ou Philippe Croizon. D’autant moins qu’ils ne peuvent jamais prendre leurs jambes à leur cou. Mais non, je ne me moque pas d’eux, je ris avec eux car je sais qu’ils ont beaucoup d’autodérision. Même si on ne se connaît pas, je le sais. Et puis, je ne me moque pas de tous les handicapés car pour beaucoup, c’est trop difficile.

Non pas que pour eux deux, ça soit plus facile que ça mais ils en parlent régulièrement dans les medias et si je les avais devant moi et que je sentais le moindre malaise, je ne me permettrais aucune vanne. Surtout le premier jour ou le premier soir. Et il fut aussi un temps où j’aimais beaucoup les blagues sur les juifs. Surtout quand c’était Gérard R. un collègue de Scaib-Sonepar, avant que je ne quitte la région parisienne. Il n’avait pas son pareil pour oser nous raconter des trucs tordants sur ceux de sa religion. Entre deux vannes de cul car il était un peu obsédé, aussi. Et les blagues sur les homos, ça me fait toujours rire. Surtout les plus au ras des pâquerettes. Mais ne me le permettrais jamais devant un ou une qui est concerné(e) tout en le vivant mal. Tout en souffrant de cette situation.

Je ne me moque jamais non plus de ceux qui ont été guillotinés ou décapités car de toute façon, comme ils ont perdu la tête, ils ne peuvent plus rire. Parce qu’ils ne comprennent plus rien. Ou alors, de se faire couper la binette, ça fait perdre tout sens de l’humour. Je ne me moquerais jamais non plus de quelqu’un qui a un bec de lièvre si je ne sais pas où il place le curseur de son autodérision. Si je sens que je peux y aller, je peux très bien lui poser un lapin ou l’appeler mon lapin. Bref, avant-hier, quand on parlait d’ascenseur lors d’une Assemblée Générale, on a parlé d’étages. Et moi alors, mon esprit a vagabondé et j’ai pensé otages. Et là, je me suis dit « à quel otage vous descendez ? » et ça m’a fait sourire. Sauf que je ne peux pas le dire à celles et ceux qui sont eux-mêmes otages puisqu’ils ne sont pas là.

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jeudi 30 mai 2024

vous reprendrez bien un peu de Prévert

Tiens, et si je rendais un nouvel hommage à Jacques Prévert ? Ah oui, tiens, c’est une bonne idée, ça. Je suis content de me l’être soumise. Parce que de temps en temps, je trouve que j’ai quelques bonnes fulgurances. Oh, pas si souvent que ça et je me contente de ce peu-là. Ou de ce peu-ci. Il m’en faut peu. Ici et là. Et donc, je vais aborder un peu Prévert. Mais c’est vrai aussi que quelqu’un m’en a soufflé l’idée, à la base. Un invité d’une émission télévision qui a su citer la phrase suivante : « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple. » et ça m’avait procuré un immense plaisir de réentendre ces mots. Mais il ne faut pas se tromper, Prévert n’était pas un donneur de leçon, du moins, à ma connaissance. Et si tout le monde (ou presque) connaît ses poèmes…

Qui a déjà entendu certaines de ses saillies verbales ? Qui connaît ses aphorismes, balancés comme ça, ça et là, ici ou là, ou là-bas ? Prévert était un poète, un vrai, un pur, il avait ça dans le sang, pour sang. Ou encore « Le désordre des êtres est dans l’ordre des choses, que je préfère. » Et moi, en le relisant, en piochant dans les recueils que j’ai de lui, j’ai envie d’ajouter que ses désirs font désordre mais que j’aime ce désordre-là. Et j’aurais aimé pouvoir parler de tout ça avec lui, en toute modestie. Car Prévert fait partie des gens que j’aurais aimé connaître. Avec qui j’aurais aimé passer au moins une soirée, autour d’une table, autour d’un café, autour d’un verre. Ce verre-ci ou ce verre-là. L’un ou l’autre, peu me chaut. J’aurais même supporté l’odeur de ses cigarettes, c’est vous dire. Une indulgence folle.

Bien plus intelligemment que moi, d’une façon carrément magistrale, il aimé dénoncer les injustices de ce monde. À sa façon. Sa façon-ci ou sa façon-là. Et avec une musique des mots, une musicalité jamais égalée. Des vers libres. À son image. Le poète, les vers qu’il a composés. Les vers autour desquels j’aurais aimé me retrouver à côté de lui ou face à lui. Les vers qui se sont distillés en moi à chaque lecture. À chaque écoute. J’avais même choisi La promenade de Picasso à l’oral du bac français, en 1978. Et j’avais eu une bonne note sans rien expliquer mais juste en disant combien j’aimais ce poème, combien il me faisait d’effet. D’effet-là ou d’effet-ci. Juste là. Juste si. J’ai comme une passion avouée pour le poète. Je ne connais quasiment rien de l’homme. Ai-je envie d’en savoir plus ? Pas sûr.

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mercredi 29 mai 2024

euthanasie pour tous

Les débats sur la fin de vie ont commencé, à l’Assemblée Nationale et on attend des réactions saugrenues, plutôt sottes que grenues, d’ailleurs et complètement ineptes. D’une mauvaise foi crasse. D’une mauvaise foi dont même moi, je ne serais pas capable. Bien sûr, c’est facile de dire qu’on est pour une fin de vie assistée quand on en parle alors qu’on n’est pas concerné parce que c’est toujours un peu abstrait mais le jour J, quand ça vous tombe dessus. Vous avez beau avoir dit que vous étiez pour l’aide à mourir dans la dignité, qui peut garantir qu’au dernier moment, alors que vous êtes un légume, vous avez réellement envie de partir ? C’est ce que je me dis et pourtant, je suis pour le suicide assisté ou l’aide à mourir. Mais pas juste une sédation, non, une véritable geste d’amour.

Parce que contrairement à ce que disent les gens qui appartiennent à la secte catholique (pour ne parler que d’eux), on a le droit de vie et de mort sur soi-même et donner le droit d’une aide à mourir, ça ne retire rien à ceux qui croient en un Dieu alors que ce dernier ne mérite pas autant d’égards. Personne ne les oblige à profiter d’une quelconque euthanasie. C’est comme pour le mariage pour tous. Qu’est-ce que ça leur a retiré comme droits, à eux ? Et l’avortement, hein ? Les femmes qui pensent que chaque rapport sexuel peut s’assortir d’une grossesse au nom d’une quelconque religion, c’est leur droit, on ne leur reproche pas. Alors que tous ces pisse-froids et ces chie-menu nous foutent la paix. On créée des nouveaux droits, ni plus ni moins. Après tout, il y en a marre de tout ça.

Moi, pour avoir vu une fin de vie difficile avec Claude, l’an dernier, je peux vous dire que l’aide à mourir aurait été la bienvenue. Pour papa, à l’hôpital, début 2022, je suis sûr qu’on lui a fait une sédation qui lui a permis de partir plus rapidement et c’est tant mieux, il était dans un tel état… Alors qu’on ne vienne pas nous faire chier, qu’on ne vienne pas me faire chier avec des arguments religieux qui n’ont aucune valeur si ce n’est pour ceux qui les avancent. Il y a eu la commission de citoyens qui a débattu sur le sujet, l’an dernier, pendant plusieurs mois et moi, j’ai retenu une phrase que je trouve magnifique et qui résume tout : ce ne sont pas les vivants qui ferment les yeux des mourants mais les mourants qui ouvrent ceux des vivants. Peu importe qui a réellement dit ça car là, tout est bien dit.  

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mardi 28 mai 2024

je, sept et match

Non, non, vous ne rêvez pas, ce n’est pas une faute d’orthographe, j’ai bien voulu intituler mon billet du jour « je, sept et match » car moi, c’est comme ça que je vois les choses en ce moment. C’est vrai, et je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais depuis quelques jours, je suis très dans l’auto-centrage. Entre le billet sur mon oraison funèbre ante-posthume d’avant-hier, mon billet sur mes palmes d’hier et celui du jour, sur « je, sept et match », je reconnais que je dois être en pleine crise existentielle sur moi-même. En tout cas, avant-hier, en rentrant du cinéma, vers 19h, j’ai appris que Nadal avait été éliminé et loin de me satisfaire de la défaite d’un tel champion, j’ai poussé un ouf de soulagement. On allait enfin avoir un peu de suspense à Roland-Garros cette année, ça fera du bien.

Bon, c’est vrai que je n’étais pas du tout fan de Nadal mais bon, je reconnais qu’il aura marqué l’histoire du tennis et même si ça peut déplaire à certains qui s’y connaissent bien mieux que moi dans ce sport que j’ai pourtant pratiqué environ deux ans quand j’étais adolescent à peine pubère, moi, comme l’an dernier, j’ai un faible pour Stefanos Tsitsipas. Et tant pis si ça fâche les puristes, moi, je fonctionne au feeling et Tsitsipas, je l’aime bien et j’aime bien son jeu. Encore une fois, je ne suis qu’un amateur mais pas n’importe lequel. Je suis l’amateur numéro 1 d’où le « je » dans mon titre de billet : « je, sept et match » sinon, j’aurais écrit « tu, sept et match » ou « il, sept et match » voire « elle, sept et match) mais non, je reste sur mon nombril, et c’est moi je parce qu’en ce moment, moi, je…

Pourquoi le « sept » ?  Parce que si on y ajoute « aehn », ça fait Stéphane et encore une fois, c’est moi. Stéphane, c’est moi. Comme l’état, c’était Louis XIV et le tas, c’est ma belle-sœ… Non, on avait dit qu’on ne parlait pas du physique. Mettons que le tas, c’est Sophie et on en parle plus. Et pourquoi « match » ? Parce que c’est comme ça, c’est pour le jeu de mots. Et pour masquer ma colère. Le mot est un peu fort mais je l’assume. Dimanche soir, je voulais voir une pièce de théâtre sur France 4 (je l’avais même enregistrée au cas où) et à la place, on nous a balancé du tennis. Sans nous prévenir. Le match était joué. Et au lieu d’en venir aux mains et que ça finisse en catch, j’ai choisi de rester sur l’option match. Parce que je suis comme ça, moi. Je suis comme ça, moi. Moi, je. Sept et match. Ça va ?

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lundi 27 mai 2024

les pieds palmés

Hier, je parlais d’oraison funèbre ante-posthume mais j’aurais peut-être d’abord dû commencer par évoquer les éventuelles palmes que j’aurais pu moi aussi recevoir, lors du festival de Cannes. Ou en parallèle du festival de Cannes. Et pour mémoire, le festival de Cannes, ça n’a rien à voir avec la grotte miraculeuse de Lourdes. Dans ce dernier cas, c’est plutôt le festival de béquilles. Ou de cannes anglaises. Et en plus, la promenade des Anglais, elle est à Nice et non pas à Cannes. Si on n’a pas compris tout ça, ce n’est peut-être pas la peine de continuer de lire ce billet. Et sinon, bienvenue pour la suite. Je disais donc que dans le cadre du festival de Cannes, il y a aussi la quinzaine de C’est écrit et cette année, il n’y a pas eu beaucoup de prix car les temps sont durs et le Loir est Cher.

