mardi 30 septembre 2025

nous partîmes 500 (3)

Nous partîmes 500 dans un bateau appelé Passé Simple, un bateau quelque peu ivre, un vaisseau sans mémoire et nous nous rendîmes vite compte que nous avions oublié les cartes. Le bâtiment, dont le bois lui-même semblait soupirer d’anciens naufrages vogua sur les premières vagues en semblant hésiter. Le vent, son compagnon le plus ancien, soufflait par saccades, d’une façon un peu tonitruante comme s’il voulait que nous ne puissions pas nous entendre entre nous, membres de l’équipage. Ce matin-là, flou comme le rideau humide d’une douche de mobile-home, peignait des reflets déchirés sur nos visages. Les voiles, empreintes des embruns, penchaient mollement sur les mâts penchés, ivres eux aussi de tant de cieux mélangés. Nous essayions de ne pas montrer notre inquiétude.

Pour donner le change, parfois, nous riions, plus par réflexe et comme pour conjurer un certain sort et nos rires étaient comme des galets lancés pour faire des ricochets, ils rebondissaient sur les eaux tumultueuses du golfe que nous nous apprêtions à quitter. Certains d’entre nous essayaient de parler aux vagues, d’autres aux mouettes et une poignée d’insouciants tendirent des filets  pour capturer des morceaux d’horizon. La mer, notre complice rusée, effaçait nos traces dans les écumes des vagues de plus en plus houleuses. Elle nous fit oublier tous nos serments, avala toutes les chansons que nous essayâmes de fredonner, en vain et le bateau, tanguant sous nos pieds mal assurés, nous sembla animé d’un désir de dérive plus fort que tout gouvernail. Nous étions partis, tous les 500.

Cependant, à chaque aube, lorsque nous recomptions les hommes, il en manquait, probablement égarés dans une courbe d’eau ou happés par une étoile trop gourmande. Nous nous jurâmes de tenir coûte que coûte mais la mer était plus forte que nous. Le bras de fer qu’elle nous imposait sans cesse nous ridiculisa et nous décidâmes d’arrêter de jouer. Le vent, la houle et la coque du bateau qui grinçait délièrent tous nos espoirs comme pour nous soulager d’un fardeau inutile. Puis, nous cessâmes de nous compter et de compter sur nous. Mieux valait ne plus savoir. Nous n’avions plus d’île promise, seulement la certitude d’être allés trop loin et même revenir nous sembla n’être qu’une illusion. Au dernier soir, le bateau sembla s’endormir. Nous ne revînmes qu’une poignée. Dans un silence fondu dans l’eau.  

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lundi 29 septembre 2025

décompte de proche fin d’année

Demain, c’est le premier jour du dernier trimestre de l’année. Et comme les choses sont bien faites, aujourd’hui, c’est le dernier jour de l’avant-dernier trimestre de l’année. Et ç partir de demain, il nous restera 93 jours pleins pour arriver au premier jour de l’année 2026, qui en toute logique, devrait suivre le dernier jour de l’année 2025. À moins que là aussi, que là encore, on nous ait tout changé. Il faut dire que comme tout fout le camp, ma bonne dame… Et si on veut être un peu sérieux un instant, que peut-on tirer de cette information ? Eh bien, que non seulement, il nous reste 93 jours jusqu’au prochain 1er janvier, il nous reste aussi 32 jours pleins avant qu’on arrive au jour de l’Avent que ce ne soit de plus en plus la folie pré-Noël. Et plus que 86 jours pleins pour arriver à la bonne date de la dite-fête.

Ouais, justement, à propos de la Nativité, ça ne va pas tarder à ce qu’on nous bassine avec ça. Alors que j’avais presque oublié que ça existait. À moins que monsieur Lecornu ne nous balance une loi qui interdirait précisément cette fête religieuse devenue fête laïque et surtout fête de la consommation et de l’indécence. L’esprit de Noël ? Tu parles, Charles. Tu parles, quoi, Charles Trois Bref, tous ces comptes matutinaux m’ont fait réaliser que même si j’aime bien l’automne, que même si ça ne me dérange pas que les jours raccourcissent autant que l’intelligence humaine, que même si je suis content d’arriver à la fin d’une année et d’en fêter une nouvelle, tout ça me fait penser que je vais probablement bientôt commencer à m’agacer plus que de raison. Mais je pense que je vais aller voir un psy pour éviter ça.

Demain, c’est le premier octobre. Dans un mois, c’est la Toussaint. Dans deux mois, c’est l’Avent. Dans trois mois, c’est le 1er janvier. Est-ce que je suis obligé de faire un point mensuel sur ces événements à venir ou tout le monde les a bien en tête ? Je demande parce qu’on ne sait jamais. Et parce que c’est un peu provocateur de ma part. Je suis un peu filou. Encore un peu Pibolou et beaucoup filou (je sais, là, pour comprendre, il faut être habitué à mon blog) et ma foi, je ne vais pas me renier ni changer quoi que ce soit à ce qui participe probablement peu ou prou à mon charme si tant est que j’en ai a minima. Et ce n’est pas la peine de m’écrire que j’en ai, je ne cherche pas la flatterie. Maintenant, rien n’empêche personne de me dire qu’on m’aime. Demain restera quand même le 1er octobre.

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dimanche 28 septembre 2025

les animaux non-Tefal (à Lola)

Bien sûr, je suis très, très, très attaché à mes deux chiens, Kali et Shuka, qui ne sont pas vraiment les miens mais souvent oui, quand même, un peu, beaucoup, passionnément et parfois, même, à la folie. Et j’avoue que même si j’en ai parfois les inconvénients (vétérinaire, soucis…), j’en retire beaucoup d’avantages : l’affection qu’ils me portent. L’amour que je leur voue. Notre espèce de fusion, à Kali et moi. Notre complicité pour jouer, avec Shuka. Le bonheur des promenades, quand c’est moi qui m’y colle. La confiance qu’ils ont placée en moi, qui ne suis pas leur maître principal. Je suis leur copain mais un peu leur éducateur, aussi. Bref, on a une relation particulière, à trois et j’en suis très heureux. Maintenant, je n’ai pas eu beaucoup de chiens, dans ma vie, Boule, pendant un an (maladie de Carré) et Micky (pendant, 16 ans, je crois mais j’avais quitté le domicile parental bien avant qu’il ne soit vieux.)

Après, mon animal le plus passionnant que j’ai eu, c’est Chatouille, mon chat, de 1988 à environ 1994 quand il a disparu en Bourgogne pendant des petites vacances. On n’a jamais su s’il avait trouvé mieux ailleurs, à la campagne ou s’il s’était fait tirer dessus comme un lapin mais il a disparu. Il m’a beaucoup manqué et trente ans après, il m’arrive de penser encore à lui avec une certaine émotion. Maintenant, si je devais adopter un animal (ça reste la meilleure façon d’en prendre un, finalement), ce serait soit de nouveau un chat car au bout de tant de temps, je ne chercherai vraiment pas à trouver des ressemblances avec Chatouille. Ou alors, ce serait un « petit » chien mais il est hors de question de dégoter un clone de Kali ni de Shuka. Non. Je n’en ai jamais eu mais je pense qu’un teckel, ça me plairait bien. J’en ai entendu tant de bien. Un animal non-Tefal. Un animal non-Tefal ? C’est un animal attachant.

Un animal non-Tefal, c’est un animal auquel on s’attache et c’est tant mieux si c’est plus que de raison. Et moi, que ce soit surtout Chatouille, Kali et/ou Shuka, ce sont tous des animaux qui attachent, à qui je me suis attaché et à qui j’aime être collé. Pour en revenir aux teckels, outre qu’on m’en a parlé plus qu’en bien, ça a l’air très sympa malgré leur fragilité au niveau de la colonne vertébrale. Et j’ai l’impression que depuis quelques semaines, on en voit partout, dans les rues. Des teckels à poils ras, des teckels à poils durs, c’est teckels à poils longs, des teckels nains (mais pas trop nains, non plus, hein ‽) Bref, j’aime les animaux attachants. En revanche, avec les moucherons, les poux et les morpions, aucun risque qu’on s’attache même si eux, s’attachent un peu à outrance. Voilà, ce matin, j’avais juste envie de parler un peu d’animaux. Une façon de faire un clin d’œil à Lola. Qui elle aussi était non-Tefal.

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samedi 27 septembre 2025

saperlipopette, ma salopette – 5 (version speed)

Avertissement, ce billet va comporter plusieurs points d’exclamation, je n’ai pas pu faire autrement.

« Putain de saperlipopette ! (Je vous avais prévenu ‽…) C’est pas vrai ! C’est pas possible ! Pas maintenant. Ce n’est pas maintenant que ça devait m’arriver. » Jean se jette en arrière. Il trébuche sur le tapis car il est très énervé, Jean. Pas le tapis. Il se rattrape de justesse à la chaise. Forcément branlante, la chaise. Il regarde de nouveau sa salopette et bam ! La tache est bel et bien là. Une tache énorme. Une tache éclatée. Une tache comme un étendard. Comme le drapeau de la honte. Et Jean est énervé. Car franchement, pas aujourd’hui. Jean a un rendez-vous. Et ça tombe justement un jour de rendez-vous. Ça fait chier. C’est toujours comme ça. Il aurait mieux fait de ne pas se lever, ce matin. Mais c’est trop tard. Et la tache est là. Arrogante. Ironique. Narquoise. Et Jean est dépité. Très. Dépité.

Il tourne en rond. Il râle. Il grogne. « Mais qu’est-ce que j’ai fait, bordel ‽ » Il rembobine le film : tartine ? Non. Le chat ? Non. Le café ? Ah, le café, peut-être ? Non. Parce que la tache est un peu rouge. Et un peu noire. En rouge et noir. Ce n’est pas le moment de chanter. Ah si, le café, forcément. Jean en a bu au moins trois tasses, ce matin. Et la dernière fois, il s’est dépêché d’aller répondre à son téléphone. Il a couru. Et il a dû en renverser sur lui. Sur sa salopette. Mais le rouge ? De la confiture à la fraise ? Non. Il a mangé de la confiture d’abricots. « Ah si, la part de pizza, hier soir, devant la télé ! » Et Jean va essayer de frotter. De frotter comme un forcené. Frotter avec le coin d’un torchon mouillé. Mais rien n’y fait. La tache ne semble pas vouloir partir. Elle le nargue. En souriant.

Au contraire. Elle s’étale. Elle s’incruste. Elle prend racine. Saperlipopette de saperlipopette ! Jean court à la salle d’eau. Du savon magique ? Le cherche partout. Ne le trouve pas. S’énerve. Sa montre lui rappelle qu’il est en retard. En retard. Il enfile une veste pour cacher la tache. Le désastre. Change d’avis. Enlève la veste. Enfile un pull. Lâche un juron. Enlève le pull. Remet la veste. Il prend une grande respiration. De plus de deux secondes. Pas le temps. Pas envie. Pas la force. Il sort. Claque la porte. Se rend compte qu’il a oublié ses clés. Revient. Aperçoit sa salopette dans le miroir. Il grimace. Soupire. Sourit nerveusement. « Tu as gagné, traîtresse ! » Et il part en courant. Son rendez-vous. Il court. Encore. Vers le bus. Vers le monde. Il court. Il s’essouffle. Il se dépêche. Son rendez-vous. Pas en retard.

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vendredi 26 septembre 2025

confiance en…

La question qui se pose, ce matin, c’est : est-ce qu’on doit parler de confiance en soi ou de confiance en lui ? Et quand on parle de confiance en lui, est-ce que ça inclut la confiance en elle ? C’est un peu l’éternel problème du genre. Qui n’est pas le sujet du jour. Donc, ça sera pour une autre fois. En revanche, la confiance en soi, c’est quelque chose qu’il faut absolument définir, borner, régir une fois pour toutes. Parce que j’en ai assez d’entendre : « C’est une personne qui a confiance en lui. » D’abord, parce qu’une personne, c’est un mot féminin et donc, on devrait dire : « C’est une personne qui a confiance en elle. » Oui, mais si on parle de Teddy Riner, par exemple, on voit mal les gens dire « Teddy Riner est une personne qui a confiance en elle. » Non, vous ne trouvez pas ça étrange, vous ?

Ah ben si, alors que dans le cas de Michou (feu Michou), nul n’a jamais été étonné qu’on dise : « Michou, c’est une personne qui a confiance en elle. » Ah, tout de suite, les clichés. Eh oui, les clichés. Mais non, on doit bien dire de Teddy Riner que c’est une personne qui a confiance en elle. Et ce ne sont pas ses 140 et quelques kilos qui me font peur. Ni les plus de trente centimètres qui nous séparent. Et quand je dis « trente centimètres », je parle de notre hauteur à chacun. En effet, il fait un peu plus de 2 mètres et moi, péniblement 1,70. Mais pour en revenir à notre sujet du jour, il faut qu’il reprenne confiance en lui car il manquait de confiance en soi. Ça, c’est la bonne formulation. Et si le pronom « soi » est invariable, l’expression ne l’est pas, elle. Ils manquent de confiance en eux.

Une fois ce postulat posé, il me reste à appliquer cette règle de grammaire syntaxique à ma petite personne (si on avait parlé de Teddy Riner, j’aurais dit « à cette grande personne », bien sûr) et donc, j’ai longtemps manqué de confiance en moi mais aujourd’hui, ce n’est plus tout à fait le cas. Non, la différence entre moi, c’est que moi, c’est peut-être juste un peu plus. Ou un peu moins. Ça dépend des cas. Ou des circonstances. Ou des deux. Mais il peut m’arriver que la vraie différence, ce ne soit pas moi mais plutôt moi. Ou pas que moi mais aussi moi, un peu. Je ne sais pas si tout est très clair. J’en vois qui me regardent un peu inquiets : « Je crois qu’ils manquent de confiance en yeux. » Voilà, maintenant, je pense que je vais passer une journée qui ne devrait pas être trop mauvaise. Ou pas.

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jeudi 25 septembre 2025

pause-café

Je reconnais que j’ai peut-être abusé, depuis plus d’une semaine. Et pour faire oublier cette espèce d’overdose que j’ai dû vous procurer, je vous suggère une pause-café. J’ai failli écrire « je vous propose une pause-café » mais j’ai trouvé que ça sonnait un peu feignasse. Alors voilà, je vais vous servir un café et quelques délicatesses de bouche et comme ça, on pourra parler de sujets bien plus intéressants et amusants que les morpions, les poux et les moucherons. Je ne sais pas moi, on pourrait parler de Gaza ou de l’Ukraine, par exemple. Mais ne brûlons pas la peau de l’ours avant de l’avoir arrosé d’essence, chaque chose en son temps et ainsi, les moutons seront bien gardés. Alors, je vais prendre les commandes : il y a combien de cafés ? Un, deux, trois… Trois cafés. OK. Avec sucre ou sans sucre ? Courts ou allongés ?

Oui, je sais, tout le monde pourra s’asseoir ou rester debout, le café allongé, c’est juste la quantité d’eau et donc, le format de la tasse. Ou du mug. Ensuite, il y a combien de thé ? Ce que j’ai comme thé ? Du thé vert nature, du thé vert à la menthe et du Darjeeling. OK, à la limite, ce qui m’importe, dans un premier temps, c’est de faire chauffer l’eau. À 85° maximum, je sais. Alors, combien de thés ? Deux ? OK. Qui veut une infusion ? Personne ? OK. En même temps, une camomille de si bon matin, bof, bof, hein, oui ? Ensuite, qu’est-ce que je peux vous proposer ? Ah oui, du chocolat chaud. Qui n’en veut ? Un seul ? D’accord, c’est noté. Je n’ai pas de jus d’orange mais je peux vous presser des pomelos, si vous voulez, ça ira ?

Côté gourmandises, vous avez les viennoiseries ici : croissants, pains au chocolat et petites brioches nature. Là, vous avez aussi des rochers coco, des petits moelleux au citron et des cookies noisettes-chocolat. Enfin, pour les becs salés : du jambon, de l’omelette et plusieurs fromages. Et bien sûr, des pommes, des bananes, des reines-claudes et du raisin. Ça ira pour tout le monde ? … Bon, Mymy, voilà ton café. Doudoudelle, voici le tien. Jany, c’est un thé, si j’ai bonne mémoire ? Maman, c’est du café. Bernard, c’est un thé. C’est pour qui le chocolat chaud ? C’est sympa d’être réunis, non ? Alors, de quoi pourrait-on parler ? De la dette de la France ? De LFI ? Des narcotrafiquants ? De la pédocriminalité ? Du R.N. ? Je ne sais pas moi, je cherche un sujet distrayant mais a priori, ça ne fait pas l’unanimité. Bon, les morpions, alors ‽

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mercredi 24 septembre 2025

c’est agaçant, je sais

Oui, je sais. En une semaine, j’ai déjà fait 6 billets sur les morpions et les moucherons et comme vous allez le constater, ce matin, avec aujourd’hui, ça fera 7. Parce que ce n’est pas fini. Maintenant, il faut que je fasse une première synthèse sur ces deux bébêtes.  Et rien ne dit que je ne parlerai pas d’autres insectes un peu collants, un peu chiants, un peu envahissants. Par exemple, les punaises de lit, les moustiques-tigres et les puces-éléphants. Bon, pour ces dernières, je vais avoir besoin d’un peu plus de temps car avant de me lancer, il va me falloir trouver une espèce de tapette à la bonne taille. En même temps, les puces-éléphants, comme leur nom l’indique, elles sont énormes. Je crains qu’une simple tapette ne soit pas très efficace. Mais ne revendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir achetée (même au prix fort.)

Dans le paragraphe précédent, je parlais de synthèse mais il n’y aura pas que ça car j’ai aussi encore des questions en suspens. Par exemple, existe-t-il une statistique qui est capable de nous donner le nombre le plus précis possible de moucherons tués par an chez moi ? À Bordeaux ? En France ? Moi, ça m’intéresserait, vous, je ne sais pas mais moi oui. J’aimerais savoir de combien de meurtres de moucherons je pourrais être inculpé, si jamais je me retrouvais dans un tribunal, un jour. Et combien ne sont pas tués mais simplement estropiés ? Imaginez un moucheron que j’ampute de plusieurs pattes ou d’une aile, pour les moins de dix jours qui lui restent à vivre, comment fait-il ? Existe-t-il une espèce de moucheron infirmière ? Est-ce que ça repousse, ce qui est coupé ? Autant de questions et aussi peu de réponses…

En ce qui concerne les morpions, voici une dispute que j’ai captée, avant-hier, dans le tram. Nous étions au niveau de la Bourse (la place de la Bourse, je précise), il y avait une queue assez importante car c’était l’heure de pointe et j’ai donc entendu quelqu’un qui criait au téléphone : « Putain, j’avais des morpions, ils sont passés où ? … Tu parles, c’est toi qui me les as pris, j’en suis sûr. … Ouais, et on n’a pas baisé ensemble, peut-être, le week-end d’anniversaire de Barbar… ? … De toute façon, on ne peut jamais discuter avec toi, c’est pénible. » Bon, moi, ce que j’en dis, hein ? En plus, je ne suis pas concerné car moi, ce week-end-là, je n’y suis pas allé à l’anniversaire de ladite Barbara. Je ne la connais même pas, cette Barbara, alors, hein ? Voilà, je pense que pour cette fois, ça sera tout. S’il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?

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mardi 23 septembre 2025

moucheronibus (de profundis) - 3

Non, je n’en ai pas terminé avec ces petits animaux que je n’aime pas, ces petits insectes qui, à mes yeux, nous pourrissent la vie. Mais, comme j’aime bien connaître mes ennemis, j’ai suivi un cours magistral en moucheronlogie et ce matin, je vais pouvoir vous expliquer pourquoi on est envahis de ces petits insectes terriblement difficiles à écraser avec une tapette à mouches. Pourtant, dans ma vie professionnelle, que ce soit dans les composants électroniques ou dans le mareyage, j’ai toujours appliqué la règle du « qui peut le plus, peut le moins », donc, une tapette à mouches, elle doit pouvoir anéantir autant de moucherons que nécessaire. De toute façon, plus vous en tuez, plus il y en a. À croire qu’ils sont tous autant de phénix les uns que les autres. Des générations spontanées. Un peu comme les cons, non ?

Mon interrogation était principalement sur les moucherons des fruits. Et pourquoi ils semblaient systématiquement en sortir. Alors, après avoir un peu étudié leur façon de vivre (et de mourir), j’ai eu l’occasion de discuter avec l’un d’eux : « Ma mère, comme toutes les femelles, a pondu ses œufs sur des fruits mûrs ou en fermentation, que ce soit à l’air libre ou dans une poubelle. Éventuellement sur des restes de vin mais elle n’était pas alcoolique pour autant, vous savez. J’ai eu environ 500 frères et sœurs, on nous appelle des larves. En réalité, nous sommes tous des asticots minuscules mais comme ce n’est pas la taille qui compte… Nous nous sommes nourris de la pulpe en décomposition et des levures qui se développent sur les fruits en question. Au bout de quelques jours, nous devenons adultes et là… »

« Et là, nous émergeons des fruits comme si nous en sortions. Ou d’une poubelle. Il faut savoir que notre durée de vie est de 8 à 10 jours, seulement, quand il fait chaud. Voilà. Mais vous savez, vous êtes connu pour être un tueur de moucherons en série, monsieur Stéphane mais si vous aviez pris la peine de nous connaître bien avant, vous auriez évité un véritable génocide. Et là, ce n’est pas la peine de prendre votre tapette à mouches, j’ai déjà 9 jours, c’est déjà bientôt la fin pour moi. » Je dois vous avouer que son explication m’a un peu touché. Pas bouleversé, non. Juste touché. Alors, j’ai regardé ma tapette à mouches verte et elle, elle m’a fait les gros yeux. « Tu ne vas pas te laisser embobiner par cet avorton de moucheron de mes deux, quand même ? » Non, elle avait raison. Et clap. Car nous formons une bonne équipe, elle et moi.

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lundi 22 septembre 2025

moucheronibus (de profundis) - 2

Pour en finir (provisoirement ?) avec les moucherons et avant de parler d’autres petits insectes énervants, je voudrais revenir un peu plus longuement sur les moucherons des fruits et ceux des poubelles. Hier, je vous ai donné leur pedigree et je ne vais pas me répéter ce matin, ça n’est pas mon genre. Je vais donc entrer directement dans le vif du sujet. Mais n’allez pas croire pour autant que je suis un enculeur de moucheron. Là encore, ce n’est pas mon genre. Ou alors, je ne le sais pas.

Le moucheron de fruits, c’est un tout petit insecte très énervant qu’on trouve sur les fruits mûrs, le vin, les jus et les poubelles de cuisine. Il est attiré par le sucre et la fermentation. M’est avis qu’il doit être diabétique. Vis-à-vis de l’homme, il est très agaçant car il est dur de le combattre. Même avec une tapette à mouches. Il se reproduit surtout en été. Son utilité ? Il sert à la décomposition des fruits, et son organisme est un modèle en recherche génétique. Ouais mais ça, on s’en fout peu, non ?

Le moucheron des poubelles, lui, comme son nom l’indique, se trouve dans les poubelles, dans les matières organiques en décomposition et/ou dans les canalisations. Il est petit, brun (si on en voit un qui est blond, c’est qu’il s’est fait une couleur, ce n’est pas naturel) et il se déplace en courant plutôt qu’en volant. Il peut contaminer la nourriture des humains mais il est très utile : il est un  décomposeur puissant et sert évidemment à recycler les déchets. Il n’est pas difficile, il mange de tout.

Alors, OK, même s’ils sont utiles, les moucherons, il n’empêche que c’est insupportable quand ils débarquent, au printemps et on n’en peut vite plus. Alors, OK, s’ils sont une source essentielle de nourriture pour les oiseaux, les chauves-souris, les araignées, les poissons et certains autres insectes, il n’en demeure pas moins que c’est pénible de les voir chez nous comme chez eux. Et ils finissent par nous rendre impatients d’arriver en hiver, d’arriver à Noël pour en être provisoirement débarrassés.

Alors, OK, s’ils sont indispensables pour la biodiversité, ils restent une nuisance pour les humains. Alors, OK, même si sans eux, beaucoup d’écosystèmes s’effondreraient, qu’ils aillent le faire ailleurs que chez nous, dans nos maisons, dans nos cuisines. Ailleurs que chez moi. Ou alors, qu’ils se laissent écraser par la tapette à mouches. Et qu’on n’en parle plus. D’ailleurs, deux billets consécutifs sur eux, franchement, c’est leur donner beaucoup trop d’importance, leur faire beaucoup trop honneur. Stop

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dimanche 21 septembre 2025

moucheronibus (de profundis) - 1

Après les morpions, j’aimerais parler d’un petit animal, d’un petit insecte qui pourrait être tellement adorable s’il n’était pas aussi agaçant. Et encore, je suis poli car pour un peu, je l’aurais traité d’exaspérant. D’horripilant. De chiant. Voire de casse-couilles. Je veux parler du moucheron. Oui, du moucheron en général mais du moucheron des cuisines en particulier. Avant de décrire ce dernier, je vais faire un point rapide sur les autres, ses congénères, ses cousins et la mafia dont ils sont tous membres actifs. En premier lieu, il y a le moucheron de terreau (et le moucheron des terreaux n’a rien contre le moucheron des homos) qui appartient aux sciarides et dont le nom latin est bradysia spp. On le trouve dans les plantes en pot et dans le terreau humide, il est petit, noir et vole autour des végétaux.

Il ne pique pas mais dérange et ses larves sont nuisibles aux racines. Il permet la décomposition de la matière organique et participe au recyclage du sol. Ensuite, il y a le moucheron pollinisateur, de la famille des Midges et dont le nom latin est ceratopogonidae, chironomidae. On le trouve dans les zones humides, les forêts et des fleurs spécifiques. Il est très petit et souvent invisible. On le remarque surtout quand il pique, ce qui n’est pas systématique. Il participe à la pollinisation (comme le cacaoyer pour le chocolat) et recycle les matières organiques. Et il y a le moucheron piqueur (rien à voir avec le marteau) qui appartient à la famille des simulies et dont le nom latin est simuliidae. On le trouve dans les rivières et les zones bien humides. Il est petit, il pique systématiquement, comme les moustiques.

Quand il pique, ça fait mal, ça démange et parfois, il peut être vecteur de maladies (en Afrique.) Il sert de nourriture aux poissons et aux oiseaux (ils ne sont pas difficiles) et occasionnellement, il peut participer à une pollinisation. Personnellement, je n’en ai jamais rencontré et je n’y tiens pas spécialement. Enfin, il y a les moucherons que je qualifierai de domestiques : le moucheron des fruits et le moucheron des poubelles. Le premier appartient à la famille des drosophiles et son nom latin est drosophila melanogaster. Le second appartient à la famille des phorides et son nom latin est megaselia scalaris. Dans tous les cas, les moucherons, quels qu’ils soient, sont de l’ordre des diptères, comme les mouches et les moustiques. Existe-t-il des moucherons tigres ? Je n’ai pas la réponse à cette question.

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samedi 20 septembre 2025

un avant-deux (avec la participation exceptionnelle de Dieu)

Oh, mon Dieu, ce que j’ai pu transpirer, hier soir. Oui, mortel ? Non, Dieu, je ne te parlais pas, j’ai juste dit ton nom comme j’aurais dit « putain, ce que j’ai pu transpirer, hier soir. » Ah, d’accord, je te laisse, alors. Ça a commencé par un avant-deux et déjà, ça, moi j’avais totalement oublié comment on faisait. Mais je me suis lancé et j’ai enchaîné : mazurka, marchoise, valse, branle de Noirmoutier, maraîchine et de nouveau un avant-deux, vrie à la bouteille et j’en passe et pas des moindres. Et au bout d’une heure et demie, vraiment, j’étais liquéfié. Je me suis tant donné pour tenter d’y trouver mon compte. Ah, je ne regrette rien, vraiment. J’étais liquéfié et lessivé mais ça en valait la peine. Et ça aurait été dommage de ne pas y aller. Et ça n’aurait pas été pareil sans moi. Oh que c’est prétentieux.

Déjà, ça m’a permis de revoir Isabelle, Corinne, Guy et Sylvie, Betty, Sylviane, René et Catherine. Je n’avais espéré retrouver les deux premières, j’avais imaginé que les deux suivants seraient là et les autres, ça a été du bonus. Et j’ai découvert la relève, Blanche, la fille d’Isabelle. Et tant d’autres visiteurs, participants  à cette journée d’anniversaire. Les 65 ans des Pibolous, le groupe dont j’ai fait partie entre 1976 et 1979. Quelques-uns sont morts. D’autres ne sont pas venus. Mais moi, j’ai mon cœur qui a battu devant certaines, mon esprit qui s’est amusé devant deux ou trois autres et j’ai  eu de la peine quand j’en ai vu deux pas mal amochés par la vie. 45 ans sont passés par là. On a parlé du bon temps, du plaisir d’être ensemble, avec Isabelle, on s’est promis de rester en contact et j’en suis très heureux.

On ne va pas attendre trente nouvelles années sans se voir, hein ? Pas à notre âge. Et quand j’ai appris que Sylviane et René avaient fini par se marier, je me suis posé des questions. Je n’avais rien vu, à l’époque. Comme quoi, hein ‽ Bref, l’exposition retraçant toute l’histoire des Pibolous, le défilé haute-couture des costumes traditionnels du Poitou-Charente-Vendée, l’hommage à Maurice Pacher, l’apéritif et le bal, ce fut un tourbillon de moments émouvants, drôles et/ou chaleureux. Comme quoi, quand le bénévolat conjugué à la passion, ça peut créer des miracles. Qu’est-ce qu’il y a, Dieu ? Je n’ai rien dit, mortel. Mais tu viens de parler de miracle. Oui, parce que je suis content, Dieu. Tu es content, soit. Il n’empêche que me faire comparer à une putain par toi, mortel, c’est un peu limite, non ?

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vendredi 19 septembre 2025

morpionibus (de profundis) - 2

Bon, pour clore (provisoirement ?) ce chapitre sur les morpions, je voudrais vous résumer le pourquoi du comment et faire intervenir un papa morpion et son fils pour mieux illustrer mes propos. Et le pourquoi du comment ? Alors voilà, il est notoirement connu qu’un morpion normalement constitué (il peut exister des morpions déviants mais ça, je ne vais pas en parler, je ne maîtrise pas le sujet) s’agrippe à des poils épais, espacés voire isolés comme ceux du pubis, des aisselles, parfois du torse, de la barbe et même des cils (plus rarement pour ces derniers) mais pour ça, il lui faut pouvoir tenir sur ces fameux poils. Et pour ça, le morpion a des pattes en forme de pinces trapues. C’est pour ça qu’il ne tient pas sur des cheveux, trop nombreux et trop fins par rapport aux poils, justement.

De quoi se nourrit le morpion ? Tel un vampire, il ne consomme que du sang humain. Il pique la peau avec une espèce de petit stylet buccal, injecte une salive anticoagulante et aspire le sang. Euh non, le vampire ne balance pas de salive anticoagulante, lui. Et c’est cette piqûre conjuguée à la salive qui provoque une réaction allergie locale donc, les démangeaisons. Est-ce que maintenant, tout est clair pour tout le monde ? De là à dire que la mode des pubis rasés, c’est pour ne plus avoir de morpion, il y a un pas que je suis prêt à franchir mais je sens bien que je risque de dépasser certaines bornes. Pour une fois, je vais essayer de raison garder et de ne rien refouler pour autant. En revanche, ce qui est intéressant, c’est de discuter avec un papa morpion et son plus jeune fils car rien ne vaut la parole de ceux qui sont concernés.

Mon fils, tu sais que nous sommes des morpions depuis des générations. Je pense qu’il est temps pour toi de prendre conscience de tout ça et d’apprendre certaines règles. Tu m’écoutes ? Oui papa. Alors, je te le redis, tu es un morpion et tu n’as pas à en rougir. Au contraire, tu peux et tu dois en être fier. Bientôt, tu partiras vivre ta vie, loin de ta mère et moi mais tu ne dois jamais oublier certaines règles : méfie-toi de tous les insecticides du monde. Méfie-toi des produits anti-poux, tu sais, nos cousins. Méfie-toi des tondeuses pour parties intimes. Méfie-toi de certains doigts avec des ongles un peu trop longs car tu risques de te faire attraper et de disparaître avant de dire ouf. Ouf ? Tu ne sais pas ce que ça veut dire ? C’est une interjection exprimant le soulagement. Je compte sur toi, tu seras un morpion, mon fils.

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jeudi 18 septembre 2025

morpionibus (de profundis) - 1

Mesdames, messieurs, aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un petit animal méconnu, le morpion. Le morpion, comme son surnom l’indique (pou du pubis) n’a évidemment rien à voir avec le pou de la tête. Ce dernier, dont le nom latin est pediculus humanus capitis, ne vit que dans les cheveux et/ ou le cuir chevelu. On est en droit de supposer que les chauves ne risquent pas d’en attraper. Mais comme c’est principalement les enfants qui en ont et comme rares sont les enfants chauves… Sauf ceux qui doivent subir une chimiothérapie mais franchement, si, en plus d’un cancer, ils ont des poux malgré le fait qu’ils ont perdu tous leurs cheveux, ce n’est vraiment pas de chance. Les poux de tête provoquent des démangeaisons, des irritations et parfois des infections secondaires. Ça embête tout le monde, même les parents.

Ensuite, il y a le pou de corps. Son nom latin, c’est pediculus humanus humanus.  On en trouve principalement sur et/ou dans les vêtements, ils se nourrissent sur la peau. C’est plus rare dans nos pays, développés mais nettement plus fréquent dans ceux où les conditions d’hygiène sont précaires. Ils peuvent transmettre des maladies graves telles que le typhus, la fièvre des tranchées… Les poux de corps aident à comprendre l’histoire des épidémies et l’évolution de l’hygiène humaine. Moi, personnellement, je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à ce que je m’intéresse à ces petites bêtes que sont les morpions, en particulier et les poux, en général. Que dire de plus au sujet de ces poux de tête ? Que ça doit bien la prendre à ceux qui en ont. Pour résumer, les pediculi, c’est carrément moyen, quand on en a.

Le dernier, le pou du pubis (ou pou pubien), dont le nom latin est pthirus pubis (tiens, ce n’est pas tout à fait la même famille, c’est curieux, non ?), lui, comme son nom l’indique (comme les autres, du coup), c’est principalement sur le pubis, dans les poils pubiens mais parfois dans ceux des aisselles voire dans certaines barbes mais aussi jusque dans les cils. Des poux de cil ? Oui. Leur corps est trapu et ils ont des pattes en forme de pince pour bien s’accrocher. Ça provoque des démangeaisons mais aucune maladie grave. Ils servent à quoi ? C’est un traceur évolutif et ça a un intérêt dans l’étude des parasites spécialisés. En dehors de ça, ça n’a aucune utilité. Et quand on fait le rapport bénéfice risque, c’est plus emmerdant que vraiment utile, non ? Si encore, il n’y avait que les volontaires, pour en avoir, pour aider la science, à la limite…

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mercredi 17 septembre 2025

papa, c’est quoi cette bouteille de lait ?

Dis, maman, c’est quoi un morpion ? Un morpion ? Mais qui t’a parlé de ça, chéri ? Ben c’est à l’école dans la cour, on m’a traité de morpion. Alors c’est quoi un morpion, dis, maman ? Un morpion, mon chéri, c’est comme un pou mais ça ne vit pas sur la tête, ça ne vit que sur le zizi de papa. Sur le zizi de papa ? Oui, tu lui demanderas, ce soir, à ton père. Il t’expliquera mieux que moi. Il sait très bien ce que c’est lui, les morpions. C’est sale, alors ? Ce n’est pas très propre mais ce n’est pas le sujet, mon chéri. Finis tes devoirs et ensuite, tu iras prendre ton bain. Et tu n’oublies pas de te laver partout, hein, mon cœur ?  Oui maman. Même le kiki, hein ? Même le kiki, mon amour. Et même le cucul, hein ? Même le cucul, mon chéri. Allez, excuse-moi mais j’ai une poussière dans l’œil. Il faut que j’aille me l’enlever.

Dis papa, c’est quoi un morpion ? Un morpion ? Qui t’a parlé de ça, Jean-Kev ? Ben, à l’école, y en a qui m’a traité de morpion. Un morpion ?  Tu vois cette bouteille de lait ? Papa, maman, elle m’a dit que tu savais ce que c’était un morpion. Parce que tu en avais un, toi, alors c’est quoi, papa, un morpion ? D’abord, Jean-Kev, on ne dit pas « un morpion » mais « des morpions », c’est rarement tout seul. C’est comme les poux, c’est ça ? Oui, c’est comme les poux mais ce n’est pas sur la tête, comme pour toi, à l’école. Oui, maman m’a dit que ça vivait sur ton zizi. Hein ? Mais elle est folle, ta mère, Jean-Kev, ça ne vit pas sur mon… Pourquoi elle t’a dit ça ? Je ne sais pas moi. Ce que je veux savoir, c’est qu’est-ce que c’est, un morpion. Ça t’avancera à quoi de savoir ce que c’est, Jean-Kev ?

Je veux savoir ce que c’est qu’un morpion, papa. OK, OK. Un morpion, c’est un petit insecte parasite qui vient nous embêter dans nos culottes ou dans nos slips mais il faut surtout savoir que dans la grande toile de la vie, ils sont une petite pièce qui participe à l’équilibre des relations entre espèces et à la compréhension de notre propre histoire. Je n’ai rien compris, papa. Qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus, Jean-Kev ? Tu m’as demande ce que c’était qu’un morpion, je viens de te l’expliquer. Alors quand on me traite de morpion, ça veut dire que je suis un parasite qui permet aux autres de garder l’équilibre dans l’histoire ? C’est un peu plus compliqué que ça, Jean-Kev. Mais, papa, à quoi ça sert, exactement, un morpion ? À quoi ça sert ? Tiens, rebouche plutôt la bouteille de lait et remets-la au frigo.  

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mardi 16 septembre 2025

souvent vers 4h30

Tout le monde croit que je publie mes billets vers 4h30, chaque matin, en réalité, c’est faux, je triche parce que c’est plutôt vers 4h45. Voire vers 5h. Peu importe si c’est un horaire d’été ou un d’hiver. En réalité, tout le monde s’en fout mais j’avais besoin de donner cette précision car sinon, je n’aurais pas été en harmonie avec moi-même. C’est un peu comme quand je tire-au-flanc. Ça n’a rien à voir mais ça fait bien de le dire. Et parfois, je me recouche après avoir publié mon billet du jour. Mais souvent non. Et parfois, je me contente du canapé qui me tend les accoudoirs et je m’allonge sur lui (il est toujours consentant – en tout cas, aux dernières nouvelles) et je laisse passer un peu de temps avant de me dire « tu es un feignant, lève-toi et marche. » Mais attention, je ne me prends pas pour le messie. Mais non.

Mais j’aime bien l’idée de publier aussi tôt qu’entre 4h30 et 5h. Parce que c’est un horaire qui me convient plutôt mieux qu’un autre. Et parce qu’à ce moment-là, je suis si tranquille que ça en devient presque indécent. Trop de tranquillité, c’est même un peu louche. Si ça se trouve, c’est un avantage que j’ai, moi, mais que n’ont pas les fonctionnaires. Honte sur moi d’être aussi nanti. D’ailleurs, je ne vais pas trop le crier sur les toits car sinon, demain, le jour de la deuxième grosse colère de la rentrée 2025, je ne voudrais pas me retrouver avec ma tête en haut d’une hallebarde. Parce que je ne suis pas un traître. Parce que je ne profite pas de toutes les situations, moi. Parce que je n’abuse plus pas. Et demain, je n’ai rien prévu de spécial si ce n’est d’emmener les deux chiens chez le vétérinaire pour leur rappel de vaccin.

À propos de demain, il faut quand même que je vous dise un truc car, à ma connaissance, personne n’en a parlé : au début du mois, on m’a retiré quelques euros sur ma retraite complémentaire. Et quelques dizaines d’euros au président. Et quelques petites centaines d’euros au patron. Et personne ne nous a prévenus. Et quand on appelle l’Agirc-Arrco, on nous dit que les taux de prélèvement à la source ont été réévalués et que pour en savoir plus, il faut contacter les services fiscaux. OK. Mais pourquoi on ne nous a rien dit, hein ? Pourquoi en catimini ? Parce qu’on nous a pris pour des jambons ? Tu parles, Charles. Le pire, c’est que nous, nous n’irons pas manifester dans la rue pour ça. Et qu’on ne fera pas grève. De toute façon, des retraités qui font grève… Mais grève de quoi ? Alors, 4h30 ou 5h, le matin, hein ?

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lundi 15 septembre 2025

dialogues : Dieu, l’homme et son image (5)

Dieu ? Oui, mortel. Dieu, tu es de meilleure humeur ? Pourquoi, mortel, je t’ai déjà semblé agressif ? Euh non mais quand même, tu es un peu soupe-au-lait, parfois. Tu ferais mieux de prendre exemple sur moi, mortel car moi, je m’énerve rarement. Peu importe, Dieu, j’aurais quelques questions à te poser, ce matin. Des questions intelligentes, mortel ? Toujours, Dieu. Hmmm. Quoi, Dieu ? Rien, mortel. Je t’écoute, on verra bien ce que tu vas me sortir. Alors voilà, Dieu, c’est au sujet de la vierge Marie. J’ai une question toute simple. Quand elle a été… Quand elle a été visitée par l’Ange Gabriel, elle s’est donc bien retrouvée pleine ? C’est une façon un peu triviale de dire les choses, mais oui, mortel. Et donc, est-ce que tu peux me dire si elle a encore eu ses règles, après, Dieu ? Si elle a encore eu ses règles ?

Dieu ? Oui, mortel. Dieu, cette fois, j’ai une vraie question et je crois que tu ne pourras pas faire autrement que me répondre. On va voir, mortel, on va voir. Dis-moi, Dieu, pourquoi les plus fervents de tes supporteurs sont contre la GPA et la PMA ? Eh bien, mortel, c’est simple : pour eux, il n’y a que deux façons de participer à la procréation pour faire venir des générations nouvelles qui prendront le relais des précédentes. La première, c’est l’acte sexuel, dans le but de féconder une femme. Et la seconde, Dieu ? Ne t’impatiente pas, mortel. La seconde, c’est l’immaculée conception. Mais ça n’arrive pas souvent. Et donc, on ne peut pas faire l’amour si c’est juste pour son plaisir. Disons que normalement non mais si la femme est consentante, pourquoi pas. OK, Dieu, alors, pourquoi ils sont contre la GPA et la PMA ?

Dieu ? Oui, mortel. L’autre fois, tu ne m’as pas répondu sur la GPA et la PMA. Que voulais-tu que je te répondisse, mortel ? Non, Dieu, arrête de parler latin, s’il te plaît. Je ne parle pas latin, je conjugue au subjonctif imparfait. Tu es vraiment de plus en plus ignorant de toutes les bases, mortel. Dieu, je t’en prie. Ne m’en prie pas, mortel. Prie-moi mais ne m’en prie jamais, compris ? Oui, Dieu. … Alors et pour la GPA Et la PMA ? Nul ne peut procréer en lieu et place de l’homme envers la femme qu’il a choisie. Et l’Ange Gabriel, alors ? Il n’a pas inséminé Marie qui était avec Joseph, peut-être ? Les bras m’en tombent. Alors moi, Dieu, je dis que tes admirateurs, ils devraient accepter que ton fils Jésus a été fait par PMA et en plus, que toi, son père, tu as eu recours à une GPA. Ouh la la, les choses ne sont pas si simples, mortel.

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dimanche 14 septembre 2025

on voit mes corneilles

Y a des fois, on se demande… Non, y a des fois, je me demande, c’est plutôt moi que ‘on’ et la plupart du temps, je me demande trop. Je me pose trop de questions et je n’ai pas toujours les réponses. Par exemple, l’autre jour, je me suis demandé pourquoi on disait « bayer aux corneilles » et j’ai fini par trouver l’explication. Mais avant de vous la donner, il faut d’abord définir les termes de cette expression : la corneille, d’une part, au 16ème siècle se définissait comme un objet sans importance, totalement insignifiant. Dans le milieu de la fauconnerie, elle était considérée comme un gibier sans valeur. D’autre part, le verbe « bayer » signifiait : rester la bouche grande ouverte. Béer, quoi. De ce fait, bayer aux corneilles, c’était quand on restait niaisement la bouche ouverte devant quelque chose de dérisoire. D’aussi dérisoire qu’une corneille.

Voici un exemple d’utilisation de l’expression : « Peu intéressé par Phèdre, Jean-Eudes baye aux corneilles. » Mais l’inverse est possible, aussi : « Totalement désintéressé par Cinna, Jean-Eudes baye aux racines. » Oui, on peut dire bayer ou bailler, c’est selon. Moi, j’ai choisi. Parce que choisir, c’est… Bref, on peut aussi utiliser l’expression synonyme « regarder une mouche voler » si on veut mais ce n’est pas obligé. Ça donnerait : « Se moquant des tragédies, Jean-Eudes préfère regarder les mouches voler. » Ça n’ajoute rien à mon propos mais tant pis, ce qui est écrit, est écrit. Et pour en revenir à l’expression « bayer aux racines », je voudrais faire un point sur cette confusion qui existe encore et toujours entre les deux auteurs : Corneille et Racine. Je pense qu’une petite piqûre de rappel, ça ne fera de mal à personne. Même à moi.

« Je n’ai pas fait de couleur à mes cheveux depuis longtemps, on voit mes corneilles. » Là, ça prouve qu’Anne-Nabilla est toujours aussi soucieuse de son apparence capillaire. « Manger des pissenlits par la corneille. » Cette fois, on peut affirmer que Michel Fourniret pouvait perdre ses moyens car il confondait beaucoup. « La corneille carrée de 81, c’est 9. » Là, c’est un peu plus étonnant mais ça pouvait arriver à Henri Poincaré de se tromper. Surtout quand il avait bu. On sait tous que quand il est rond, Poincaré… Une autre expression qui me plaît beaucoup, c’est « y aller comme une corneille qui abat des noix » (s’adonner à une activité avec un zèle maladroit) mais je vais m’arrêter bientôt sur ce sujet car sinon, je crains de prendre corneille voire de me trouver coupé de mes corneilles. Je sais, il faut suivre. Moi, mon plaisir est entier, ce matin.

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samedi 13 septembre 2025

bloquer ça, encore

Pour faire suite à mon billet d’hier qui faisait suite à mon billet d’avant-hier, je vais pondérer un peu mes propos car mes suggestions n’étaient pas tout à fait équitables. Parce qu’il y en a marre des injustices. Par exemple : la Cour de cassation vient de confirmer le droit pour un salarié de reporter les jours de congés payés qui ont coïncidé avec un arrêt maladie. Et moi, paf, j’en parle à un ami qui est assimilé fonctionnaire (pas de jour de carence, mutuelle à 17 euros par mois avec des remboursements incroyables, semaine de 4 jours, etc…) et un autre qui travaille au service social d’une mairie, ils ont déjà droit à cet avantage. Un de plus. Et ils ne s’en vantent pas, croyez-moi, auprès de ceux du privé. Ou alors, quand ils ne peuvent pas faire autrement, ils savent qu’ils sont nantis de ce côté-là.

Et ce sont les mêmes qui ont principalement le droit de grève. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, dans les PME, comme moi dans ma carrière, si on avait débrayé, si j’avais osé poser un préavis d’arrêt de travail pour une raison sociopolitique, autant vous dire que ça ne se serait pas  bien passé du tout. Pour moi. Bref, ils ont des avantages ? Tant mieux pour eux. Ils en veulent plus ? Là, je suis moins compréhensif. Ils disent qu’ils revendiquent pour tout le monde ? Je ne suis pas du tout d’accord. Ils pensent d’abord à eux. Ils ne pensent qu’à eux. Bref, encore, nous allons encore devoir subir leur cinéma jeudi prochain. Les éternels grincheux. Les récupérés des partis politiques des deux extrêmes. Les qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et que leur nombril. Ceux qui sont biberonnés aux réseaux sociaux.

Moi, je propose que jeudi prochain, on pense surtout à bloquer les publicités et pas que sur les ordinateurs ou les téléphones portables. Parce qu’il y en a marre. Et qu’on bloque les algorithmes qui font que les mêmes (plus leurs enfants) ont le cerveau de plus en plus cramé. Et je propose qu’on bloque les appels indésirables, les démarcheurs téléphoniques qui osent vous parler de votre compte formation alors que vous êtes en retraite ; qui osent vous parler d’énergie pour votre maison alors que vous vivez en appartement et ainsi de suite. Je propose qu’on bloque l’avancée des nazis dans la France Occupée de 1940. Si, si. Parce que si ça se trouve, il va s’en trouver qui vont trouver que c’est une bonne idée. Et pour les constipés et les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants, désolé pour eux s’ils sont frustrés.

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vendredi 12 septembre 2025

bloquons même ça aussi

Ce matin, j’ai décidé de ne pas être ironique. J’ai choisi de rester le plus neutre possible. Le plus impartial et factuel possible. J’ai opté pour la ligne mélenchoniste. Après tout, quand on a une idole, dans la vie, c’est bien de parler d’elle le plus régulièrement possible, non ? Bref, j’ai envie de donner quelques pistes de blocages pas encore effectués depuis la première journée mondiale du mouvement « bloquons tout » et j’espère que tous ces gens qui pensent d’abord à eux avant de penser à notre pays, les mêmes qui privilégient l’individuel au collectif, comprendront que je ne cherche pas à m’imposer mais juste à suggérer. Pardon, j’ai été ironique, moi Mais non, vous me prêtez des intentions que je n’ai pas. Je vous l’ai déjà dit, loin de moi d’avoir de telles pensées ineptes, ce matin.

Première idée pour jeudi prochain, le 18 septembre, c’est de bloquer tous les intestins de tous les français, de souche, naturalisés ou en attente de régularisation et, en bonus, de tous les gens présents sur notre territoire de façon plus ou moins officielle et ainsi, chacun se retenant volontairement de faire caca, ça fera chier tout le monde dans les hautes instances politiques et politiciennes. Enfin, quand je dis que ça les fera chier, c’est juste une image. Mais en tout cas, de bloquer tous les intestins de tout le monde, ce n’est pas si stupide que ça (en tout cas, pas plus stupide que certaines autres idées) car si personne ne va faire caca, personne n’utilise de papier blanchi, personne ne tire aucune chasse d’eau et là, vous venez de comprendre les économies qui seront bien réalisées.

Deuxième idée qui m’est venue à l’esprit, ce matin et là, ça concerne surtout les femmes et principalement, celles qui sont enceintes : bloquez vos sphincters pour ne pas accoucher le 18 septembre. Bloquez tout nouvelle naissance et ravalez votre fierté et votre pas encore nouveau-né. Comme on est en pleine décroissance démographique, ça aggravera la situation et ça fera forcément réagir en haut lieu. Si on vous demande ça, mesdames, c’est que vous êtes capables de supporter bien plus de choses que les hommes. Alors, on compte sur vous. Et vous messieurs, le ex-futurs papas, vu que vous n’aurez aucune naissance à fêter, allez quand même boire un coup avec vos potes, ça vous remontera le moral et ça fera vivre un peu mieux les tenanciers de bars, bistrots et autres brasseries.

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jeudi 11 septembre 2025

bloquons presque tout

Avant-hier, c’était la journée mondiale du « bloquons tout », oui, un événement international principalement organisé en France et même à la fois dans l’hexagone et dans les autres territoires genre outre-mer et outre-tombe. En gros, c’était pour dire non à la rigueur prévue pour tenter de diminuer la dette abyssale de notre pays. Parce que chez nous, les gens sont tous globalement d’accord sur le fait qu’il puisse y avoir éventuellement une dette et sur le fait que si c’est avéré et peut-être un peu grave, il faut faire quelque chose. Et quand un gouvernement dit qu’il faut que tout le monde fasse un effort, c’est probablement maladroit mais ce n’est pas tout à fait faux non plus. Il n’y a qu’à voir en Grèce, il y a quelques années. Nos amis hellènes n’ont pas vraiment eu le choix. Même au niveau de leurs sabots. Qui n’avaient rien de hollandais. Ni aucun rapport avec François Hollande.

Oui, en général, tout le monde est d’accord sauf chaque individu en particulier. Les taxis sont d’accord pour que les autres fassent un effort mais pas eux. Le milieu de l’énergie, aussi. Les cheminots, traminots et autres conducteurs de véhicules et/ou d’appareils roulant ou volant, itou. Les fonctionnaires encore plus que les autres. Bref, tout le monde veut bien que tous les autres fassent un effort. Mais qu’on ne touche pas aux apéros en terrasse de bistrot. Qu’on ne touche pas aux abonnements téléphoniques, Internet, musique, vidéos et tout le toutim. Et qu’on n’oublie pas d’augmenter les gens qui travaillent tant dans tout ce qui est électricité, gaz et autres fournisseurs d’énergie car ils n’ont pas compris que c’était la crise. Et qu’on n’oublie pas de ne jamais donner de jour de carence à tous les fonctionnaires, ce serait tellement indécent de croire à des arrêts maladie de complaisance.

Bref, la première journée internationale du « bloquons tout » est passée et quel en est le résultat ? D’un côté, Mélenchon a déclaré que c’était un véritable succès. De l’autre, Retailleau a dit que le pays n’avait pas été réellement bloqué. En revanche, je remercie les gentils organisateurs de manifestations de ne pas avoir perdu la main et d’avoir continué de donné à ces événements les lettres de noblesse qu’ils méritent : de la castagne et de la casse. C’est vrai, ça, de nos jours, ça ne rimerait plus à rien, une manifestation sociale d’ampleur sans qu’il y ait un minimum de dégâts. Je remercie donc les bloqueurs d’avoir tenu leurs promesses même si quelque part, ils ont fait comme les hommes politiques, ils ne les ont pas tout à fait tenues. Ah moi, je trouve qu’on vit dans un très beau pays avec des compatriotes tous fort sympathiques et compréhensifs. Ça me rassure. Pour relever notre pays.

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mercredi 10 septembre 2025

saperlipopette, ma salopette – 4 (version zen)

Saperlipopette… Ma salopette est tachée, pensa Jean en respirant profondément, comme il savait si bien le faire. Comme s’il accueillait une vieille amie qui serait venue lui rappeler la beauté de l’imperfection. Ou celle des années d’antan. La boue et le ketchup semblaient danser sur le tissu bleu et au lieu de s’agacer, Jean, sourit doucement. Il n’avait pas envie de se prendre la tête pour un vêtement sali. « Voilà qui est bien », murmura-t-il, «  un petit rappel que rien n’est figé, que tout est changement, que tout est flux et même reflux. » Le phénomène des marées. L’immuabilité. PARce que c’est ainsi que les choses se passent, parfois. Souvent. Il plia les épaules pour dénouer ses pensées et laissa couler l’énergie. Et Jean, serein, rassuré, tranquille, se retrouva soudain aussi léger qu’une plume au vent.

« Comme la plume au vent… » fredonna-t-il « Ça fait longtemps que je n’ai pas écouté Rigoletto », se dit-il tout en enfilant la salopette salopée. Mais la revêtir, c’était comme s’habiller d’une méditation en tissu. « La vie n’est jamais parfaite et chaque tache, chaque éclaboussure est une note dans la symphonie du quotidien. » Jean se sentait philosophe, ce jour-là tout en allant à son rendez-vous. Sur le chemin, il observa les autres avec une espèce de bien-être qui était le savant mélange entre la douceur et la curiosité. Les passants, les rues, les arbres, le ciel pourtant légèrement voilé, tout lui semblait intéressant, plaisant ou tout simplement beau. C’était une journée qui commençait parfaitement. Et quand il pensait aux taches sur sa salopette, il se disait que c’était bien, d’offrir de la couleur aux autres.

Lors de son entretien, il réussit à parler avec une tranquillité intérieure dont il n’était pas si coutumier que ça. Une sérénité qui devint même contagieuse face à son interlocuteur. Une quiétude qui permettait de tout comprendre. Son histoire de salopette devint comme une métaphore délicate, un petit clin d’œil aux aléas anodins de la vie quotidienne. Les deux hommes se sentirent silencieusement bien. Sages. En sortant, Jean comprit qu’un calme profond l’avait envahi. Une onde douce qui avait effacé toutes les crispations. « Saperlipopette », se dit-il, « la vie est belle même quand on se salit un peu. » Et c’est bel et bien dans cette acceptation que devait résider la paix, la véritable paix, celle, intérieure qui est difficile à atteindre même si elle n’est jamais bien loin. Jean passa une merveilleuse journée.

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mardi 9 septembre 2025

hypocoristiques

Au cœur du jolie cité plein de gens gentils, vivait une bande de joyeux compères composée de Fanfan, la chanteuse qui passait son temps à fredonner ; de Riri, toujours pressé ; Fifi, d’un optimisme à toute épreuve malgré son jeune âge ; Loulou, toujours curieux de tout mais surtout, grand rêveur et Toto, le farceur, roi des blagues même si la plupart du temps, elles étaient foireuses. Et un matin, Loulou proposa à ses amis de partir en quête de bonbons dans la forêt sucrée. Tout le monde applaudit à cette proposition et ils partirent en accompagnant Fanfan dans Tata Yoyo et autres tralalas. « Oh, Riri, pourquoi tu cours comme ça, prends le temps de regarder autour de toi, c’est très joli. » (Loulou) « Ah tiens, là, c’est le chemin des fraises Tagada. Tagada sur mon bidet… » (Toto, pas le dernier pour rire.)

« Oh, et là, des roudoudous mes petits chouchous. » (Fanfan.) « Comme c’est mimi, vraiment, mes poupous. » (Fifi.) « Ça me rappelle les bibis que me fait toujours ma tata Gigi. Et même ma mamie Lili. » (Loulou.) Bon, Stéph, tu n’as pas l’impression de bêtifier, ce matin ? Qui ça, moi ? Oui, toi, Stéph. Bon, d’abord, moi, c’est Stéphane, pas Stéph. Mais ne le prends pas mal, ce n’est pas méchant, quand je t’appelle Stéph, c’est affectueux. Mais moi, je préfère les témoignages d’affection que les surnoms ou les diminutifs, je trouve que ça frise la facilité. Alors qu’une étreinte, un câlin, un bisou, ça, ça a de la gueule. En fait, je ne suis pas trop pour les hypocoristiques en ce qui me concerne. Du moins, pas avec mon prénom. C’est ce que je dis toujours à Alex. C’est qui Alex ? Alex ? C’est Alexandre. Mon petit frère de 49 ans.

C’est comme quand j’en parle à Mymy et à son Doudou. Bref, à force d’hypocoristiques, il va peut-être falloir que je m’explique. Qu’est-ce qu’un hypocoristique ? Tout d’abord, ça vient du grec ancien hupokoristikós (ὑποκοριστικός), qui signifie « qui caresse par les mots » ou « qui parle avec tendresse. » ((‘hupo’ : sous, un peu et ‘koros’ : enfant – lié à la douceur ou à la cajolerie.)) Dans notre langue française, c’est surtout utilisé en linguistique pour décrire les formes affectueuses familières d’un prénom ou parfois d’un mot. En gros, ce sont des formes enfantines ou tendres qu’on utilise dans un contexte affectif. Voilà, c’est toutou pour aujourd’hui. Mes petits lecteurs chéris, mes petits cœurs… Ooups, pardon, je crois que je suis en train de m’égarer, là. Excusez-moi, dès que c’est tendre, moi, très vite, je dégouline.

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lundi 8 septembre 2025

avant de nous dire adieu

Avant de nous dire adieu, faisons l’amour, puisque c’est fini nous deux. Faisons l’amour comme si c’était la première fois, encore une fois, toi et moi, puisque l’amour s’en va. Tu parles. Faisons l’amour comme si c’était la première fois mais moi, la première fois, comme je ne couche pas le premier soir, autant vous dire que je peux me l’accrocher derrière l’oreille. Après, je ne couche peut-être pas le premier soir mais le premier jour, oui. C’est juste que je ne fais jamais de plan cul en soirée. Je peux tout te pardonner et faire semblant d’oublier, je veux bien fermer les yeux et faire tout ce que tu veux… Faire tout ce que je veux. C’est sûr ? Parce que si on me le demande, il ne faudra pas venir se plaindre, après, hein ? Je veux bien te partager et même te supplier mais reste encore… Faisons l’amour, avant de nous dire adieu…

Ouais mais déjà, si on devait faire l’amour avant de nous dire adieu, il faudrait déjà qu’on ait vécu une véritable histoire, toi et moi. On n’en est restés qu’aux échanges de mots, aucuns gestes, aucunes caresses, aucuns contacts physiques. Une relation virtuelle. Alors, faire l’amour avant de nous dire adieu, j’ai des doutes. Excuse-moi, je reviens un instant sur ce que tu as dit tout à l’heure. C’est vrai, tu serais d’accord pour faire tout ce que je veux ? Ah bon, c’était une formule ? Ouais, c’est bien ce qui me semblait. Je me ferais si petite que tu ne me verras pas… De toute façon, on ne s’est jamais rencontrés en vrai, alors…  Et je me ferais si tendre que demain tu m’aimeras. Je serai toute d’amour et je serai toute à toi mais reste encore… Tout ça, ce ne sont que des mots, encore des mots, toujours des mots, paroles, paroles, paroles.

Non, moi, je crois que je vais tenter de trouver quelqu’un d’autre sur une autre annonce. Avec toi, j’ai bien senti qu’il ne se passera rien et en plus, tu me proposes d’arrêter avant même d’avoir commencé. Pffft, même pas le minimum syndical. Faisons l’amour, avant de nous dire adieu. Faisons l’amour, puisque c’est fini nous deux. Faisons l’amour comme si c’était la première fois, encore une fois, toi et moi, puisque l’amour s’en va… Tu sais quoi, si tu as envie de baiser, il fallait le dire avant. Moi, je n’attends plus rien de toi. Et si tu veux aller voir ailleurs, je ne te retiens pas. Moi, j’ai d’autres chats à fouetter. Tu aurais vraiment accepté de faire tout ce que je voulais ? Waouh. Mais non, ça n’est pas suffisant. Encore une fois, toi et moi, puisque l’amour s’en va, puisque l’amour s’en va, puisque l’amour s’en va. Adieu. C’est ça, adieu.

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dimanche 7 septembre 2025

on aurait dû faire l’amour tout de suite

Bon, écoute, je ne vais rien t’apprendre si je te dis qu’entre nous, ça ne fonctionne pas vraiment comme on l’aurait voulu, ni toi, ni moi. On ne s’est pas encore vraiment rencontrés vu qu’on s’est contentés de chatter sur un site de rencontre mais franchement, tu crois que si on avait vraiment eu envie de franchir le pas, on ne l’aurait pas déjà franchi ? Ça fait maintenant plus d’un an, si je ne me trompe pas, qu’on correspond, toi et moi et même si ça m’a enthousiasmé, souvent ; excité, parfois et séduit, presque tout le temps, je regrette que tout ne soit resté qu’au niveau de nos mots. Moi, j’ai été clair tout de suite avec toi, je cherchais quelqu’un pour des contacts physiques pas pour du virtuel. Alors, je me dis que peut-être que nous devrions nous rendre notre liberté, à chacun, non ?

Je me doutais que ça te chagrinerait mais soyons réalistes, autant toi que moi, ça ne marchera pas entre nous. Pardon ? Tu es prêt à faire tout ce que je veux ? Tu te rends compte de ce que tu avances, là ? Tout ce que je veux ? Déjà, dans ce que je peux dire sans risquer la censure, ce que je veux, ce que je voulais, c’est qu’on se rencontre. Ensuite, ce que je veux, ce que je voulais, c’est qu’on se retrouve, qu’on fasse connaissance intimement. Qu’on se caresse. Qu’on fasse l’amour. En vrai. Avec nos yeux, nos mains, notre bouche, notre sexe et tout le reste. Mais là, je sens bien que le passage du virtuel au réel est devenu impossible. Parce qu’on s’est trop vautrés dans le confort des discussions. Chacun de nous bien protégé face à son écran de téléphone ou d’ordinateur. Tant pis.

S’il te plaît, arrête de me dire que tu feras tout ce que je veux. Parce que je n’entrerai pas dans les détails que tu attends peut-être, pour moi, c’est trop tard. Et ne me fais pas le coup de « faisons l’amour avant de nous dire adieu », car on aurait mieux fait de faire l’amour au moment de nous dire bonjour. Moi, là, ça ne me fait plus vraiment bander. Pardon ? Non, tu ne me fais plus bander. Et tu sais quoi, ce serait bien qu’on arrête tout immédiatement, que tu n’insistes pas, que tu comprennes que ça ne sert plus à rien. Ce que je veux ? Faire un numéro de magie et te faire disparaître de ma vie, proprement, en adulte. De toute façon, je vais te bloquer, ça sera plus simple. Et je te souhaite le meilleur avec quelqu’un d’autre. Et une bonne journée. Et une bonne fin d’année. Bon courage à toi.

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samedi 6 septembre 2025

VSL

Je pense que si les chauffeurs de taxi ne sont pas contents, ce n’est pas tant à cause de la nouvelle convention-cadre régissant les règles du transport sanitaire pour les taxis conventionnés (ouh là, deux fois taxi et deux fois convention-conventionné dans la même phrase – c’est normal, elle a été écrite par un chauffeur de taxi conventionné – et de trois…) mais est-ce que tout un chacun(e) connaît la différence entre un taxi conventionné (et de quatre…) et un VSL ? Eh bien, le premier (et toc…) permet aux patients de voyager assis, sans aucun besoin d’équipement médical spécifique. Le VSL (Véhicule Sanitaire Léger), lui, est équipé pour transporter des patients assis ou semi-allongés (des feignants, quoi…)  offrant un soutien plus conséquent (une assistance respiratoire légère, par exemple – mais uniquement pour ceux qui en ont besoin, bien sûr…)

Mais dans la réalité, tout le monde confond taxi conventionné (ce n’est pas le même paragraphe, ça passe) et VSL. Et tout le monde s’en fout. Sauf les chauffeurs de TC (ah, je vous ai bien eus, cette fois) qui eux, n’ont jamais abusé et ne comprennent pas qu’on veuille réglementer un peu plus tout ça. N’empêche que bon, pourquoi pas, hein ? S’il y a des gens qui exagèrent, pourquoi ne pas mettre un stop ? Et si ça permet d’aider, même petitement, à réduire la dette, encore pourquoi pas, hein ? Sauf que réduire la dette, tout le monde est pour. En théorie. Mais en pratique, c’est une autre histoire. OK pour de la rigueur mais pas pour moi, juste pour les autres. Et comme tout le monde dit la même chose, inutile de chercher à redresser la barre. C’est comme ça. On n’y peut apparemment rien, chez nous, en France, personne ne veut participer à rien mais beaucoup profiter.

Je redis ce avec quoi j’ai commencé le premier paragraphe : Je pense que si les chauffeurs de taxi ne sont pas contents, ce n’est pas tant à cause de la nouvelle convention-cadre régissant les règles du transport sanitaire pour les taxis conventionnés qu’à cause de moi. Oui, à cause de moi. Pourquoi ? Parce que depuis quelques jours, je fais VSL, moi aussi. Mais sans le déclarer. En même temps, je ne suis pas payé, alors… Jeudi dernier, j’ai accompagné le patron pour une cartographie veineuse à Pessac. Vendredi, j’ai accompagné le président pour une TDM à Pessac mais pas dans le même hôpital. Et après-demain, mardi, rebelote avec le président à Pessac pour voir son chirurgien hépatobiliaire, cette fois. Alors oui, trois déplacements, trois que j’ai assurés ou que j’assure. Trois de plus que n’auront pas eus les taxis conventionnés. J’ai honte ? Même pas.

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vendredi 5 septembre 2025

choisir le verbe choisir (5)

Une question, ce matin : pourquoi choisir le verbe choisir ? Peut-être parce que je n’ai pas le choix. Si je décide de prendre « opter pour », ça n’a pas la même finesse d’écrire « opter pour le verbe opter pour » et même pire que ça, opter pour, ce n’est pas un verbe mais une locution avec un verbe et une proposition. Idem pour « se prononcer pour » et « jeter son dévolu sur… » Oui mais, allez-vous me rétorquer (enfin, celles et ceux qui aiment objecter), j’aurais pu sélectionner, retenir, préférer mais non, moi, j’avais juste envie de choisir le verbe choisir. En plus, c’est un clin d’œil à Arnold, alors ça, si ça n’est pas l’argument le plus imparable qui soit ‽ Bref, pourquoi choisir le verbe choisir ? Parce qu’il sonne bien.

Parce qu’il était peut-être déjà là comme si c’était un gros caillou, une pierre, au bord d’un sentier que nul n’avait vraiment décidé d’emprunter. Ou parce que ceux qui seraient passés par là auraient regardé ailleurs. Ou alors, choisir le verbe choisir parce que si je ne l’avais pas distingué, il aurait pu y avoir une espèce d’absence trop précise. Mais surtout parce que pour moi, le verbe choisir est souple. Il hésite même en s’énonçant. À peine prononcé, il laisse derrière lui comme un parfum d’ombres. Comme des perplexités. Parfois des regrets. Mais tant d’espoirs, aussi. Choisir le verbe choisir, c’est danser autour du doute, une danse qui implique un avant et un après. Et même si ce verbe peut avoir une apparence parfois tranchante mais en réalité, il est poreux. Il est traversé de silences. Et de soupirs.

Choisir le verbe choisir, c’est se donner l’illusion d’un départ volontaire alors que le chemin n’est pas tout à fait bien précis. On ne l’utilise pas avec un esprit de conquête mais plutôt avec l’impression de faire un écart, parfois grand. C’est comme une route de montagne, on croit arriver au sommet au virage suivant mais non, ça continue de grimper encore et encore. Choisir le verbe choisir, c’est décider que rien n’est écrit contrairement à ce que dit le nom de ce blog. Choisir le verbe choisir, c’est refuser toute croyance en quelque Dieu que ce soit car c’est partir de l’idée qu’il n’y a que des hasards puisqu’il n’y a que des choix. Le libre-arbitre. Et ça permet d’avancer même seul. Même peu. Même dans certain chaos.

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jeudi 4 septembre 2025

même les objets s’y mettent

C’est fou, on vit vraiment dans un monde incroyable. Il y a des gens déséquilibrés partout. Il y a des enfants Dieu qui vont bientôt mettre leurs parents au pas. Il y a des jeunes de 13 ans qui poignardent des moins jeunes de 16 ans. Et ça touche même certains objets. Personnellement, je n’ai pas de lunettes de soleil vu que mes lunettes de vue se teintes quand autour de moi, c’est vraiment trop lumineux. Je n’aime pas avoir à gérer deux paires. Enfin, trois paires, plutôt mais ça, c’est une autre histoire. Bref, il faut que vous sachiez que quelqu’un de très proche de moi a eu la désagréable surprise de voir que sa paire de lunettes solaires ne voulait plus faire son travail de protection car elle avait elle-même des problèmes avec des luminosités trop fortes. Et elle n’acceptera de prendre du service que si on lui procure des verres teintés à elle aussi.

Ça, c’est comme pour mon maillot de bain. Bon, OK, ça fait un bon moment, plusieurs mois, que je ne suis pas allé à la piscine. Depuis début juin, je crois mais quand même. Il avait un peu l’habitude de l’eau, des longueurs et des rencontres subaquatiques avec d’autres nageurs amateurs. Mais là, alors que j’étais en train de préparer mon sac pour retourner à la piscine, mon maillot n’a rien voulu savoir. Non. Il s’est recroquevillé dans un coin de la buanderie, un peu inaccessible pour moi. J’ai dû me contorsionner pour lui parler, derrière le lave-linge et vous savez quoi ? Il m’a répondu que c’était fini, f-i, fi, n-i, ni. Fini. Il n’avait jamais osé me le dire avant mais il déteste l’eau et encore plus l’eau chlorée des bassins. Et pour lui, il estime que c’est désormais une question de santé personnelle. Donc, je suis prié de le laisser prendre sa retraite tranquille.

Et justement, à propos d’eau… À propos dos ? Histoire dos ? Histoire d’eau ? Non, non, à propos d’eau. Vous ne connaissez pas la dernière ? C’est mon parapluie. En rentrant sur Bordeaux, lundi, on a trouvé autant de pluie qu’à Biscarrosse. Et mardi matin, j’ai pris mon parapluie le plus habituel et je suis sorti. En quittant mon immeuble, il n’a jamais voulu s’ouvrir. Au début, j’ai pensé qu’il était bloqué, que c’était purement mécanique mais non, j’ai fini par comprendre que ça venait de lui. Il faisait de la résistance. Pourquoi ? Tenez-vous bien, parce que quand je vous dis que le monde va mal, partout, partout, partout, c’est parce que mon parapluie n’aime pas l’eau. Il n’aime pas être mouillé. Ça l’enrhume. Ça lui donne froid. Bref, il ne veut plus avoir aucun contact aqueux quel qu’il soit. Moi, je ne sais pas quoi faire. À part acheter un parapluie pour lui.

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mercredi 3 septembre 2025

quand je me bouche le nez

C’est vraiment étrange mais quand je me bouche le nez, au bout d’un moment, je n’arrive plus vraiment à respirer. Alors, ce n’est pas étrange que je n’arrive plus à respirer, mais ça l’est que ça se passe au bout d’un moment. Comme quoi, je peux donc faire un peu d’apnée, ce n’est pas immédiat. C’est toujours bon à savoir. Maintenant, quand je me bouche les oreilles, au bout d’un moment, ça ne m’étouffe pas du tout, bien au contraire, je respire tout à fait normalement. En revanche, j’entends nettement moins bien. De là, à penser que quand je bouche les oreilles, j’entends moins mais ça ne me fait pas mourir d’étouffement il y a un pas que je suis prêt à franchir. Alors que quand je me bouche le nez, j’entends les choses comme si je n’avais rien dans les oreilles pour m’empêcher d’écouter, justement. C’est clair ?

Quand je me bouche le nez (et quand je me bouche les oreilles), je me sers de deux doigts, les auriculaires (destinés aux oreilles) pour le nez et les index, pour les oreilles. Comme quoi les choses sont bien faites car deux trous, deux doigts. En revanche, quand je me bouche les oreilles, ça m’est très difficile de me servir de deux doigts. Je n’ai pas cette prétention-là. En même temps, quand je me bouche le nombril, j’entends normalement et je peux tout à fait continuer de respirer. En revanche, j’ai mon égo qui est un peu chatouilleux et donc, au bout d’un moment, j’enlève mon majeur (toujours aucune prétention de ma part) car ça ne me sert à rien de rester avec un doigt dans mon ombilic. Et tant qu’à faire, autant rester dans l’utile ou l’agréable et non pas dans leurs contraires. Qu’en pensez-vous ?

Quand je me bouche le nez, ça n’a aucune influence dans mon sphincter anal externe, le seul que je suis à même de contrôler vu que l’autre est en roue libre (le sphincter anal interne) alors que si un médecin (ou moi-même, un jour d’ennui profond), je me bouche le sillon interglutéal avec mon majeur (même remarque que dans le paragraphe deux : sans prétention, aucune), déjà, c’est que je peux encore le faire, ce qui témoigne d’une certaine souplesse (attention, je n’ai pas dit que c’était facile) mais surtout, ce qui est plus important, c’est que ça ne m’empêche pas de respirer. Ça me fait éventuellement soupirer mais c’est tout. Ou ça peut faire mal. Et ça ne m’empêche pas d’entendre quoi que ce soit. Bref, c’est surtout quand je me bouche le nez que je prends le plus de risques. Mais j’en ai parfaitement conscience, alors…

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mardi 2 septembre 2025

point de réflexion

Hier, je parlais de l’idée de faire prévenir de mon décès mes trois personnages de roman préférés : Arturo Bandini, Cyril Avery et Marcus Goldman. C’est un peu bête, comme idée, non ? Je pense que le mieux, ce serait que j’organise carrément un dîner avec eux, pendant que je suis encore en vie. Et en capacité de les recevoir. Le problème, c’est de trouver une date, tout d’abord et ensuite, d’imaginer quoi leur faire à manger. Et quels vins ou autres boissons leur servir. Ce ne sont pas des interrogations en tant que telles, ces deux dernières phrases, juste des réflexions. Tiens, à ce propos, on pourrait essayer d’imaginer un point de réflexion pour continuer d’augmenter le catalogue de ponctuation, non ‽ Quelle bonne idée ‽ Allez, cochon qui s’en dédit. Je vais inventer le point de réflexion. Oui, le point de réflexion.

En ce début de rentrée scolaire année 2025/2026, je pense que c’est une bonne (voire une excellente) chose que de travailler un peu sur la ponctuation, ce que j’avais déjà promis pour cet été et que j’ai un peu négligé. OK, l’été n’est pas encore terminé, il nous reste un peu moins de trois semaines pour atteindre notre objectif qu’est l’automne mais bon… Alors, tout dépend de ce qu’on appelle réflexion. En l’occurrence, dans le paragraphe précédent, c’est une réflexion que je m’auto-fais tout en écrivant. Mais il pourrait y avoir, de la part de celui qui écrit, une réflexion proposée au lecteur. Voire d’autres styles de pensées pour l’auteur. Mais ne brûlons pas les étapes, comme disait Jeanne D’Arc, sans savoir qu’elle resterait vierge mais qu’elle aurait quand même une descendance dont la plus célèbre a été Mireille.

Dans les deux phrases du premier paragraphe : « Le problème, c’est de trouver une date, tout d’abord et ensuite, d’imaginer quoi leur faire à manger. Et quels vins ou autres boissons leur servir. » (C’est amusant de se citer soi-même. De s’auto-citer ), il s’agit de ce que je me dis tout en vous écrivant. Donc, ce n’est pas de la méditation. Ce n’est pas de la réflexion que je vous suggère. C’est juste à moi que je m’adresse. Après, ça n’empêche personne de me soumettre des idées de menu mais un peu quand même. Non, là, je me parle et je retranscris ce que je me dis. Et j’en fais profiter tout le monde. Alors, je pense que (.), ça pourrait être plutôt bien comme signe de réflexion. Ça respecte mon intimité. Voyons voir : le problème, c’est de trouver… … quels vins ou autres boissons leur servir (.) C’est parfait.  C’est validé. Suivant.

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lundi 1 septembre 2025

difficile de passer à autre chose

Il n’y a aucune échelle de valeur mais parfois, c’est aussi difficile de perdre quelqu’un de réel (un ami, un membre de sa famille, son animal fidèle compagnon depuis tant d’années)  que de dire au revoir à un personnage de fiction même si on sait qu’en cas d’envie ou de besoin, on peut toujours le retrouver en prenant le bouquin dont il est issu ou regarder le film idem. J’ai ce problème avec tous ces « héros » dont certains sont comme mes amis, comme des amis intimes, comme mes meilleurs.

Il y en a plusieurs comme ça : Arturo Bandini (de John Fante) même si je ne l’ai pas relu depuis des années et des années (depuis que j’ai quitté la région parisienne, il y a un peu plus de vingt-cinq ans) et ce, à tel point qu’une de mes relations m’avait même surnommé Arturo car elle trouvait qu’il y avait un certain mimétisme entre lui et moi, en plus. Je l’ai aimée alors un peu plus, cette femme et c’est dommage que je l’ai (un peu perdue) de vue car j’aimerais l’entendre m’appeler encore Arturo.

Il y a eu Marcus Goldman, cette année, entre mars et juin, trois livres de Joël Dicker (je sais, ça peut en saouler que je rabâche tout ça sans cesse) et comme je l’ai dit hier, Cyril Avery, de John Boyne. Ces trois personnages font désormais partie de mon panthéon et j’ai presque l’envie qu’on les prévienne dans mes dernières volontés pour le jour où je disparaîtrai. Anonymement, d’une façon globale. Mais comment les prévenir ? J’ai déjà écrit une lettre pour Arturo Bandini mais pas envoyée.

Écrire à un personnage de roman. Vous devez me prendre pour un barjot. Vous savez, quand j’ai eu mon chat, en 1988 et jusqu’en 1995, je crois, j’écrivais à mon chat alors que je vivais avec lui. Il écrivait dans le mensuel que j’ai fait à partir de 1992. Il correspondait avec le chat d’une amie. C’était un chat épistolier. C’était quelqu’un, comme dirait Raymond Devos. Alors, si j’ai pu écrire à mon chat, pourquoi ne pas écrire à ces personnages que j’aime tant, qui m’habitent et font partie de moi ?

En terminant ce livre, au lit (Le fureurs invisibles du cœur), avant-hier, j’ai eu du mal à m’endormir, après. Parce que j’étais excité comme un enfant. Parce que j’étais heureux d’avoir fait la connaissance de Cyril Avery. Parce que j’étais très triste de le quitter. Probablement pour presque toujours. Et ensuite, pour trouver le sommeil, ça n’a pas été une mince affaire. Et commencer un autre bouquin en suivant celui-ci, monumental, ça relève de l’exploit. Du défi. Je vais le faire.

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ça y est, on peut s’y mettre ?

Bon, ça y est, on peut s’y mettre ? Pour un peu, on se croirait au mois de mai avec ces ponts. J’aimerais bien qu’on puisse vivre des semain...