dimanche 30 juin 2024

pas toutes les nuits au même endroit (billet garanti sans extrême)

Je mène une vie de star. Jeudi soir dernier, j’ai dormi à Biscarrosse. Le lendemain, vendredi soir, j’ai passé la nuit dans mon lit habituel, à Bordeaux. Samedi soir, j’ai retrouvé ma chambre d’adolescent, chez maman, pour une nuit qui n’avait plus rien à voir avec celle des années 70. Et hier soir, je me suis retrouvé chez moi, dans la chambre de mon appartement. Je change de lit tous les soirs. Je mène une vie de star. Mais est-ce que cette situation va durer ? Je ne pense pas. Il est même plus que probable que là, pour ce mois de juillet qui commence, je reste plutôt chez moi. Je n’ai pas perdu de vue que nous faisons refaire la deuxième salle d’eau, celle que le président utilise chaque matin depuis que nous avons déménagé. La mienne, celle que j’utilise, moi, a déjà été refaite il y a deux mois.

Changé-je de salles d’eau autant que de chambres ? Bien sûr que oui. Parce que chaque fois que je vais dormir quelque part, je me lave dans le même quelque part. Il est évident que je ne vais pas dormir à Biscarrosse et me laver à Saint-Maixent. Et inversement. Ça fait trois cents kilomètres d’écart. Je mène une vie de star et je change de lit tous les soirs, parfois. Mais je ne vais que dans des endroits où j’ai la possibilité de prendre une bonne douche, bien chaude et bien mouillée. Cependant, il faut que tout le monde sache bien que je peux parfaitement me contenter d’une chambre sommaire mais confortable, que je ne réclame pas un sommier électrique partout où je vais. Ni une bouteille de champagne sur l’oreiller du lit comme quand j’avais passé un week-end à Reims.

Je suis une star et je change de lit tous les soirs mais pas tout le temps. Cela dit, j’ai des goûts simples : un bel appartement dans l’hyper-centre de Bordeaux ou une belle maison au bout du golf de Biscarrosse, en bordure de forêt ou encore la maison familiale, sur le chemin de la gare, à Saint-Maixent. Je me contente de ça. J’ai beau être une star et changer de lit tous les soirs, je ne fais jamais de caprice. Ah si, peut-être, une serviette pour protéger mon oreiller en cas de sudation excessive, ce qui peut m’arriver et désormais, par habitude. Et des WC à proximité de la chambre car j’ai beau être une star, j’ai une prostate de près de 65 ans et à cet âge-là, une prostate, c’est souvent aussi capricieux qu’un enfant en bas âge ou plus. Bref, il peut m’arriver de changer de lit tous les soirs, je suis une star.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 29 juin 2024

tape dans tes mains

Si tu as envie que le résultat du premier tour des élections législatives ne te fasse pas peur, tape une fois dans tes mains. Si tu veux qu’il ne te fasse pas pleurer, tape deux fois dans tes mains. Et si tu es content, surtout, ne fais rien, tu as déjà fait assez comme ça. Quant à moi, si je sais ce que je pense de tout ça, ne comptez pas sur moi pour vous en faire part. À partir d’aujourd’hui, je pense que sauf exception(s), je vais faire très attention à ce que je vais écrire. Non, à partir de demain. Ou alors, à partir de lundi prochain, pas demain mais lundi en huit, comme on disait, quand j’étais petit. Parce que vous imaginez bien que si c’est un des deux partis extrémistes qui gagne, ça ne va pas me plaire. Je veux dire, un extrême de droite mais aussi un extrême de gauche parce que les extrêmes du centre, ça ne me dérange absolument pas.

Si tu as envie de claquer la figure d’un candidat insupportable, tape une fois dans tes mains mais aussi deux fois sur son visage. Mais ensuite, tu recopies cent fois que la violence n’est pas une fin en soi. Si tu as envie de partir à l’étranger pour fuir un pays que tu ne reconnais plus, tape deux fois dans tes mains et tape du pied, au passage. Et si le résultat de ce soir te convient, surtout ne fais rien, tu en as déjà assez fait comme ça, ce n’est pas la peine d’en ajouter. Parce que je les imagine déjà, tous ces politocards qui vont venir participer aux débats, ce soir. Ils auront tous la même phrase : on a compris le message des urnes. On est content du résultat car même si on n’a pas encore la majorité absolue, c’est déjà une victoire. Notre score est historique. Nous avons bien fait de nous unir avec des gens qui ne le voulaient pas forcément. Et tout ça, avec force morgue. Avec force mauvaise foi. Et avec force arrogance. Mais sans vergogne.

Si tu as envie de revenir en arrière, deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans ou autre, tape une fois dans tes mains et dis en quelle année tu penses que c’était mieux avant. Si tu as envie de te réveiller de ce cauchemar, tape deux fois dans tes mains et pince-toi. C’est terrible car tu ne rêves pas. Tu cauchemardes. Et ce n’est pas fini. Et si tu as envie de boire du champagne ou d’aller tout casser dans les rues, surtout, ne fais rien, ce n’est pas la peine. On a parfaitement compris le message. Et ce matin, avant de connaître les résultats de ce soir, j’ai une pensée pour Jean Ferrat et sa magnifique chanson Ma France : … Cet air de liberté au-delà des frontières ; Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige ; Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige ; Elle répond toujours du nom de Robespierre, Ma France… Pauvre France, qu’es-tu donc devenue. Et si je tape dans mes mains, tu redeviens grande et belle ? Ben, non, ça ne marche pas.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 28 juin 2024

il faut savoir si c’est du lard ou du cochon

Alors ça, ça m’a presque troué l’anus. Que je vous raconte. Nous étions au restaurant et au menu, il y avait deux plats, un de viande et un de poisson. Celui à base de poisson n’ayant aucune importance pour ce billet, on ne va pas en parler. Mais pour celui qui était à base de viande, justement, parlons-en : côte  de cochon braisée au four, sauce moutarde à l’ancienne et sauge, pommes de terre rissolées. Bon déjà, c’est un intitulé à rallonge. Imaginez si moi, j’en faisais autant dans les titres de mes billets, chaque matin ! Tiens, pour celui d’hier : « des poils auburn (billet énervant) », j’aurais très bien pu faire mon intéressant, moi aussi en écrivant : « quelques productions filiformes au niveau de la pièce osseuse proche de l’os iliaque ou du sillon glutéal de couleur apparentée à celle de l’acajou » …

Je ne suis pas sûr qu’un tel titre donne immédiatement envie de lire le billet qu’il annonce. C’est un peu comme si je mettais tout mon texte dans le titre et le titre dans le texte, certains crieraient à l’arnaque. Ça me fait vaguement penser aux énoncés de thèses. Des phrases à rallonge. Qui n’en finissent pas et qui ne font plaisir qu’à ceux qui les écrivent. Encore que ce plaisir quand on écrit, on peut aussi le ressentir pour trois fois rien, comme pour moi, par exemple. Bref, pour en revenir à ce plat de viande (moi, j’ai pris le filet de lieu noir, crème au chorizo et parmesan, riz basmati à la citronnelle, ce qui était plus léger et moins long que la côte de cochon braisée, et caetera… Ce n’était donc rien d’autre qu’une côte de porc à la moutarde et aux patates. Vous n’êtes pas d’accord ? Moi, si, je le suis.

Et là, comme de plus en plus souvent, dans les restaurants, il est proposé des plats à base de cochon, je me suis demandé pourquoi pas à base de porc ? Il ne faut plus prononcer le mot « porc » depuis le mouvement MeToo ? Meuh, non, quand même, hein ? Eh bien figurez-vous que les restaurateurs préfèrent indiquer « cochon » au lieu de « porc » et on se demande bien pourquoi. Surtout quand on sait que le cochon détermine l’animal vivant et porc, l’animal mort. Donc, quand on mange du cochon, comme il est forcément mort, c’est bel et bien du porc. Alors, j’ai décidé de le signaler aux restaurateurs quand ils m’en proposeront au menu ou à la carte. « Vous êtes sûr que c’est du cochon ? Je peux voir l’animal ? » Et là, on verra ce qu’on me répondra. La cuisine c’est tout un art et le cochon, du lard.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 27 juin 2024

des poils auburn (billet énervant)

Tiens, comme la femme de ménage n’est pas là, je vais nettoyer la salle d’eau parce que je n’aime pas du tout quand il y a des traces dans le lavabo, des poils dans la douche et des gouttes séchées sur le miroir. Bon, je commence par la douche car c’est ce qui m’importe le plus, surtout depuis qu’elle a été refaite et qu’elle est toute blanche, maintenant. Tiens, justement, un poil noir. C’est possible qu’il soit à moi. Et là, un poil gris, c’est forcément un à moi. Et là, encore un gris. Tiens, celui-ci me semble plus clair que l’autre. Et à la lumière, ça donne quoi ? Ah oui, j’en ai un qui est gris foncé et l’autre, gris clair. Le problème, c’est que s’il y a des poils blancs, je risque de ne pas les voir parce que blanc sur blanc, ce n’est pas simple. C’est comme noir sur noir. Ou rouge sur rouge. Mais attention, blanc sur rouge, rien ne bouge et rouge sur blanc, tout fout le camp, comme on dit, hein ?

Bon, là, au bord, au niveau des portes battantes, je n’en vois plus, des poils. Ou alors, ils sont blancs et comme tout le monde le sait, blanc sur blanc, ce n’est pas simple alors que blanc sur rouge… Et au niveau de la bonde, qu’est-ce que c’est que ça ? Un poil auburn ? Mais je n’ai pas de poils auburn, moi. Rien que des gris et des blancs. Éventuellement un ou deux châtain foncé pour ne pas dire noir. Alors, c’est quoi ce poil auburn ? Maman est à la maison, en ce moment mais elle est comme moi, elle est grisonnante. Mais bon sang, il est à qui, ce poil auburn ? Le président n’est jamais venu se doucher dans ma salle d’eau, donc, c’est sûr, ce n’est pas lui. La femme de ménage se teint les cheveux en brun foncé mais comme elle n’est pas venue depuis une semaine… Et est-ce qu’elle se teint les poils aussi ? Non, ça ne me regarde pas. Et je n’ai même pas envie de le savoir.

Bon, ce poil auburn, alors, il vient de qui ? Il ne sent pas une odeur de quelqu’un que je connais. C’est encore plus étrange. Je vais me renseigner pour savoir comment le faire analyser. J’espère que ça ne me coûtera pas trop cher. Allez, maintenant, le lavabo. Tiens, un morceau d’ongle. Ça doit être à moi, puisque je me les suis coupés hier soir. Et là, c’est probablement… Ah non, alors, ce n’est pas un poil mais un cheveu auburn. Ah mais le poil de la bonde, c’est peut-être un cheveu, lui aussi ? Ça ne me dit toujours pas à qui ils appartiennent. Il y a vraiment des mystères dans cette salle d’eau. Bon, les gouttes séchées sur le miroir, qu’on en finisse. Voilà, je crois que c’est bon. Ah non, il y a une marque, là, comme une tache. Mais on dirait une tache auburn. Non, là, ça ne va plus du tout. Je vais faire venir la police scientifique, moi. Non mais vraiment, des poils auburn, on aura tout vu.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 26 juin 2024

après la piscine, l’océan

Après mon premier bain dans la piscine depuis plusieurs années, avant-hier, ça a été mon grand retour dans l’océan, hier matin. Quoique, quand je dis mon grand retour dans l’océan, il y a un mot de trop. Reste à savoir si c’est grand, si c’est retour, si c’est océan. Alors, dans l’eau, sur la plage, là où les vagues viennent inlassablement s’échouer, écume après écume, oui, j’y suis bien allé. Grand retour, je ne sais pas trop ce qui est le plus vrai : retour ou grand ? À partir de quand peut-on être considéré comme un grand retour. Au bout de plusieurs années ? C’est mon cas. Donc, retour et grand, c’est validé. L’océan aussi. Ma foi, je ne sais pas si vous avez vu ce qui n’allait pas dans ma phrase : « mon grand retour dans l’océan » mais moi, je le sais. Sinon, je n’aurais pas relevé cette petite anomalie.