Le prix du jury m’a été décerné car franchement, je le méritais mieux que personne et plus que jamais. Si le prix du jury de mon propre blog avait été remis à quelqu’un d’autre, franchement, je crois que je n’aurais rien dit mais je n’en aurais pas pensé moins. Et pour une fois que je peux lourdement écraser une concurrence qui n’existe pas… La palme d’or de mon blog m’a aussi été décernée car on a parfaitement le droit de cumuler les récompenses. C’est un peu comme les bons points, au bout de dix, on avait le droit d’avoir une image qu’on trouvait belle, à l’époque. Aujourd’hui, je pense que les jeunes, ils trouveraient ça ringard. Et la palme d’honneur, elle me revient tout naturellement car comme c’est moi qui décide et comme generis virtus nobilitas…

Sinon, comme je me suis une nouvelle fois remis à la piscine, je me dis que j’aurais bien aimé avoir les pieds et les mains palmés pour avancer toujours plus vite mais je ne veux pas spécialement qu’on m’offre des accessoires, non, j’aimerais que mes extrémités de membres soient capables de s’auto-palmer comme je suis auto-récompensé dans le paragraphe précédent. Au contact de l’eau, sauf pour la vaisselle, évidemment, je me retrouve humano-palmipède. Tout ça me fait aussi penser aux palmes académiques reçues par le président, il y a une quinzaine d’années, je pense, au nom du ministère de la Jeunesse et des Sports. Si ce n’est pas un scandale, ça : il n’est ni jeune, ni sportif, le président. C’est vraiment de l’argent gaspillé, l’argent de nos impôts. On continue d’oublier Palmade.

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dimanche 26 mai 2024

oraison ante-posthume

Alors que les célébrités ont toutes leurs nécrologies de prêtes dans les rédactions de ma presse écrite, de la radio ou de la télévision je ne vois pas pourquoi  pour le commun des mortels, quelqu’un comme moi ou comme vous, lecteur ou trice, on n’y aurait pas droit. Et je me demande même pourquoi on ne pourrait pas prévoir les oraisons ante-posthume des gens à qui on a envie de dire quelque chose de gentil, de respectueux ou d’affectueux. Par exemple, imaginons que moi, je décide faire ma propre nécrologie : Stéphane G., né juste avant le nouveau franc tu as eu la chance de lui survivre (au nouveau franc) et c’est déjà une belle victoire sur la vie et le temps qui passe. Je me souviens de toi comme quelqu’un qui a toujours eu besoin de vivre des choses dans son imaginaire en plus du réel.

Oui, comme si la réalité était insuffisante à tes yeux, comme si elle t’affligeait parce que pour toi, la réalité dépassait l’affliction. Et tu as tant aimé, tant de personnes qui ne l’ont jamais su et ça n’a plus été un problème pour toi à partir du moment où tu as accepté que les choses resteraient telles qu’elles avaient toujours été : inéluctables, à la différence de toi, être périssable. Tu n’as pas cru en quelque puissance divine quelle qu’elle soit mais tu as cru en la nature. Tu as cru à la poule et à l’œuf. Ou à l’œuf et à la poule. Tu as toujours aimé écrire, d’abord pour toi puis, timidement, à l’approche de la quarantaine, pour les autres dont tu craignais moins le jugement. Tu as toujours eu peur de ce que les autres pouvaient penser de toi tout en t’en moquant un peu car tu étais pétri de tant de convictions.

Pétri de tant de convictions mais assailli par tant de doutes qu’on peut se demander si tes convictions n’étaient pas tout simplement des valeurs. Tu as aimé regarder autour de toi même si le spectacle n’en valait pas toujours la peine. Tu as aimé apprendre et tu as aimé essayer de transmettre ce que tu savais. Tu as aimé les condensateurs céramiques et au tantale mais aussi les résistances. Tu as aimé les poissons. Tu as été sensible à tant de formes d’art : la lecture, le théâtre, l’opéra, la musique, la danse, la sculpture et la cuisine. Tu as follement aimé certains animaux qui faisaient partie de ton quotidien. Tu as été un homme chanceux car tu n’as jamais vraiment connu de malheur. Je sais, nous savons tous, ici, que toi aussi, tu te serais remercié si tu avais été en mesure de le faire. Non ?

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samedi 25 mai 2024

presque rien

Est-ce que presque rien, c’est à peu près équivalent à deux fois rien voire à trois fois rien ? C’est le genre de question que je me suis posée ce matin, tout à l’heure, alors que j’étais encore au lit, entre deux mondes, celui du sommeil et des rêves et celui de la réalité qui me dépasse toujours un peu. J’étais bien. Je rêvais de Saint-Prix, là-bas, sur la colline qui joint Montlignon à Saint-Leu, là où j’ai vécu de 1988 à 1994, si tous mes souvenirs sont exacts à une heure aussi matutinale. Dans mon sommeil, je visitais la maison qui avait été beaucoup modifiée pour ne pas dire chamboulée. La terrasse, surtout. Et la maison voisine, créée depuis, à droite, quand on entrait chez nous. Une maison qui n’était pas mitoyenne mais on pouvait aller de l’une à l’autre directement, par une espèce de couloir souterrain.

Et il y avait un métro. Oui, un métro dans cette petite ville du Val d’Oise. Juste pour relier l’église à la gare, alors que moi, à l’époque, quand je ratais le seul bus par heure ou quand c’était les vacances, je descendais à pied, au petit matin et je remontais à pied, le soir et je peux vous dire que la côte était rude, surtout à la fin. Le plan de l’église, justement. Et dans mon rêve, tout ça était simplifié par ce métro à deux stations, seulement : l’église et la gare. Et en discutant avec une dame, au guichet, elle m’a dit que c’était pour moi que ça avait été créé mais que j’avais déménagé depuis 30 ans et que c’était bien dommage. Et je me suis réveillé peu après. Et j’ai très envie d’aller faire un tour à Saint-Prix pour communier avec Victor Hugo, sur la terrasse qui s’incline entre un bois sombre et le ciel bleu. Oh oui, souvenirs, souvenirs…

Et donc, une fois que je suis sorti de mon état léthargique, quand j’ai pris conscience que je venais de rêver, je me suis dit que j’avais de la chance de m’en être souvenu, pour une fois car ça ne m’arrive pas souvent, ça. Et je me suis fait la réflexion comme quoi ce qu’on vit en dormant, c’est vraiment volatil. C’est fugace. C’est le comble de l’éphémère. Comme les paroles. C’est pourquoi ce blog s’appelle C’est écrit. Et qu’à côté de tout ce que mon cerveau me fait chaque nuit, c’est loin d’être deux fois rien. C’est loin d’être trois fois rien. Et ce n’est pas presque rien. Je suis tout seul, chaque matin ou chaque soir devant la page blanche de mon traitement de texte. Et c’est un moment où je me sens toujours à peu près bien. C’est déjà ça. Et aujourd’hui est un jour nouveau. Et pour la nuit prochaine, j’aurai des rêves inédits.

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vendredi 24 mai 2024

dans cinq mois avec deux mois d’avance

Si je calcule bien, on va bientôt commencer à parler de Noël. Sauf changement de dernière minute (on ne sait jamais, un référendum, par exemple…), cette fête, dont on se demande quelle est encore la part religieuse et non mercantile, devrait avoir lieu dans exactement sept mois. Sauf que comme on sait tous que les choses commencent au moins deux mois avant, ça nous laisse cinq mois de répit. Cinq mois pendant lesquels on ne devrait pas en entendre parler ailleurs que dans ce blog. Ou alors, par inadvertance. Il faut dire que les Jeux Olympiques qui nous arrivent dans moins de deux mois (la même durée que les préparatifs de Noël – étrange coïncidence – heureusement que je ne suis pas complotiste sinon, je me poserais plein de questions idiotes et je ferais plein de rapprochements imbéciles) vont accaparer tous les esprits et, je le crains, même après leur clôture.

Donc, et même si ça m’arrache les tripes de le reconnaître, qui, à part moi, se soucie du prochain Noël, actuellement ? Certainement pas les supporteurs de Netanyahu ni les Gazaouis. Ni les Ukrainiens et encore moins Poutine. Ni les peuples qui vont subir un tremblement de terre cet été ni ceux qui seront tellement inondés à l’automne qu’ils ne pourront rien organiser tant ils seront occupés à tout nettoyer chez eux : « Je ne sais pas vous mais moi, je suis sous l’eau tant j’ai de nettoyage à faire ! » Je sais, ce n’est pas très chrétien de se moquer ainsi des autres mais bon, il n’est pas minuit et ce n’est donc pas l’heure solennelle. Probablement que Mohamed Amra est un des rares en France à pouvoir commencer à penser aux festivités de Noël vu qu’il est en cavale et qu’il n’a pas grand-chose d’autre à faire. Avec toutes les forces de police à ses trousses…

Ou alors, il ne peut pas penser à Noël pour plusieurs raisons toutes aussi légitimes les unes que les autres. Petit un : il n’a pas la tête à ça. Petit deux : il ne croit plus au Père Noël depuis longtemps. Petit trois : il n’est justement pas très chrétien, lui parce que, à cause de lui, deux agents pénitentiaires sont morts dans des conditions inacceptables. Petit quatre : ce mec est un gros bâtard. Petit cinq : je ne suis pas sûr qu’il aura des joujoux dans ses jolis souliers au pied du sapin. Pardon, je crois que je me suis laissé un peu aller. J’ai un peu débordé au travers de mes émotions. M’en voulé-je ? Vous auriez préféré que je me demande : m’en veux-je ? Vous avez raison, c’est la bonne acception. En tout cas, mon beau sapin, douce nuit, il est né le divin enfant et autres chants de Noël, vous pouvez encore rester dans vos cartons, il nous reste cinq mois avant qu’on ne vous entende.

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jeudi 23 mai 2024

déclarer sa flamme

La flamme olympique est passée à Bordeaux. Qui ne le sait pas doit certainement vivre au fond d’une grotte. Et qui a suivi l’événement sur les chaînes d’info ou dans les informations télévisées sur des chaînes moins spécialisées n’a pas pu faire autrement que me voir. Pourquoi ? Comment ? Qu’a-t-il donc eu ? Rien. Je vous le jure. Absolument rien. Je me suis juste trouvé au bon (mauvais ?) endroit au bon (mauvais ?) moment. Parce que bien sûr, je n’ai rien prémédité du tout. J’étais là par hasard. Je ne vais jamais sur la rive droite, en tout cas, depuis des années et des années. Et je ne vais jamais sur le miroir d’eau non plus. Sauf cas exceptionnel, ce qui n’arrive qu’une fois par lustre, en moyenne. Parce que je ne vais jamais cours de Verdun sauf pour aller chercher des fruits chez Vincent ou quand j’allais chez la précédente toiletteuse des chiens, un peu plus loin.

