C’étaient les 24 et 26 juillet derniers que j’ai parlé des graffitis lus dans l’une des toilettes du centre hospitalier Haut-Lévêque, au rez-de-chaussée du bâtiment Magellan. Et bien m’en avait pris d’en photographier pour pouvoir les citer dans ce blog car hier, en accompagnant le président pour ses deux jours là-bas, j’y suis retourné, espérant secrètement en découvrir de nouveaux (des graffitis, pas des présidents, bien sûr) mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que tout avait été nettoyé. Franchement ? Ça m’a presque déçu, ça m’a presque fait de la peine. Pour un peu, j’en aurais fait pipi dans la cuvette ! Pourquoi ? Parce que c’est bien au-delà du côté choquant de ces écrits muraux, bien au-delà de l’incompréhension face au fait que certains éprouvent le besoin de se lâcher de la sorte dans des toilettes d’hôpital.
En effet, c’est ma curiosité pour les attitudes, les
faits, les dires et les gestes humains qui m’avait le plus intéressé et là, je
me dis que c’est sans doute mieux que tout ait été effacé mais quid de cette
bêtise imposée aux autres. Que vont devenir celles et surtout ceux qui se sont
permis de noter des choses parfois amusantes, souvent ineptes et souvent
déplacées ? Non, pardon, que vont devenir leurs appels à l’aide, leur
appel au sexe et/ou leur appel à la haine ? Les pauvres… Mais non, je ne
les plains pas, je les trouve pathétiques mais je ne les plains pas. Moi,
quelque part, ça m’a manqué, hier après-midi mais peut-être qu’en y retournant,
aujourd’hui, quelqu’un aura eu la délicate attention d’en réécrire un et
peut-être quelqu’un d’autre d’en écrire un autre et ainsi de suite. Afin de me
nourrir dans mon « quelle époque ! »
En tout cas, hier soir, je suis rentré à temps pour manger un morceau, boire deux coups d’eau et faire ma vaisselle rapidement et à 20h37 pétantes, j’étais sur le canapé, en short et rien d’autre et j’ai suivi cette hallucinante épreuve du 200 mètres papillon hommes. Et celle du 200 mètres brasse ! Ces deux nouvelles victoires impressionnantes de Léon Marchand. Et j’en ai transpiré de bonheur et peut-être que tout à l’heure, quand j’arriverai à l’hôpital, j’irai faire un tour dans les toilettes du rez-de-chaussée et moi-même, je noterai « bravo Léon Marchand » mais non, je ne le ferai pas car ce n’est pas mon genre. Les graffitis, moi, je les mets dans mon blog, sans anonymat. Car moi, j’assume tout ce que je dis même s’il peut m’arriver de penser que j’y suis allé un peu fort. Mais ça, c’est mon côté sportif de haut niveau en écriture, parfois, j’en fais un peu trop, je sais.
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