En tout cas, nous sommes restés trois quarts d’heure, au bas mot, dans l’eau, hier matin avec le patron pendant que maman et le président, eux, arpentaient le remblai, s’asseyaient sur un banc public et terminaient leur promenade en buvant un verre dans une guinguette qui surplombait la plage. Et nous, nous avons profité du sable, des vagues, de l’eau, d’abord fraîche puis comme on s’y habitue vite… Et nous avons regardé les gens : des surfeurs qui surfaient, d’autres qui se préparaient à surfer, d’autres qui revenaient de surfer ; des gens qui marchaient dans l’eau, juste pour le simple plaisir de faire une activité physique pour tous les âges sans s’en rendre compte ; des gens qui se baignaient, certains avec un peu de mal à entrer dans l’eau et d’autres, qui n’hésitaient pas du tout et enfin, des gamins.

Et nous, nous avons repris notre propre marche et c’est pour ça que je ne peux pas dire que c’était mon grand retour dans l’océan vu que je n’y ai trempé que les pieds et les mollets, à peine les genoux et encore, par étourderie quand une vague me prenait par surprise. Et le patron, lui, il est allé jusqu’aux cuisses mais aucun de nous deux ne s’est réellement baigné. Donc, on ne peut pas dire que nous sommes véritablement allés dans l’océan. Donc, le mot de trop, c’était bien « dans » dans la phrase « mon grand retour dans l’océan » car il ne faut pas pousser, non plus. Aller jouer dans les vagues, pour moi, c’est du temps passé, jadis et naguère. Maintenant, j’ai du mal à me dire que je vais avoir froid en sortant de l’eau et tout le toutim. Au moins, en sortant de la piscine, il y a la terrasse et la maison.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 25 juin 2024

ma forêt extraordinaire

Dans, dans, dans ce jardin extraordinaire loin des noirs buildings, des passages cloutés, y avait un bal que donnaient des primevères dans un coin de verdure, deux petites grenouilles chantaient… Dans ma forêt extraordinaire, Kali, Shuka et moi, nous marchons, courons, marchons deux fois par jour et nous sommes les rois du monde, du monde des chiens et du monde de mon imaginaire. Nous rencontrons des libellules qui, quand elles se posent sur une fleur sauvage, sous mes yeux, fait qu’un arc-en-ciel vient illuminer nos yeux et nos cœurs. Et quand un moustique vient vrombir autour de mes oreilles, je n’ai pas peur car je sais qu’il ne me piquera pas ou alors, seulement pour me faire un vaccin d’amour. Sauf que dans ma forêt extraordinaire, on ne peut pas tomber amoureux, on n’y rencontre pas. Du moins, pas à ma connaissance.

Dans, dans, dans mon jardin extraordinaire, un ange du Bizarre, un agent nous dit « Étendez-vous  sur la verte bruyère, je vous jouerai du luth pendant que vous serez réunis »… Dans ma forêt extraordinaire, il y a une clairière avec une grande cabane en bois, celle du club des 4x4 mais quand nous nous en approchons avec Kali et Shuka, elle se transforme en château merveilleux dans lequel un prince sommeille, c’est le prince au bois dormant mais moi, je  laisse dans ses rêves car d’expérience, je sais que c’est difficile d’aimer un prince et mon plus grand bonheur, mon plus grand plaisir, c’est simplement de le regarder dormir, à la dérobée. Et peut-être que les moucherons qui volent dans cette clairière ne sont que ses gardes du corps pour lui permettre de rester tranquille. Sauf moi car moi, on me laisse approcher, on me connaît.

C'est un jardin extraordinaire, iI y a des canards qui parlent anglais ; je leur donne du pain ils remuent leur derrière en m'disant « Thank you very much, Monsieur Trenet. » Dans ma forêt extraordinaire, il y a des fougères qui poussent en plein milieu des sentiers mais ça, c’est ce que tout le monde croit. En réalité, elles me l’ont confié, les autres fougères, majestueuses, de chaque côté de chaque chemin sinueux, ce sont des élans d’amour qui partent du sol jusqu’au ciel. Enfin, pas encore jusqu’au ciel mais c’est leur objectif. Et dans ma forêt extraordinaire, quand je croise une pomme de pin, au sol, si je la prends dans la main, elle se transforme en cornet de glace à l’italienne. À la pistache ? Non, quand même pas, à la fraise des bois, c’est déjà tellement bon. Et j’ai vraiment hâte d’être à tout à l’heure pour aller dans ma forêt extraordinaire.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 24 juin 2024

enfin, la piscine

Enfin, je me suis baigné dans la piscine de Biscarrosse. Ça fait des années que ça ne m’était pas arrivé. Au moins avant la Covid, donc, avant 2020. Waouh, comme le temps passe ! Comme le temps a passé ! Et combien de temps avant mes prochaines longueurs dans ce bassin privé ? Cet après-midi, vous croyez ? Je ne sais pas car je ne peux pas dire à la fontaine que je boirai de son eau tout comme je ne peux pas lui dire que je n’en boirai pas. C’est juste que quand je ne sais pas, je ne sais pas. Tout ce que je peux dire c’est que si c’est aussi agréable cet après-midi qu’hier, je ne vois pas pourquoi je ne recommencerais pas, tout à l’heure, après le déjeuner. Tiens, au fait, on mange quoi, ce midi ? Rien, je le crains. Je n’ai rien prévu. J’ai de quoi dîner, ça oui mais pour midi, il va falloir qu’on achète quelque chose.

Parce que je n’ai même pas des bouillons en cube pour mettre dans la piscine et faire une espèce de soupe. En plus, il m’en faudrait tellement, que je crains que ça ne devienne un plat vraiment exorbitant pour un résultat qui me semble un peu douteux, à l’heure H. Je pourrais ouvrir une boîte de confit de canard mais je crois qu’elle ne comprend que deux ou trois cuisses et nous sommes quatre, donc, il va encore falloir tirer à la courte paille pour savoir qui va s’abstenir de manger des protéines. Non, en plus, je viens de vérifier, la boîte ne comprend que deux cuisses. Alors là, il faudrait faire des équipes de deux et se partager une cuisse pour deux. Je vous préviens, je ne sais pas qui va se mettre dans mon groupe, mais moi, je n’aime pas la peau ni les os, dans le confit de canard, hein !

En plus, ce matin, vers 10h30, ce qui serait bien, c’est que nous retournions tous les six à Biscarrosse plage. Et que nous  nous promenions sur le remblai, éventuellement au bord de l’océan, les pieds dans l’eau pour le patron, les chiens et moi et ensuite, que nous allions chez le traiteur. Sauf qu’on n’est pas tout à fait encore en saison  et ça n’est pas dit qu’on puisse trouver des jambonneaux ou similaire. Ou alors, aller chez celui qui vend du poisson, mon ancien client. Ou celui d’en face ?  Tout ça, ça n’arrange pas mes affaires car j’ai beau me retourner le cerveau, dès 5 heures du matin, pour les repas, ça ne me dit toujours pas si je vais me plonger de nouveau dans la piscine, cet après-midi. 0 l’instant T, je ne sais vraiment pas. On verra au moment voulu. Ce sera alors une simple question d’état d’esprit.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 23 juin 2024

il y a le ciel, le soleil et ma mère

Allongés sur la plage, les cheveux dans les yeux et le nez dans le sable, on est bien tous les deux ; c'est l'été, les vacances, Oh, mon Dieu, quelle chance ! Oui, comme toutes celles et tous ceux qui me lisent le savent, je suis à Biscarrosse pour huit jours (depuis vendredi et jusqu’à vendredi, vous pouvez vérifier, ça fait bien huit jours) et depuis hier après-midi, enfin, enfin, enfin, le soleil est revenu. Il était tellement absent, samedi, que j’ai cru qu’il était lui-même parti en vacances. Ou alors, c’est vraiment un gros feignant. Comme hier matin, pour une fois, il ne pleuvait pas mais il y avait une chape de nuages gris à tel point que je me suis dit que le soleil avait dû regarder par la fenêtre de sa chambre et comme il faisait tout moche, il s’était recouché. Allez savoir si ça n’est pas ça, qui se passe en vrai.

Ma cabane est en planches et le lit n'est pas grand, tous les jours c'est dimanche et nous dormons longtemps. À midi sur la plage, les amis de notre âge… Oui, les amis de notre âge, à nous quatre, maman, le patron, le président et moi, ça nous fait 313 ans (une moyenne de 78.25 ans par personne et quand on sait que je vais en avoir 65…) et si on ajoute les deux chiens, ça fait 19 ans de plus mais on ne peut pas la ajouter à nos 313 ans cumulés à nous, les humains. Bref, les amis de notre âge, tu parles, Charles. Et quand nous recevrons Alain et Nelly pour déjeuner, jeudi, comme ils dépassent 70 ans chacun, ça ne va pas arranger notre moyenne d’âge. Notre moyen-âge. Oui, finalement,  nous sommes largement des médiévaux. Et moi, de plus en plus. Comme si je voulais rattraper les autres. N’importe quoi.

Et le soir, tous ensemble quand nous allons danser, un air qui te ressemble vient toujours te chercher. Il parle de vacances et d'amour et de chance… Non, pour nous, même si comme dans la chanson de  François Deguelt, même s’il y a le ciel et le soleil, là, c’est surtout ma mère et non pas ma mère car là, chez le patron, éventuellement, c’est le ciel, le soleil et la piscine. Ou si nous descendons vers le lac, c’est le ciel, le soleil et le lac, justement. À moins qu’on aille à Biscarrosse plage et là, ce sera le ciel, le soleil et l’océan. De quoi en faire une chanson ? Peut-être mais je doute qu’on en fasse un tube de l’été, nous. Ou alors en streaming ? Faut voir. Moi, je veux bien essayer d’écrire quelques paroles pour voir.

https://www.youtube.com/watch?v=3IP_HG8Qig4&ab_channel=Fandessixties%26seventies

 

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 22 juin 2024

pause dans mon pouvoir d’amour universel

Contrairement à ce que j’ai écrit dans mon billet du 16 mai où j’annonçais que dorénavant, j’allais aimer tout le monde, tout le monde sans exception. Et même Poutine, comme je l’ai écrit dès le lendemain. Et même les complotistes, surtout les plotistes, d’ailleurs. Sauf que là, un peu plus d’un mois après, alors que vient de se faire la fête du bruit (je m’en fous, je suis à Biscarrosse depuis hier après-midi), je me rends compte que c’est beau de vouloir aimer tout le monde mais là, je sens qu’il me faut une pause. Il faut vraiment qu’on fasse « pouce » pour que je puisse enfin dire que je n’aime pas untel ou unetelle. Et je crois que c’est parce que c’est le bon moment M pour ça. Le bon moment M ou le bon moment N ? Tiens, c’est intéressant, ça, comme question, je vais peut-être me pencher dessus.