Ou quand j’accompagne maman dans un cabinet de radiologie comme au mois d’octobre dernier quand elle est tombée dans ma rue et qu’on voulait s’assurer que tout allait bien ou, en tout cas, pas trop mal et qu’on n’avait pas trouvé d’autre rendez-vous en urgence ailleurs. Parce que moi, quand j’ai besoin d’une radio ou d’un scanner, je vais cours d’Alsace et Lorraine mais là, pour elle, ce n’était pas possible, alors. Et comme la flamme olympique ne passe pas dans le cours d’Alsace et Lorraine… Et si je me suis trouvé filmé par des caméras de journalistes, c’est vraiment une coïncidence car je ne vais jamais non plus place des Quinconces quand il y a des grandes manifestations, avec le temps, avec l’âge, je supporte de moins en moins la foule et les mouvements de cette dernière. Je n’aime pas qu’elle m’emporte, ni qu’elle me traîne, ni qu’elle m’entraîne, écrasé contre d’autres...

Bref, on m’a vu et revu (utilisez le replay de France TV, de BFM et de CNews (oh la honte, être autant vu sur une chaîne aussi extrémiste de droite !) et encore une fois, je vous jure que je ne l’ai pas fait exprès. Je n’ai pas fait exprès de m’habiller en blanc, de chausser mes baskets de marque, de courir sur le trottoir à côté du porteur de la flamme. Je n’ai pas fait exprès de faire autant de coucous aux caméras de toutes ces chaînes de télévision. Je n’ai pas fait exprès de me trouver presque sur scène au moment où la flamme est arrivée sur le podium, place des Quinconces, je n’étais là que par hasard. Et je n’ai pas fait exprès de profiter du champagne et des petits fours dans la loge officielle. Juste là par hasard, que je vous dis. En tout cas, ce matin, je profite de ce temps de parole pour donner ma version et dire que les jeux olympiques, oui mais de là à leur déclarer ma flamme…

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mercredi 22 mai 2024

6 kilomètres à l’heure

Hier, je parlais du tapis de course que je pratique une fois par semaine chez mon kiné, pendant des séances de gym qui durent une heure à chaque fois (de temps en temps, avec un massage inclus) et depuis, je me demande si je ne pourrais pas investir dans un tapis de marche rapide. Parce qu’il ne faut pas rêver, je ne ferai jamais de course sur un tapis et comme j’ai tendance à marcher sur un rythme un peu soutenu, je me dis qu’un tapis de marche un peu rapide, ça m’irait très bien. Mais attention, pas un tapis de marche nordique, juste un tapis de marche rapide (qu’est-ce que je peux me répéter, en ce moment, ça vient d’où, cette nouvelle manie ?) mais c’est un gros investissement. Non seulement en termes de prix mais aussi en termes de volume parce que ça prend de la place et si c’est pour le mettre dans un endroit inaccessible pour qu’on ne le voit pas, autant oublier.

Bon, ça on verra dans un second temps. Dans l’immédiat, ce qui m’intéresse, c’est un tapis de marche rapide. Je sais si je m’achetais un tapis de marche normale, je peux moi-même fixer la vitesse à 6 kilomètres/heure, par exemple. OK. D’accord, va pour un tapis de marche normale si je peux avancer un peu plus vite, de mon côté. Et moi, ma moyenne quand je me déplace à pied, en ville, par exemple c’est justement 6 kilomètres à l’heure. Donc, sur un tapis, je peux très facilement imaginer aller à 6,3 kilomètres par heure. J’aime bien prendre des risques et me dépasser. Même à mon âge, oui, oui. Et les jours où je serais particulièrement en forme, on peut facilement imaginer que je me mette à une vitesse de croisière de 7 kilomètres à l’heure. Comme au bon vieux temps quand j’étais abonné dans une salle. Alors que je préfère nettement les propres. Il faut suivre, hein ? Hein, oui ?

En tout cas, l’autre jour, avec le patron, alors que je faisais ma marche sur le tapis rapide (6,1 kilomètres par heure), je me disais que ça me faisait du bien. Évidemment, ça n’a rien à voir avec une promenade, même rapide, dans la ville, en forêt, à la campagne ou au bord de l’océan mais au moins, pendant que je fais ça, je ne fais rien d’autre que marcher. Et après moi, c’est le patron qui s’y est collé mais lui, différence d’âge oblige, il marche à trois kilomètres à l’heure en moyenne, avec des pointes à 3.4, éventuellement mais rarement plus. Ce qui m’a le plus amusé, c’est quand il m’a dit : « il me reste 4 minutes à faire, si je monte la vitesse, le temps passera plus vite et j’aurai terminé avant, non ? » mais malheureusement, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Si seulement… Où donc pourrais-je le mettre, mon tapis de marche rapide si j’en achetais un ? Chez le patron ? Faut voir.

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mardi 21 mai 2024

c’est là, à la fesse gauche

À propos du nerf sciatique, il y a la version officielle : « sciatique » vient du grec  ισχιαδικος (ça se prononce comme ça s’écrit : ισχιαδικος) qui est dérivé de ισχιον (os du bassin) qui se prononce pareil, non, pas comme ισχιαδικος mais que ça s’écrit comme ça se prononce et inversement. Le mot sciatique peut concerner le nerf du même nom ou la névralgie du même nom aussi sauf que cette dernière s’appelle plus généralement une sciatique. C’est une pathologie liée à l’atteinte d’une racine du nerf du même nom. Voilà, une fois ce préambule posé, on va pouvoir entrer dans le vif du sujet. Le nerf sciatique (également appelé ischiatique) est un nerf qui véhicule des informations motrices et sensitives au membre inférieur. C’est le nerf le plus long et le plus gros du corps humain. Un peu comme la nationale 7 était la plus longue route de France jusqu’en 2005 et comme le Melchizédec est la plus grosse bouteille (30 litres mais attention, boire ou conduire, il faut choisir, on le sait.)

Le nerf sciatique peut entraîner des névralgies très douloureuses, surtout au niveau d’une des jambes (rarement les deux à la fois, je crois et jamais chez les culs-de-jatte, c’est déjà ça – surtout pour eux) mais parfois aussi dans la région des lombaires (rien à voir avec Christophe) mais chez moi, comme je suis un cas un peu spécial, depuis quelques mois, j’ai un point sciatique. Qu’est-ce qu’un point sciatique. C’est juste une douleur qui peut être très aigüe mais qui reste dans ma fesse gauche. Et quand je suis assis sans bouger ou même, quand je suis assis à table ou à mon bureau, si je veux m’approcher un peu plus, ça me fait tellement mal que je ne m’approche pas, quand je suis en crise. Et quand je suis debout sans bouger (ce qui m’arrive assez peu, globalement), c’est pareil, il vaut mieux que je bouge. Il n’y a guère que quand je marche que je n’ai pas mal. Et quand je suis couché.

Mais je ne peux pas rester tout le temps sur mon lit ou sur le canapé et je ne peux pas non plus être toujours en mouvement avec mes jambes. Donc, en particulier dimanche soir, j’ai souffert. Oui, j’ai beaucoup souffert. Principalement en silence car de toute façon, le président n’y pouvait rien. Et moi, je ne me souvenais plus ce que m’avait dit mon kiné, il y a quelques mois : prendre un anti-inflammatoire ? M’auto-masser avec une crème aux huiles essentielles ? Attendre jusqu’à ce que mort s’ensuive ? Finalement, comme j’avais rendez-vous mardi pour mon cours de gym chez le kiné (une fois par semaine) il m’a pris en main et s’est occupé de ma fesse gauche après m’avoir surtout fait faire du tapis de marche soutenue. Il m’a massé ma demi-lune gauche et parfois, j’ai poussé des petits cris car ça me faisait super mal mais heureusement, quand il a arrêté ça m’a fait un bien fou.

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je, sept et match

Non, non, vous ne rêvez pas, ce n’est pas une faute d’orthographe, j’ai bien voulu intituler mon billet du jour « je, sept et match » car moi, c’est comme ça que je vois les choses en ce moment. C’est vrai, et je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais depuis quelques jours, je suis très dans l’auto-centrage. Entre le billet sur mon oraison funèbre ante-posthume d’avant-hier, mon billet sur mes palmes d’hier et celui du jour, sur « je, sept et match », je reconnais que je dois être en pleine crise existentielle sur moi-même. En tout cas, avant-hier, en rentrant du cinéma, vers 19h, j’ai appris que Nadal avait été éliminé et loin de me satisfaire de la défaite d’un tel champion, j’ai poussé un ouf de soulagement. On allait enfin avoir un peu de suspense à Roland-Garros cette année, ça fera du bien.

Bon, c’est vrai que je n’étais pas du tout fan de Nadal mais bon, je reconnais qu’il aura marqué l’histoire du tennis et même si ça peut déplaire à certains qui s’y connaissent bien mieux que moi dans ce sport que j’ai pourtant pratiqué environ deux ans quand j’étais adolescent à peine pubère, moi, comme l’an dernier, j’ai un faible pour Stefanos Tsitsipas. Et tant pis si ça fâche les puristes, moi, je fonctionne au feeling et Tsitsipas, je l’aime bien et j’aime bien son jeu. Encore une fois, je ne suis qu’un amateur mais pas n’importe lequel. Je suis l’amateur numéro 1 d’où le « je » dans mon titre de billet : « je, sept et match » sinon, j’aurais écrit « tu, sept et match » ou « il, sept et match » voire « elle, sept et match) mais non, je reste sur mon nombril, et c’est moi je parce qu’en ce moment, moi, je…

Pourquoi le « sept » ?  Parce que si on y ajoute « aehn », ça fait Stéphane et encore une fois, c’est moi. Stéphane, c’est moi. Comme l’état, c’était Louis XIV et le tas, c’est ma belle-sœ… Non, on avait dit qu’on ne parlait pas du physique. Mettons que le tas, c’est Sophie et on en parle plus. Et pourquoi « match » ? Parce que c’est comme ça, c’est pour le jeu de mots. Et pour masquer ma colère. Le mot est un peu fort mais je l’assume. Dimanche soir, je voulais voir une pièce de théâtre sur France 4 (je l’avais même enregistrée au cas où) et à la place, on nous a balancé du tennis. Sans nous prévenir. Le match était joué. Et au lieu d’en venir aux mains et que ça finisse en catch, j’ai choisi de rester sur l’option match. Parce que je suis comme ça, moi. Je suis comme ça, moi. Moi, je. Sept et match. Ça va ?

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lundi 20 mai 2024

vidéo Kenji

Je ne suis absolument pas amateur de jeux vidéo même si parfois, je peux très vaguement m’y intéresser. Et quand je dis très vaguement, c’est vraiment de loin. Je connais certains noms de grands jeux (grands aux yeux de ceux qui les utilisent) et j’ai plus ou moins tenté de créer ma propre civilisation ou ma mégapole, il y a une vingtaine d’années mais ça m’a vite saoulé. Peut-être parce que je n’ai jamais aimé qu’il y ait des obstacles à mes expansions. Comme des guerres. Ou des catastrophes naturelles. Alors, je me suis contenté de faire de certains plaisirs solitaires sur mes PC, tablettes et/ou téléphones : des réussites avec des cartes. Et des jeux de dominos chinois (Mah Jong, par exemple) et depuis quelques années, j’ai tenté les jeux de tuiles (à regrouper par trois), les jeux de briques, les jeux de bulles mais ça s’arrête là.

Bien sûr, j’ai goûté à Candy Crush et à ses différentes versions dérivées ou inspirées (pas toujours bien) mais bon, on ne peut pas dire que je suis un adepte des jeux vidéo. Des jeux sur téléphone ou sur PC, oui, évidemment, dès que j’ai envie de me vider la tête, bien sûr, comme une grande majorité de gens (même des vieux) mais ça ne vaudra jamais la lecture ou l’écriture, je le sais très bien. Sauf que parfois, je succombe à la facilité. Il n’en demeure pas moins que j’aurais aimé en concevoir un, de jeu vidéo, qui aurait eu un succès si phénoménal qu’il m’aurait permis d’arrêter de travailler. Pardon ? Je ne travaille plus ? Ah oui, c’est vrai, alors un jeu que j’aurais inventé et qui m’aurait permis de continuer de ne plus travailler. Et là, j’avoue humblement que j’ai une petite idée sauf qu’entre la vue de l’esprit et la concrétisation…

Je ne suis ni technicien, ni dessinateur, moi, je me contente de la petite étincelle qui me fait penser que ce jeu pourrait faire fureur (et pas que le samedi soir) : ce serait les aventures d’un jeune gitan qu’on pourrait appeler Kendji. Sans rien d’autre, juste Kendji. Et ce Kendji, il aurait comme mission d’essayer d’éviter de simuler son suicide. Et dans les épreuves qu’il aurait à subir, il y aurait la traversée d’un champ de mines. Il y aurait la grenade russe (il devrait prendre cinq sur six de ces petites bombes dont une seule serait dégoupillée) ou encore le lancer de javelot contre lui-même. Et dans les épreuves supplémentaires pour avoir des points en bonus, il aurait des interrogatoires de police au cours desquels, il devrait expliquer pourquoi il s’est lui-même partiellement transpercé d’un javelot par exemple. L’idée est bonne, non ? Moi, si.

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dimanche 19 mai 2024

tu as reçu un colis (billet énervant)

Oh, je vois que tu as reçu un colis. Ah bon, c’est quoi comme colis ? Je te dis juste que tu as reçu un colis, tu as reçu une notification dans ta boîte mail. Une notification dans ma boîte mail ? Tu es sûr ? Oui, je suis sûr, tu as reçu une notification dans ta boîte mail. Tu es sûr que ce n’est pas un message, tout simplement ? Oui, bon, tu as raison, c’est un message. Ah, tu vois que ce n’était pas une notification ! Je le savais bien, moi, je ne reçois jamais de notification dans ma boîte mail. J’ai désactivé toutes les notifications de ma boîte mail. Tu n’as peut-être pas reçu une notification dans ta boîte mail mais tu as reçu un message. Et un colis. C’est écrit dans le message que tu as reçu un colis. Un colis de quoi ? Je ne sais pas, c’est juste marqué que tu as reçu un colis. Dans le message que tu as reçu.

Oui, d’accord, un colis mais il vient d’où le colis dont tu me parles ? Je n’en sais rien, moi, je te dis juste que tu as reçu un message qui t’annonce que tu as reçu un colis. Une double réception. Un message et un colis. Je n’en sais pas plus. Oui, mais c’est bien marqué où il faut que j’aille le chercher, ce colis, non ? Oui, dans un point relais. C’est ce qui est écrit dans le message dans lequel il est écrit que tu as reçu un colis. Dans quel point relais ? Tu ne peux pas tout simplement regarder ta boîte mail et consulter tes messages ? Ben non puisque toi, tu l’as lu, le message dans lequel on m’annonce un colis, tu peux bien me lire le reste. Non, je n’ai pas envie de lire ton courrier. Ça n’est pas dans nos conventions de couple. De quelle convention de couple parles-tu ? On est en couple, nous ? Première nouvelle !

Parce que nous ne sommes pas en couple, peut-être ? Tu me l’apprends. On n’en a jamais parlé. Ce n’est pas la peine d’en parler pour être en couple. Tu parles. Et en plus, si tu es capable de me dire ce que je reçois comme message dans ma boîte mail, c’est bien que nous sommes ensemble. Bon, écoute, moi, tout ce que je voulais te dire, c’est que tu avais reçu un message pour t’informer que tu avais reçu un colis. Le reste, je m’en tamponne le coquillard. Tu t’en tamponnes le coquillard ? Je m’en tamponne le coquillard. Eh bien la prochaine fois, si je ne te demande rien, tu n’as besoin de me lire les messages que je reçois. Surtout si c’est pour un colis. Tu as huit jours pour aller le chercher. Le chercher où ? Chercher quoi ? Le colis que tu me dis que j’ai reçu dans le message que j’ai reçu. Quel message ?

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samedi 18 mai 2024

je me suis fait tout petit

Je me suis fait tout petit et je ne sais pas si j’ai aimé ça ou si ça m’a dérangé. Bref, je suis un peu partagé mais bon, de toute façon, maintenant que c’est fait, je ne peux pas revenir en arrière. Enfin si, je pourrais mais ça serait encore plus compliqué de laisser les choses en l’état et surtout, rien ne prouve que je puisse récupérer ce que j’avais auparavant. Et puis, ça me coûterait encore au moins autant. Alors, ma foi (j’en ai une, au fait ?), je vais rester comme ça et m’habituer à être encore plus petit que d’habitude. Oui, parce que pour ceux qui ne me connaissent pas, on ne peut pas dire que je sois très grand. Et encore moins grand. Je fais un petit mètre et soixante-dix centimètres, légèrement en-dessous d’une certaine moyenne. Et quand je pense qu’avec le temps, tout ça va encore se tasser…

Mais il faut savoir une chose : il faut se méfier des petits et des presque petits comme moi. Parce qu’on croit qu’ils sont loin alors qu’ils sont probablement tout près et donc, comme on ne sait pas comment peut réagir un petit quand il fait une grosse colère… Il peut être nettement plus dangereux qu’on grand qui fait une petite colère. Tout est une question de dosage. Bref, il faut se méfier de moi comme de l’eau qui dort. Mais une des principales différences entre l’eau et moi, c’est qu’on peut dire qu’on ne boira pas celle de la fontaine alors que c’est impossible de s’abreuver avec la mienne. Comprenne qui pourra. Ou comprenne que pourri. Il y a vraiment des matins où je suis mutin mais ça, il fallait le vérifier avant de venir me lire. Une fois que vous avez commencé, impossible de se plaindre.

Je disais donc que je m’étais fait tout petit. C’était avant-hier matin. J’ai étrenné ma nouvelle salle d’eau avec ma nouvelle douche et c’est tout parce que le lavabo et le miroir, eux, ils se sont contentés d’être déplacés de dix centimètres. La même longueur que celle dont nous nous sommes servis pour agrandir la douche. Elle faisait quatre-vingt par quatre-vingt et là, maintenant, elle fait quatre-vingt-dix par quatre-vingt-dix et je peux vous dire que pour une fois, c’est bien la longueur qui compte car dix centimètres de plus de chaque côté, c’est fou comme ça fait plus spacieux. Et c’est dans ce contexte que je me suis fait tout petit. Pour un peu, je me serais perdu dans tant d’immensité. Et là, j’ai pris conscience de ma pauvre condition de petite chose au sein de l’espace-temps.

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vendredi 17 mai 2024

s’il pleut cet après-midi

Alors, on n’a pas fêté le quatre-millième billet, au mois de mars mais on pourrait envisager de fêter le quatre-mille-soixante-cinquième. Ah tiens, ce n’est pas une idée idiote, pourquoi pas ? Oui mais alors, quel thème on prendrait pour justifier ce quatre-mille-soixante-cinquième billet ? Justement, c’est le quatre-mille-soixante-cinquième texte publié dans ce blog. C’est étonnant, non ? Oui d’accord mais alors pourquoi pas le quatre-mille-soixante-huitième, dans trois jours ? Parce que ce matin, comme je n’ai pas d’inspiration, je préfère imaginer une fête pour le quatre-mille-soixante-cinquième. Voilà, c’est tout. Et parce que ça fait déjà soixante-cinq jours que le quatre-millième billet a été publié, c’est fou comme le temps passe, non ? Pour un peu, on jurerait que c’était déjà hier.

Déjà hier ? Seulement hier, veux-je dire plutôt, non ? Non, déjà hier. Seulement, c’est un peu restrictif alors que déjà, ça fait plus surprenant. Un peu comme si l’instant présent ne devait pas être là alors qu’on est quand même dans cet instant présent et là en même temps. C’est clair ? Et donc, déjà hier. Oui, je n’ai pas l’impression qu’il s’est passé un peu plus de deux mois depuis le quatre-millième billet, je n’ai pas vu le temps passer, ces temps-ci, ces temps derniers. Ce que je viens d’écrire en italiques, ce sont les deux premiers vers d’un long poème que j’ai écrit en 1997, je crois. Un poème qui s’intitulait zwischen Tod und Leben (entre la vie et la mort) mais je ne saurais pas vous citer la suite, trop de temps est passé et trop d’eau sous les ponts même quand on n’est pas en mai.

Et alors, on fait quoi, aujourd’hui pour fêter ce quatre-mille-soixante-cinquième billet ? Je ne sais pas encore trop mais vu la météo qui nous fait des coups en douce tous les jours, depuis quelques temps, je n’ose proposer une espèce de grande fête en plein air car on n’est pas à l’abri d’un orage, d’un gros abat d’eau voire une douche froide, comme ils disent à la télé pour parler des températures un peu en-dessous des normales de saison. Oui mais alors si justement, il pleut au moment de trinquer pour ce quatre-mille-soixante-cinquième billet ? Eh bien, c’est simple, je vais aller acheter tout ce qu’il faut dès que ça sera ouvert et s’il pleut ce matin, on fera la fête cet après-midi. Oui mais s’il pleut cet après-midi ? Eh bien on fera la fête ce matin. Comme ça, tout le monde sera content. Ou pas.

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jeudi 16 mai 2024

et tant d’autres aussi (même Poutine)

Hier, j’ai oublié de dire que non seulement, désormais, j’aimais tout le monde mais aussi les autres. Oui, même les autres. Même les gens qui ne respectent rien car bienheureux, les simples d’esprit, les pauvres, ils ne savent pas ce qu’ils font. Et même les filles qui clament à tout bout de champ que ça leur casse les couilles. Même Kendji Girac et Zaz sont devenus mes chanteurs préférés. Oh, pas longtemps, juste le temps d’écrire cette phrase étrange. Même les gens qui continuent de fumer en terrasse de restaurant alors que ça dérange tous les non-fumeurs mais comme ils n’ont le droit nulle part ailleurs, je leur pardonne. Eux aussi, ils finiront en cendres ou en poussière, alors maintenant ou plus tard, ça les regarde. Même ceux qui roulent sur une trottinette sur les trottoirs. Même Poutine.

J’aime aussi les gens qui crachent par terre dans la rue. Parce que j’ai compris qu’ils font un don de leur personne et que ça, ça n’a pas de prix. Mais j’aimerais aussi qu’ils s’assument et qu’ils aillent encore plus loin : qu’ils fassent carrément pipi ou caca au vu, au su et au senti de tout le reste du monde. J’ai désormais de l’affection pour les prêtres pédophiles parce que, à mon âge, je ne crains plus rien. Et aussi pour Xavier Dupont de Ligonnès. Et sa sœur, la pauvre, elle ne méritait pas autant d’ironie même si encore une fois, bienheureux les simples d’esprit, ça se conjugue aussi au féminin. J’aime également les mecs qui attaquent mortellement des agents pénitentiaires pour pouvoir s’évader car franchement, ce n’est pas une vie, la prison, hein ? Nous sommes d’accord. Même Poutine.

J’aime aussi les gens qui critiquent la police et qui contestent les vérités historiques. Et je comprends les complotistes car je me rends compte qu’ils ont certainement raison car si on ne doute jamais de rien, c’est on est perclus de certitudes et s’il y a une chose et une seul dont je suis absolument certain, c’est qu’il ne faut jamais être sûr de rien. J’aime beaucoup Gérard Depardieu et ça me sidère de voir comment les femmes peuvent être ingrates. Ça signifie surtout qu’elles ne s’intéressent qu’aux apparences, ce n’est pas très joli, joli mais comme j’aime toutes les femmes, je n’ai pas de problème. Et j’aime beaucoup, non, je ne sais pas qui je préfère entre Benyamin Netanyahou et Yahya Sinouar. Entre les deux, mon cœur balance. Mais pour Poutine, je sais que lui, je l’aime vraiment.

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mercredi 15 mai 2024

j’aime tout le monde

Comme j’ai bien senti que mes propos peuvent surprendre voire fâcher pour ne pas dire décevoir, aujourd’hui, je vais battre mon poulpe… Non, je vais battre ma coulpe et tenter de faire amende honorable. Il paraît que faute avouée est à moitié pardonnée alors est-ce que faute doublement avouée ne pourrait-elle pas être totalement pardonnée ? J’attends de savoir s’il y a une réponse à cette question que je me remercie d’avoir posée et pendant ce temps-là, je vais tout de suite passer à l’action et faire acte de contrition. Pour la première fois de ma vie, je vais faire une annonce très officielle comme quoi j’aime tout le monde. Tout le monde ? Tout le monde. Sans exception. Le monde entier. Mon dentier ? Non, tout le monde. J’aime vraiment tout le monde et même les autres.

J’aime les jeunes autant que les vieux. J’aime les quadragénaires autant que les trentenaires et les quinquagénaires même quand ils se font appeler quarantenaires. J’aime aussi les bébés. Et même ceux qui sont capricieux. J’aime les adolescents et surtout les filles quand elles disent qu’elles s’en battent les couilles. J’aime tout le monde même les fonctionnaires (même quand ils ne prennent qu’un jour de maladie à la fois) ; j’aime les syndicons, pardon, les syndiqués ; j’aime les actif ; j’aime les retraités ; j’aime les étudiants (surtout à Science-Po en ce moment) ; j’aime les chômeurs ; j’aime tous les chanteurs et tous les acteurs ; j’aime tous les artistes et j’aime tous les écrivains, bien sûr. De toute façon, il n’y a plus personne que je n’aime pas. Et si je dis plus personne, c’est plus personne.

J’aime les antivax et j’aime les gilets jaunes et même les casseurs réunis. Sans majuscules, évidemment parce qu’il ne faut pas pousser, non plus. J’aime les étudiants de Science-Po et la France Insoumise. J’aime le Rassemblement National et même Éric Zemmour. J’aime les juifs et j’aime les arabes et par-dessus tout, j’aime les juifs-arabes. J’aime les russes et surtout Poutine. J’aime les terroristes car il faut savoir pardonner à tout le monde. Au monde entier. À mon dentier. J’aime les pédophiles et j’aime les tueurs en série. J’aime les chaînes d’info et j’aime Cyril Hanouna. J’aime ceux qui abusent de leur pouvoir. Tout le monde, je vous dis, j’aime tout le monde. Sans exception. Bon, d’accord, ça me fait mal au cul de dire ça mais je le dis. Après, si je ne suis pas obligé de le prouver…

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mardi 14 mai 2024

tout oublier

Pour toutou Blier. Pour tout oublier. Je me souviens que dans certaines chansons, on dit ça « tout oublier » moi, j’ai toujours entendu « toutou Blier » en me disant que c’est un drôle de nom pour un chien, Blier. Ou alors pour un Saint-Bernard, peut-être. C’est comme « au monde entier », moi, j’entends toujours « oh ! Mon dentier » et forcément, ça n’a plus le même sens. Je n’y peux rien. C’est ainsi que je suis fait mais je sais quand même faire la part des choses. C’est comme « une vie d’ange », moi je visualise une vidange. Mais tout ça, ce n’était pas le sujet que je voulais aborder, ce matin. Non, je voulais parler de certains oublis. Nombreux sont ceux qui sont involontaires et je vais donc m’attacher à ceux que nous attendons. Quand on ne veut pas se souvenir de certaines choses.

Par exemple, d’aucuns picolent pour oublier. Pour tout oublier (toutou Blier ? – Ah mais ça m’énerve, vous voyez, c’est plus fort que moi !...) alors que d’autres boivent juste pour le plaisir. Moi, en général, je ne bois que pour le contentement ou l’euphorie que ça peut me procurer. Mais il ne faut pas que je n’abuse sinon, ça devient difficile voire pénible. Mais ça m’est quand même déjà arrivé de boire pour oublier que j’étais triste. Ou parce que je venais de réussir quelque chose. Ou parce que j’avais raté un truc important. Dans ce dernier cas, c’était vraiment pour oublier tout (je me suis eu tout seul, sur ce coup-là, je suis content !) mais dans d’autres, il est aussi question de partage. Ça, c’est l’apéritif partagé avec des proches, de la famille ou des amis. En général des gens que j’aime.

Mais il y a d’autres cas, plus rares (tout est relatif), c’est à chaque fois que j’ouvre une bouteille, comme à Biscarrosse où j’ai l’habitude de boire un verre de rosé avant chaque repas et là, au bout d’un moment, je me rends compte que je bois pour oublier que la bouteille est ouverte, justement. Et ça, ça me pose un vrai problème. Comment oublier ça sans boire ? Si quelqu’un a la solution, je suis preneur. Je fais ma demande au monde entier (mon dentier ? Ah, ça commence à suffire, là !), je fais ma demande à tout le monde et comme ça, je ne m’énerve pas moi-même. Mais là, soudain, je me demande si, de temps en temps, je ne devrais pas boire pour oublier que je m’agace parfois prodigieusement. La question est posée. Je me remercie de ne pas exiger de réponse tout de suite.

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lundi 13 mai 2024

la première est terminée

Ça y est. Depuis hier après-midi, la première salle d’eau est terminée. Elle a été refaite. Et bien mieux refaite que certaines têtes jadis connues comme celle de Danielle Evenou ou Mickey Rourke même si hier soir, je la trouvais bien lisse et sans âme, cette « nouvelle salle d’eau » avec sa plus grande douche et finalement, c’est tout. Non, ce n’est pas tout. Avant, dans la plus petite douche, il y avait des portes en accordéon qui, dans le meilleur des cas, ne pouvaient laisser passer une personne à la fois (et encore, ça dépendait qui) et une faïence gris foncé. Pas de quoi se sentir bien dans un espace de 80cm par 80cm. Oui, je sais, pour certains, qui n’ont pas le confort minimum, avoir une douche de cette dimension-là, ça serait ou ça aurait été un luxe incroyable. Mais là, avec un receveur carré de 90cm…

En même temps, moi, je prends toujours mes douches en m’accroupissant. Et là, je vais vous révéler un véritable secret très intime : je ne prends jamais mes douches debout. Sauf au début et à la fin, quand il faut ouvrir la platine afin que l’eau coule. Et rapidement, je m’accroupis. D’abord, parce que je peux encore le faire. Ensuite parce que ça me permet de projeter moins d’eau sur les parois (et donc, j’ai moins de surface sur laquelle passer la raclette, quand j’ai terminé) et enfin, parce que comme ça, si quelqu’un cherche à m’espionner, à m’observer en douce, à me mater pour je ne sais quelles obscures raisons, on ne voit de moi que cette espèce de boule un peu informe. Et c’est pour cette raison qu’il n’y a aucune photo de moi en train de me doucher. Parce que, ainsi,  je suis imprenable.

Ma première réaction, quand l’ouvrier est venu me dire qu’il avait terminé son travail, ça a été de m’extasier car franchement, c’est beau. Ça fait penser à une salle d’eau de catalogue ou de magazine de décoration. Alors que le reste n’a pas changé. On a juste agrandi la douche et mis de la faïence blanche, je vous rappelle. C’est beau. Mais pour l’instant, je n’ai pas encore le droit d’aller me laver dedans car il faut s’assurer que tout soit bien sec et pour ça, attendre encore 24 grosses heures. Mais là, ce matin, je suis un peu moins enthousiaste : cette très jolie salle d’eau, comme je n’ai encore rien mis dedans pour la faire vivre, elle me semble un peu étrangère. Peut-être que quand je l’aurais toute remeublée et décorée, ça sera mieux mais pour l’instant, bof. Ça n’est pas ma salle d’eau habituelle.

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dimanche 12 mai 2024

rencontre particulière chez Lidl

À l’entrée du magasin : Ah tiens, bonjour, tu vas bien ? Oui et toi ? Ça me fait plaisir de te voir. Oui, moi aussi. Ça fait longtemps, petite canaille ! Oui, je sais mais je ne suis pas ici tout le temps, tu t’en souviens ? Oui, ne t’en fais pas. On essaie de se voir dans les jours qui viennent ? Oui, je pense que j’aurai certainement un moment de libre d’ici mercredi. Bon, on s’envoie un message et on s’organise ça ? OK, avec plaisir. Bonnes courses, alors. Oui, toi aussi, bonnes courses. À bientôt.

Au rayon des légumes bio : Sale pute ! Grognasse, toi-même ! Ça t’amuse de me chercher dans les rayons, connasse, hein ? Arrête, c’est toi qui me cherches en bavant d’envie, tu n’es qu’une grosse cochonne. La cochonne, c’est celle qui le dit qui l’est. Poufiasse. Attention, voilà du monde. Et sinon, tes parents vont bien ? Oui, oui, des problèmes dû à leur âge mais à part ça, ils vont plutôt bien et chez toi ? Chez moi ? Oui, chez toi. Oh moi, tout va super bien, pétasse. Elle est partie, la dame ? Oui.

Au rayon des yaourts : Espèce de gros cul, tu ferais mieux d’éviter de prendre des yaourts, tu es déjà assez large comme ça. Elle ne s’est pas vue, la grosse pute ? En plus, elle a pris de la charcuterie. Oui, mon neveu a eu son diplôme avec mention, on est tous contents, dans la famille. Les gens sont embêtants de passer aussi près de nous, à chaque fois qu’on se croise pour se parler comme on aime. Ah tu aimes ça, salope ? Oui, j’aime ça, benne à ordures pourries. La prochaine fois, je t’éclate.

Au rayon des lessives : Oui, on a fini par avoir le courrier qu’on attendait et ça nous a bien soulagés. Je suis content pour vous, vraiment. Tu veux m’éclater, connasse ? Parfaitement, je veux t’éclater. Et moi, je t’écrase comme une merde. Tu parles, tout en gueule, tu es incapable de passer à l’acte. C’est toi qui ne vaux rien à part de se faire mettre. Moi, je te mettrai à l’abattage, la prochaine fois qu’on se verra pour un week-end. Des promesses, toujours des promesses, langue de pute. Charognard !

À la caisse : Ça va être difficile de se parler vraiment, là, il y a beaucoup de monde. Ouais, ils sont chiants, chez Lidl, on fait toujours la queue pour payer. Et cette connasse, elle y va tranquille, elle n’est pas pressée. C’est une merdeuse. Non, c’est moi, la merdeuse, je te rappelle. Comment, c’est toi la merdeuse ? Oui, c’est moi ! Non, c’est moi la pouffiasse. Non, c’est moi, c’est moi, la salope. Excusez-nous, madame, mais je vous en prie, passez devant. C’est normal, avec la carte de priorité.

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samedi 11 mai 2024

trois hypothèses européennes

Hypothèse numéro 1 (attention, numéro un pas numéro une comme on l’entend bien trop souvent dans les médias comme la radio ou la télévision) : Slimane n’a pas gagné le grand concours Eurovision de la chanson pas forcément française. Il n’a pas gagné mais franchement, il n’a pas eu de chance car terminer à une aussi mauvaise place, ce n’est pas mérité du tout. Quand on voit comment certaines chanteuses dont on ne retient que le soutien-gorge ont récupéré autant de points, c’est à se demander si on ne juge pas que le physique. Sinon, Slimane peut avoir perdu honorablement en se trouvant entre la cinquième et la dixième place. Ouais, on parle de résultat passable car on est polis. Mais on n’en pense pas moins. Ou encore, Slimane n’a pas gagné en étant deuxième et ça, c’est terrible. Comme Barbara Pravi en 2021 et Joëlle Ursull en 1990 et Amina en 1991. 

Hypothèse numéro 2 : le concours s’est très mal passé car il y a eu un attentat de l’extrême-gauche contre la participation d’Israël à ce concours Eurovision de la chanson encore européen que prévu puisque même l’Australie en est régulièrement candidate. Un attentat contre la présence d’une artiste juive afin de l’empêcher de tenter sa chance. Et en représailles, l’extrême-droite a également commis un attentat contre l’extrême-gauche et du coup, ça a été le bordel complet et le concours a été stoppé au bout de la cinquième chanson. Et Slimane n’a pas pu interpréter son titre vu qu’il devait passer en avant-dernière position. Tant pis. Mais c’est dommage car je pense que cette année, on avait vraiment une chance. Je sais, on dit ça tous les ans mais cette année, encore plus que les autres. Peut-être parce que parfois, les choses peuvent vraiment arriver. Comme le pire, hier soir.

Hypothèse numéro 3 : Slimane a gagné et franchement, c’était mérité, cette année, non ? Vraiment, la chanson est plutôt réussie, le chanteur a une voix incroyable et il a de très, très beaux yeux. Et puis, on a le droit d’être chauvin, de temps en temps, non ? Et puis, cette année, c’est une année où toutes les planètes sont alignées pour la France. Comme le disait Catherine Ney, sur Europe 1, vendredi matin, en 2024, on a les J.O., Notre-Dame qui va rouvrir et on gagne l’Eurovision, pas mal comme palmarès, non ? En tout cas, Marie Myriam peut enfin respirer, on va la lâcher avec sa victoire de 1977 et elle peut même mourir tranquille. Et Slimane, je suis content pour lui. Je l’aime bien, lui, je ne sais pas expliquer pourquoi mais je le trouve sympathique. Et je le trouve normal. Et je crois qu’il n’est ni d’aucun extrême. En tout cas, bravo à lui, j’ai beaucoup aimé sa performance.

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vendredi 10 mai 2024

un client parfait

Excusez-moi, j’hésite entre deux entrées. J’aimerais savoir si dans le tacos au poulet mozzarella, il y a forcément du poulet et de la mozzarella aux épices cajun ? Oui ? On ne peut pas avoir un tacos avec autre chose dedans ? Ils sont tous faits d’avance, je vois. D’accord et pour la salade au saumon frais et aux crevettes à la thaïlandaise, on est obligés aussi d’avoir du saumon et des crevettes ? Oui, bien sûr. Ça doit être fait d’avance, ça aussi. Et l’accompagnement thaïlandais, on ne peut pas le changer non plus, bien évidemment. Non parce que moi, ça aurait pu me plaire, une salade au poulet et à la mozzarella avec une sauce thaï mais sinon tant pis, un tacos au saumon et aux crevettes, ça m’aurait plu aussi mais apparemment, vous ne pouvez pas me satisfaire. Alors, je vais prendre la troisième possibilité : dans vos moules à la crème safranée, il y a forcément du safran. De toute façon, je n’aime pas les moules.

Non, je ne prendrai pas d’entrée, tant pis. Pardon ? À la carte ? Ah ben non, moi, je voulais manger au menu sinon, ça me reviendrait trop cher. Bon, je vais me passer d’entrée, ce n’est pas grave. Pendant que je réfléchis, vous pourriez m’apporter mon apéritif ? Je ne vous l’avais pas commandé ? Une carafe d’eau pas trop froide mais avec des glaçons, s’il vous plaît. Non, pas de l’eau minérale, de l’eau du robinet, ça sera largement suffisant. Pardon, je n’avais pas vu, c’est déjà sur la table. Alors, en plat, il y a le duo de grondin et de lieu noir sur un lit de risotto crémeux au maïs… Mouais. Le poisson, moi, avec les arêtes, hein ? Parce que dans le grondin, il y a forcément des arêtes. Et le maïs, c’est bon pour les poules, ça, pas pour des clients de restaurant, comme moi. Ou l’émincé de bœuf sauce cacahuètes avec ses petits légumes du marché ? Ou le poulet rôti du dimanche et ses pommes de terre persillade.

Quitte à prendre du poisson, j’aurais aimé du saumon, par exemple. Même si c’est un poisson que je mange chez moi, je suis capable de m’en faire moi-même. Le poulet, c’est pareil. Et l’émincé de bœuf, avec la sauce cacahuètes, j’ai peur que ce soit lourd. Et les légumes du marché, bof, j’aurais bien aimé des frites, moi. Ce n’est pas grave. Attendez, je vais regarder ce qu’il y a en dessert et je choisirai mon plat après. Alors, Bakewell tarte à la fraise et sa crème anglaise, je ne sais pas ce que ça veut dire mais je suis allergique aux fraises. Cheese-cake maison au citron et sa meringue aux noisettes. C’est gras, le cheese-cake et qui dit gras, dit lourd.  Sinon, vous proposez un moelleux à l’ananas avec sa glace au gingembre. Non, ça, ça doit arracher. Et l’ananas, ça me donne de l’acidité. Et au menu enfant, qu’est-ce que vous me proposez ? Finalement, je ne vais rien prendre mais je peux finir la carafe d’eau ?

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jeudi 9 mai 2024

à perdre la raison

Aimer à perdre la raison, aimer à n’en savoir que dire, à n’avoir que toi d’horizon et ne connaître de saisons que par la douleur du partir, aimer à perdre la raison… J’ai toujours eu plus de facilités à aimer qu’à être aimé. Et comme je le disais, comme je l’écrivais plus jeune, j’ai souvent aimé tout seul dans mon coin, j’ai souvent aimé dans le vide et là, j’en ai quelques resucées, cette année. Tout ça parce que j’ai le cœur qui a battu sa chamade, oh, pas que cette année, ça fait déjà un petit moment que ça dure et en plus, j’ai eu le plaisir de retrouver mon grand cahier vert, rempli dans les années 90 à 92, au siècle dernier et j’ai relu ce que j’avais écrit pour certains coups de cœur, certains coups de foudre, certains coups d’amour. Mais attention, uniquement dans le vide, hein. Personne n’en a jamais rien su.

Ah, c’est toujours toi que l’on blesse, c’est toujours ton miroir brisé, mon pauvre bonheur, ma faiblesse, toi qu’on insulte et qu’on délaisse dans toute chair martyrisée… Pourtant, on ne peut pas dire que j’ai manqué d’amour même si on n’en a jamais assez. Ni quand j’étais enfant, ni quand je suis devenu adulte mais là, je ne sais pas pourquoi, je ne sais quelle mouche-cupidone m’a piqué mais ça m’a repris comme en l’an quarante. J’ai des envies d’aimer. J’ai des envies de grand-huit émotionnels. Je suis en manque de mélodrame. J’ai envie d’attente et d’espérance. J’ai envie de leur contraire : de désespoir et de signes de vie. De signes de qui le sait. De qui pourrait le savoir. J’ai envie de me morfondre en me demandant où, quand et comment. Parce que je suis ainsi fait, on ne guérit jamais d’aimer. 

La faim, la fatigue et le froid, toutes les misères du monde, c’est par mon amour que j’y crois. En elle je porte ma croix et de leurs nuits ma nuit se fonde. Mais je rassure celles et ceux qui pourraient s’inquiéter de ma santé mentale et donc physique, je vais bien. J’ai juste besoin de ça pour me permettre d’écrire autre chose que des billets quotidiens dans mon  blog. J’ai certainement une envie de composer des poèmes qui n’est pas encore tout à fait prête. Une envie de dialogues amoureux. De marivaudages. Mais pas avec n’importe qui. Avec qui le sait. Avec qui pourrait le savoir. Aimer à perdre la raison, aimer à n’en savoir que dire, à n’avoir que toi d’horizon, et ne connaître de saisons, que par la douleur du partir, aimer à perdre la raison… Mon cœur a les siennes qu’elle ignore, elle-même.

Aimer à perdre la raison, musique de Jean Ferrat sur un poème de Louis Aragon

https://www.youtube.com/watch?v=ZmuaMo-ly_M&ab_channel=NostaNetwork

 

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mercredi 8 mai 2024

GLC, Australe et Slimane

C’est la quatrième semaine consécutive que je prends la route un jeudi ou un vendredi. Ça commence à devenir une habitude. Bonne ou mauvaise ? Aujourd’hui, c’est notre quatrième exode ou notre quatrième exil pour Biscarrosse et je n’oublie pas que pour l’anniversaire de maman, nous sommes allés à Saint-Maixent. Mais cette fois, ce n’est pas avec ma nouvelle voiture que je vais rouler, non, nous allons prendre celle du patron car cette dernière fait un peu la tête. « Oui, trois semaines, il n’y en a plus que pour l’Australe et moi, je ne compte plus, pourtant, quand on avait besoin de moi, on savait me trouver mais là, plus personne ne me regarde, je fais partie des meubles, on me laisse dans le garage, je ne vois plus la lumière du jour, je suis triste et même en colère » nous a dit le GLC (Mercedes) du patron. Oui mais le GLC en question, il n’y que partiellement hybride, alors…

Son autonomie électrique n’est que de 40 kilomètres dans le meilleur des cas (peut-être 50 si on se contente de l’allumer tout en restant stationné mais alors, à quoi cela servirait-il ?) alors que ma chère Australe, elle a une autonomie bien plus importante et pas qu’en électrique, même en thermique (je vous rappelle que je peux vous revendre de l’essence qu’elle fabrique elle-même) et comme il semble qu’il y ait plus de place dans la mienne que dans celui du patron… Enfin ça, c’est uniquement si le président vient à Biscarrosse avec nous car là, oui, l’Australe sera réquisitionnée mais si nous ne partons que tous les deux, le patron et moi (avec les chiens, bien sûr), ce sera le GLC et comme ça, tout le monde sera content. Enfin, normalement. Et puis, ma foi, on peut toujours changer d’idée au dernier moment, tout est possible à notre âge. Sauf qu’on part bel et bien à Biscarrosse.

Mais cette fois, je ne rentrerai pas dimanche. D’abord, il risque d’y avoir trop de monde sur les routes du retour. Ensuite, j’ai besoin d’être chez moi pour faire de la lessive car Renée vient lundi après-midi pour le ménage et le repassage (mais si, je vous ai déjà parlé de Renée, celle qui est si petite qu’elle passe debout sous la table à repasser, justement) et parce que les ouvriers reviendront lundi matin, pour terminer ma salle d’eau (qui a déjà bien avancé mais ce n’est pas encore fini.) Et parce que samedi soir, il y a l’Eurovision et moi, ce concours de la chanson, tous les ans, j’essaie de le regarder de chez moi tout en prenant des notes et en me désolant que les candidats que j’ai préférés ne gagnent jamais. Alors, cette fois, pour lui laisser une chance, je vais officiellement clamer que je n’aime pas du tout Slimane. Ce n’est pas vrai mais si ça peut lui laisser une chance, que je ne le soutienne pas…

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mardi 7 mai 2024

schnauzer ou griffonne

Elle a eu 10 ans cette année mais on ne sait pas précisément à quelle date car comme elle vient de la SPA, il manque des informations. Ce n’est pas le cas de tous les chiens ni de tous les chats car certains sont tatoués, vaccinés et on sait d’où ils viennent et depuis quand mais pour elle, Kali, c’était nettement plus flou. Dans ce qu’on sait, elle faisait partie d’une « meute » de chiens et chiots divers qui vivaient dans un camion ou un camping-car, on n’a jamais bien su exactement. Elle n’a jamais été maltraitée mais elle ne savait pas ce que c’était que d’être éduquée a minima vu que tous les chiens qui étaient avec elle faisaient tout ce qu’ils voulaient. Et c’est probablement parce qu’elle n’a jamais été malheureuse, là-bas, qu’elle a toujours fait confiance à tout le monde. C’est une chienne qui partirait avec la première personne qui la caresse. Enfin presque. Parce que je crois qu’elle est bien chez le patron. Et avec moi.

Pour info, comme j’en ai vu deux qui ont froncé les sourcils en lisant « a minima » dans le paragraphe précédent. Comme c’est une locution latine, il n’y a pas d’accent sur le ‘a’, donc, mon orthographe était correcte. Voilà, ceci mis à part, revenons sur Kali, si je puis dire. Cette chienne est donc une crème. En gros, je pense que quelque part, on est un peu jumeaux, elle et moi. On a le même âge (elle a environ 62 ans en années humaines et moi, environ pareil à 3 ans près), on est tout le temps en train de courir, pas pour les mêmes raisons mais quand même. On est très curieux, tous les deux, on est toujours à l’affût de ce qui se passe. On ne dort que d’un œil. Elle est capable de faire pipi en continuant d’avancer parce qu’il y a tant de choses à faire, quand elle se promène… Moi aussi, j’aime bien regarder partout quand je marche dans la rue ou dans la forêt. Elle ne conduit pas mais moi oui mais ce n’est pas grave du tout.

Elle est délicate pour manger (sauf quand elle trouve des choses par terre) et moi, j’aime les bonnes choses. Elle aime les câlins et moi aussi. Elle aime les caresses et moi aussi. Elle aime lécher mais pas moi. On a le droit d’avoir quelques différences, quand même, non ? Bref, tout ça pour dire que c’est ma princesse, Kali, c’est ma fifille et c’est ma copine. Mais il y a une chose qui me turlupine : j’ai toujours entendu dire et donc, j’ai toujours répété à qui voulait l’entendre, qu’elle était une bâtarde croisée Schnauzer mais non, pas du tout. En réalité, sur la fiche vétérinaire de la SPA, elle est bâtarde croisée Griffon. C’est une griffonne. Ce n’est pas terrible, griffonne, hein ? Schnauzer, ça a de la gueule, griffonne, ça ressemble à griffonner et ça me fait penser à un brouillon alors que Kali, elle n’a rien d’un brouillon. Ou alors, c’est peut-être une Griffonne croisée Schnauzer et là, cette fois, ça me plaît bien. Elle est contente de le savoir, elle aussi.                                                                                       

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lundi 6 mai 2024

y a plus d’eau

C’est à cause parce qu’il fallait refaire les deux salles d’eau de l’appartement que les travaux débutèrent hier matin mais avec cette semaine qui a un lundi et un mardi fériés, les deux gars n’agissent que dans la mesure du réalisable et je peux dire à qui veut l’entendre que ce n’est pas simple car ça va être un vrai bazar pendant quarante-huit heures et ensuite, le chantier restera en l’état, sans que rien ne se fasse jusqu’au lundi suivant, le 13. De ce fait, j’ai décidé que j’allais repartir à Bisca dès jeudi car là-bas, a minima, je serai tranquille et pas dans un bric-à-brac inachevé. C’est clair que ces travaux me stressent mais c’est vrai aussi que le fait qu’ils n’avancent pas mercredi, jeudi et vendredi, c’est pareil et même peut-être pire dans ma tête. Je vais faire le mur et partir.

Parce que, en plus, il est évident qu’il n’y a plus d’eau. Évidemment, afin de recréer un bain vertical avec effet de pluie un peu plus grand que celui que j’avais jusqu’à maintenant (je vais gagner dix centimètres en largeur et pareil dans l’autre sens – je vais passer de quatre-vingt à quatre-vingt-dix au carré), il a fallu fermer l’arrivée d’eau. Heureusement, il y a un appareil indicateur et calculateur sur le palier, ça n’aura éteint l’eau que dans ma demeure pas dans celle des autres résidants de l’immeuble. C’est déjà ça qui ne sera pas une difficulté à gérer. Bref, je vais repartir à Bisca car les dix centimètres que je vais gagner me stressent. Mais ce sera sans le président, juste avec le directeur et les chiens. Le président, lui, il part assister à un baptême vers chez lui, dans l’Ain, près de la Suisse.  

Ce n’est jamais facile de vivre dans un lieu sans eau. Même si ce n’est que passager, même si ce n’est qu’éphémère, même si ce n’est que fugitif. À la différence de parfaitement, ce n’est pas que je puisse être plus stressé que d’habitude mais cet état de fait me dérange plus que de sagesse, ça vient perturber l’équilibre de ma vie habituelle et je me réalise que je n’aime pas ça. J’ai mes manies et j’ai du mal à subir des dérèglements. Sauf si je m’y suis vraiment préparé. Mais là, attendu qu’il n’y a plus d’eau… Je n’aime pas quand l’eau est fermée. C’est tellement essentiel à ma vie. Mais travaux nécessitant cela, je n’avais pas d’autre alternative que celle de partir, que celle de fuir, que celle d’émigrer jusqu’à samedi dans les Landes. Mais restez sereins, je vais bien et vivement la fin des travaux. 

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dimanche 5 mai 2024

quel délicieux frisson

À chaque fois que je passe un séjour à Biscarrosse, comme ces derniers jours, j’ai deux promenades rituelles avec les chiens, Kali et Shuka. Une fois le matin et une fois en fin de journée, nous partons en forêt, quel que soit le temps qu’il fait. Enfin, pas tout à fait, si vraiment, c’est la tempête ou s’il neige (ce qui n’est encore jamais arrivé vu que nous ne venons pas en hiver), bien sûr que nous ne partons pas dans les sentiers car ça pourrait être dangereux. Mais ces deux jours et demi passés là-bas, le ciel n’a pas été chiche en pluies parfois même diluviennes et dès qu’il y a eu des éclaircies, nous sommes partis et nous avons parcouru nos chemins habituels : nous avons toujours pour but, la première halte, à moins de 500 mètres, là où se trouve une clairière avec la cabane du club de 4*4.

Et de là, il y a plusieurs possibilités : des chemins bien marqués (dans lesquels doivent rouler des 4*4, justement et les garde-forestiers) et d’autres, bien plus sinueux, bien moins praticables pour des véhicules mais tout à fait accessibles à pied et même à pattes (pour les chiens et les autres animaux que ça intéresse) et parfois, ça monte et ensuite, ça descend et encore d’autres fois, c’est plein de bosses et de fossés qu’il faut sauter ou enjamber et c’est un vrai bonheur car il y a des odeurs de bois et de sous-bois, avec beaucoup de pins et des bruyères et des petites fleurs éparses et des insectes et des traces de bêtes probablement sauvages. Bref, plus pour les chiens que pour moi, c’est un régal.

La seule chose, c’est qu’il m’arrive de prendre des sentiers sans forcément me souvenir où ils mènent (ils ne font pas tous des espèces de cercles ou des huit) et j’en prends un autre à droite et un autre à gauche et le but du jeu, c’est de ne pas me perdre, de ne pas nous perdre. Mais il peut m’arriver de ne plus trop savoir où je vais et où je dois aller ni comment je peux retrouver le chemin par lequel je suis arrivé. Et là, j’ai toujours comme un délicieux petit frisson : et si nous étions perdus ? Et si nous nous retrouvions tous seuls au monde ? Rien que nous trois. Nous devrions repeupler la terre à nous trois, la belle affaire, tiens ! Heureusement, on retrouve toujours la cabane des 4*4 et ensuite, le chemin du retour et pour l’instant, tout est allé bien dans le meilleur des mondes. Avec d’autres gens.

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samedi 4 mai 2024

de 880 à 960

Je n’en reviens pas. L’autre jour, avec ma nouvelle voiture, en rentrant de Saint-Maixent (dimanche dernier, pour être très précis), quand je suis arrivé sur Bordeaux, j’ai fait le plein d’essence et sur le tableau de bord, il m’était indiqué que j’avais 880 kilomètres possibles avec le carburant que je venais de mettre dans mon réservoir. Et ça m’a un peu contrarié car en rentrant de Biscarrosse, huit jours avant, en faisant le plein de mon réservoir, on m’avait annoncé 1010 kilomètres. Ça fait quand même 230 kilomètres d’écart. Est-ce que je ne me suis pas fait arnaquer ? Est-ce que cette voiture totalement hybride ne consommerait-elle pas plus qu’annoncé ? Forcément. Ou pas. Parce que je n’y comprends pas toujours grand-chose. D’autant que parfois, quand je suis arrivé quelque part et que j’éteins le moteur, on me note bien et parfois mal.

Oui, en gros, on me dit si j’ai eu une conduite économique ou pas. Et au début, j’avais souvent 8 sur 10, éventuellement 8,5 sur 10 et parfois en dessous de 7 sur 10. Je suis même descendu à 6,6 sur 10, en rentrant de Saint-Maixent. Et là, plus ma note est basse, plus j’ai consommé d’essence. Et inversement, plus ma  note est haute, moins j’ai consommé. C’est le principe des vases communicants (principe qui, je vous le rappelle, à toutes fins utiles, vient de la pression hydrostatique qui est proportionnelle à la profondeur à un point fixé, quelle que soit la forme des récipients. Sauf si l’étroitesse extrême de l’un des récipients fait qu’il peut y avoir un effet de capillarité supérieur à 1) et donc, ceci expliquant cela, ça prouve que c’est bien ce qu’il me fallait vous démontrer. Comme un plus un égale deux.

Mais le plus surprenant, c’est que vendredi, en prenant la route pour revenir à Biscarrosse, si j’avais toujours une réserve me permettant de rouler sur 880 kilomètres sur mon tableau de bord, une fois arrivé sur place, ça m’a indiqué 960 kilomètres. Alors que je venais d’en faire au moins 80. Et comme j’ai eu une conduite tout en souplesse (et doigté), ça veut donc dire que j’ai fait des économies de carburant. Et que j’en ai même gagné. Alors, est-ce que je pourrais en revendre, de cette essence que j’ai d’annoncée en plus ? Pour info, c’est du SP95-E10 et je suis prêt à faire un prix à 1,50€ le litre. Du coup, au vu de tout ça, je me demande si je n’aurais pas dû m’acheter un autre genre d’hybride. Une voiture qui serait berline quand il pleut et décapotée quand il fait beau. Oui, je sais, c’est ce qu’on appelle un cabriolet. Et alors, hein ?

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vendredi 3 mai 2024

on y est quand même

On y est quand même, dans la panade. Et pas que moi. Et pas que nous trois ou nous cinq, le patron, le président, Kali, Shuka et moi. On y est tous dans la mouise. Quand on voit ce qui se passe partout, cette violence sous-jacente quel que soit l’endroit où nous pouvons être : dans la rue, dans les magasins, dans le tram, en voiture ou même dans la forêt, tous les endroits sont potentiellement dangereux. Parce que tout le monde, tous les autres, ceux qui sont l’enfer, sont potentiellement une menace pour un regard qui n’est pas compris, un mot qui n’est pas accepté, un geste qui est mal interprété… Bref, nous vivons en ville mais ça ne devrait pas dire que nous devons être tout le temps vigilants, bien au contraire. On devrait pouvoir vivre normalement. Sortir sans avoir peur. Même si ce n’est pas tout le temps.

On y est quand même, dans le mois de mai. Le mois du retour du muguet. Car cette année, même s’il s’est fait plus rare, elles sont quand même revenues, les clochettes qui portent soi-disant bonheur. Et pourquoi pas les tulipes, pour être heureux ? Et pourquoi pas les roses ou les jonquilles ou encore les renoncules, hein ? Bon, je m’en fous un peu car j’en offre peu mais j’en offre tous les ans, du muguet. En particulier à ma mère mais pas cette année. Et pourtant, ça n’a pas été faute d’en chercher, dimanche dernier (le 28 avril) dans tout Saint Maixent mais non, rien n’y a fait, j’ai fait chou blanc. Et pourquoi pas les choux porte-bonheur ? Ou les asperges ? Ou encore les fraises ou les pêches, hein ? Non, on a beau être au mois de mai, tant qu’on n’aura pas passé les saints de glace, on ne pourra probablement pas couper le chauffage.

On y est quand même, dans les Landes, à Biscarrosse, depuis hier midi. Ça s’est un peu décidé comme ça, inopinément. Ça s’est voté à la majorité absolue et je remercie les chiens de ne pas s’être servis de leur minorité de blocage. On ne sait jamais. Car ils ont voté oui sans savoir si nous partions pour deux, trois, quatre, huit ou quinze jours. Et là, en particulier, nous reprendrons la route pour Bordeaux dès demain soir, dimanche. Car lundi matin, le président et moi, nous avons des ouvriers qui arrivent dès 8h30 (en théorie) pour la réfection de nos salles d’eau (attention, une seule à la fois) mais ça sera toujours deux nuits et deux jours et demis au vert, dans les pins, au bord du golf, pas loin du lac de Biscarrosse. Un peu d’air et a priori, pas de sensation de craindre quoi que ce soit, là. Sauf qu’on ne sait jamais vraiment.

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jeudi 2 mai 2024

mon œuf ou ma poule

Tout le monde se l’est déjà posée, cette question (sans jamais avoir vraiment de réponse) : qui était là en premier, l’œuf ou la poule ?  Moi-même, je n’ai jamais réellement cherché à le savoir car ça me donne le tournis et surtout, il y a un risque non modéré que ça m’agace au plus haut point. En revanche, j’ai souvent imaginé des choses concernant les poules. Déjà, il faut savoir que je ne sais toujours pas si j’aime les poules vivantes, en tant qu’animal, si elles m’indiffèrent ou si elles m’énervent. J’aime beaucoup manger du poulet voire de la poule au pot mais aimerais-je en avoir ne serait-ce qu’une seule chez moi, dans un jardin, si j’en avais un ? Probablement que je m’y attacherais malgré moi. Ne serait-ce que pour la remercier de m’offrir un œuf par jour. J’aime les œufs aussi.

Et dans ce cas, si j’en avais une, je saurais évidemment qu’elle serait arrivée avant son premier œuf. Oui, mais dans le cas de la toute première poule du monde ? Et tu tout premier œuf depuis la nuit des temps ? Eh bien, figurez-vous que je suis tombé sur un article qui évoque le sujet et comme ça a excité ma curiosité (elle fait partie de ma libido, ma curiosité), je l’ai lu intégralement. Et en gros, ça disait que dans le cas spécifique des poules, on sait que les oiseaux sont issus de l’évolution à partir de reptiles préhistoriques et que les poules de cette époque-là étaient particulièrement monstrueuses (comme les dinosaures, sans doute) et si on garde cette évolution en tête, on peut dire que l’œuf est apparu en premier… L’œuf est apparu en premier. Oui mais non. Il est sorti de quel cul, le premier œuf ?

Et la première poule, elle est sortir de quelle coquille ? Non, je suis désolé mais cet article ne m’a finalement pas convaincu. Le jour où je l’ai lu, oui mais deux ou trois semaines plus tard, à froid, je me rends compte que cette explication ne me convainc pas. Même si je sais que les œufs sont arrivés il y a plus de 200 millions d’années alors que les poules, seulement 10 000 ans. Alors, ils sortaient d’où, tous ces vieux œufs ? Et puis, il y a une autre question que je me pose : est-ce que les poules peuvent être sujettes à des crises d’hémorroïdes ? Parce que si oui, les pauvres, ça ne doit pas faire du bien de pondre un œuf avec ces espèces de varices douloureuses. Et est-ce qu’on a déjà essayé de faire entrer un œuf dans une poule ? Non, je ne suis pas sadique, je m’intéresse seulement à ce que je mange, c’est tout.

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mercredi 1 mai 2024

ne pas savoir ce qu’on perd, parfois

Ça fait deux jours que nous déjeunons tous les trois, avec le patron et le président, chez moi, avant-hier et chez lui, hier et franchement, ça fait deux fois qu’on partage des repas simples mais néanmoins très bons. Mardi, céleri rémoulade au fromage blanc, saumon et purée de pommes de terre et carottes et tartelettes aux fraises. Hier, salade d’endives aux pommes, cuisse de dinde aux pommes de terre, courgettes et tomates et flan parisien. Franchement, rien d’exceptionnel mais deux repas très agréables. Et là, je me suis fait une réflexion un peu sibylline mais pas du tout idiote : vraiment, les SDF ne savent pas ce qu’ils perdent à ne jamais prendre un bon repas autour d’une bonne table. Parce que c’est un peu facile de toujours manger sur le pouce, par terre autour d’une simple bière.

Et là, comme nous nous préparons à retourner à Biscarrosse jusqu’à dimanche soir (lundi matin, les ouvriers arrivent pour refaire nos deux salles d’eau – des travaux prévus pour une quinzaine de jours – oui, nous allons informer nos voisins, c’est la moindre des choses) et comme nous ne pourrons pas partir avant 11h15 voire 11h30, nous arriverons vers 13h et forcément, nous irons déjeuner au restaurant du golf où nous avons nos ronds de serviette, si je puis dire. Et là, avant même de me trouver dans la salle (ou sur la terrasse, s’il fait vraiment très beau), je sais déjà que je vais repenser aux SDF. C’est encore une chose pour laquelle ils ne savent toujours pas ce qu’ils perdent, un bon restaurant à un prix relativement abordable avec un Spritz à l’apéritif et je trouve ça dommage pour eux, vraiment.

Ça, c’est comme pour dormir, que ce soit à Biscarrosse, chez le patron, chez maman ou chez moi, j’ai l’habitude d’avoir un sommier électrique pour relever ma tête (un peu) et les pieds (un peu mais moins, quand même, sinon, ce n’est pas si bon que ça) et là, je sais que vous me voyez venir avec mes gros sabots  (qui pensera un jour à inventer des sabots d’été comme des tongs, avec le truc entre les orteils, le gros pouce et l’index des pieds, pour les paysans, hein ?), bien sûr que c’est encore une chose que les SDF ne mesurent pas : dormir dans un bon lit, avec une couette légère mais chaude en hiver et un simple drap en été voire pas de drap du tout, ils n’ont franchement aucun savoir vivre. Ils me donnent l’impression de passer à côté de tout avec leur obsession de vouloir vivre dans la rue.

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troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1 er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand ...