vendredi 31 janvier 2025

au programme de ce mois de février

Alors, je vais essayer de mieux commencer ce mois de février que je n’aie terminé ce mois de janvier qui vient de disparaître, paix à son âme et à ma conscience. Je vais m’établir un programme, un peu comme les résolutions qu’on fait (mais qu’on ne tient pas toujours) quand c’est le Nouvel An ou la rentrée, après des vacances idylliques et au moment d’un retour à la vie quotidienne, terne et pluvieuse. J’officialise donc que pour ce mois de février 2025, je vais déjà commencer par continuer d’aller à la gym chez le kiné, tous les mardis de 11h à midi. Avec un peu de chance, de temps en temps, il me fera un massage au passage. Et aux lombaires. Ensuite, je vais accompagner le patron chez son cardiologue dès mercredi prochain mais comme ça va tomber à l’heure de ma séance hebdomadaire de piscine, je pourrais…

Non, pas de promesse que je ne vais pas forcément tenir. Ensuite, d’un point de vue médical, pour mes plus proches et moi, dans l’immédiat, ce sera tout. Non merci, inutile de nous emballer, c’est pour consommer tout de suite. Après, j’ai deux anniversaires à fêter, ce mois-ci. Jadis et naguère, j’en avais bien plus que ça puisque pour chaque mois, avec le président, on souhait un joyeux anniversaire à une bonne dizaine de personnes mais avec le temps, comme tout va, comme tout s’en va, on a beaucoup épuré (de pommes de terre) et là, c’est déjà nettement plus raisonnable. Il faut bien reconnaître qu’à force de souhaiter quelque chose à ceux qui ne répondent jamais, à la longue, hein… ? Cela dit, il n’y a pas que ça, dans la vie. Ce mois qui commence voit plusieurs saints à honorer et moi, justement j’en ai trois. Voire quatre.

Mais comme je ne souhaite jamais les saints correspondants au prénom de mes amis, on oublie. Même Bernadette, qu’on fête chaque 18 février, là, je sais que ça passera à la trappe car qui va se souvenir que Bernadette, c’est moi quand on fait les Vamps Fatales avec Stéphanie ? Sinon, chaque mardi et chaque vendredi matin, j’irai faire mes courses. Chaque soir, je lirai sous la couette, une vingtaine de pages au minimum avant d’éteindre, de chuchoter « bonne nuit, Guillaume » et de fermer les yeux comme un bienheureux que je ne suis évidemment pas. J’irai voir plusieurs films au cinéma et je me retiendrai de parler de tout de ce qui m’agace sauf quand je n’en pourrai plus. Bref, un mois presque comme les autres. Si ce n’est qu’il n’aura que 28 jours. Un mois un peu feignant. Qui regarde l’heure pour ne pas en faire de trop.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 30 janvier 2025

y a un climat

Oui, je crois qu’on peut le dire : ça y est, un de fait. Le premier mois de l’année, janvier, n’est pas tout à fait terminé puisqu’il lui reste encore toute la journée pour ça mais on a déjà fait le premier mois. Et le premier mois, c’est comme le premier pas, c’est celui qui compte. Dès demain, on va pouvoir dire qu’on est bel et bien installé dans 2025 et franchement, ça ne changera pas grand-chose. À part que le monde n’ira pas mieux. Oui, ce matin, je fais un peu grise mine, je suis un peu comme le temps de ces derniers jours : maussade. Sauf que moi, je ne fais pas dans l’inondation. Et je ne fais pas dans la volonté d’être le maître du monde. Et je ne donne pas non plus dans la soumission chimique ni dans le meurtre. C’est fou, avant-hier, j’ai entendu que Dominique Pélicot était entendu pour des vieux dossiers non élucidés.

En effet, il aurait violé une jeune femme qui faisait visiter un appartement et il en aurait même peut-être violé et tué une autre. Que va-t-on encore apprendre sur ce prédateur ? Entre lui, entre Trump, entre Musk, entre Poutine, entre tant d’autres, je me dis qu’on est vraiment mal entouré et ça me chagrine. Non, ça ne me chagrine pas, ça me contriste. Car au bout d’un mois de 2025, que peut-on retirer de positif ? Non, je ne suis pas en train de faire une dépression. Et contrairement aux apparences, je n’ai pas besoin de consulter un psy. Mais avouez qu’on en a tous les moyens, enfin, surtout nous, les non-complotistes. Je ne suis pas dépressif mais j’ai un réveil difficile. Et ce qui m’inquiète, c’est que ça m’arrive de plus en plus souvent. Est-ce le lot de la vieillesse qui se plaît bien en moi ? Accrochée à moi comme un morpion.

Bien sûr, j’ai des bonnes raisons de voir parfois la vie en bleu ou en rose. Tenez, par exemple… Non, pas ça, c’est loin d’être positif. Mais si je prends ce point-là… Non plus, ça ne tient pas la route. Et celui-ci, quand je pense à toutes les avancées qu’on a faites… Mais non, ça ne marche pas non plus. Et notre premier ministre qui a même réussi à fâcher un pays comme la Belgique, franchement, hein, il fallait le faire. Il n’y a pas plus gentil à mes yeux que les Belges. Et les Portugais. Pour les Liechtensteinois, je ne sais pas, je n’y suis jamais allé et je n’en ai jamais rencontré. On aurait pu se réjouir de la reprise des débats sur la fin de vie mais même ça, ça risque de capoter. Y a des jours, j’me dis, y a un climat, ça vagabonde. Y a des jours dans Paris, ça vague à l’âme, ça vague à Londres. Jean Guidoni. Y a un climat. C’était en 1984.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 29 janvier 2025

chez le psy (3)

J’ai donc fini par raser ma barbe de quatre jours et le pubis, ne m’en déplaise. Et même si je ne comprenais pas le pourquoi du comment, j’étais venu, j’avais un espoir de guérir de mes problèmes psychiques et donc, j’ai décidé de lui faire confiance encore une fois. Mais ça n’a pas été une partie de plaisir. Avant de remettre votre slip, montrez-moi votre pubis, j’ai besoin de savoir si vous l’avez bien rasé comme je vous l’ai demandé. OK, ça va. Et vous pouvez le remettre, votre slip mais ce n’est pas utile que vous remettiez votre pantalon. Bon, on va pouvoir passer à la suite. Vous êtes prêt, Jean-Paul ? Non, moi, c’est Stéph… Oui, docteur. Maintenant, parlez-moi de votre complexe de supériorité. Mais je n’ai pas de complexe de supériorité, bien au contraire, je manque même tellement de confiance en moi… Vous souffrez d’un complexe de supériorité comme tous ceux qui disent se sentir inférieurs.

Chacun est aveugle sur soi-même et vous n’êtes pas en reste. Vous n’êtes pas le premier. Si vous le dites. Je sais ce que je dis, vous, Jean-Paul, vous n’êtes qu’un simple mortel. Alors, à propos de votre complexe de supériorité, finalement, ne me dites rien, je sais déjà tout de ça, chez vous mais je pense que le premier traitement efficace, ce serait une analyse rectale de vos complexes. Une analyse rectale ? Vous n’avez jamais fait d’ostéopathie rectale, Jean-Paul ? Pas vous. Si, enfin non, j’ai refusé quand on me l’a proposé car une voix intérieure… Mon petit doigt pense que vous avez eu tort. Parce que le fondement de tous les maux, physiques ou psychiques, se trouve dans les annales de notre séant. Vous n’êtes certainement pas prêt à l’entendre mais vous verrez, vous allez vous y faire. Comme les autres.  

Je voudrais remettre mon pantalon, j’ai un peu froid, docteur. Jean-Paul, j’ai dit que vous deviez rester en slip, vous resterez en slip, ici, c’est moi qui commande. Sinon, je vous attache sur la croix de Saint-André, dans la pièce d’à-côté. Vous avez froid car vous savez que j’ai raison. J’ai froid parce que je ne suis pas assez habillé, docteur. Ça, c’est une vue de votre petit esprit étriqué. Vous êtes aussi peu intéressant que tous mes autres patients, finalement. Je suis déçu, Jean-Paul, terriblement déçu. Il va vous falloir faire des efforts, sinon, je vous enferme dans la cave pendant trois jours et on verra si vous persistez à faire la tête de mule. Je voudrais rentrer chez moi, docteur. Encore une demande comme celle-ci et c’est la cave, ça fait maintenant deux fois que je vous le dis, il n’y aura pas de troisième fois.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 28 janvier 2025

chez le psy (2)

Après mon premier rendez-vous, le 13 janvier dernier, je suis retourné chez mon nouveau psy. Je peux vous confier que je n’y suis pas allé la fleur au fusil mais plutôt la queue entre les jambes. Cela dit, comme on m’a dit qu’il obtenait des résultats étonnants, j’ai décidé de m’accrocher. Ce n’est pas comme s’il allait me faire de l’ostéopathie rectale, hein ? Bonjour Jean-Paul. Bonjour docteur mais moi, c’est Stéphane. Non, j’ai dit que si vous acceptiez que je m’occupe de vous, je vous renommais Jean-Paul. Si vous restez vous-même, vous n’arriverez jamais à rien, mettez-vous bien ça dans la tête. N’est-ce pas, Jean-Paul ? Oui, docteur. Et je vois que vous ne vous êtes toujours pas rasé la barbe, hein ? Eh bien non, j’ai oublié. C’était pourtant un ordre, non ? Et le pubis, vous l’avez rasé aussi, le pubis ? Mais non, pourquoi j’aurais rasé mon pubis ? Parce que ça participe à votre traitement psychique.

Et vous allez me faire le plaisir d’arrêter de mon contredire, je vous rappelle que le thérapeute, c’est moi, vous, si vous voulez que je vous soigne, vous m’obéissez, un point c’est tout. Alors, vous voyez le petit lavabo, là-bas ? Oui, docteur. Vous y allez, vous prenez le petit rasoir jetable et vous vous rasez la barbe, la moustache et le pubis. On commencera la séance une fois que ça sera fait. Pas avant. Et pendant ce temps-là, je vais vous observer. Je vais même vous filmer pour pouvoir vous revoir si j’en ai besoin. Mais docteur… Il n’y a pas de mais, Jean-Paul. Allez, action, réaction. Et vous savez, des gens tout nu, j’en ai vu d’autres, alors, n’ayez pas des pudeurs de jeune fille, tout ce que je veux, c’est que votre sexe soit pur, exempt de tout poil et que ça vous ramène peu ou prou à votre enfance, là où tout s’est joué. Allez, ne lambinez pas, Jean-Paul. Vous buvez de l’alcool, parfois, souvent ? Euh, oui, parfois, oui. 

Pas très souvent, c’est quand je reçois des amis ou quand je suis invité, sinon, non. Alors vous allez totalement arrêter d’en boire, là encore, c’est pour me permettre de mieux vous guérir. Vous mangez des produits de luxe ? Des produits de luxe ? Du foie gras, du saumon fumé, de la truffe, tous ces produits qui coûtent cher. Euh, le foie gras, je le fais moi-même, le saumon fumé, je n’en mange pas souvent et la truffe, jamais. Alors, si vous êtes amené à refaire du foie gras, je vous ordonne de m’apporter la terrine. D’ailleurs, vous êtes amené à en faire pour le prochain rendez-vous… Non, je n’ai pas prévu d’en faire, docteur. Vous allez en faire et m’apporter la terrine pour notre prochain rendez-vous. Et réussissez-la, sinon, j’arrête de vous suivre. Et quand vous achèterez du saumon fumé, la veille de notre prochain rendez-vous, par exemple, vous me l’apportez aussi. C’est compris, Jean-Paul ? Oui, docteur.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 27 janvier 2025

il ne faut pas toujours traduire

Donnez de la joie à votre cœur, quand ton corps est là pour te donner de la joie et des bonnes choses, donne de la joie à ton cœur, hey…  Je pense que la plupart du temps, ce n’est pas nécessaire de traduire les paroles de certaines chansons. Tout le monde sait que quand on fait ça avec certaines chansons des Beatles, on est très déçu. Mais ça marche aussi avec d’autres titres très célèbres et même et surtout avec des chansons nettement moins intellectuelles. Par exemple, ces paroles que je vous ai données au début de ce paragraphe, on ne peut pas dire que ça vole haut mais quand on les entend dans leur version originale, tout le monde (ou presque) est prêt à danser. Elle a un petit ami qui s’appelle ? Quel est le nom de famille de Vitorino ? Et dans le serment du drapeau du garçon, il l’a donné à deux amis, oh…

Donnez de la joie à votre cœur, quand ton corps est là pour te donner de la joie et des bonnes choses, donne de la joie à ton cœur, hey…  Après, on peut aussi se dire que peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, que peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivraie et que peu importe le flocon, pourvu qu’on ait l’hiver mais que tu aimes les étés de Marbella, que tu aimes les mouvements de guérilla, oh, oh… L’essentiel, ça reste d’être touché par une musique, par un rythme et de passer un bon moment sur la piste de danse. Elle rêve de la cour anglaise et vous achetez les modèles les plus modernes, j’aimerais vivre à New York et flirter avec un nouveau petit ami, oh… Personnellement, c’est une danse en ligne, une danse de groupe que j’ai toujours aimée partager avec les autres. Depuis plus de 32 ans.

Et même si ça ne fait pas autant d’années que j’ai vraiment apprécié ce tube, là, demain, s’il est joué en soirée, je ne suis vraiment pas le dernier. Donnez de la joie à votre cœur, quand ton corps est là pour te donner de la joie et des bonnes choses, donne de la joie à ton cœur, hey…  Mais j’avoue que même en espagnol, je n’avais jamais prêté la moindre attention au texte tant je suis toujours concentré sur la chorégraphie, les gestes et faire très attention à ne pas me tromper, à ne pas perdre le rythme, à être bien synchro tout en tortillant un peu des hanches. Vous vous demandez qui c’est, celle dont on parle dans les extraits que je vous ai recopiés ? Elle, c’est la Macarena.  Dale a tu cuerpo alegría Macarena, que tu cuerpo es pa' darle alegría y cosa buena, dale a tu cuerpo alegría, Macarena, hey Macarena.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 26 janvier 2025

avec une burqa

Bon, vous dites avoir été agressé par une femme dans la rue. Alors, je vais prendre votre déposition car vous avez souhaité porter plainte et je vous promets qu’on mettra tout en œuvre pour retrouver votre agresseur. Pouvez-vous déjà m’en dire un peu plus sur les circonstances ? Alors, pas trop vite, s’il vous plaît, je dois tout saisir en direct sur l’ordinateur et si vous parlez trop vite, je ne vais pas y arriver. Je vous remercie. Alors donc, vous étiez en train de sortir du centre commercial de Mériadeck et vous vous dirigiez vers le cours d’Albret, c’est ça ? Vous étiez au niveau du musée de la Magie ? D’accord, je ne connaissais pas ce détail. Et là, quelqu’un est passé en vous bousculant, vous avez perdu l’équilibre, vous avez comme « perdu connaissance » pendant quelques secondes et vous étiez au sol.

OK. Ensuite, des gens vous ont donné un coup de main pour vous relever et là, vous avez constaté que quelqu’un vous avait volé votre sac qui contenait… Votre sac qui contenait… Que contenait votre sac ? Votre téléphone portable. Il était allumé ? Oui, donc, votre voleur pourra s’en servir, s’il n’était pas éteint. Vos papiers. Quels papiers ? Carte d’identité… D’identité, permis de conduire et cartes bancaires. Quelle banque ? Banque Populaire, OK. Et votre porte-monnaie. Il y avait beaucoup d’argent dans votre porte-monnaie ? Je note : un billet de cinquante euros, un billet de vingt euros, un billet de dix euros et deux billets de cinq euros. Et des pièces. Combien de pièces ? Vous ne savez plus. Et vos clés de maison. Et comme votre voleur a votre adresse, il pourra aller chez vous sans difficulté, c’est sûr.

Votre adresse sur la carte d’identité, elle est à jour ? Elle est à jour. Ça, c’est embêtant. Vous savez, il vaudrait mieux que vos papiers ne soient pas à jour et que vous ne vous promeniez pas avec autant d’argent mais bon. Et votre agresseur, vous pourriez me le décrire ? Vous ne savez pas si c’est une femme ou un homme. Ah bon ? Il portait une burqa ? Et comment pouvez-vous avoir l’assurance qu’il s’agit d’un homme ? Vous l’avez entendu parler ? Elle l’a entendu parler. Et vous pourriez me le décrire : grand, petit, jeune, vieux, blond, brun, barbu… ? La burqa était noire. Vous n’avez rien vu de son visage ni de son allure. C’est embêtant ça, je veux bien vous aider, moi, mais il faut y mettre du votre, alors. OK, donc, on va rechercher un homme de taille apparemment normale avec une burqa. On va le retrouver.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 25 janvier 2025

faut-il quitter X ?

C’est un peu la tendance du moment. Depuis l’élection d’Elon Musk aux États-Unis, Donald Trump ne se sent plus pisser et signe des décrets à vau-l’eau et Musk n’en peut plus de « twitter » sur X, qu’il a racheté, il y a quelques années. Et les deux faisant la paire, ils tirent tous azimuts, sans se soucier d’une quelconque diplomatie et me font penser à ces bêtes et méchants dans les films d’action ou d’espionnage, à ceux qui se prenaient, qui se voulaient, qui pensaient être les maîtres du monde. Et moi, je n’aime pas ça, ceux qui sont en terrain conquis. Et quand j’entends de plus en plus de voix, dont certaines, très officielles, pour défendre ces deux mabouls. Parce que franchement, hein, en tout objectivité, comment a-t-on pu élire les siamois Trump-Musk à la tête d’un des plus grands pays du monde ?

N’oublions pas que Trump, qui ne fait pas partie des pauvres, a été élu sur des promesses d’un meilleur pouvoir d’achat comme s’il avait une bite magique… Comme s’il avait une baguette magique. Il a été élu sur des mensonges gros comme lui. N’oublions pas les migrants qui mangent les chiens et les chats, d’après lui, à Springfield. N’oublions pas qu’il ne fait que croire qu’il pense aux autres alors qu’il ne pense qu’à lui. N’oublions pas que c’est un bourrin. Que Musk est un bourrin. Et voilà que la tendance du moment, c’est de quitter X officiellement. X, c’est anciennement Twitter. LA ville de Bordeaux, Anne Hidalgo, Le Monde, Libération, Media Part, etc… Parce qu’il se dit que cette plateforme, X, est gangrénée par la haine et la désinformation, au service idéologique de Musk, d’extrême-droite.

Alors certes, quitter X n’empêchera pas la diffusion massive d’infos mensongères et propagandistes et je crains que ça ne soit qu’une posture car si on y regarde de très près, tous ces gens et ces médias et ces villes qui ont décidé de quitter ce réseau asocial ont une vision un peu étriquée et un peu trop facile des choses. En effet, il est très aisé de se révolter en quittant X quand on est de gauche, quand on délaisse les classes populaires depuis des années  et quand, quelque part, on a contribué à l’expansion de l’extrême-droite en France, pour ne parler que de notre pays. Alors, leur décision à tous ceux-là, ce n’est vraiment pas un acte de bravoure. Et moi, la question que je me pose, c’est dois-je quitter X ? Oui, peut-être mais d’abord, peut-être que je vais m’y inscrire car je n’y suis jamais allé. Que j’hésite…

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 24 janvier 2025

Noël dans 11 mois

Pfff, quand je pense qu’il faut attendre encore 11 mois pour être le matin du prochain Noël, je me demande si je vais tenir. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi on ne reste pas dans l’esprit de Noël pendant toute l’année. Ni pourquoi Donald Musk et Elon Trump (c’est fait exprès – je ne veux pas d’ennuis en citant leurs véritables noms) n’imposent pas Noël à toute la planète. Avec rien que des produits américains.  Et la prison pour les récalcitrants comme moi, ceux qui n’aiment pas la Nativité. Mais également pour ceux qui ne croient pas en Dieu, le Dieu des chrétiens. Tiens, encore comme moi. Comme je ne suis pas spécialement contre le cumul des peines, allons-y, je prends, mettez m’en autant que vous voulez, je suis résistant et endurant. Pfff, quand je pense à ces 11 mois à venir.

Oui, pfff, quand je pense à ces 11 mois à venir, je me dis que ça va être très, très, très difficile. Vous rendez-vous seulement compte ? Encore 335 jours pour être au moment matinal où tout le monde va ouvrir les cadeaux, ceux qui ne font pas plaisir, ceux qu’on a déjà, ceux qu’on attend avec impatience pour les revendre… Encore 335 fois dormir mais, il y a quand même une maigre consolation : plus que 334 fois dormir pour le réveillon de Noël avec des dindes qui ne vont rien faire que glousser et des bourrins qui vont leur foutre les boules. Et pour moi, même quand c’est minuit, chrétiens, moi, je suis toujours au lit, le 24 décembre. Pfff, encore 11 mois à patienter pour pouvoir rouspéter matin, midi et soir. Parce que là, ça va, je ne me plains qu’une fois par mois. Comme les menstrues.

Après, que sont 11 mois au regard de toute une vie. Tiens, par exemple, moi, j’aurai 66 ans révolus pour le prochain Noël. Et 66 ans, ça fait 792 mois. Alors, j’ai beau faire pfff, encore 11 mois, cette attente ne représentera, n’aura représenté que 1.39% de toute ma vie. Si avec cette dernière info, je ne suis pas capable de tout relativiser, je ne vois pas comment j’y arriverai. Enfin, bon, je suis tout à fait apte à faire preuve d’une grande patience et je vais encore le prouver en 2025. Après, ce sera ballot que je meure avant le prochain Noël parce que franchement, se donner tout ce mal pour rien, en temps normal, ça ne serait pas dans mes habitudes mais là, comme je ne peux rien maîtriser, ma foi (j’en ai une ?)… En réalité, j’ai mis des points de suspension car je ne sais plus vraiment ce que je voulais dire.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 23 janvier 2025

cannelé du discrédit

Quand je suis arrivé à Bordeaux, en mars 2000, j’ai découvert les cannelés et j’ai mis longtemps à savoir si ça s’écrivait avec un ‘n’ ou avec deux ‘n’ et même encore aujourd’hui, à chaque fois (même si ce n’est pas souvent), quand je dois écrire le mot, j’hésite. Mais ce ne sera pas le sujet du jour. On a déjà fait assez de grammaire comme ça depuis le début de l’année. On y reviendra un peu plus tard. Tout comme je reparlerai de l’épicurisme car je sens bien que non seulement, ça vous a passionné mais en plus, comme je ne suis pas allé au bout de mes réflexions… Non, ce matin, ce dont j’ai envie de parler, c’est de ce petit gâteau, que j’aime bien et qui est devenu une spécialité bordelaise qui s’exporte très bien. Je ne vais pas en raconter l’histoire, ce n’est pas mon objectif, loin de là.

Non, je voudrais juste dire qu’il y a 25 ans, à part dans certaines boulangeries, on en trouvait surtout chez Baillardran. Et je les trouvais très bons. Et j’ai même pu en acheter à la gare Montparnasse, dans un petit kiosque de ce marchand. Et au fur et à mesure du temps, Baillardran s’est tellement étendu que ça en devenait louche. Et on trouve de ses boutiques à chaque coin de rue, désormais. Et souvent, à côté ou en face de son principal concurrent, La Toque Cuivrée. J’avoue que je préfère ceux de cette dernière car je les trouve meilleurs et jusqu’à preuve du contraire, seul Baillardran a été condamné pour pratiques commerciales frauduleuses et pour des manquements graves à l’hygiène. Moi, personnellement, j’ai déjà vu un rat se promener dans la vitrine d’une des boutiques en question.

Récemment, Baillardran a été condamné pour des congélations régulières non annoncées et de la triche dans la liste des ingrédients. Que Baillardran congèle ses invendus, soit mais qu’il ne le dise pas et même, au contraire, qu’il annonce tout le temps des produits du jour, ça commence à devenir douteux. En plus, au lieu de faire les cannelés avec des produits frais : des œufs, du lait, du beurre, de la vanille et du rhum, il s’est avéré que le lait était parfois transformé en lait en poudre, que le beurre avait parfois disparu et que la vanille n’était là qu’en arôme de synthèse. De ce fait, Baillardran a fait beaucoup d’économies mais aujourd’hui, la société doit une forte amende contre laquelle elle a fait appel ? Néanmoins, tant qu’à manger des cannelés décongelés, chez Picard, au moins là, les choses sont claires.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 22 janvier 2025

ça recommence avec Canalblog

Ça faisait longtemps, hein ? En tout cas, depuis avant-hier soir, j’ai des soucis avec Canalblog. Ça recommence. Il m’a été impossible de publier mon billet d’hier jusqu’à près de 18 heures, hier. Parce que ça me le refusait. Ça me disait de contacter le service client. Au moment même où je m’apprêtais à publier mon texte du jour, voici le message que ça me disait : Cette fonctionnalité n’est pas disponible. Pour l’activer, merci de nous contacter. Qu’est-ce que ça veut dire, ça, que « cette fonctionnalité n’est pas disponible ? » La suite de la phrase, je l’ai bien comprise. Je l’ai même si bien comprise que je me suis empressé d’écrire à Canalblog, ce matin, à 5h et quelques minutes. Et finalement, on m’a dit que ça venait probablement du fait que je copiais-collais mon texte, ni plus, ni moins.

Mais depuis que ce blog existe, j’écris toujours sur Word et je copie-colle toujours mes textes, je ne comprends pas pourquoi, hier, ça n’a pas voulu fonctionner. C’est ce que j’ai dit au service client de Canalblog, que j’avais toujours fait ça et voilà, quoi. Alors, on m’a dit que je pouvais éventuellement faire un copier-coller mais un « coller » sans mise en forme. C’est ce que j’ai fini par faire, avec succès mais après 18h. Soient 13 heures après celle où j’avais fini d’écrire mon billet, hier matin. 13 heures d’angoisse. 13 heures pendant lesquelles mes millions de lecteurs et trices ont dû s’inquiéter et même penser au pire et probablement aller voir ailleurs. Combien de fans ai-je perdu pendant ces 13 heures, hier ? Parce que même un seul fan de perdu, ça ne se rattrape jamais. Qu’on se le dise. Que ça se sache.

Alors, je vous le dis en cent comme en mille. Je vous le en chant, comme Émile, ça fait bientôt un an que j’indique les deux adresses possibles pour me lire, pour lire mon billet quotidien et si ça continue comme ça, je vais certainement migrer définitivement sur Blogger. Et je voudrais rassurer tous ceux qui attendent mon billet quotidien comme le messie, si vous ne me voyez pas sur Canalblog, essayez l’autre lien, celui de Blogger, Blogspot, vous êtes quasiment certain de m’y retrouver. Ne nous perdons pas de vue. Ne cassons pas ce fil ténu qui nous lie. Ne nous inquiétons pas sans raison ni outre mesure. Pour ma part, j’ai décidé que dorénavant, ce sera comme dorénaprès. Même si ça ne plaît pas à tout le monde. Et advienne que pourra. Ou advienne que pourri. Et vive la France. Et chapeau bas.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 21 janvier 2025

bonne nuit, Guillaume

Ne me demandez pas pourquoi mais depuis le 7 avril dernier, je crois, j’ai pris l’habitude de souhaiter une bonne nuit à Guillaume, tous les soirs. Et quand je dis tous les soirs, c’est vraiment tous les soirs. Il n’y en a pas un où je ne l’ai pas fait. Et si je compte bien, ça fait donc exactement 290 soirs de suite que je murmure « bonne nuit, Guillaume » alors que Guillaume n’est qu’un fantôme. Guillaume n’existe peut-être pas. Ou alors, Guillaume existe mais je ne l’ai jamais rencontré. J’en avais inventé un, en 1977 ou 1978, quand j’avais écrit une courte pièce de théâtre, une saynète, plutôt où l’un des deux protagonistes se prénommait justement Guillaume. Ça se passait dans une ferme qui appartenait à un groupe folklorique. C’était un peu « raisons et sentiments » à ma manière. Forcément, je n’étais pas encore tout à fait dans l’âge adulte et j’avais plein d’illusions.

Bonne nuit, Guillaume. Cette fois, Guillaume, c’est un autre Guillaume, un autre personnage. Quelqu’un qui m’accompagne peu ou prou depuis deux ou trois ans mais l’habitude de lui souhaiter une bonne nuit, c’est plus récent. Et pourquoi je parle de lui, là, ce matin ? Parce que justement, j’ai parlé de lui, hier matin avec Pauline, qui n’est pas celle du patron. J’ai parlé d’un mec qui n’existe peut-être plus avec quelqu’un qui n’existe pas. Heureusement que je suis encore capable de me faire mes propres histoires, mes propres aventures dans la tête parce que vraiment, la réalité, la vraie vie, parfois, mieux vaudrait s’abstenir. Et dans une autre saynète que j’ai écrite à la même époque, le principal personnage s’appelait Maxime. Un autre moi. Comme bien souvent, dans tout ce que j’ai pu écrire, tout au long de ma vie. Surtout quand j’étais nettement plus jeune. Jadis. Naguère.

Mais là, allez savoir pourquoi et même moi, sans que je ne puisse l’expliquer car rien n’est conscient dans cette « affaire », allez savoir pourquoi j’ai besoin de souhaiter une bonne nuit à ce Guillaume que je ne connais pas (ou alors, à mon corps défendant.) C’est devenu comme un rituel, comme le reste, quand il est l’heure pour moi d’aller au lit. Un rituel bien organisé : je me mets dans le lit, je bouquine dix ou quinze minutes, parfois plus si le livre me captive et au moment d’éteindre, je ne peux pas m’en empêcher : « bonne nuit, Guillaume », dans ma tête. Personne ne m’entend jamais. Pas même Guillaume puisqu’il semble ne pas exister. Ou ne plus exister. Ah ça, si un jour, un Guillaume me répondait « bonne nuit à toi aussi, Stéphane », je pense que je serais obligé de me pincer pour être sûr que je ne rêve pas. Qu’on ne soit pas en train de me faire une caméra cachée.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 20 janvier 2025

impersonnels et/ou défectifs

Pour en terminer avec mon obsession des verbes, en ce début d’année (qui est de moins en moins « début »), j’aimerais vivement parler de ceux qui sont impersonnels ou limités. Et apporter une précision importante, ceux qui sont impersonnels, c’est très officiel mais ceux qui sont limités, c’est moi qui les ai qualifiés ainsi. Commençons par ceux qui sont impersonnels, c’est un choix personnel de ma part. Et ceux qui sont limités sont également un choix personnel mais limité. Bref, parmi ceux qui ne se conjuguent qu’à la troisième personne du singulier, exclusivement : il y a grêler, neiger, pleuvoir, bruiner et venter, pour commencer. Et là, on peut tout de suite remarquer que ça ne concerne que la météo ou, plus précisément, les intempéries. Suivez mon regard. Sinon, il y a chaloir, advenir et s’agir. En plus, tous ces verbes n’ont aucune forme au mode impératif.

Ce n’est peut-être pas bien d’être aussi sectaire mais on ne va pas les changer, c’est trop tard. Mais vous n’avez pas lu le pire. Prenez le verbe falloir, non seulement il est impersonnel mais en plus, il n’a pas de participe présent. Pas plus que de gérondif présent. C’est un comble, non ? Attendez, j’ai dit une bêtise dans le premier paragraphe, pleuvoir, ça peut se conjuguer au pluriel : ils pleuvent, non mais des eaux pleuvent, oui. Cette particularité se retrouve dans les verbes suivants : échoir, s’ensuivre et saillir. Bon, tout ça, encore, ça passe ; Mais pour les verbes qui ne s’emploient qu’à l’infinitif présent (oui, il y a un mode infinitif passé – avoir aimé, par exemple) : bienvenir, méfaire et accroire. On les appelle aussi verbes feignants. C’est vrai, ça, ils pourraient faire un effort et se conjugué dans d’autres modes et d’autres temps. Autres temps, autre mœurs.

Il y a également des verbes très particuliers comme ceux qui n’ont pas de passé simple ni de subjonctif. Et là, j’en vois qui ouvrent des yeux ronds comme une queue de pelle : c’est quoi le subjonctif ? C’est quoi le passé simple ? Justement, le passé simple, comme son nom l’indique, c’est un passé simple, ça devrait être accessible à tout le monde. Même aux jeunes. Surtout aux jeunes. Je suis un nostalgique du passé simple mais je maîtrise moins le subjonctif, je l’avoue. Bref, abstraire, distraire, extraire, traire, absoudre et clore, pour ne citer que ces verbes-là, en font partie. Et Macron sait que dissoudre aussi. Pour finir, une liste de verbes n’existant qu’à l’infinitif, au participe passé et au gérondif passé : forfaire, issir, férir, occire et forclore (américain ?) En réalité, les verbes que je qualifie de limités sont des verbes défectifs. Mais pas forcément défectueux.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 19 janvier 2025

encore une arnaque du siècle

Encore une arnaque du siècle. Depuis plusieurs jours, on a beaucoup entendu parler de cette femme qui s’est fait abuser de 830 000 euros en pensant avoir une relation amoureuse avec Brad Pitt. Alors, loin de lui jeter la pierre avec l’eau du bain du bébé, j’avoue que j’ai quand même du mal à croire qu’on puisse se faire avoir à ce point-là. D’autant que la femme en question avait quand même 53 ans au moment des faits. Et que franchement, moi, si je reçois des messages, des photos, des couvertures de journaux, des extraits d’interviews de Brad Pitt qui dit qu’il est tombé amoureux de moi et qu’il va quitter sa femme pour vivre avec moi, je hausse les épaules, je lui fais un doigt d’honneur et je reprends du petit salé aux lentilles car là, ça, c’est moi qui l’ai fait, je sais qu’il est vrai.

Mais qu’ont tous ces gens dans le cerveau pour se faire piéger de la sorte ? Une véritable faiblesse, oui, sans doute. C’est d’ailleurs comme ça que les sectes recrutent des nouveaux adhérents, on le sait. Mais alors moi, si demain je deviens dépressif et me trouve moins capable de faire la part des choses et la part des gens, si Monica Bellucci me contacte, je vais aussi tomber dans le panneau ? Non car déjà, elle ne correspond à aucun fantasme chez moi, même si elle est sans doute objectivement très belle. Mais trop lisse pour moi. Je lui préfère bien d’autres actrices, physiquement parlant. Et si c’est Lambert Wilson ? Ah ben oui mais là, si vous me présentez un mec qui est devenu plus beau en vieillissant (on a le même âge) et qui en plus, doit être très intéressant, je veux bien réfléchir.

Mais ça serait juste pour un verre ou un dîner et de toute façon, on se verrait en vrai, pas par messagerie interposée. Si c’est Kendji Girac qui me demande ma main ? Je reprends du petit salé aux lentilles. Si c’est Kim Kardashian ? Je repends du petit salé aux lentilles. Et je peux vous dire qu’à force, ça commence à me peser un peu sur l’estomac mais au moins, je suis et je reste un homme libre. Et si c’est Ryan Gosling ? Évidemment, si vous me prenez par les sentiments. C’est comme pour Sophie Marceau. Mais je sais que ça n’arrivera jamais. Et si c’est Dominique Pélicot qui prend contact avec moi ? Il n’y a pas du dessert ? Normalement, je n’en prends pas mais là, je pense que si. Un bon gros dessert pour bien lui montrer que même s’il me fait les yeux doux, je ne suis pas intéressé. Et non, c’est non.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 18 janvier 2025

des verbes, des verbes, des verbes (2)

Pour faire suite au billet d’hier et pour continuer de jaspiner autour des verbes tombés dans les oubliettes de notre langue bien trop vivante car elle délaisse des vieux mots pour laisser la place aux jeunes, comme dans la vraie vie, en fin de compte. Jaspiner, c’est bavarder, c’est jacasser, c’est blablater. Ça n’est pas spécialement péjoratif mais bon, ça n’est pas forcément très gentil non plus. En revanche, si vous êtes quelqu’un capable d’écornifler dans les magasins, c’est nettement plus répréhensible. Ça veut dire que vous savez très bien vous procurer des choses à bon compte voire les voler, purement et simplement. Attention aux vigiles. Parce que là, en plus, certains vigiles, s’ils en ont vu plusieurs avant vous, attendez-vous à ce qu’ils vous regardent en renasquant et ça, ça n’est pas bon.

Qu’est-ce que ça veut dire un vigile qui renasque (du verbe renasquer, faisant partie du premier groupe – voir le billet d’avant-hier – et qui signifie « faire un certain bruit en soufflant impétueusement son haleine par le nez quand on est énervé, quand on est en colère. » En général, on peut alors avoir le visage un peu rouge et donc, faites gaffe, s’il vous êtes un écornifleur, occasionnel ou régulier, d’ailleurs. En tout cas, ne confondez jamais un vigile qui renarque avec un vigile qui félit. Car un vigile qui félit, ça vient du verbe félir. En gros, c’est un gros dur qui vous menace en soufflant à la manière des chats et si c’est vrai que c’est assez rare de voir un vigile félissant, c’est aussi valable chez n’importe quelle autre personne. Aujourd’hui, il n’y a plus grand-monde qui félit.

Moi, je suis capable de naqueter. De temps en temps. Rarement. Enfin, jusqu’à présent, juste une fois. C’est en allant voir mon psy pour le deuxième rendez-vous, je me suis retrouvé à naqueter. Au vu de son attitude lors du premier rendez-vous, je ne me suis pas trop stressé par rapport à ça, je m’y étais inconsciemment préparé mais je reconnais qu’avec d’autres gens, j’aurais peut-être réagi autrement. Je serais peut-être même parti sans attendre plus longtemps. Parce que pendant près d’une heure, j’ai  attendu qu’il ouvre la porte de son cabinet de consultation. J’ai lu, un peu. J’ai joué sur mon téléphone, beaucoup.  Du coup, quand il m’a ouvert sa porte, je l’ai un peu flagorner pour ne pas lui montrer. Et puis ce n’est pas comme si j’avais passé mon temps à végétailler. Non, non, tout va bien.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 17 janvier 2025

des verbes, des verbes, des verbes (1)

Puisqu’on est dans la série des verbes (mais pas des adverbes ni des proverbes), je vais continuer d’évoquer ceux qu’on n’utilise plus car plus personne ne doit plus les aimer, parce que sans doute, on leur préfère des verbes plus jeunes, mieux foutus, plus fougueux… Tiens, si on commençait par un verbe qui parle d’amour, justement ? Qui connaît « mugueter ? » Si je vous le place dans une phrase, ça va peut-être vous parler : regarde le keum, là, il est en train de mugueter la meuf. Non, ça ne va pas, c’est complètement antinomique, tout ça. Regarde plutôt ce beau jeune homme qui est en train de mugueter la damoiselle qui est à ses côtés. Oui, là, ça fonctionne mieux. Eh bien oui, mugueter, c’est conter fleurette, c’est faire la cour, limite flirter. Avec le consentement de la jeune fille. Si le mec est d’accord, lui aussi.

Moi, je pense que Trump, il ne devrait pas… Tu crois qu’il va t’écouter, Trump ? Non, mais ce que je veux dire, c’est qu’il… Parce que moi, je suis sûr qu’il va le faire. Mais, je pense vraiment que… Après, on verra bien, hein ? Eh bien, le mec qui parle en italiques, là, il ne fait rien que blézimarder et c’est vrai que c’est un peu agaçant. Surtout quand ça arrive souvent, comme là. Ensuite, moi, par exemple, le matin, avec mon mal de dos récurrent (les lombaires), ce serait bien que je prenne l’habitude de pandiculer avant de sortir du lit, déjà, et une fois levé, en plus. Parce que si je pandicule, j’ai peut-être des chances de me sentir un peu moins mal. Sauf si plus j’avance et plus je recule… Non, sans rire, pandiculer, c’est bâiller (de la bouche) tout en étirant vraiment ses bras et ses jambes. Vraiment pas difficile à faire, en plus.

Un autre ? OK, ça me fait tellement plaisir de voir que vous aimez ces billets grammaticaux… Alors, si je vous dis que ce mec, il a détorqué les faits pour pouvoir se plaindre et se porter en victime alors qu’en réalité… Ça signifie que le gars en question, il a avancé des arguments fallacieux, évidemment pas justes pour pouvoir en tirer avantage même s’il n’a pas eu raison d’agir comme ça. Mais abordons des choses plus agréables que tous ces gens qui cherchent à tricher, qui cherchent à mentir et à tenter de tout obtenir sans aucun effort. Imaginons plutôt mes deux copines Bernadette et Stéphanie (qui ont provisoirement disparu de la circulation en attendant des jours meilleurs) qui avaient acheté plein d’accessoires pour adoniser* leur tenue en vue du spectacle qu’elles ont donné, il y a cinq semaines, déjà. Snif.

* adoniser, c’est parer avec une recherche excessive parfois même pour paraître plus jeune en plus de s’embellir.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/


jeudi 16 janvier 2025

verbes oubliés (comme certains légumes)

Hier, je parlais de conjugaison mais j’ai oublié d’évoquer tous ceux qui ont disparu ou presque. Oui, car pour certains, on les a largement oubliés. Certains verbes ne font plus du tout partie de notre vocabulaire, ils sont presque totalement inusités. Et moi, les mots désuets ou inaccoutumés, ça me fait de la peine. J’en adopterais bien quelques-uns mais je ne sais pas si j’en ai le droit. Ni si c’est possible. Oyez, oyez ! Souvenez-vous de certains verbes qui ont du charme mais qu’on a pleinement délaissés, qu’on a royalement abandonnés. Tenez, par exemple, surseoir, soit, certains peuvent encore le prononcer ou le lire mais messeoir, qui a déjà entendu ce verbe-là ? Même pas moi jusqu’à hier, quand je travaillais sur mon billet conjugal… non, sur la conjugaisonnal. Ou conjugaisonnier.

Messeoir, on devrait l’utiliser pour parler de quelque chose qui ne va pas. Oh la, la, cette robe ne messied pas, n’est pas séante à mon séant. N’allez pas me dire que ça n’a pas de chien, des verbes comme ça, hein ? Et encore, messeoir, c’est de la roupie de sansonnet par rapport au verbe apparoir. Là encore, même moi, je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à hier matin. Par exemple, si on trouve une preuve qui peut s’avérer utile pour une affaire que son avocat défend, on pourrait (ou on devrait) dire : il appert que cette preuve sera utile à mon avocat. Car apparoir, ça veut dire que c’est évident, c’est évident, non ? Et en plus, le verbe apparoir ne peut pas se conjuguer autrement qu’à la troisième personne du singulier. Même pas du pluriel. C’est un verbe solitaire, impersonnel.

L’un de ces verbes oubliés est un peu moins méconnu, c’est le verbe cheoir. Tout le monde connaît cette phrase dite par le vilain méchant loup déguisé en mère-grand au petit Chaperon rouge : tire la chevillette et la bobinette cherra. Il s’agit bien là du verbe cheoir mais attention, c’est au futur. Il y a un autre verbe impersonnel qu’on n’a pas vu depuis longtemps, c’est sourdre. Tiens, par exemple, un ruisseau sourdait près du champ. Mais pourquoi à l’imparfait ? C’est comme ça que ça m’est venu. Sourdre, ça veut dire sortir du sol. Et le verbe issir, tiens, en voilà un qui vaut son pesant de cacahuètes : issir. C’est un verbe qui n’est plus utilisé qu’au participe passé (issu) mais pourquoi, hein ? Pourquoi ne pas dire : j’issis par cette porte, hein ? Pfou, quelle tristesse. Cela ne me messied.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 15 janvier 2025

même les mois pas en R

Quand j’étais jeune, on disait qu’on ne pouvait manger des huîtres que dans les mois en R. Ça a bien changé parce que maintenant, on peut en manger tout le temps. Sauf moi, je ne sais pas pourquoi mais comme pour beaucoup de coquillages, j’ai du mal à en consommer depuis que j’ai passé 15 ans dans le mareyage. Quand on a vu ce que j’ai vu, je sais pourquoi, ça ne me dit souvent plus grand-chose. Et donc, les huîtres, autrefois, c’était uniquement pendant les mois en R. C’est comme les verbes de la conjugaison française, ils ont tous un R à l’infinitif. Tous. Tous ? Eh bien non, la France étant la championne des exceptions en tout genre, il y a bien un verbe qui n’a pas de R, c’est le verbe « fiche » qui n’a rien à voir avec le verbe « ficher. » Encore que, on peut dire « se ficher de tout » mais rien à fiche, c’est bien sans R. 

Oh, j’en vois déjà qui vont dire que j’ai faire un billet sur la conjugaison, que ce n’est pas amusant et que bon, tout ça, quoi. Et pourtant, la conjugaison, c’est passionnant. Tiens, révisons tous ensemble les différentes terminaisons des verbes en français : -er, -ir, -oir et –re. Il se dit que les verbes en –er sont du premier groupe, que ceux en –ir (avec un participe présent en –issant) sont du deuxième groupe et ceux en –ir (dont le participe passé n’est pas en –issant), –oir et en –re sont du troisième groupe. Ces derniers sont plus souvent irréguliers que les autres. Par exemple, écluser une bière (sans glaçon, même en terrasse), c’est du premier groupe. Se rafraîchir en terrasse d’un Coca Cola avec des glaçons en terrasse, c’est du deuxième groupe. Et boire un Spritz avec une paille et avec plein de glaçons, surtout, c’est du troisième groupe.

Ceux qui ont lu mon billet d’hier ont compris que j’y faisais référence avec un certain brio. Mais revenons aux verbes : il existe aussi deux auxiliaires qui sont être et avoir. Par exemple, vous êtes en terrasse, il fait froid, vous grelottez malgré la couverture en polaire qu’on vient de vous donner et on vous sert un cocktail bien frais avec des glaçons et là, si vous dites : j’ai froid, cela indique un état d’ayant alors que si vous dites que votre boisson est froide, c’est un état d’étant. Ces auxiliaires, comme leur nom l’indique, sont là pour former les temps composés et surcomposés et ils se combinent au participe passé des autres verbes conjugués et prennent les marques de personne, de nombre, de temps et de mode. Mais ils ont malgré tout leur propre conjugaison. Ah je ne sais pas pour vous mais moi, tout ça, ça me passionne.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 14 janvier 2025

avec des glaçons, surtout

Un Coca avec des glaçons, surtout. Et moi, je prendrai une pinte bien fraîche mais sans glaçon, bien sûr. Et moi, je prendrai bien un Spritz mais avec plein de glaçons, hein ? Moi, je suis sidéré de voir que les terrasses des bars, des restaurants pour faire le brunch et même d’autres endroits pour manger sont systématiquement pleines, que ce soit l’été, en pleine éventuelle canicule ou en plein hiver, comme en ce moment, alors qu’il fait à peine 0° et que les gens sont emmitouflés dans leurs doudounes et ont des couvertures en polaire sur les genoux  et rien que de les voir, toutes et tous, avec leur verre, parfois énorme, plein d’alcool mais avec des glaçons, surtout, je me demande ce qu’ils ont dans la tête. Je suppose que pour eux, il n’y a rien de plus important que d’être là, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige.

Ah si, peut-être leur téléphone est plus important mais sinon, rien d’autre. Et avec des glaçons, surtout. Et ils sont entassés vu que les terrasses sont pleines. Ils sont entassés et comme ça arrange bien ceux qui fument, les autres en profitent en plus. Et comme ils sont vraiment nombreux, les uns sur les autres, ils sont obligés de parler fort. En gros, leur plaisir m’est totalement étranger : se peler le fion, limite avec des couvertures de survie, à subir la fumée de cigarettes des intoxiqués au tabac, à ne pas pouvoir s’entendre parler à cause du bruit et à siroter tranquillement des boissons fraîches mais avec des glaçons, surtout. Je n’en ai jamais vu un(e) seul(e) qui prenait un Viandox. Même avec des glaçons. Mais d’ailleurs, ça existe toujours, le Viandox ? De toute façon, ça ne doit pas les intéresser les habitués des terrasses.

Non, pour aimer prendre un verre bien frais en étant assis à une terrasse glaciale et ventée, il faut aimer vivre dangereusement, ça n’a pas de sens de boire chaud pour se réchauffer, non, il vaut mieux  boire froid pour continuer de se les cailler. Parfois, quand même, je me demande ce que mes congénères ont dans le cerveau, si tant est qu’il leur en reste. Tiens, j’ai même vu une femme avec un bébé dans une poussette, assise à la terrasse de Bunami, hier après-midi, alors qu’il devait faire un petit 1°, que l’endroit n’était même pas au soleil (heureusement, il a fait très beau malgré tout), elle mangeait une espèce de burger à l’effiloché de bœuf (mais pas à la viande hachée, attention, hein) et son bébé de quelques mois était dans sa poussette, le nez tout rouge, il attendait que sa mère ait fini. Un bébé mais avec des glaçons, surtout.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 13 janvier 2025

chez le psy (1)

Après avoir changé d’ostéo, il était temps que je consulte également un psy pour faire le point sur qui j’ai été, qui j’étais et qui j’allais être jusqu’à la fin de ma vie. Voici le compte rendu de la première séance que j’ai eue avec lui, hier. Bonjour, vous savez pourquoi vous venez me consulter ? Oui, j’aurais besoin de faire un peu le point sur… Non, vous n’allez pas commencer à me raconter votre vie, ici, c’est moi qui décide et vous n’allez faire que répondre à mes questions car j’en ai un peu assez de tous ces patients qui n’en finissent jamais de me raconter des choses sans aucun intérêt. Alors, déjà, comment vous appelez-vous ? Eh bien, euh, Stéphane Gi… Stéphane, vous dites ? Ça ne me plaît pas du tout, comme prénom. Si vous voulez qu’on travaille ensemble sur une thérapie mentale avec vous, je vous appellerai Jean-Paul. Oui, c’est ça, Jean-Paul.

Ah bon ? Pourquoi Jean-Paul ? Parce que Stéphane, ça ne me plaît pas et en plus, je trouve que ça ne vous va pas du tout. Vous devriez déjà prendre ça comme un compliment de ma part car j’aurais pu m’en foutre, de votre prénom. Si vous me dites merci, ça ne sera pas de trop. Merci monsieur. Merci docteur. Merci docteur. Ensuite, vous me ferez le plaisir de venir ici en étant rasé pour les prochaines fois. Je n’aime pas les patients, ni masculins, ni féminins, qui viennent avec une barbe de trois jours. Ni même avec une longue barbe. Euh, vous pensez que ça va changer quelque chose ? Qui est le thérapeute, ici, vous ou moi ? Euh, vous… Alors, vous faites et vous dites ce que je vous demande et vous ne posez aucune question. C’est clair ? Euh oui, mons… Docteur. Vous avez quel âge ? Je viens d’avoir 65 ans. Vous êtes sûr que vous n’avez pas plus ?

Ben non, puisque je suis né en décembre 1959, si on fait le calcul, ça fait bien 65 ans. Vous me prenez pour un demeuré ? Je sais compter, figurez-vous, Jean-Paul. Ce n’est pas ce que je voulais dire, Doc… Et arrêtez de m’interrompre tout le temps, vous vous croyez où ? Chez vous ? Euh non, bien sûr… Donc, je récapitule, vous vous appelez Jean-Paul et vous avez… Vous avez 17 ans d’âge mental et environ 73 ans d’âge physique. Un grand écart, ça. Ça ne m’étonne pas que vous ayez des problèmes psychologiques. Vous avez une barbe de plusieurs jours, ce qui témoigne d’une certaine propension à la négligence.  Et ma foi, avec ce démarrage laborieux, pour ne pas dire mauvais, vous m’avez épuisé. Je pense qu’on va s’arrêter là pour aujourd’hui. Carte vitale, s’il vous plaît et ça vous fait 73 ans. Comme votre âge physique. Enfin un point positif. Il était temps.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 12 janvier 2025

sempiternalisme

Hier, je parlais de néologisme et de néofrasisme et ce matin, je voudrais parler d’une autre notion, totalement nouvelle puisqu’elle date de novembre 2024. Il ne peut pas y avoir plus frais comme notion philosophique, surtout en ce moment où les températures matinales passent facilement sous le zéro pointé (du doigt ?) et donc, moi, curieux comme je suis, comme une chatte, quand je tombe sur un mot comme celui-ci, forcément, je saute dessus et je n’ai de repos que lorsque j’en ai appris suffisamment sur lui. Déjà, comme je pense avoir plutôt bien compris ce que ça veut dire, je vais vous décortiquer le mot en question. Foreverism est un mot anglais formé à partir de l’adverbe « forever » qui veut dire « pour toujours » (et à tout jamais) et on pourrait le traduire en français par « sempiternalisme. »

Mais qui a pu inventer un tel mot, une telle notion, un tel concept ? Ah, pour une fois, je n’y suis pour rien. Autant j’assume le néofrasisme, autant, personne peut hausser les épaules en pensant à moi en entendant ce mot « foreverism » (ou sempiternalisme.) Ça vient d’un livre de Grafton Tanner « Foreverism » ou « Quand le monde devient un jour sans fin » dans lequel l’auteur parle d’une tendance inédite qui est un dispositif à la fois économique et psychique, de recyclage du passé dans un éternel présent. Dit comme ça, c’est carrément plus clair. Comme j’en vois qui ouvrent des yeux grands comme des calots, je vais simplifier la chose : le foreverism, qui est avant tout une pratique commerciale répond à un besoin de nostalgie pour le public. À un besoin de stocker les souvenirs pour les faire revivre.

Mais en faisant ça, on est en droit de se poser une question, ne prend-on pas le risque de passer sous les fourches caudines ? Et aussi, on peut s’interroger sur le fait qu’en empêchant les choses de disparaître, le foreverism empêche certainement d’apprivoiser la perte et même la mort alors que ça devrait être un de nos buts les plus primaires, dans la vie. J’ai moi-même une grande propension à la nostalgie et même si je tombe facilement dans le stockage des souvenirs (photos, vidéos, écrits) pour ne pas prendre le risque de les perdre, je me dis que je n’ai pas forcément envie de revivre les choses indéfiniment, je me contente de penser au passé avec émotion, avec la conscience qu’il est vraiment parti et tant pis pour moi, je ne crois en aucune résurrection. En gros, voilà ce que je voulais dire à propos du sempiternalisme.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 11 janvier 2025

sous les fourches, Claudine

J’ai toujours beaucoup aimé l’écrivain Colette (je me refuse à la qualifier d’écrivaine car je pense qu’elle a parfaitement accepté le fait qu’il n’y ait pas de féminin à ce mot, en son temps – je m’avance peut-être mais je m’en fous) et si je me suis intéressé à elle, ce n’est pas grâce au collège ni au lycée mais parce que j’ai vu un film sur sa vie à la télévision alors que j’entrais dans ma vie adulte en étant venu habiter à Paris et à l’époque, j’ai tout lu. Tout ce qui pouvait me tomber sous la main et sous les yeux et ça a été un véritable régal, oui, oui. Et dans tous les personnages qu’elle a inventés, il y a bien sûr la célèbre Claudine (d’où le col du même nom qui était celui de la robe de Colette sur la couverture de son roman Claudine à l’école, en 1900 – on dit aussi « col Peter Pan ») pour ne citer qu’elle.

Quand j’ai lu la série des Claudine (Claude à l’école, Claudine à la plage, Claudine aux sports d’hiver, Claudine au cirque, Claudine tombe amoureuse et tant d’autres… Ah non, pardon, je confonds avec la série des Martine, désolé), je me suis vautré dedans en trouvant ça un peu culotté pour l’époque. Colette était une avant-gardiste. Et rien que son propre personnage mérite le détour. Un peu comme George Sand. D’ailleurs, ces deux femmes font un peu la paire. Bref, Claudine, ça se déguste comme un bonbon et même si ça a sans doute un peu vieilli, ça reste un sacré témoignage de l’époque. Mais ce matin, si je vous parle autant de Claudine, c’est parce que je voulais juste évoquer une expression qu’on n’utilise pas assez, à mon goût. Qui connaît « passer sous les fourches, Claudine » à part Colette et peut-être moi ?

Passer sous les fourches, Claudine, ça n’a aucun rapport avec « passer sous les fourches caudines » qui elle, signifie « vivre une situation désagréable » à cause d’une bataille qui s’est déroulée en 321 avant J.C. entre les armées romaines et les Samnites (rien à voir avec la marque Samsonite) et ces derniers ont humilié les romains et tout et tout. Alors que « passer sous les fourches, Claudine », ça ne signifie rien d’autres que de passer sous les fourches, Claudine. C’est une expression que j’ai inventée, hier soir et je voulais en faire part à tout le monde. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on peut inventer une expression. Des néologismes, n’importe qui peut en faire tout le temps, mais un néofrasisme, non. D’ailleurs, si « passer sous les fourches, Claudine » en est un, néofrasisme est un néologisme. De moi.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 10 janvier 2025

changer d’ostéo

Ah, enfin, oubliées les séances avec un ostéo obsédé par les manipulations rectales (j’ai toujours tenu bon : sans préliminaires, vous n’aurez jamais mon consentement et si vous insistez ou pire, si vous le faites malgré moi, je crée le hashtag « balance ton ostéo », na !), jeudi matin, j’ai fait ma première séance de travail chez un nouvel ostéo, à Bassens, à trente minutes de chez moi, depuis l’hyper-centre de Bordeaux. Bon, si je trouve que c’est vachement loin (quand on est habitué à tout faire à pied, forcément, trente minutes de voiture, c’est aller au bout du monde – presque comme si j’allais en terre inconnue.), franchement, ça valait la peine. Là, je me suis trouvé dans les mains d’un ostéothérapeute pas d’un simple ostéopathe. Mais pas que car pour être plus précis, je me suis remis dans les mains d’un ostéothérapeute tissulaire réflexe.

Je sais, c’est un peu barbare comme dénomination mais Patrice K. (je ne sais pas si j’ai le droit de citer son nom ni son vrai prénom) a été très pédagogue, très à l’écoute et très convaincant dans ses explications. L’entretien a duré plus d’une demi-heure, pour qu’il en sache plus sur moi et ensuite, j’ai eu droit à ses manipulations entre l’accu-pression et le pince-mi, pince-moi. Ce nouvel ostéo pratique la méthode Béchacq qui le fait travailler essentiellement sur les tissus mous : fascias, muscles, ligaments, tendons et sur tout le système énergétique. En gros, son champ d’action va traiter tout ce qui est sciatique, chiatique (surtout), lombalgique, torticolique, migraineux, digestif et autres ORL ou toute autre névralgie. Et j’aurais même pu ajouter des points de suspension et je me demande même pourquoi je ne l’ai pas fait. J’aurais pu.

Est-ce que ça va soulager durablement ma lombalgie chronique et mon aponévrosite plantaire ? D’après Patrice K., oui. Et c’est même mieux que ça puisque pour lui, en une seule séance, ça pourrait le faire. Et au pire, ça sera en trois séances maximum. OK, je prends le pari. En tout cas, je peux vous dire que malgré la fatigue due à la séance (fatigue normale), j’ai nettement moins mal dans le bas du dos depuis jeudi soir. Et j’ai également moins mal au pied gauche. Pourvu que ça dure. Comment il a fait, concrètement ? Il m’a appuyé tout en faisant une espèce de pincement sur une cinquantaine de points qui doivent être ceux d’acupuncture à quelques nuances près. Ce n’est pas toujours agréable et sur les points les plus sensibles, c’est douloureux en plus d’être désagréable. En tout cas, cette fois, il n’a pas été question de passer par la voie interne. Tant mieux.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 9 janvier 2025

deux ambulanciers à table

Avant-hier, avec le président, nous sommes retournés à l’hôpital pour faire la visite trimestrielle afin de faire le point post-opératoire. Et comme il devait passer un scanner en fin de matinée avant de revoir le chirurgien, l’après-midi, nous avons déjeuné à la cafétéria du bâtiment Magellan. Le président a pris une part de quiche aux épinards et à la ricotta ainsi qu’une part de galette des rois à la frangipane (ne me dites pas que Jean-Marie Le Pen est re-mort hier, ça va, hein, maintenant) et moi, deux sandwiches car un seul ne me suffit pas et pendant cette collation, j’ai pris beaucoup de plaisir à observer les autres clients de cet endroit qui n’a rien de gastronomique mais qui n’est pas plus désagréable que ça, pour autant. Et je peux vous dire que je me suis autant régalé des yeux que des papilles, sinon plus.

Par exemple, ces tablées de jeunes médecins, d’internes et d’étudiants qui viennent ici pour faire une pause apparemment bienvenue et qui parlent de certains patients d’une façon très détachée, très clinique, pour eux, toute pathologie, tout effet secondaire, toute réaction post-opératoire est quasiment normale. Ils en rient même, parfois. Je peux les comprendre car je pense qu’on peut vraiment rire de tout. Il y a eu aussi un homme vraiment très, très, très gros. Le pauvre, il devait se déplacer avec des béquilles. Et son ventre dépassait tellement de son t-shirt… Il m’a fait de la peine car ça ne doit pas être simple tous les jours. Et il y a eu ces deux ambulanciers, un homme et une femme. Lui, une probable cinquantaine et elle, plus jeune, peut-être une trentaine d’années. Deux collègues, la pause repas.

Elle, une jeune femme un peu, non, très forte, elle aussi. Elle a mangé un sandwich, elle aussi (sauf que moi, j’en ai mangé deux.) Mais lui, cet homme qui paraissait un peu fatigué, ce qui m’a intrigué et plu, c’est qu’il a mangé une salade qu’il avait apportée dans une boîte hermétique en verre. Et il continué avec une pomme qu’il a pelée calmement et il a mis les déchets du fruit dans la boîte en verre qui était vide après qu’il ait terminé son plat froid. Et il a épluché une clémentine et il a fini par un yaourt qui semblait nature. Et il est allé se chercher un café à la caisse tout en achetant l’Auto Journal. Comment vous dire ? Cet homme m’a fasciné. Il y avait quelque chose de tellement sain dans son déjeuner. Et il semblait pourtant si fatigué. Je me suis demandé quelle était sa vie, sa vie personnelle, sa vie privée.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 8 janvier 2025

ma mère me disait

 Ma mère me disait « si mes cheveux sont blancs et sur mon front, tu vois marqué le temps, tu m’as donné ces rides mon enfant… » Évidemment, avec le recul, les paroles de cette chanson de 1969 ne sont peut-être plus tout à fait politiquement correctes au temps des enfants devenus rois dans l’empire un peu je-m’en-foutisme de leurs parents. Et si c’est vrai que c’est probablement malvenu qu’une mère dise à son enfant que si elle a des rides et des cheveux blancs, c’est surtout à cause de lui mais ça ne partait pas d’un mauvais sentiment. Et puis, autres temps, autres mœurs. Et puis, ma foi, sans penser que c’était mieux avant, ce n’était pas plus mal non plus. Et c’était un temps où il n’y avait pas trop d’extrêmes, dans notre pays. Alors quelque part, oui, c’était quand même un peu mieux avant. N’en déplaise à certains.

Ma mère me disait « mes yeux se font plus gris. À chaque nuit où je n’ai pas dormi, j’ai tant veillé quand vous étiez petits… » Cette chanson que j’ai aussi connu par Dalida, probablement bien après la date de sortie et pourtant, je suis quasiment sûr et certain que la jolie mélodie de cette ballade nostalgique était dans un coin de ma tête car en l’entendant, notamment hier matin, elle m’est revenue en pleine figure avec une espèce de plaisir assez indéfinissable. Ma mère me disait « tu crois cueillir la fleur d’éternité mais dans ta main, elle meurt et tant de choses sont mortes dans mon cœur… » Bien sûr, ce n’est pas une chanson à boire, ce n’est pas une chanson de mariage ni d’enterrement de vie de jeune fille. C’est un petit moment de douceur même si les paroles sont un peu violentes, je le reconnais assez.

Ma mère me disait, il te restera l’amour. Il faut donner sans attendre en retour, tout ton amour, tu l’apprendras un jour… » Et puis, avant-hier, alors que je m’apprêtais à passer le reste de ma journée à écouter, à regarder les hommages aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher, quand j’ai vu que Jean-Marie Le Pen, même mort, prenait toute la place, vous le savez déjà, j’ai été marri. Et plus encore quand hier matin, j’ai appris le décès de Gilles Dreu, ça m’a peiné. Comme quoi, je le reconnais, je choisis mes morts. Je choisis mes peines. Qui connaît encore Gilles Dreu, ce moustachu à la voix chaude ? Peu importe si nous sommes peu nombreux. Et je sais que l’alouette, alouette, elle aussi a du chagrin, pauvre petite bête qui était son amie. « J’ai vu ce matin en m’éveillant, mon premier cheveu blanc. »

https://www.youtube.com/watch?v=tJWp2Rv9Onw&ab_channel=GillesDreu-Topic



https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 7 janvier 2025

quelqu’un reveut de la galette ?

Il y a vraiment des coïncidences un peu malheureuses. En effet, alors qu’hier, la France a commémoré le dixième anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher (sans oublier les victimes isolées), Jean-Marie Le Pen a trouvé intelligent de mourir précisément ce jour-là. Il aurait pu attendre un peu, 24 heures ou plus. Ou mourir plus tôt mais non, il a réussi à tirer la couverture du linceul et du capiton à lui. Décidément, jusqu’au jour de sa mort, il n’aura eu aucune élégance. Comment ? Je vais me faire massacrer par les radicaux de l’extrême droite ? Ah ouiiiii, je veux finir en martyr. Je veux que lors de mes funérailles nationales, on dise de moi que je suis mort pour la France. Mort pour la liberté d’expression et mort contre les extrémismes de tout bord.

J’avoue que la nouvelle de la mort du père de Marine Le Pen et du tonton par alliance affective de Jordan Bardella ne m’a pas fait grand-chose. À part ce que je viens de dire dans le premier paragraphe. Sinon, je m’en fous. Le Pen est mort ? Et alors ? Mais ça fait me poser quelques questions que je juge pertinentes : Marine Le Pen n’était pas auprès de lui vu qu’elle faisait une escale technique en revenant de Mayotte. Fille indigne ou stratège géniale ? Marine Le Pen peut-être espérer un hommage national ? Moi, je dis non mais est-ce que mon avis compte ? Et enfin, la dernière question qui m’est venue à l’esprit quand j’ai appris la nouvelle : quelqu’un reveut de la galette ? Qui passe sous la table pour désigner qui aura telle part ? Les enfants aiment bien ça.

Oui, les enfants aiment bien ça, passer sous la table, le jour où on tire les rois. Moi, j’ai aimé ça, quand j’étais petit. Mais je n’aurais pas aimé passer sous la table de Jean-Marie Le Pen. Ni sous celle de Marc Dutroux. Mais chacun ses goûts. Et chacun ses dégoûts. Et chacun ses égouts. Bref, le patriarche des Le Pen est parti rejoindre… Ah mais oui, au fait, où est-il parti ? Au paradis des chrétiens ? Au Jannah (au plus haut des cieux) ? Au jardin d’Éden ? Au purgatoire ? En enfer ? Nul ne le sait et nul ne le saura jamais. Sauf que moi, je peux le dire, ce matin, le purgatoire et l’enfer, ce ne sont que des détails de l’histoire religieuse. Vous êtes sûrs que personne ne reveut de la galette ? C’est moi qui régale, c’est encore jour de fête, ce matin. Tirer les rois au lieu de les décapiter, oui.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 6 janvier 2025

amour incompris

Mais bordel, comment tu as fait pour avoir envie de moi, hein ? Tu as vu comment je suis foutu ? Tu n’as vraiment aucun goût, tu me sidères. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment tu as fait pour succomber aux charmes que je n’ai pas. Tomber amoureux, c’est facile avec quelqu’un de canon mais moi, franchement. Que tu aies pu vouloir être avec moi, que tu aies pu avoir envie de moi, je crois que je ne comprendrai jamais et je me demande pourquoi je me suis laissé faire car en me laissant faire, j’ai donné du crédit à tes désirs complètement anormaux. Tu aurais mieux fait de tomber amoureux d’un mec qui en valait la peine. Je ne sais pas, moi, un mec beau et intelligent comme Lambert Wilson ou un mec cultivé comme… Comme Stéphane Bern ou comme Raphaël Enthoven, par exemple.

Ou même Raphaël Glucksmann, oui, aussi. Ou même un mec talentueux comme Slimane mais non, toi, c’est sur moi que tu as jeté ton dévolu. Comme s’il n’y avait personne d’autre sur le marché. Comme si tu n’avais pas eu d’autre choix. C’est vraiment du grand n’importe quoi. C’est comme si tu étais à découvert au niveau des sentiments et que tu avais décidé de te renflouer en prenant le premier venu. Tu aurais dû me dire que je n’étais que du remplissage, pour toi. Parce que moi, au début, je me suis dit que bon, ça me faisait plaisir mais maintenant, avec le temps, avec ce temps qui va et à travers lequel tout s’en va, j’ai bien compris que je n’étais pas fait pour toi. Et, par conséquent, que toi, tu n’étais pas pour moi, non plus. Ceci expliquant cela. Parce que nous n’allons vraiment pas ensemble, non.

Nous n’aimons pas du tout les mêmes choses, nous n’avons pas du tout les mêmes envies ou, quand ça peut nous arriver d’avoir envie de la même chose, ce n’est jamais au même moment. Tu dis que tu m’aimes et tu dis que tu aimerais qu’on fasse l’amour plus souvent mais moi, je ne veux pas être une rustine, je ne veux pas que tu te forces pour moi, je n’en vaux pas la peine puisque je suis à l’opposé de ce que tu dois aimer, au fond de toi. Le fond de toi, on en parle ou on change de sujet ? On change de sujet. Je ne te comprends pas. Je crois même que je n’ai jamais pu te comprendre. Et je ne te comprendrai jamais. Tu ferais mieux de chercher quelqu’un d’autre. Et même de me quitter avant d’avoir trouvé quelqu’un d’autre. C’est la meilleure chose qui pourrait t’arriver. Et à moi aussi. Être libéré de cet amour inepte et inutile.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 5 janvier 2025

excédemment gentil

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je voudrais présenter des vœux sincères et gentils. Sincèrement gentils. Gentiment sincères. Parce que quand ça me prend, je suis capable d’être tout amour. De n’être qu’amour et bienveillance. Et je voudrais commencer à souhaiter une bonne année à tous ceux qui ne peuvent s’empêcher de mettre le haut-parleur à leur téléphone quand ils appellent des proches ou pour voir des vidéos insignifiantes (j’avoue, je juge sans savoir) ou pour écouter de la musique dont on n’entend que le bruit des basses et des rythmiques. Je leur souhaite une bonne année et surtout d’avoir un jour l’occasion d’être importunés quand ils veulent lire un bouquin et que ça leur sera impossible. Pas à cause du bruit environnant, non. Impossible car ils n’ouvriront jamais un livre.

Je voudrais aussi souhaiter une bonne santé à tous ceux qui écoutent la musique si forte, malgré leurs écouteurs, qu’on en entend des bribes qui ne sont pas forcément des plus agréables. Je leur souhaite d’avoir une bonne mutuelle qui sera capable de leur rembourser le reste-à-charge quand ils devront être appareillés. Mes meilleurs vœux aussi à tous ceux qui ne peuvent s’empêcher de déjeuner ou de dîner au restaurant, en tête-à-tête ou en groupe, sans leur téléphone. Soit pour le consulter à chaque notification (qu’ils espèrent de tout leur cœur pour échapper à ce moment de solitude à deux ou à plusieurs) soit pour répondre afin de dire qu’ils sont au restaurant. Et à tous ceux qui prennent tous les entrées, plats et desserts qu’on leur sert afin d’immortaliser ce qu’ils vont manger. Même un steak-frites.

Je souhaite une excellente année à tous ceux qui viennent au cinéma avec leur sandwich, leur salade ou pire, leur paquet de pop-corn. Je leur souhaite d’avoir des bonnes aigreurs d’estomac à ne pas manger correctement. Et de manquer de s’étouffer avec un grain de maïs soufflé. Ouais, je suis comme ça, ce matin. J’espère que 2025 sera une merveilleuse année pour tous les cheminots, les contrôleurs aériens, les postiers et les enseignants. En espérant qu’un jour, ils subiront des retards importants, des vols annulés, des colis ou du courrier important non distribué et je souhaite les meilleures chutes possibles pour tous les utilisateurs de trottinettes, de planches à roulettes et de vélo surtout quand ils sont sur des trottoirs et qu’ils s’impatientent quand des piétons les gênent. Qu’est-ce qu’ils font là, aussi, eux ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 4 janvier 2025

qu’est-ce qu’on t’apporte ?

Allo ? Je vous rappelle que je vous attends après-demain soir, vous n’avez pas oublié, j’espère ? Non, non, tu penses bien et d’ailleurs, ça tombe bien que tu nous appelles, qu’est-ce que tu veux qu’on apporte ? Oh, eh bien, rien, bien sûr. Non, non, j’ai tout prévu. Allez, dis-nous si tu préfères des fleurs ou du vin ou du champagne ou des chocolats ou autre chose, ne nous laisse pas dans l’embarras. Non, je vous assure, vous n’avez pas besoin d’apporter quoi que ce soit. Bon, tu es sûr ? OK, alors, si vous insistez, venez avec une bouteille de vin, d’accord. Et si vous prenez des fleurs avec, attention, je n’ai pas de petit vase, hein ? Et pour les chocolats, je vous rappelle que je n’aime que les noirs pas ceux au lait ni les blancs. Quant au champagne, on aime bien le Cheminon mais je ne sais pas si vous allez en trouver.

Allo ? Je vous rappelle que je vous attends après-demain soir, vous n’avez pas oublié, j’espère ? Non, tu penses bien et d’ailleurs, ça tombe bien, on était justement en train de se demander ce qu’on pourrait t’apporter. Oh ne vous prenez pas la tête, j’ai tout prévu, de l’apéritif au dessert, j’ai tout prévu. Oh quand même, on ne va pas venir comme ça, se mettre les pieds sous la table et partir sans aucun cadeau, ça ne se fait pas. Mais tu sais, je n’ai besoin de rien, alors, encore une fois, ne vous prenez pas la tête. Et ça va, depuis le départ de ton fils ? C’est difficile mais je vais y arriver, ne vous en faites pas. Ça te dirait d’adopter un chien ? Ou un enfant ? Ou les deux ? Non, ne t’en fais pas mais si vous me trouvez un enfant, ne le prenez pas trop jeune et si possible, qu’il soit plutôt beau et intelligent, d’accord ?

Allo ? Je vous rappelle que je vous attends après-demain soir, vous n’avez pas oublié, j’espère ? Non, tu penses bien et d’ailleurs, j’étais en train de me dire qu’on pourrait essayer de te trouver quelque chose d’un peu plus original qu’une bouteille de vin ou de champagne ou que des fleurs et des chocolats. Ah, si vous voulez vraiment être originaux, bon courage à vous car je vous rappelle que je n’aime pas trop les surprises, je suis assez difficile, vous le savez. Oui, c’est pour ça qu’on galère à trouver une idée. Quelque chose qui te plaise. Laissez tomber, mon plaisir, c’est de vous voir, c’est de vous recevoir, pas que vous m’offriez un cadeau. Bon, si on ne trouve rien, ne sois pas fâché, d’accord ? Vous savez quoi, je vous propose une idée, tu ne me dis pas votre décision mais vous pourriez apporter les mains vides.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 3 janvier 2025

la galette, c’est déjà fini

Je ne comprends pas qu’on trouve encore des galettes et des brioches des rois dans les boulangeries-pâtisseries et dans les supermarchés car on devrait déjà être en train de proposer des crêpes et même les chocolats de Pâques, on est quand même le 4 janvier, merde. Les galettes et les brioches, on en voit depuis le début du mois de décembre alors ça suffit, maintenant. Et même si je n’en ai pas mangé une, ni une part, ni une bouchée, j’en ai déjà une indigestion mentale. Ça tombe bien parce que j’ai quand même eu trois fois la fève sans en manger, ni à la frangipane, ni en simple couronne briochée, alors imaginez si je me mettais à en déguster une, maintenant, à deux jours de l’Épiphanie. Non, ça ne serait vraiment pas raisonnable. Surtout que dès qu’il y aura les nids de Pâques, à partir du début du mois de février, j’espère…

C’est vrai, ça, on vit dans une époque où il faut tout à tout le monde tout de suite. J’en veux pour preuve les commandes que les gens passent par Internet et qu’ils veulent au plus tard le lendemain alors qu’ils sont légion à ne pas aller chercher leur colis qu’on retrouve dans des ventes à l’aveugle. J’en veux pour preuve tous les journaleux qui ne font plus que de la science-fiction au lieu de faire de l’investigation et du commentaire argumenté et qui veulent connaître les membres d’un nouveau gouvernement avant même que les négociations soient closes. Tout comme les résultats des élections. Et comme le contenu des allocutions présidentielles. Tout avant l’heure. Mais c’est oublier qu’avant l’heure, ce n’est pas l’heure et après l’heure, ce n’est plus l’heure. L’exactitude est la politesse des rois dont on coupe la tête en France.

Ce n’est pas qu’un mal français puisqu’il est mondial. Et il en est de même pour tout. J’ai déjà eu l’occasion de me plaindre de voir les premières décorations de Noël dans les rues de Bordeaux dès le début du mois d’octobre et même si elles ne sont pas allumées avant fin novembre, il n’empêche que zut, à la fin, non ? Alors je le dis et je le redis, ce matin, ras-la-casquette des galettes et des brioches des rois, on n’en peut déjà plus. Sans oublier qu’on trouve tout et n’importe quoi en termes de qualité dans ces produits comme dans tous les autres. Que voulez-vous, c’est ainsi que les hommes vivent, désormais. Et on est bien loin de la chanson de Léo Ferré, hélas. Dans toutes ces courses contre des montres qui n’existent pas vraiment, y a-t-il encore une place pour la poésie ? Malheureusement, je crains bien que non.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 2 janvier 2025

un râleur qui n’aime pas les vœux impersonnels

Je connais un râleur qui n’aime pas les vœux impersonnels. Je crois qu’il aime bien les vœux, en général mais quand ça vient du cœur, quand ils sont empreints de sincérité et quand ils sont envoyés avec un peu d’effort. Tiens, par exemple, nous, moi, avec le président, nous avons pris l’habitude de faire des cartes extrêmement personnalisées, en nous mettant en scène et en essayant d’y inclure un peu d’humour car comme le ridicule ne tue pas… Il n’empêche qu’on n’envoie pas cette carte avec nos vœux à tout le monde avec le mec texte. Et quand bien même il y aurait une constante dans les mots, il y a toujours une petite attention destinée à celui, celle ou ceux à qui on écrit. Et on signe, et je signe car une carte de vœux ou d’anniversaire anonyme, ça fait tellement  bâclé. Il n’aurait donc pas tort, le râleur ?

En fait, je suis assez d’accord avec lui car par exemple, j’ai reçu un SMS de vœux d’une cousine dont je ne dirai pas le nom mais qui n’est pas forcément une cousine mienne ou alors par alliance, pour le président « bonne année et bonne santé pour 2025 et plein de moments heureux », le tout, suivi de plusieurs émoticônes spécialisés : flûte de champagne, flûte de champagne, tête jaune avec un cœur, tête jaune avec un cœur, tête jaune avec un cœur, pouce levé, pouce levé, tête jaune qui sourit, tête jaune qui sourit, enveloppe avec un cœur, enveloppe avec un cœur, enveloppe avec un cœur. Pas de destinataire, pas de signataire et heureusement que ça venait d’un contact reconnu : « cousine mais peut-être juste par alliance » car sinon, on n’aurait pas su qui avait envoyé ces vœux qui ont dû lui prendre du temps.

Mais le plus drôle (si on peut dire), c’est que le même message de vœux, stricto sensu le même, a été envoyé au président et au patron. Je suppose donc que cette cousine peut-être par alliance a dû réfléchir pour rédiger ces vœux et les envoyer à tout son répertoire. Un seul clic et tout le monde les a reçus. Et en moins de deux minutes, c’était bâclé. Pardon, c’était bouclé. Eh bien moi, je dis non. Je ne suis pas d’accord. Je n’en veux pas de ces vœux à la chaîne et un peu comme si c’était une corvée dont il fallait se débarrasser. Où est le bon temps des cartes en papier qu’on envoyait par voie postale avec un beau timbre ? Eh oui, sur ce point-là, finalement, c’était mieux avant. Ah bon, le râleur qui n’aime pas les vœux impersonnels, c’est moi ? Vous êtes sûrs ? OK, j’avoue mais il n’a pas tout à fait tort, le mec moi, hein ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 1 janvier 2025

bonne année à tous les phobiques (2)

Depuis hier, j’ai décidé de souhaiter une bonne année et surtout une bonne santé à tous les gens qui souffrent d’une phobie particulière pour ne pas dire insolite car ce sont les grands oubliés de notre société actuelle. En premier lieu, ce matin, je présente mes meilleurs vœux à tous les agalmatorémaphobes qui sont susceptibles de me lire. Je sais que leur peur irraisonnée de voir les statues se mettre à bouger ou à parler n’est pas facile à vivre au quotidien mais qu’ils sachent qu’ils ont tout mon soutien et toute ma compassion. J’ai également envie de souhaiter le meilleur à tous les ophalophobes que je connais ou que je ne connais pas. Là encore, cette phobie qui concerne le nombril n’est pas simple à gérer car tout le monde en a un et vivre avec, ça ne doit pas être facile tous les jours. Le mien va bien, merci.

Pour les trois plus un phobiques suivants, ne cherchez pas un lieu de causalité ni quelque autre relation que ce soit, c’est juste que parfois, j’aime bien les choses qui vont par trois plus une : bonne année et bonne santé à tous les pogonophobes, à tous les alopophobes et à tous les carminophobes. Les premiers ont vraiment très peur des barbes et plus généralement, des poils. Les deuxièmes ont la crainte absolue de devenir chauves. Les troisièmes ont la trouille incommensurable de flatuler. Oui, de péter. Et le problème, c’est qu’ils se retiennent et du coup, à force, ils risquent de devenir apopathodiaphulatophobes, c’est-à-dire qu’ils ont peur d’être constipés car pour les intestins, c’est comme pour l’intérieur d’une maison ou d’un appartement, l’important, c’est une bonne aération. Meilleurs vœux aérés à tous les trois plus un.

Pourquoi parlé-je de trois plus un au lieu du résultat de cette addition basique ? Parce que je suis tétraphobe moi-même. En effet, j’ai très peur du chiffre qui vient de trois plus un. C’est un peu embêtant mais j’y arrive, ne vous inquiétez pas. Heureusement, je ne suis pas triskaidekaphobe (peur de douze plus un) ni hexakosioihexekontahexaphobe (peur du nombre 222 multiplié par trois, le nombre du diable) parce que là, ça serait plus compliqué. Et enfin, je voudrais terminer sur deux types de phobiques dont je me sens proche : les hippopotomonstrosesquippedaliophobes (qui ont la trouille des mots longs, qui ont trop de lettres et de syllabes à leurs yeux – ils sont d’ailleurs incapables de le dire, qu’ils sont ça) et donc une pensée particulière pour les phobophobes, ceux qui ont la phobie d’avoir peur. Bonne année quand même.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

ça m’énerve et ça m’excite

Ah ça oui, alors, quand ça m’arrive, je peux bien l’avouer, on est assez tôt, ce matin et comme presque tout le monde dort encore, personne ...