Cinq, quatre, trois, deux, un, zéro, top, c’est parti ! Alors voilà, je vais enfin pouvoir dire que j’en ai assez de tous ces politocards d’extrême droite et d’extrême gauche (sans ordre d’importance, juste alphabétique) qui sont prêts à baisser leur froc pour se faire élire. J’en ai marre des Bardella, des Mélenchon, des Quatennens, des Raphaël Arnault, des Mathilde Panot, des Éric Zemmour, des Francis Lalanne, des Dieudonné, des Marine Le Pen, des Marion Maréchal, des Manuel Bombard et des Aymeric Caron à qui je pense qu’on peut largement décerner la palme du déshonneur. Quand en 2024, une fillette de 12 ans se fait agresser, insulter, brûler, molester et violer par trois autres mineurs du même âge sous prétexte qu’elle serait juive, on ne peut faire que s’indigner d’une telle ignominie.

Eh bien non, Aymeric Caron, qui aime bien faire son intéressant « minimise » ce dramatique faits-divers car on ne parle que des crimes contre les juifs et jamais ou quasiment jamais de crimes contre d’autres sortes de victimes comme cette femme rom  qui a été tuée en février parce qu’elle était rom, justement. OK, peut-être. Et peut-être aussi que Caron n’a pas réellement minimisé ce viol, à Courbevoie mais quand même, on peut avoir des doutes sur les motivations qui le poussent à toujours pousser le bouchon un peu loin dans ses publications sur Internet. Sa seule façon d’exister ? C’est pathétique. Et c’est dangereux. Alors, tout compte fait, je vous informe que l’heure est grave et donc, je suspends définitivement mon amour de tout le monde de façon inconditionnelle. Il y a vraiment trop de cons.  

* je sais que c’est moi le con pour d’autres, mais je m’en fous. De toute façon, on est toujours le con de quelqu’un, alors…

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 21 juin 2024

barres parallèles (coffre de moi, coffre de toi)

Ça y est, nous sommes de nouveau à  Biscarrosse, depuis hier. Nous sommes partis tous les six, les deux chiens, maman, le patron, le président et moi. Et heureusement, nous n’avions pas un passager de plus car même dans ma nouvelle belle automobile, ça n’aurait peut-être pas été possible. Bien que nous l’avons déjà fait l’an passé, quand Pauline était venue passer le séjour avec nous. Mais là, comme nous sommes partis pour une semaine, tout le monde s’est un peu lâché en termes de bagages. Alors qu’en temps normal, on est un peu limités car comme les chiens voyagent dans le coffre arrière, ça nous rétrécit énormément la place pour nos propres sacs et petites valises. Quand maman n’est pas là, le siège arrière de droite est destiné à tous les bagages mais là, il était occupé par maman.

Alors, j’ai décidé d’acheter un coffre de toit mais un coffre à moi, pas un coffre à toi. C’est donc mon coffre, pas le tien. Ni le sien. C’est le mien, adapté à ma voiture. Et c’est moi qui l’ai choisi et qui ai attendu pendant qu’on me l’installait. Et pendant qu’on ne m’a pas expliqué comment enlever le coffre du toit quand je vais dans mon garage (je ne passe pas le portail en hauteur, avec), c’est avec mon frère Jean-Yves à Saint-Maixent, lundi dernier que j’ai appris comment enlever les barres parallèles et comment les remettre. Sauf que je n’avais pas bien retenu à quel endroit précis du toit il fallait les poser et avant-hier, avec un jeune qui n’est pas un foudre de guerre, on les a mises un peu n’importe comment. Mais tout ça, c’était sans compter que le mari de Teresa, Joao, il était sur Bordeaux, hier.

Et après le déjeuner, avant notre départ pour Biscarrosse, il m’a montré que j’avais des marques pour mettre mes barres parallèles. On les a donc mises à leur vraie place et on a hissé le coffre dessus, on l’a fixé et on l’a chargé. Et moi qui pensais qu’on ne pourrait pas tout mettre dedans, que n’ai-je été agréablement surpris. Tout est rentré. Dans le coffre de moi. Qui est aussi le coffre de toit mais pas le coffre de toi. Et même les cadeaux pour le président car aujourd’hui, c’est son anniversaire. Mais nous n’avons pas prévu de lui offrir un coffre de lui, à lui. Ni même un coffre de nous. Et encore moins, un coffre d’eux. Mais un coffre de toit, oui. Sauf qu’il est à moi. Et surtout pas à toi. Ça y est, c’est bon, tout le monde a compris, on peut commencer à penser au billet de demain. À deux mains ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 20 juin 2024

à cause des artichauts (billet tutti)

Avant-hier soir, alors que nous dînions, avec maman et le président et alors que maman et moi, nous mangions de l’artichaut de son jardin à Saint-Maixent, le président nous a posé une question étrange : « quel aliment va avec l’artichaut ? » En réalité, il voulait savoir quelles recettes existaient avec des artichauts car à la vinaigrette, pour lui, ce n’est pas cuisiné. Nous lui avons dit qu’il existait des pâtes aux artichauts, des brouillades d’artichauts, du veau aux artichauts, des artichauts à la barigoule et des poêlées d’artichauts pour ne citer que celles-ci. Et moi, voulant lui prouver qu’il existait plusieurs façons de les cuisiner, ces plantes qu’on mange comme des légumes. Et de fil en aiguille, de feuilles en foin, j’ai sorti le Larousse de la cuisine, le bouquin Miamologie sur les légumes et tutti frottis.

Et si le président trouve que les pâtes aux artichauts et aux clémentines, ça ne va pas bien ensemble, moi, je lui ai dit que ça ne me choquait pas et qu’un jour, je lui en ferai sans lui dire et il m’a répondu que non, il ne veut pas et tutti Chianti. Et nous avons terminé notre repas très diététique : artichaut vinaigrette, salades de haricots verts et jaunes avec des tomates cerises, un peu de fromage et quelques cerises et quelques fraises et nous nous sommes rendus compte qu’il était déjà 20h50. Alors, il a fallu débarrasser rapidement, mettre ce qui allait dedans au lave-vaisselle, laver, essuyer et ranger le reste, préparer la table du petit-déjeuner du lendemain matin et tutti wapiti. Car nous étions de soirée, avant-hier et nous devions être prêts pour 21h10 voire 21h15. Car ce soir-là, il y avait Musiques en fête.

Je déteste la fête de la musique (la « faites du bruit », en vrai) mais j’aime beaucoup Musiques en fête, à Orange, tous les ans, c’est un spectacle principalement lyrique dans les arènes et on y voit des interprètes plutôt jeunes que très confirmés et c’est un régal, avec une programmation souvent de bon aloi. Le seul défaut, c’est la présence de Cyril Féraud qui, à mes yeux, n’a pas sa place là en tant que présentateur mais peu me chaut, dans le fond. Sauf que cette année, on a raté les premières secondes parce que, à cause des artichauts, on avait pris du retard à table. Mais le pire, c’est que c’était initialement prévu sur France 3 et que ça a été déprogrammé et diffusé sur France 5 mais là, ce n’est pas la faute des artichauts. Tutti arti. Et tutti n’importe quoi  mais on a réussi à passer une bonne soirée malgré tout. Ti quanti.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 19 juin 2024

sujets du bac philo

Tous les ans, j’aime bien regarder quels ont été les sujets du bac philo et chaque année, je me dis « celui-ci, non, celui-là, non plus mais ce dernier-là (ou ce dernier-ci), oui, ça m’inspire quelque chose » et cette année, je n’ai pas dérogé à la règle. Tiens, si vous je les donnais, les sujets du bac philo ? Sujet numéro 1 : « La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ? » Honnêtement, si je suis moi-même convoqué pour passer l’épreuve du bac, ce sujet, précisément, je le zappe tout de suite. Il ne me dit absolument rien. Rien qui vaille. Déjà, rien que le mot « science », je n’ai jamais été copain avec. Alors, je préfère zapper et passer à autre chose. Sujet dissident : « peut-on passer à autre chose au bac ? » Intro, développement, conclusion : « Oui, je pense que oui, donc, j’ai raison. » Combien je me mettrais ? On n’en est pas là…

Sujet numéro 3 (officiellement, les sujets sont bien numérotés et moi, le 2, j’en parlerai après le 3, pour des raisons qui m’importent – sujet dissident : « peut-on passer au numéro 3 avant le numéro 2 ? » Intro, développement, conclusion : « Oui, je pense que oui, donc j’ai raison. » Et là, encore, je réserve provisoirement ma note) : « Explication de texte : Simone Weil, « La condition ouvrière » et là encore, je ne prends pas ce sujet car Simone Weil n’a rien à voir avec Simone Veil que j’aimais beaucoup mais aussi parce que je n’ai pas eu connaissance dudit texte. Je sais, j’aurais pu le chercher sur le Net. Et franchement, j’ai cherché pendant une minute ou deux et je ne l’ai pas trouvé. Alors, expliquer un texte qu’on n’a pas lu, ça me semble un peu présomptueux. Bref, cette année, ni le sujet 1, ni le sujet 3 ne m’attirent. Pourvu que le 2…

Le sujet numéro 2 : « L’État nous doit-il quelque chose ? » Ma foi (j’en ai une ?), c’est bel et bien ce sujet qui pouvait m’inspirer le plus (ouf !) mais je me demande si je ne ferais pas un contre-sens ou un amalgame entre les questions que je devrais réellement me poser pour tenter de répondre à celle du bac et ce qui se passe en ce moment autour de nous, depuis la dissolution… Alors non, je vais essayer de raison garder et me centrer sur mon devoir de philo. Et là spontanément (depuis que je suis levé, d’ailleurs), je me dis que l’État nous doit bien des choses incontestables comme la justice et la sécurité, il me semble. Oui mais alors, nous, nous lui devons bien quelque chose en retour, à l’État ? Ou, est-ce que ce que nous pensons comme étant dû est réellement dû ? Je me remercie de me poser la question. Ouf, j’ai terminé. Quelle note, SVP ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 18 juin 2024

le J et le U, juste avant

Hier, je vous parlais du W qui n’a été officiellement validé qu’en 1964 dans l’alphabet français et comme je l’ai évoqué en fin de billet, je me suis penché sur l’histoire de notre abécédaire et j’ai appris plein de choses. Je suis content car j’aime bien apprendre des choses. Et là, je peux vous assurer que j’ai été gâté, en 24 heures. Comme quoi, ce n’est pas la peine de me faire des cadeaux ou de m’offrir des bouquets (je n’aime pas les fleurs coupées – ah bon ? Vous le saviez déjà ?), il suffit de me donner un os à ronger sur tout ce qui touche notre langue française, la lecture et l’écriture. Et là, j’ai juste envie de partager un peu de ce que j’ai découvert. Enfin, de ce que j’ai appris, plutôt (c’est le chien de Mickey) et nous allons parler entre autres du J et du U. Comme dans le mot juste. Ou justice.

Mais avant d’en arriver là, je voudrais juste rappeler que ce sont les Étrusques qui ont adapté l’alphabet grec à leur système phonologique. Sauf que chez eux, il y a quatre lettres jugées inutiles car jamais utilisées à l’écrit : B, C, D et O. Et cet alphabet étrusque sera récupéré par les romains mais eux, ils vont se servir de ces quatre lettres lâchement abandonnées, jusqu’alors. Mais ces romains n’auront un alphabet que de 20 lettres, sans le G, sans le J, sans le U, sans le W, sans le Y et sans le Z, donc. Mais je crois que ça ne posait pas de problème, à l’époque, la preuve, il n’existe aucun mot ne comportant que ces six lettres. Mais trois d’entre elles seront « réhabilitées » afin de pouvoir transcrire certains mots grecs dans la langue latine : G, Y et Z. D’ailleurs le Y s’appelle certainement comme ça pour ça.

L’arrivée du J, du U et du W est plus tardive. C’est en 1762, dans le Dictionnaire de l’Académie Française que le J et le U font enfin leur apparition. En effet, il faut savoir que jusque-là, le J était confondu avec le « i » et que le U était confondu avec le V. Concernant le J, c’était surtout au départ pour le distinguer des deuxièmes « i », en particulier dans l’écriture des nombres romains. Par exemple, XVII s’écrivait alors XVIJ. Ceci explique cela. Bref, tout ça est bien passionnant. Et ce n’est rien à côté du fait que c’est  à partir de ce sacré Charlemagne que notre alphabet est devenu bicaméral alors qu’il n’était que monocaméral jusqu’à lui. Et ça aussi, c’est passionnant. Qu’est-ce que ça veut dire ? Monocaméral, c’est quand il n’y a que des majuscules. Et bicaméral, quand il y a des minuscules en plus. 

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/com/

lundi 17 juin 2024

W ou le dernier arrivé

Alors ça, ça m’a tellement surpris que je suis resté sidéré quelques secondes. Le week-end dernier, j’ai appris un truc incroyable, limite insensé, il paraît que la lettre W a été la dernière à être officiellement validée dans l’alphabet français et ce, tenez-vous bien, en 1964. J’avais 4 ans quand on a reconnu le W comme lettre à part entière. Quand je pense que j’ai failli vivre sans cette lettre qui vaut quand même 10 points au Scrabble. Imaginez-vous donc un monde, une langue française sans W. Personne ne se plaindrait de devoir pousser les .agons au fond de la mine. Ou alors, ça se serait appelé des vagons ou des jagons ou des kagons ou des zagons. C’est curieux comme ça ne rend pas du tout pareil. Il faut dire qu’on est tellement habitués aux wagons avec un W. Plus que certains cheminots, si j’ose me permettre.

Mais bon, il faut aussi reconnaître que des mots qui ont un W dans leurs lettres, ce sont rarement des mots qui sont d’origine française. D’ailleurs, en ces temps troubles où certains partis voudraient faire une espèce d’épuration raciale pourquoi ne pas leur suggérer de virer aussi tous les mots qui ne découlent pas du latin ou du grec. Non, que du latin parce que les grecs, ce sont déjà un peu des orientaux et qui dit oriental, dit gens qui ne sont pas comme nous. N’est-ce pas, Marion ? N’est-ce par, Éric ? N’est-ce pas Jordan ? D’ailleurs, ces trois prénoms ne sont pas français, eux non plus, tiens. Ils n’ont pas honte, ces trois-là ? Marion et Jordan, ça vient de l’hébreu. Quant à Éric, c’est scandinave. Ah oui, là, ça s’explique probablement mieux : les scandinaves sont blonds aux yeux bleus. Tout comme lui. Ah bon ?

Revenons à notre W. quand je pense qu’il n’a été officialisé qu’en 1964 (même si reconnu dans le petit Larousse dès 1948 (quoique, quoique, j’ai un Larousse Illustré de 1906 et il y a quand même une page et demie de noms communs commençant par W mais comme je l’ai dit plus haut, ça n’était peut-être pas très officiel, alors), pour un peu, j’aurais pu commencer ma scolarité sans W. OK, je suis entré en maternelle à 3 ans et je n’ai pas dû commencer mon apprentissage de l’écriture avant 5 ans et là, le W était bel et bien là mais quand même. Pour un peu, je serais passé à côté. Cette anecdote du W, dernier arrivé dans notre alphabet, a fait que je me suis intéressé de près à ce dernier et je suis prêt à parier que je ne vais pas tarder à en parler dans ces colonnes. Demain ? Je ne sais pas encore, pour l’heure, j’en suis seulement à mon W.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/


enfin, la piscine

Enfin, je me suis baigné dans la piscine de Biscarrosse. Ça fait des années que ça ne m’était pas arrivé. Au moins avant la Covid, donc, avant 2020. Waouh, comme le temps passe ! Comme le temps a passé ! Et combien de temps avant mes prochaines longueurs dans ce bassin privé ? Cet après-midi, vous croyez ? Je ne sais pas car je ne peux pas dire à la fontaine que je boirai de son eau tout comme je ne peux pas lui dire que je n’en boirai pas. C’est juste que quand je ne sais pas, je ne sais pas. Tout ce que je peux dire c’est que si c’est aussi agréable cet après-midi qu’hier, je ne vois pas pourquoi je ne recommencerais pas, tout à l’heure, après le déjeuner. Tiens, au fait, on mange quoi, ce midi ? Rien, je le crains. Je n’ai rien prévu. J’ai de quoi dîner, ça oui mais pour midi, il va falloir qu’on achète quelque chose.

Parce que je n’ai même pas des bouillons en cube pour mettre dans la piscine et faire une espèce de soupe. En plus, il m’en faudrait tellement, que je crains que ça ne devienne un plat vraiment exorbitant pour un résultat qui me semble un peu douteux, à l’heure H. Je pourrais ouvrir une boîte de confit de canard mais je crois qu’elle ne comprend que deux ou trois cuisses et nous sommes quatre, donc, il va encore falloir tirer à la courte paille pour savoir qui va s’abstenir de manger des protéines. Non, en plus, je viens de vérifier, la boîte ne comprend que deux cuisses. Alors là, il faudrait faire des équipes de deux et se partager une cuisse pour deux. Je vous préviens, je ne sais pas qui va se mettre dans mon groupe, mais moi, je n’aime pas la peau ni les os, dans le confit de canard, hein !

En plus, ce matin, vers 10h30, ce qui serait bien, c’est que nous retournions tous les six à Biscarrosse plage. Et que nous  nous promenions sur le remblai, éventuellement au bord de l’océan, les pieds dans l’eau pour le patron, les chiens et moi et ensuite, que nous allions chez le traiteur. Sauf qu’on n’est pas tout à fait encore en saison  et ça n’est pas dit qu’on puisse trouver des jambonneaux ou similaire. Ou alors, aller chez celui qui vend du poisson, mon ancien client. Ou celui d’en face ?  Tout ça, ça n’arrange pas mes affaires car j’ai beau me retourner le cerveau, dès 5 heures du matin, pour les repas, ça ne me dit toujours pas si je vais me plonger de nouveau dans la piscine, cet après-midi. 0 l’instant T, je ne sais vraiment pas. On verra au moment voulu. Ce sera alors une simple question d’état d’esprit.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 16 juin 2024

mais le pourpier

Mais le pourpier, ce n’est pas une fleur coupée. Jamais. Mais ce n’est pas ce que j’ai dit. Si tu as parlé du pourpier dans la liste des fleurs coupées que tu aimais particulièrement. Non, je n’ai cité que les fleurs que je préférais particulièrement, coupables ou pas. Et c’est vrai que tu me parles du pourpier mais je suis désolé, les gazanias, les bégonias « dragon » et les coquelicots, que j’ai cités aussi, ce ne sont jamais des fleurs qu’on peut acheter en bouquet pour les mettre dans un vase. J’ai cité les fleurs ou les plantes fleuries qui me plaisaient particulièrement le plus. Et pourquoi tu n’arrêtes pas de prononcer l’adverbe « particulièrement » ? Parce que ce matin, je n’ai pas envie de points d’exclamation !!! J’ai dit que je n’avais pas envie de point d’exclamation, merde alors. Enfin, c’est dingue, non, on n’est même plus maître chez soi, maintenant ? Et quand je pense que ça risque d’être pire après le 7 juillet…

Oui mais le mec toi… Le mec moi ? Oui, le mec toi, pourquoi il n’a pas acheté de pourpier pour sa terrasse, cette année ? Parce que le mec moi, il n’en a pas trouvé comme l’an passé. Soit il s’y est pris trop tard, soit il s’y est pris trop tard. Mais c’est la même chose, non ? Non, parce qu’on peut s’y prendre trop tard mais ce n’est pas tout à fait la même chose que s’y prendre trop tard. Je ne vois pas la différence, moi. Parce que tu ne regardes que la superficie des choses, ce n’est pas étonnant. Mais tu es qui, toi ? Tu es le mec moi ou tu es le mec toi ? Je suis le mec moi mais seulement quand c’est moi qui parle, pas toi. Et le mec moi aussi, il aime beaucoup le pourpier et toutes ses fleurs de toutes les couleurs, surtout en plein soleil, c’est vraiment une plante qui est bénéfique pour le moral. En fait, le mec toi et le mec moi, ils sont d’accord sur ce point, non ? Oui, sans doute. Mais je pense que pour en être sûr et certain...

Oui ? Pour en être sûr et certain, il faudrait imposer un moratoire le temps d’organiser un vote et espérer avoir une majorité absolue. Pour savoir si le pourpier est une plante bénéfique pour le moral ? Oui. Bah, tu sais, quelque part, toutes ces considérations-là, je m’en fous un peu, moi. Toi, le mec toi, tu t’en fous un peu ? Oui, le mec moi, il s’en tamponne le coquillard. Je ne sais pas si c’est une bonne façon de clôturer un débat. On dit clôturer un débat ou clore un débat ? Je ne sais pas mais ce que je sais, c’est que le nom latin du pourpier, c’est Portulaca oleracea. Ah bon, ça vient du Portugal ? Mais non, le pourpier, ça ne vient pas spécialement du Portugal. C’est pourtant ce que tu viens de laisser sous-entendre non ? Bon, le mec toi, il ferait bien de se la fermer, non ? OK ? Je vois que le mec moi, il a tendance à faire son Mélenchon. En tout cas, moi je ne veux pas de Mélenchon non plus sur ma terrasse.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 15 juin 2024

il n’aime pas qu’on lui offre des fleurs

Ce n’est un secret pour personne (sauf pour les milliards de gens qui ne me lisent pas dans ce blog et quelques-uns de mes proches), le mec moi, il aime particulièrement les tulipes, ce sont probablement ses fleurs préférées. Avec les renoncules, les pivoines, les tulipes rouges, les roses, les bégonias « dragon », les tulipes jaunes, les gazanias, le pourpier multicolore, les tulipes blanches, les coquelicots, les tulipes orange et même les tulipes roses. Et il passe sous silence les arbustes, les arbres et les fruits et les légumes. Mais le mec moi, il n’aime pas les fleurs dans des vases. Pour lui, les fleurs, c’est dans des pots ou en pleine terre. Ou en forêt. Ou dans des champs. Ou sur des bas-côtés. Dans la montagne ou sur les dunes, au bord de l’océan, ces fleurs fragiles et sauvages qu’il vaut mieux ne pas piétiner.

Des fleurs dans des vases, oui, pourquoi pas mais chez les autres, alors. Comme chez le patron qui lui, aime bien en avoir deux bouquets chez lui, toutes les semaines. C’est même moi qui suis globalement en charge de les lui acheter. Ou chez ma mère. Ou chez d’autres amis quand je suis invité et que je n’ai pas trouvé une autre idée que leur offrir au lieu de leur apporter des bonbons parce que les bonbons, c’est tellement bon alors que les fleurs, c’est périssable. Mais avec la mode du « moins de sucre » ou du « sans sucre », les bonbons n’ont plus vraiment la cote. Bref, en voir chez les autres, ça ne me dérange pas ou presque pas. En voir chez lui, le mec moi, il n’aime pas ça du tout. Et bien sûr, il n’aime pas qu’on lui en offre, des fleurs, le mec moi. Parce que justement, tout ça. Pour tout ce qu’il vient de dire.

Et comme par hasard, pour nos dix ans de mariage, le président a choisi de m’offrir un bouquet de dix roses, cinq blanches et cinq de couleur bordeaux. Et si j’ai dit merci, c’est gentil, au fond, le mec moi, il n’était pas tout à fait d’accord avec moi.  Mais ce n’est pas parce que je suis bien élevé que le mec moi, il n’en pense pas moins. Et il persiste et il signe, le mec moi, il ne veut pas qu’on lui offre des fleurs, c’est trop triste, des fleurs chez moi, dans un vase, où elles ne vont pas vivre bien longtemps. Les fleurs coupées en appartement, ce n’est pas une bonne idée du tout. En revanche, le mec moi, s’il n’aime pas qu’on lui offre des fleurs, il apprécie particulièrement qu’on lui en jette. Mais uniquement pour le flatter. Mouais, je crois qu’il aime ça, le mec moi. Qu’on flatte son ego. Ça ne fait de mal à personne. Enfin, je pense.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 14 juin 2024

que cinq jours

Il n’y a que cinq jours que nous avons signé le compromis de vente et je trouve déjà le temps long. Normalement, l’acquéreur, monsieur Lhermitte (ce n’est pas son vrai nom, bien sûr) a dix jours pour se rétracter et ça, ça nous mène au 20 juin, au moins. Parce que tout dépend s’il a signé l’accusé réception du document du notaire le 10 au soir ou le 11 au matin. Disons donc que dans le meilleur des cas, ce délai de rétractation sera atteint vers le 25 juin en plein pendant notre nouvelle semaine à Biscarrosse. Et peut-être même que nous n’y penserons pas, pendant ces jours-là, là-bas, là-bas, dans la forêt. Et peut-être un peu au soleil. Et peut-être aussi un peu dans la piscine, pour une fois, non ? En tout cas, nous serons au vert et nous reviendrons pour voter aux prochaines élections, les législatives.

Pour ce nouveau scrutin, cette fois, je serai bel et bien là. Je me suis même proposé sur le site d’un parti pour prendre une procuration pour les deux tours. Pour qui ne pourra pas y aller, elle ou lui. Encore que, si je pouvais choisir la personne qui chercherait quelqu’un pour sa procuration (moi), j’aimerais mieux que ce soit… Non, je n’ai pas le droit de juger sur le physique, ce n’est pas La procuration est dans le pré ni Voter au premier regard. Mais quand même, si j’avais la possibilité de demander quelqu’un qui… Non, allez, revenons à ces seulement cinq jours de passés. Il nous en reste donc encore au moins autant. Sauf que je ne sais pas si les week-ends sont comptabilisés, dans ce cas-là. Mais après tout, comme je n’ai pas le choix. Il n’empêche que monsieur Termite a l’air de le vouloir, cet appartement.

Il paraît que quand il l’a visité, il a dit « c’est celui-là ! » et donc, il n’a pas beaucoup réfléchi, Bernard (L’ermite) car il savait déjà qu’il n’en voudrait pas d’autre. C’est déjà ça. Mais il va bien lui falloir attendre que ses propres acquéreurs, pour sa maison en banlieue de Toulouse, obtiennent eux-mêmes leur prêt pour qu’il puisse signer définitivement avec eux. On va donc espérer que le résultat de ces prochaines législatives ne va pas faire grimper les taux d’intérêt car ses acheteurs à lui, ils n’ont que 50% d’apport. Oh allez, mesdames et messieurs les banquiers, faites un geste envers moi, je ne vous ai jamais critiqués, je ne vais pas commencer maintenant, hein ? Bref, monsieur Kermite, pendant les cinq à dix jours qui lui restent, autant qu’il continue de le vouloir notre ex appartement. Que cet état dure.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 13 juin 2024

noces de sang

Putain, dix ans ! Ça fait dix ans ! Comme le temps passe ! Comme il a passé vite ! Et comme c’est inhabituel pour moi de mettre autant de points d’exclamation dans un billet ! Oui, oui, vous pouvez vérifier, je ne les utilise que très rarement, ces points d’exclamation. Enfin, moins que la moyenne des autres gens. Parce que je les trouve souvent inutiles. Bien moins importants que ceux d’interrogation. Parce que si vous oubliez ces derniers, ce n’est plus une question que vous posez mais une affirmation que vous faites. Exemple : « tu peux vraiment le faire ? » ça n’a pas le même sens que « tu peux vraiment le faire. » C’est vrai que dans le premier cas, j’aurais dû écrire « peux-tu vraiment le faire ? » mais plus personne ne s’exprime ainsi, de nos jours. Peut-être avec Bardella au pouvoir, on verra.

En revanche, j’aime bien les points de suspension mais j’essaie de ne pas trop en abuser… Sauf que si ça ne tenait qu’à moi… Bon, je vous disais que putain ! Ça fait dix ans ! Déjà dix ans ! Et hop, trois de plus ! Non, quatre ! Cinq, même… Je pourrais aller jusqu’à dix, si je le voulais mais ce n’est pas ce point que je voulais aborder, ce matin. Non, ce sont seulement les dix ans de… Pardon ? Ah tiens, tu te lèves déjà ? Oui, je suis en train d’écrire pour mon blog. Ça va, j’ai plutôt bien dormi, je ne me suis levé que deux fois pour pisser, cette nuit. Et toi ? Toi aussi ? On ne s’est pas croisés dans le couloir ni aux WC, pourtant… Bon, oui, merci, je préfère être tranquille quand j’écris, tu le sais. D’accord. Je m’y remets, donc. Alors, je disais que ça fait dix ans, putain ! Déjà dix ans ! Comme le temps passe ! Comme il a passé vite !

Tiens, au fait, dix ans, pour des mariés, ce sont les noces de quoi ? Les noces de sang ! C’est curieux, non ? Des noces de sang, ça fait bizarre. Qu’est-ce qu’on peut offrir à des mariés depuis dix ans ? Du sang ? Du sang de qui, du sang de quoi ? Du sang de navet ? Il faut leur offrir un vampire pour la soirée de leur anniversaire de mariage ? C’est vraiment impossible de savoir quoi offrir pour ces noces de sang. Alors moi, je fais quoi, tout à l’heure, avec le président ? Je lui offre une goutte de mon sang ? Je déteste cette idée. Je lui offre du boudin noir pour le déjeuner ? Je n’aime pas ça, on ne va pas faire menu séparé le jour de notre dixième anniversaire de mariage, quand même ! Bon, j’aviserai tout à l’heure, il est parti se recoucher. J’ai encore un peu de temps pour penser à tout ça. Et une analyse de sang ?

(*) en réalité, 10 ans de mariage, ce sont les noces d’étain mais ça m’a moins inspiré…

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 12 juin 2024

non, rien n’a changé

Il y a x temps, tu m’as dit « je vois que rien n’a changé » et depuis, c’est le silence radio. C’est la loi du silence. Nous sommes passés sous silence. J’avoue que cette phrase « je vois que rien n’a changé », elle ne m’a pas permis de rester ouvert vers toi. Mais je me trompe, la phrase exacte que tu m’as dite, c’est « effectivement, les choses n’ont pas changé » et ce n’est vraiment pas ça que je voulais entendre. Ce n’est pas ça que je voulais lire car ça m’a abasourdi. Je n’allais pas me mettre à culpabiliser en plus du reste. Je n’allais pas m’auto-flageller, quand même, si ? Non, j’ai passé l’âge de me morfondre pour une phrase. Les plus gênés s’en vont, dit-on dans les chaumières et bien moi, je n’étais peut-être pas un des plus gênés du monde mais si, quand même, ça m’a dérangé et j’y pense souvent à ça.

J’y pense souvent à ces choses qui, pour toi,  n’ont pas changé. Elles n’ont pas changé pour qui, pour quoi ? Comment auraient-elles dû changer ? Par le simple fait d’un prince ? La volonté des uns ne fait pas forcément le bonheur des autres. Pardon ? J’ai prononcé le mot « bonheur » ? Ah, désolé, ça m’a échappé. Je ne voulais blesser personne. Et je ne veux toujours blesser personne. Surtout entre toi et moi. La preuve ? Je t’écris, ce matin. Je t’écris ce billet que seulement toi, tu es à même de comprendre même si je n’ai aucune certitude que tu en prendras connaissance. Ça, oui, ça fait partie des choses qui ne changent pas chez moi : je suis capable d’écrire tout en ignorant si la personne à qui je pense sera à même de me lire. Non, tout en sachant qu’elle ne me lira pas. Et c’est ainsi que je sais que ça se passe.

Je sais comment ça fonctionne et je sais comment ça finit, c’est toujours pareil. C’est sans doute ça, les choses immuables. Elles ne peuvent évidemment pas changer puisque même si ça vient de moi, je ne peux pas modifier intrinsèquement ma façon de penser, de faire ou de vivre. De ressentir. Et d’aimer. C’est une de mes seules constantes. Mais je sais que ce n’est pas de ça dont tu voulais parler, c’est tout autre chose : tu aurais voulu que je sois disponible. Mais moi, je ne suis jamais totalement disponible. Je ne peux jamais l’être vraiment. Parce que je suis toujours ailleurs tout en étant présent. C’est ainsi que je suis fait. Et je suis désolé si ça ne t’a pas convenu. Moi, ça me va comme ça. Même si je sais que c’est dommageable pour moi. Et probablement pour toi. Ne peut pas être prince qui veut.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 11 juin 2024

Françoise Hardy (1944 – 2024)








On fait tout beaucoup trop vite
Et pas bien
On se prend et on se quitte
C'est pour rien
Quand on voit tous les gens
Ils ne pensent qu'à l'argent
Ils sont de plus en plus bêtes et méchants

Moi aussi et je me sens si fatiguée
Je voudrais m'arrêter sur ton oreiller
Tous ces trains qui partent pour nulle part
Trop tôt, trop tard
Ça donne le cafard

Je voudrais en finir
Arrêter de courir
Je voudrais pouvoir dire
Pouce au revoir

Je voudrais me blottir
Dans tes bras et dormir
Je voudrais pouvoir dire
Pouce au revoir

On est mal et on a mal
Tout le temps
On se perd dans du banal
Dans du vent
Les gens sont des moutons
Ils tournent tous en rond
Quoi qu'ils fassent
Ils savent que leur compte est bon

Moi aussi et je me sens si fatiguée
Je voudrais m'arrêter sur ton oreiller
Tous ces trains qui partent pour nulle part
Trop tôt, trop tard
Ça donne le cafard

Je voudrais en finir
Arrêter de courir
Je voudrais pouvoir dire
Pouce au revoir

Je voudrais me blottir
Dans tes bras et dormir
Je voudrais pouvoir dire
Pouce au revoir

https://www.youtube.com/watch?v=jukHZnmnKhk&ab_channel=Fran%C3%A7oiseHardy-Topic

 

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/


ça risque de barder, là

Je n’en ai pas parlé avant ce matin mais ce n’est pas l’envie qui m’en a manqué mais je reconnais que depuis dimanche soir, je suis toujours un peu abasourdi. D’apprendre la dissolution de l’Assemblée Nationale, décidée par Emmanuel Macron, ça m’a vraiment assommé. La preuve, au lieu de manger normalement à table, pour notre dernier repas à Biscarrosse à l’occasion de ce dernier séjour jusqu’au prochain, je suis allé manger du sable à quatre pattes dans un sentier de la forêt. Et j’ai failli m’étouffer. Et heureusement que je n’ai pas tout avalé. Et j’ai bu beaucoup d’eau avant d’ouvrir une bouteille de rosé, de la boire cul-sec et d’en ouvrir une deuxième avant de la boire cul-sec et d’essayer d’en ouvrir une troisième sauf qu’elle est tombée sur le parquet et que j’en ai mis partout.

Non vraiment, cette dissolution qui annonce un probable gouvernement d’extrême-droite avec un premier ministre (ou une) de cohabitation qui pourrait être le bellâtre Jordan Bardella ou la sournoise Marine Le Pen. Non vraiment, je ne pensais pas voir ça un jour de mon vivant. Éventuellement de là-haut mais pas d’ici-bas. De là-haut ? Tu parles, Charles. Alors, j’ai mis tous les bagages dans la voiture et les laisses des chiens sur le siège passager et j’ai quitté Biscarrosse comme un fou, en laissant les deux animaux, le patron et le président sur place. Et je suis allé me foutre à l’eau dans le lac avec ma nouvelle voiture. Un suicide ? Non, juste une envie de me rafraîchir les idées. Sauf que j’avais laissé la vitre de ma portière ouverte et là, je peux vous dire que gloug-gloub.

Que voulez-vous y faire ? Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale en espérant rassurer les français comme quoi il les a entendus (mieux aurait-il valu être sourd ?) mais non pas pour faire plaisir au bellâtre qui n’a rien à raconter de sérieux à part, et c’est sans doute son seul talent, de dire ce qu’ils veulent entendre à ceux à qui il parle. Et non, moi, l’extrême-droite (idem pour celle de gauche, d’ailleurs), ça n’est pas possible. Pas avec la guerre en Ukraine. Pas avec la possible réélection de Trump en novembre. Pas là, pas maintenant. Alors, je suis revenu chercher les autres et nous avons pris la route pour Bordeaux et à un moment, j’ai décollé, avec ma voiture et on est allés s’installer sur une autre planète, là où les choses sont normales car ici, vraiment ça risque de barder, là.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 10 juin 2024

deux, oui, et de deux de signés

La dernière fois (et la première) que nous avons signé un compromis pour notre appartement du quartier Bordeaux Maritime, c’était le 16 novembre dernier, en 2023. Et après les dix jours de rétractation, comme les acquéreurs ne s’étaient pas désistés, on s’était dit qu’on se donnait rendez-vous dans trois mois et nous devions signer l’acte authentique au plus tard le 16 février 2024. Et tout était bien parti. Notre agent immobilier, Clément (son nom vient de « clé » pour ouvrir et de « mentir » car on le sait bien, tous les agents immobiliers sont des menteurs) avait eu les Crespin (je préfère dire leur nom, c’est une façon de les montrer du doigt) au téléphone, le 20 décembre pour leur dire qu’il leur avait trouvé une deuxième place de parking et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ils avaient hâte et espéraient même que la signature pourrait être avancée de quelques jours car ils payaient comptant.

Sauf que le 26 décembre (merci Noël ! Ça fait des années que je dis que je n’aime pas Noël, c’est encore une preuve), le dit Crespin et son épouse (certainement moche) ont écrit à Clément pour dire qu’ils renonçaient à l’achat et voulaient même faire fi des 10% de pénalités. Nous avons dû batailler pendant deux mois à coups d’avocats pour obtenir les 5% du séquestre mais ça nous a bien usés, le président et moi et nous avons vraiment cru à ne pas arriver à ce résultat. Ça ne s’est pas fait sans stress et ça nous a bien inquiété de nous retrouver avec cet appartement sur les bras alors que pour nous, il aurait dû disparaître de notre esprit à la mi-février. Et depuis, nous payons les charges en double et nous avons eu le souci de la remise en vente et tout et tout. Mais contre toute attente, là, un monsieur célibataire de 69 ans… Un monsieur qui a toujours vécu à Paris avant d’être en retraite et là, il n’aime pas Toulouse et veut venir à Bordeaux.

Mais on ne va pas vendre la peau de l’ours avant d’avoir tué la bête ni avant d’avoir mangé des pommes et des poires. Ça ne veut rien dire mais c’est ce que j’avais envie d’écrire, à l’instant T. Bref, hier, nous avons brillamment signé un nouveau compromis de vente. Cette dernière se fera-t-elle ou capotera-t-elle en plein vol ? J’ai dit à Valérie (notre notaire) que si elle devait être annulée, nous remettrions bien sûr notre appartement en vente une troisième fois mais en parallèle, je m’inscrirais pour le championnat du plus grand nombre de promesses de vente et tant qu’à faire, j’essaierais de gagner. Non, pour redevenir un peu plus sérieux, j’ai bien aimé ce que j’ai vu de notre nouvel acquéreur potentiel. Il a l’air bien plus sympa que ces deux crétins finis de Crespin. En plus, lui, il a accepté d’être vu pendant la visioconférence. Pas les deux autres cons. Alors, déjà ça, ça aurait dû nous mettre la puce de l’ours à l’oreille.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 9 juin 2024

des bosses aussi (mais avec des creux)

Dans les promenades que nous faisons tous les trois, avec Kali et Shuka, à Biscarrosse, il y a des sentiers sableux, d’autres, nettement plus forestiers. Et parfois, un savant mélange des deux. Dans ceux qui sont sableux, s’il fait beau ou s’il a fait beau, le sable est sec, plutôt fin et parfois, on en a plein les chaussures quand on est un humain, comme moi ou plein les pattes, quand on est un chien, comme eux. S’il pleut ou s’il a (beaucoup) plu, c’est moins mou, forcément mais c’est plus collant et là, il est impératif d’avoir des chaussures bien fermées et des chaussettes. C’est mon cas. Mais pas celui des chiens. Et au moins cinquante pour cent de ces sentiers sont en pente, soit montante, soit descendante. Dans tous les cas, ça dépend dans quel sens on les prend car ils peuvent alors être descendants ou montants.

Mais dans certains cas, surtout dans les sentiers pentus vers le haut ou vers le bas, il y a des gros creux et des grosses bosses et je peux vous dire que parfois, c’est sportif. Ça pourrait faire penser à du trail sauf que nous trois, surtout moi, même si on marche vite, on ne court pas. Sauf les chiens, de temps en temps. Surtout Kali, qui, parfois, se prend pour une levrette en pleine compétition. Et l’autre jour, alors que ça montait passablement, un creux assez profond s’est présenté à Shuka qui, alors qu’il trottait assez vite, n’a pas voulu tomber dedans, sans doute, a décidé de se prendre pour Jean-Paul Belmondo : il a sauté d’un bord à l’autre, les deux pattes avant bien en avant et les deux pattes arrière bien en arrière. Un véritable vol plané. Ça m’a énormément surpris. Parce que ce n’est pas un chien sportif, lui.

Bien sûr, je l’ai félicité et je suis resté très admiratif. Et je pense que s’il l’a fait, c’est qu’il savait qu’il pouvait le faire. Il est trop feignant pour prendre des risques inutiles, c’est plus un chien d’intérieur que d’extérieur alors que Kali, elle, en tant que chienne de chasse, elle est les deux. Elle est avant tout une chienne d’extérieur mais elle aime bien son confort : son panier, ses canapés, les genoux de ceux qu’elle aime (et dont j’ai l’honneur de faire partie) alors que pour le confort, Shuka, les genoux, c’est rarissime. Sauf s’il s’exerce à franchir les creux en sautant comme hier car alors là, il pourra envisager de sauter sur nos genoux. Bref, nous faisons deux séances de forêt tous les jours quand nous sommes à Biscarrosse et je peux vous dire que c’est crevant, surtout quand il fait chaud mais qu’est-ce que ça fait du bien !...

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 8 juin 2024

une chute en plus (et des bosses aussi)

Hier, je vous parlais d’une chute, celle que j’avais faite en me promenant en forêt avec Kali et Shuka. Bien sûr, ce n’était qu’une simple chute sur des branches mortes et des brindilles en veux-tu, en voilà et quelques égratignures, quelques écorchures, rien de bien grave et bien sûr, pas de quoi appeler le SAMU ni de déranger les urgences. Bien sûr que j’ai eu autant mal que j’ai été choqué de tomber parce que j’ai bien tenté de me rattraper en bougeant les bras mais rien n’y a fait et j’ai probablement eu peur après coup. Mais le plus dur à supporter, ça n’a pas été la chute et les moments juste après, non, ça a été quand je suis rentré à la maison et que le président et le patron m’ont reproché d’avoir encore sans doute trop couru. Alors que non, pas du tout. Je regardais juste derrière moi pour voir si Shuka me suivait de près.

Et je n’ai pas regardé devant moi et je me suis pris le pied droit dans une branche morte. Elle, la branche, elle s’en fout, elle était déjà morte, elle n’avait plus rien à craindre mais moi… Remarquez, il valait mieux que ce soit dans ce sens-là que dans l’autre : une branche vivante qui se prend le bout dans Stéphane mort. Bon d’accord, le risque que ça se passe comme ça était si infinitésimal que… Non, comme je le disais un peu plus haut, le plus dur, ça a été de passer pour un casse-cou. Si encore on m’avait pris pour un aventurier mais même pas, on m’a pris pour un inconscient, pour quelqu’un qui ne fait pas attention en faisant tout trop vite. Que nenni ! Tu parles, Charles ! Je suis bêtement tombé et ça n’a pas été là où j’ai eu le plus mal.

Non, quand j’ai eu le plus mal, ça a été quand le patron et le président m’ont aspergé de Biseptine. Je peux vous dire que ça m’a piqué beaucoup, énormément, à la folie. Et j’avais beau crier « aïe » plein de fois, ils ont continué. OK, j’en ai un peu ajouté mais pas longtemps car j’ai bien compris qu’ils ne me prenaient pas au sérieux. Les coups et les douleurs, ça ne se discute pas. À part ça, j’y suis repassé, là où je me suis ramassé et cette fois-ci, même pas mal car même pas tombé. En revanche, hier, on est passé par un autre sentier avec Kali et Shuka, plein de côtes et de descentes et de creux et de bosses et autant les chiens que moi, on s’est bien amusés. Shuka, peut-être un peu moins car il en a marre plus vite que Kali et moi. Sauf que je l’ai regardé et je lui ai dit : « On rentre pour manger ? » et là, il s’est remis à courir et nous aussi.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

vendredi 7 juin 2024

un PC en moins (et une chute en plus)

Vous l’avez forcément compris, hier, quand j’avais annoncé un gros testicule en plus et un PC en moins, vu que j’ai parlé du monsieur, le propriétaire de ladite couille, l’ordinateur en moins, c’était forcément le mien, cette fois. Même si, je peux bien vous faire une confidence, j’aurais pu montrer un des miens (un de mes testicules) au monsieur en question, histoire de lui montrer ce que c’est que d’avoir vraiment des couilles mais je n’ai pas voulu lui faire de peine. Je n’aime pas faire de la peine aux gens que je ne connais pas, ce serait totalement gratuit de ma part, dans ce cas…) et donc, revenons sur cette histoire d’ordinateur manquant. Non, on ne me l’a pas volé. Non, je ne l’ai pas perdu. Mais je l’avais simplement oublié en partant de Bordeaux, mercredi, en fin de matinée. J’avais pris mon cordon d’alimentation, ma souris et son tapis et puis c’est tout. J’avais laissé le PC sur mon bureau.

Quand je m’en suis rendu compte, mercredi midi, ça m’a donné un coup de chaud parce que moi, quand je vais quelque part, en week-end ou en vacances, les deux choses les plus importantes, essentielles que je prends, outre ma brosse à dents électrique, ce sont un livre (ou deux, c’est selon où j’en suis du premier) et mon PC car sans mon ordinateur, je suis perdu. J’ai tout dedans. J’ai mes comptes personnels, j’ai mes fichiers Word car j’écris tous les jours. En effet, chaque matin, quand je me lève de bonne heure et chaque soir, avant de dîner, j’écris. Pour le blog, pour moi tout seul mais aussi à deux ou trois personnes de mon entourage le plus proche. Et j’ai mes recettes de cuisine, celles que je photographie dans les magazines spécialisés auxquels je suis abonné (quatre ou cinq – sans oublier les numéros spéciaux, hors-série) et que sais-je encore ? Bref, sans mon PC, je suis quelqu’un de perdu.

Ce n’est pas du tout la même chose avec mon téléphone portable. Lui, bien sûr, il me permet d’appeler, d’envoyer des messages et de faire des photos mais il m’est fondamentalement moins indispensable à ma sérénité. Bref, on a fait ce qu’il fallait pour que je le récupère. On a demandé à Macron et à Joe Biden de me prêter un escadron de marines (G.I.) pour le rapatrier ici, à Biscarrosse après que deux membres des unités de l’élite française d’aller chercher mon PC sur mon bureau, chez moi, par hélicoptère et voilà. En tout cas, depuis hier matin, je suis rassuré, je suis de nouveau entier sinon, sans mon PC, il manque un  bout de moi. Et pourquoi une chute en plus ? Parce que, jeudi, en fin de journée, en promenant les chiens en forêt, je n’ai pas vu une branche, par terre dans un sentier et devinez quoi ? Oui, je suis tombé. Et je me suis écorché au genou et au coude droits. Tant pis, hein ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

jeudi 6 juin 2024

un gros testicule en plus (et un PC en moins)

Lu comme ça, très rapidement, le titre du billet de ce matin, il pourrait paraître étrange. Étrange et pénétrant, comme certains rêves. Mais non, que nenni, ce qui s’est passé hier, ce que j’ai vu hier, tout ça mis bout à bout, ça se tient presque droit comme un i. Qu’est-ce que ça veut dire, cette histoire de gros testicule en plus ? Et cette histoire de PC en moins ? Ah, mon Dieu, si vous saviez ! Déjà, je peux vous dire que l’un des deux objets (le gros testicule ou le PC) m’appartient. Et l’autre pas. Et comme je ne suis pas chien, je vais vous expliquer de quoi il retourne. Nous sommes à Biscarrosse depuis hier midi et ce, pour au moins jusqu’à dimanche soir. Sinon, lundi matin car lundi après-midi, le président et moi, nous avons rendez-vous chez notre notaire et nous ne pouvons pas rater ce rendez-vous important. Et pendant ce temps-là, chez nous, à Bordeaux, sous nos fenêtres de chambres, les animations commerciales peuvent avoir lieu, nous avons fui, nous n’entendons rien.

L’histoire du gros testicule ne me concerne pas directement. Donc, ce n’est pas un des deux miens. C’est celui d’un gros monsieur (gros monsieur, grosses couilles ?) qui était sur la dune en pelouse au niveau de Biscarrosse plage, hier matin. Il était sous un parasol, contre la haie qui longe la promenade qui surplombe la plage, face au soleil. Et il portait ce qu’on pouvait deviner être une espèce de short vert. D’abord, je l’ai vu de loin et je l’ai regardé pour voir s’il n’y avait pas un chien avec lui car les deux miens étaient lâchés. Et j’ai vu que le monsieur m’avait vu et qu’il se mettait dans une autre position. Comme s’il voulait se montrer au monde (s’exhiber ?) et comme je suis passé tout près de lui, je l’ai vu de près : gros, sans poil, luisant de crème et de graisse et oui, il avait bien une espèce de short de plage vert. Duquel sortait un testicule qui m’a semblé démesuré (par rapport à quoi ?)

Et là, je me suis demandé s’il s’en rendait compte et j’en ai déduit que oui, bien sûr. Il ne pouvait pas ignorer qu’il avait une couille bien ronde qui était sortie de son seul vêtement. Alors, soit ce n’était qu’un simple exhibitionniste de base, qui ne cherchait qu’à être vu, soit c’était une forme d’invitation à venir le rejoindre. Mais pourquoi moi ? Pourquoi pas Kali ? Pourquoi pas Shuka ? En tout cas, il a eu de la chance car Kali était très en forme et si je lui avais dit : « Kali, va chercher la balle du monsieur ! », je ne suis pas sûr et certain qu’il n’aurait pas eu quelques regrets éplorés (voire aigus) de me l’avoir sorti, son testicule un peu plus gros que la moyenne. Mais, outre le côté un peu ironique de mon billet et pathétique du monsieur, franchement, c’était très déplacé, son exhibitionniste. Et même si je sais qu’il en faut pour tous les goûts, lui, vraiment, non, merci, sans façon.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mercredi 5 juin 2024

fermer les volets tôt

Pourquoi tu fermes les volets pendant qu’il fait jour ? Parce que ça m’évitera de le faire quand il fera nuit. Et pourtant, je n’aime pas ça, me priver de la lumière du jour. Donc, pourquoi tu fermes les volets maintenant puisqu’il fait encore jour ? Parce que je n’aurai pas à le faire tout à l’heure, quand il fera nuit. D’accord mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu préfères fermer les volets quand il fait jour parce que tu penses que c’est mieux que de les fermer quand il fera nuit, ça t’apporte quoi ? Après, tu es libre de faire ce que tu veux, comme tu veux et quand tu veux mais moi, à ta place, je ne les fermerais pas maintenant, j’attendrais encore un peu. Rien que pour profiter de la lumière naturelle. Celle du jour. D’autant qu’il fait encore très beau, aujourd’hui et ça faisait si longtemps que…

Ce n’est pas grave, tant pis, je préfère fermer les volets maintenant et allumer la lumière électrique plutôt que le faire tout à l’heure. De toute façon, on n’est que début juin, on n’est pas encore dans la journée la plus longue. Oui, j’entends bien ce que tu dis mais ça nous oblige à dépenser du courant alors qu’on pourrait ne pas le faire. Après, tu vas dire qu’il faut faire attention à ne rien dilapider mais là, entre nous, si ça ne ressemble pas à du gaspillage, alors moi, je n’y comprends rien. Tu ne parles que d’une lampe allumée une ou deux heures avant la nuit, ce n’est vraiment pas grand-chose. Oui, mais un pas grand-chose plus un autre pas grand-chose et encore un autre pas-grand-chose, à la fin, ça peut faire beaucoup. De tout façon, toi, tu vas toujours te coucher avant qu’il fasse nuit, alors, ce n’est pas toi qui…

Pas toujours mais oui, je vais souvent me coucher avant que le jour n’en ait fait autant mais s’il n’y a que ça, je les fermerai, moi, les volets, on n’est pas obligés de le faire maintenant. Oui mais comme tu ne notes pas tout ce que tu dois faire, je te connais, tu vas le faire une fois, deux fois et tu finiras par oublier et ce sera à moi de le faire. Alors, c’est pour ça que je préfère les fermer maintenant, pendant qu’il fait encore jour. Parce que tu trouves que je devrais le noter dans mon agenda, pour tous les soirs, de fermer les volets ? Pourquoi pas noter aussi de me laver les dents au moins deux fois par jour à heure fixe. Et de noter d’aller faire pipi deux à trois fois par nuits parce que réveillé pour réveillé… Tu ne comprends rien. Moi, je ferme les volets même s’il fait encore jour et toi, tu la fermes, d’accord ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

mardi 4 juin 2024

Stefanos, Pedros, Kali et Shuka

Ces deux-là, on ne peut pas ignorer qu’ils sont grecs. Avec des noms en « os ». Chut, Kali, on ne parle pas d’os mais de noms en « os », ça ne te regarde pas, ce n’est pour les chiens, la Grèce. En tout cas, pas pour vous, Shuka et toi. Encore que, côté graisse, Shuka, il se pose un peu là, lui mais il n’aime pas qu’on parle de son poids, ça ne le fait jamais sourire même si on lui dit que ce n’est que pour se moquer gentiment de lui qu’on aborde ce sujet. D’ailleurs, quand il m’avait demandé de ne parler de son poids qu’en grammes et non pas en kilos, je l’ai fait pour lui faire plaisir mais quand il m’a entendu dire qu’il pesait 14 300 grammes, il est tombé dans les pommes. Alors, je l’ai réanimé et depuis, on ne parle plus qu’en kilos. J’ai essayé en tonne mais 0.0143 tonne, ça ne fait pas plus mince que ça.

Stefanos Tsitsipas, probablement mon joueur préféré depuis un an ou deux, au moment de Roland Garros, aujourd’hui, il doit jouer contre son frère cadet, Pedros et franchement, ça ne me fait ni chaud ni froid pourvu qu’il gagne, le Stefanos. Rien à voir avec le fait qu’il s’appelle Stéphane, lui aussi. C’est juste que je ne vais pas changer de chouchou comme de tee-shirt. Et je ne sais pas à quelle heure le match aura lieu mais là encore, ce ne sera pas pour Shuka et encore moins pour Kali. Car elle, telle que je la connais (et je la connais bien), elle est capable de courir après les balles jaunes. Même si elle s’en fout, de leur couleur, aux balles. Alors, ça fait déjà deux choses qui leur sont interdites, aux deux chiens de ma vie : la Grèce et le tournoi des Internationaux de France. C’est dur pour eux.

En même temps, je crois qu’ils s’en foutent. Ils ne sont pas du genre à suivre la balle des yeux devant un écran de télévision, non plus. Non, la télé, ils s’en foutent. Comme le fait de se voir dans le miroir de l’ascenseur quand ils viennent chez moi, les deux toutous. Comme s’ils ne pouvaient pas se voir. Pas même en peinture. Ni en pointure. Tiens, à ce propos, je me suis acheté deux paires de chaussures « bateau », une en  bleu et une en marron. Je dis ça comme ça même si je  pense que ça n’intéresse personne. Sauf qu’à propos de bateau, Kali et Shuka, s’ils dans l’échelle de Beaufort, ils ne retiennent que le Beaufort qu’ils aiment autant que l’Emmental, ils devraient savoir que ce n’est pas très bon pour eux, finalement. Et pour Stefanos et Pedros ? Un peu de feta, peut-être ? En tout cas, Stefanos, moi…

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

lundi 3 juin 2024

vierge Jésus

Hier, midi, alors que je déjeunais tranquillement et que rien ne pouvait me faire penser à quelque religion que ce soit, je ne sais pas pourquoi mais j’ai pensé à la Vierge Marie et au Petit Jésus. Je vous jure que rien, dans mon repas ne pouvait faire allusion à quelque croyance que ce soit : en entrée, on a mangé des coquilles Saint-Jacques juste poêlées. Après, on a mangé du poisson, un bon Saint-Pierre au beurre blanc avec des petites Crozetti, ces espèces de petites pâtes en forme de croix, pas très connues. En fait, on ne sait pas si elles font penser à une croix ou au signe plus. Peu nous chaut. En fromage, on a mangé du Saint-Félicien, du Pont-l’Évêque et du Saint-Nectaire avant de passer au dessert où j’ai hésité entre une religieuse, des pets de nonne et un sacristain. Finalement, j’ai pris la religieuse car j’adore ça. Au café, bien sûr.

Pourtant, je ne suis pas très sucré. En plus, je n’ai pas trop le droit de manger beaucoup de sucre, il faut que je fasse attention. Je ne suis pas encore diabétique mais ça pourrait arriver. Bref, ce repas, très simple, je ne vois pas pourquoi il m’a fait penser à la Vierge et au Jésus. Si peut-être parce que quand je regardais par une des portes-fenêtres de la terrasse, en biais, je voyais la tour Pey Berland surmontée de Notre Dame d’Aquitaine qui est aussi appelée la Vierge car elle ressemble à une vierge et qu’elle porte un petit enfant dans les bras. Vous, je ne sais pas mais moi, je trouve qu’il ressemble beaucoup au petit Jésus, ce gamin, qu’elle tient à 66 mètres de hauteur, cette bonne vieille Notre Dame d’Aquitaine. J’espère qu’elle est consciente de ce qu’elle fait car une seconde d’inattention et hop, scratch par terre, le petit Jésus…

Et forcément, à penser à la Vierge Marie et au Petit Jésus, mon esprit, pas très catholique, je le reconnais volontiers, s’est mis à divaguer. J’ai mentalement digressé. Je me suis auto-posé des questions sur elle et sur lui. La Vierge Marie… Elle est née le 8 septembre et ça explique sans doute pourquoi on dit la Vierge Marie. Si elle était née à un autre moment, on l’aurait peut-être surnommée Balance Marie ou Taureau Marie ou encore Poissons Marie. Quant au petit Jésus, qu’il soit réellement né le 25 décembre ou en janvier, il reste capricorne. Ça ne sert à rien de faire son thème astral car on ne connaît pas précisément l’heure de sa naissance. En tout cas, il subsiste des doutes sur sa sexualité. Il a plus ou moins vécu avec Marie-Madeleine mais a-t-il vraiment couché ou était-il encore vierge, Jésus, à sa mort ?

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

dimanche 2 juin 2024

par procuration

Pendant quelques jours, très peu, deux, peut-être, ça a été un véritable dilemme. Dimanche, il y a le premier et unique tour des élections européennes. Et moi, sauf en cas de maladie extrêmement grave, sauf en cas de décès et sauf en cas d’agression par un opposant politique, j’ai toujours voté. Je vais toujours voter. Pourquoi ? Parce que je pense que voter est non seulement un droit mais aussi et surtout un devoir. Et je pars du principe que si tu ne votes pas, tu la fermes. Tu ne vas même pas manifester dans la rue. Tu t’écrases. Ton bulletin de vote, c’est la première marche pour s’exprimer. Après avoir voté, oui, tu peux l’ouvrir et dire ce que tu penses de ce qui se passe ou qui ne se passe pas. Tu peux regretter mais au moins, tu es légitime. Et ça, c’est essentiel. On a cette chance, en France, de tous pouvoir le faire.

Et comme nous partons après-demain pour Biscarosse pour jusqu’à lundi matin prochain, il est soudain devenu évident que nous ne pourrions pas voter, le patron, le président et moi. Ou alors, il nous faudrait revenir dimanche. Et affronter les bouchons car il y en aura, sur la route, c’est certain. On le sait déjà, il doit faire beau, toute la semaine qui arrive. Et comme nous devons aussi rentrer lundi car le président et moi, nous avons un rendez-vous important à 14h, ce jour-là, je me suis renseigné pour voter par procuration. Et figurez-vous que c’est devenu d’une simplicité confondante. Comme quoi, plus personne n’a plus d’excuse pour ne pas voter sous prétexte d’être absent. Comment ? Pourquoi ? Vous allez voir, c’est très facile. À la portée d’un premier complotiste venu Ou du premier râleur de mauvaise foi venu.

Vous avez envie de voter pour un candidat du parti XYZ. Vous allez sur le site du parti (en tout cas, ça fonctionne avec tous les grands mouvements politiques), vous déclarez que vous souhaitez donner votre procuration. On vous met en relation avec un adhérent ou un simple sympathisant du même parti XYZ (comme ça, vous êtes sûr à 99% que la personne votera pour votre candidat préféré) et avec les infos minimales demandées, vous remplissez un petit questionnaire sur le site du gouvernement et on vous demande ensuite de faire valider votre identité auprès d’un officier de police et là, vous prévenez la personne que tout est fait et il ou elle pourra voter pour vous. Alors, il y en a encore qui n’iront pas voter ? Parce qu’ils ne croient plus à la politique ? Il leur reste l’euthanasie car là, c’est incurable.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

samedi 1 juin 2024

vingt-cinq gnocchis avant une éventuelle suite (billet énervant)

Hmmm, des gnocchis au poulet et au chorizo ! Et hmmm, avec des morceaux de courgettes. Je vais me régaler, merci. C’est sympa, j’adore manger ça. Les gnocchis au chorizo, au poulet et aux courgettes. Et franchement, tu les fais vachement mieux que qui tu sais. Tu te souviens ? C’était au moment de la mort de papa. Elle, elle est beaucoup de crème fraîche et c’est lourd. Alors que toi, tu mets de la tomate, c’est nettement plus léger. Ça ne m’étonne pas qu’elle soit si grosse, elle. Je suis sûr qu’elle, en plus, elle ajoute du fromage dans son assiette. En tout cas, toi, tes gnocchis au poulet, au chorizo et aux courgettes, ils sont toujours très réussis. Hmmm, je te l’ai déjà dit mais je vais me régaler. J’en salive. Oui, tu peux en mettre un peu plus. De toute façon, j’en prendrai sans doute une deuxième fois. Parce que quand c’est vraiment bon, il ne faut pas se priver, hein ? Nous sommes d’accord toi et moi. Hmmm, un premier gnocchi, putain, que c’est bon ! Je me régale. Un deuxième gnocchi mais celui-ci, je vais le manger avec un bout de courgette. Un troisième gnocchi, cette fois, je prends un morceau de poulet, avec. Hmmm, il est tendre, ton poulet. Je ne sais pas comment tu le fais cuire mais il n’est jamais sec quand tu fais des gnocchis au poulet, au chorizo et aux courgettes.

C’est quand même meilleur que quand c’est qui tu sais qui les prépare. Hmmm, là, j’en prends deux d’un coup, des gnocchis. Et là, tant pis, je n’attends plus, je prends une rondelle de chorizo. Là encore, je ne sais pas comment tu fais mais il est juste piquant comme il faut alors que souvent, le chorizo, soit il n’a pas de goût, soit il est trop fort. Avec toi, c’est parfait. In medio stat virtus. Un sixième gnocchi. Et hop ! J’en reprends deux d’un goût mais il faut que je fasse attention à bien mâcher sinon, je mange trop vite et c’est dommage. C’est bien quand ça dure un peu, quand c’est bon. C’est comme l’amour en fait. Ah tiens, c’est exactement ça, tes gnocchis au poulet, au chorizo et aux courgettes, c’est comme quand je fais l’amour, c’est génial et j’aime bien quand ça dure un certain temps. Un neuvième gnocchi avec un peu de tomate… Attends, je ne me suis pas trompé, là ? J’en suis bien à neuf gnocchis ? Attends, je réfléchis… Oui, c’est ça, neuf gnocchis. Je prends le dixième ? Oui mais en même temps, je ne sais pas combien j’en ai dans mon assiette, alors… Non, en réalité, c’est mieux, comme ça, j’aurai la surprise de savoir combien j’en aurai mangé. J’espère juste que j’en aurai un nombre impair. Mais tu le sais, ça. On vérifiera quand tu me resserviras. 

Allez, encore deux d’un coup, ça me fait déjà douze gnocchis. Et hop, le treizième dans la foulée. Et un peu de poulet. Et un peu de courgette. Mais pas de chorizo, non. Non, il ne m’en reste que deux tranches, je les garde pour la fin. J’aime bien garder le meilleur pour la fin. Toujours. Et quatorze gnocchis. Et quinze. Et un peu de poulet. Et seize gnocchis. Seize à la demi-douzaine ! Clin d’œil à Arnold. Bon, j’attaque ma deuxième tranche de chorizo ? Il en reste dans la sauteuse ? Oui ? Alors, je la mange maintenant. Et le dix-septième gnocchi en suivant. Attends, je vais boire un peu d’eau avant de continuer. Tu vois, un peu de rosé, ça aurait été sympa mais bon, on n’est pas en vacances, on ne va pas se lâcher comme si on y était, hein ? Allez, dix-huit et dix-neuf en même temps. Et encore un petit bout de courgette mais avec un petit morceau de poulet, cette fois. Et le vingtième gnocchi. On a un cadeau quand on arrive à vingt ? Non ? Dommage. Vingt-et-un, vingt-deux et vingt-trois gnocchis. Qu’est-ce que je me régale. J’ai presque fini mon assiette. Vingt-quatre et vingt-cinq. Vingt-cinq gnocchis. Qu’est-ce que je me suis régalé. Je peux en reprendre un peu ? Comment, il n’y en a plus ? Ah mais comment ça se fait ? J’en aurai bien mangé une dizaine de plus, moi. Ah, zut, alors.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1 er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand ...