samedi 31 août 2024

septembre, sans attendre

Je ne l’ai pas encore vu, ce film, Septembre sans attendre mais il ne perd rien pour attendre, justement. Et septembre non plus vu qu’on vient de le commencer, il y a quelques heures à peine. J’ai failli écrire que nous entrions dans le dernier trimestre de cette année 2024 mais non, septembre fait partie du troisième trimestre, on n’en changera que dans 30 jours. Non, là, nous venons juste d’entrer dans le premier mois en « bre », dans le mois de la rentrée scolaire et même de la rentrée sociale. Nous venons de pénétrer dans cette espèce de descente implacable vers l’hiver. Inéluctable. Vers les jours qui ont vraiment raccourci. Ça fait environ deux mois que ça a commencé, ces jours de plus en plus courts et ces nuits de plus en plus longues mais là, on s’en rend vraiment compte.

Septembre sans attendre. Quel titre génial. Je sais que le film parle d’un couple qui décide de se séparer au bout de 14 ans d’histoire d’amour et d’organiser une fête pour cette occasion. Je n’en sais rien de plus. Ça me tente. Tout comme septembre. J’aime ce mois qui est celui où souvent naissent les étés indiens. On ira, où tu voudras, quand tu voudras. Septembre, un mois idéal pour dire aux autres qu’ils nous manquent, quand c’est le cas. Parce que, avec l’arrivée de ce mois qui marque la fin des grandes vacances, on se prépare mentalement à cocouner. Et moi, j’aimerais tant que ça m’arrive avec des gens qui me manquent. Se retrouver à deux, au bout d’une éternité d’absence et rester comme ça, l’un à côté de l’autre, sous un plaid, à parler, à se dire les choses, à s’aimer, en fait.

Septembre. La nostalgie sans attendre. Je ne renie pas mon goût du spleen qui commence maintenant, dès ce matin. Je ne le renie pas, pas plus que je ne l’oublie, je vis avec. Ça fait partie de moi, c’est ma part d’ombre. Je peux passer pour quelqu’un de parfois lumineux mais c’est pour masquer mon côté mélancolique. Et si je n’avais pas eu l’écriture, depuis mes dix-onze ans, quasiment chaque jour de ma vie, je pense que j’aurais certainement été succombé à la lypémanie. Et en plus, il faut ajouter des regrets et des remords. Non, je ne suis pas que quelqu’un de bien. J’ai moi aussi des choses à me faire pardonner. Et je vais profiter de ce début de septembre pour le faire sans attendre. Un jour, mon prince viendra, un jour mon prince reviendra. Septembre. Sans attendre.  

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vendredi 30 août 2024

oui, mais les haricots blancs ça fait péter (billet énervant)

Récemment, je me suis rendu compte que parmi les légumes (sauf que là, on est plutôt sur des légumineuses), j’aimais particulièrement les haricots blancs. J’aime beaucoup les pois cassés et les lentilles mais j’aime aussi vraiment beaucoup les haricots blancs. Alors qu’on n’en parle pas tant que ça. Oui, mais les haricots blancs, ça fait péter. Oh bien sûr, si tu t’arrêtes à ces considérations bassement triviales (sans poursuite, je te rassure), évidemment, ça peut déranger les intestins, les haricots blancs. Les haricots blancs, ça fait péter, c’est tout. Oui, d’accord mais reconnais qu’une bonne garbure, ça a de la gueule, non ? Avec des haricots blancs ? Oui. Alors, la garbure, ça fait péter aussi. Oui, mais dans la garbure, il y a du chou… Qui fait péter aussi… Du confit de canard, des carottes, des navets…

Les navets aussi, ça peut faire péter. Moi, je me souviens d’une garbure béarnaise à Pau, j’en ai repris quatre fois, dans un restaurant spécialisé… Forcément, tu as dû péter, après. Et le jambon-mojettes, comme on le sert en Vendée, tu connais. Les mojettes, ça fait péter. Ah mais tu m’agaces, je te demande juste si tu connais et si oui, si tu aimes ça. Je ne mange rien qui fait péter. Que le jambon, pas les mojettes. Tiens, moi, en hiver, je fais facilement une salade de haricots blancs à la tomate, avec des morceaux de poivron vert et des sardines à l’huile, ce n’est pas léger, léger mais c’est très diététique. Peut-être, mais ça fait péter. Ou alors, tu peux aussi faire de l’houmous et remplacer les pois chiches par des haricots blancs. Sauf que les haricots blancs, ça fait péter. Même en purée.  Là, je suis moins sûr que toi.

Et le haricot de mouton, ça te parle ? Ça doit forcément faire péter. Raté. Si, ça doit forcément faire péter. Non, tu te trompes parce que, à l’origine, le haricot de mouton, c’est avec du navet. Alors, ça fait péter aussi. Non, laisse-moi continuer, c’est avec du navet et des oignons. L’oignon, ça fait péter. Oui, mais il n’y a pas de haricots, dans le haricot de mouton. Pourquoi on ne l’appelle pas navet de mouton, alors, si c’est avec du navet. Parce que haricot de mouton, ça vient du verbe haricoter, ce qui voulait dire déchiqueter, en vieux français. N’empêche que c’est un plat qui fait péter. Tu peux les éplucher, les haricots, si tu veux éviter les gaz intestinaux. Non, les haricots, ça fait péter, de toute façon. Tu es un peu radical, non ? Même les radis, parfois, ça peut faire péter. Tu sais quoi, c’est ta gueule que je risque de péter, là.

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jeudi 29 août 2024

autres lympismes

Je ne sais pas si vous étiez au courant mais on a eu les Jeux Olympiques, cet été, à Paris et même que ça s’appelait Paris 2024. Mais c’était un peu mensonger vu qu’il y avait des épreuves également en banlieue, à Marseille, à Bordeaux, à Lyon, à Nice, à Saint-Étienne, à Tahiti, à Nantes et à Montaigu, la digue, la digue, de Nantes à Montaigu, la digue du cul. Ooups, pardon, ça m’a échappé. Je vous jure que je ne l’ai ni fait exprès, ni prémédité. Et ensuite, depuis mercredi, il y a les jeux paralympiques aux peu ou prou les mêmes endroits. Sauf en province. Dans les territoires, comme ils disent tous, maintenant. Mon Dieu, que c’est bête, ce snobisme de ne plus oser prononcer les mots de régions ou de provinces. Au contraire de territoires, que je trouve déplacé, je trouve les anciens mots bien plus parlants.

Pourquoi pas de site paralympique à Lyon, Bordeaux, Nantes ou Montaigu, la digue, la digue, à Nantes et Montaigu, la digue du cul ? Je ne sais pas qui s’immisce dans mon billet, ce matin mais c’est un peu insupportable, vous ne trouvez pas ? Quelle vulgarité, non mais quelle vulgarité ! (Tiens, encore un point d’exclamation, décidément…) Pourquoi donc pas de site paralympique en province ? Parce que pas de bras, pas de chocolat et pas de pied, pas de TGV. Parce que si tu es aveugle, tu ne vois pas que tu es en région. Parce que si tu es sourd… Je dis : parce que si tu es sourd… Non, je dis : PARCE QUE SI TU ES SOURD… Laisse tomber. Non, je dis : Laisse tomber… Non, je dis : LAISSE TOMBER. Je crois qu’on ne va pas s’occuper des sourds, ils ne comprennent rien à ce que je raconte ou j’écris.

Mais moi, ce matin, je me demande pourquoi pas les jeux gaylimpiques ? En effet, il me semble bien que ça a existé, les jeux LGBTQIA+, non ? Pardon ? Les Gay Games ont déjà eu lieu à Paris en 2018 ? Ah bon ? Vous vous en souvenez, vous ? Pas moi. En même temps, ce n’est pas parce qu’ils sont gay, les jeux que ça m’intéresse plus que ça mais n’empêche… Et les chienlympiques, quelqu’un y a pensé ? Non, ce ne serait pas bien car rien ne nous prouve que les animaux seraient consentants. Et les Daeschlympiques ? Des jeux avec des terroristes contre des mécréants non musulmans, ça, ça serait super novateur. Mais un peu con. Et les LFIlympiques ? Des jeux entre les partis de gauche, ça, ça me plairait mieux. Avec Mélenchon contre Mélenchon. Hmmm… Non, finalement, les paralympiques, c’est parfait. 

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mercredi 28 août 2024

être là sans vraiment y être

Hier matin, c’était un peu cocasse. Nous avions rendez-vous à 11h chez notre kiné, le patron et moi, pour notre séance hebdomadaire de renforcement musculaire et en ce moment, c’est une jeune remplaçante pendant que Loïc est en vacances. Et elle ne connaît pas bien nos noms et elle ne nous connaît carrément pas bien mais elle nous voit toujours venir à deux, donc, quand nous sommes arrivés, elle a compris que c’était nous deux mais sous le nom du patron. Et pendant que j’étais sur le tapis de marche et le patron sur le vélo d’exercice, elle s’occupait comme elle pouvait, la nana. Elle n’avait que nous et nous étions bien occupés. Il lui manquait juste un client (ou un patient ?) et elle a tenté de l’appeler pour lui rappeler qu’il avait rendez-vous à 11h, comme nous et elle s’inquiétait.

Elle trouvait même que ce n’était pas bien de ne pas l’avoir prévenue, que ce n’était pas correct et si elle n’en faisait pas des tonnes, nous comprenions bien que ça la contrariait. C’est-à-dire aussi que comme c’était calme depuis lundi, elle aurait aimé un peu plus de monde donc, que tous ceux qui en avaient un, respectent leur rendez-vous ou appellent pour éventuellement annuler. « Je n’ai pas laissé de message à votre collègue absent mais j’aurais peut-être dû, non ? » est-elle venue nous dire quand elle a mis le patron sur un appareil pour les bras pendant que moi, je déroulais un tapis de sol pour y faire des gainages de face et sur les côtés.  Parce que ça me fait du bien aux lombaires, là où  je recommence à avoir régulièrement mal. Et on n’a pas vraiment besoin qu’on nous dise quoi faire.

Nous avons l’habitude de gérer 60% de son temps chez le patron et 90% du mien, quand nous allons à ces séances de renforcement chez Loïc. Je suis quelqu’un d’autonome. Je suis quelqu’un de libre. Je suis quelqu’un d’indépendant. Sauf quand je dois y aller pour une véritable raison comme l’an dernier : fracture, tendinopathie, entorse… Et moi, j’avoue avoir tiré un peu au flanc car j’en avais assez et nous avons fini par prendre rendez-vous pour la semaine prochaine et on lui donne nos deux noms, celui du patron et le mien. « Ah bon, monsieur G., c’est vous ? Je pensais que c’était quelqu’un d’autre, je vous ai appelé tout à l’heure car j’étais inquiète. » Comme quoi je n’étais pas là, pour elle mais en réalité, si, j’étais bel et bien là.

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mardi 27 août 2024

cette fois, c’est fait

Ah, on pourra dire qu’on aura transpiré avec la vente de notre précédent appartement car après la vente avortée en début d’année (et deux mois de procédures qui nous ont permis de récupérer le séquestre, ce qui est toujours mieux que rien), nous avons enfin signé l’acte définitif, hier soir et je peux dire que si j’en suis très heureux, je ne suis pas sûr de bien avoir réalisé. En effet, ce matin encore, je me dis « et si tout ça n’était qu’un rêve ? Et si ça allait encore durer des mois et des mois à devoir gérer cet appartement vide, à payer des charges en double et à avoir le souci permanent de se dire qu’avec la crise immobilière actuelle… » Mais non, ça y est et je crois pouvoir dire que c’est en grande partie grâce à la chance. En effet, c’est un coup de chance dû au hasard. N’oubliez pas que je ne crois pas au destin.

Et ce n’est pas parce que ce blog s’appelle C’est écrit que je pense que tout est écrit d’avance. Bien au contraire. Si ça s’appelle C’est écrit, c’est parce que les paroles s’envolent, comme celles des chansons et que les écrits restent. Pour le reste, à mes yeux, tout n’est qu’une succession de hasards. C’est probablement mon côté Lelouchien, le seul que j’ai. Cette histoire de hasards et de coïncidences. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec notre nouvel acquéreur définitif. Il y a quelques mois, il est entré dans une agence, sur la rive droite et après avoir salué les employés, il leur a dit : « J’ai fait une bêtise dans ma vie. J’ai quitté Paris quand j’ai pris ma retraite et je me suis installé à Toulouse alors que c’est à Bordeaux que j’aimerais vivre. Trouvez-moi quelque chose dans le quartier maritime. »

Et l’agent immobilier qui s’est occupé de lui a cherché mais n’avait rien qui lui plaisait et il a regardé dans un fichier centralisé avec d’autres agences et d’autres professionnels, là où était le nôtre. Ils ont pris contact (ils se connaissaient déjà d’avant) et quand l’acquéreur a vu l’appartement, il a dit : « C’est celui-là qu’il me faut. » Et la suite n’a pas duré. Le temps de prendre rendez-vous chez nos notaires, de signer le compromis de vente et d’attendre deux mois et demi et hop, enfin, on peut passer à autre chose. Et je peux vous dire que pour moi, c’est un sacré soulagement. Pour le président, c’est un peu moins le cas car lui, au contraire de moi, il le regrette cet appartement excentré. Moi, je suis bien plus heureux de vivre là où je vis, aujourd’hui. Malgré les nuisances des livraisons du matin.

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lundi 26 août 2024

des mûres et des moins mures

L’autre jour, j’ai ramassé des mûres dans un des chemins forestiers et sableux. Ou sablonneux, j’hésite entre les deux adjectifs alors que la nuance est faible. En effet, sableux, ça signifie que quelque chose contient du sable ou est mélangé avec du sable, comme un sentier, par exemple Alors que sablonneux, ça veut dire qu’il contient du sable ou qui est mélangé avec du sable. Vous voyez la différence ? Eh bien, c’est que sableux, c’est moins usité que sablonneux. Alors, je vais maintenir « sableux. » Et là, il y avait des mûriers sauvages. Et j’ai ramassé quelques mûres mures sur des ronciers épars et très épineux. Ou l’inverse. Et comme il y en avait peu, je n’en ai pas ramassé beaucoup, là, pour le coup, l’inverse eût été étonnant pour ne pas dire sidérant voire stupéfiant.

Et donc, j’ai cueilli quelques mûres mures au milieu de plein d’autres mûres pas mures. Et ça m’a fait penser à de la poésie car les murmures ont une connotation poétique, vous ne trouvez pas ? Sauf que là, il n’était pas question de vers, même dans les fruits mais parfois, d’insectes peu ragoûtants qui aimaient bien les mûres mures, eux aussi. Je ne ramasse jamais les mûres trop proches du sol car je me dis que si des animaux sauvages ont fait pipi dessus, ça ne me donne pas vraiment envie. Je n’ai pas cette déviance en moi, celle du plaisir de l’uro, en tout cas, pas avec les renards ou autres bestioles à risques. Et donc, quand je ramassais une mûre mure, il y en avait au moins cinq ou sept de qui ne l’étaient pas, mures. Elles étaient soit trop petites, soit trop vertes, parfois, à peine rouges.

Et au bout d’un petit moment, j’avais bien une bonne vingtaine de mûres mures dans ma besace (non, je n’avais pas de sac mais j’aime bien cette expression – en réalité, je me suis servi de la gourde-abreuvoir des chiens dont j’ai vidé l’eau car nous étions en fin de promenade et voilà. Sauf que quand même, je n’y ai pas trouvé mon compte. Trop de mûres pas mures et pas assez de mûres mures. Ah combien j’aimerais qu’on me murmure des mots doux à l’oreille. Mais pas des mots durs. Car les mots durs durent alors que les mots doux, pas. C’est comme les mûres mures qui ne durent pas alors que les mûres pas mures peuvent un peu. C’est clair comme de l’eau de roche. Et pas comme de l’eau mure qui n’est que de la vieille eau stagnante.  En tout cas, pas de quoi faire un clafoutis.

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dimanche 25 août 2024

un bilan plutôt médical

Nous sommes rentrés sur Bordeaux, tous les cinq. Et après une semaine de vacances, la seule de l’été et la dernière de l’année, je me propose de faire un bilan. Comment résumer au mieux ces huit jours landais ? Eh bien, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est « médical » car franchement, je crois que là, j’ai battu mon record. Lundi matin, vétérinaire pour Kali. Et pharmacie pour moi. Mardi, téléconsultation pour le président. Et pharmacie pour lui. Mercredi, vétérinaire pour Kali, deuxième épisode. Et pharmacie pour le patron. Jeudi, téléconsultation pour moi. Et pharmacie en suivant. Vendredi, rien. Pause. RTT. Samedi, vétérinaire pour Shuka mais pas de pharmacie. Et hier matin, dernier jour de cette semaine ici, hormis le patron qui n’était pas en forme, aucun rendez-vous médical.

Ça m’a fait tout bizarre de ne rien avoir à gérer en termes de santé, vendredi et dimanche. Comme quoi, un seul toubib, un seul pharmacien ou un seul vétérinaire vous manque et tout est dépeuplé. Ma foi (de veau), c’est ainsi que ça devait se passer, on en aura quand même bien profité, je n’ai pas à me plaindre, il y a plus malheureux que nous. Sauf que j’aurais préféré retrouver nos grandes promenades dans la forêt et les dunes à tous les trois, à Kali, à Shuka et à moi mais ça n’a pas toujours été le cas. Et cette fois-ci, j’ai bien vu que Kali n’avait plus le feu sacré, comme avant. Je sais, son entorse n’a rien arrangé. Mais alors qu’elle allait mieux, pourquoi n’a-t-elle pas voulu y aller, derrière le portillon, à deux ou trois reprises ? Comme si elle ne se sentait pas le courage ni l’envie (ou les deux.)

Est-ce qu’elle vient de prendre un coup de vieux ? Et encore, si ce n’était que ça… Mais j’espère vraiment qu’il n’y a pas autre chose. Heureusement, hier, nous avons fait deux belles promenades, une le matin et une vers 17h15, d’un peu plus d’une demi-heure chacune et je l’ai retrouvée presque comme avant. Elle a couru. Shuka aussi. J’ai évité les chemins et les sentiers un peu trop abrupts et aussi ceux avec trop de bosses et de trous  car je en voulais pas les fatiguer outre mesure. Et nous en aurons quand même profité un peu. Et ça, ça fait partie de mes bonheurs quotidiens quand je suis ici. Les moments que je passe avec eux. Rien que nous trois. Comme si nous étions encore jeunes et beaux. Alors que nous ne sommes plus ni l’un, ni l’autre. Surtout moi. Ah, si j’avais été beau, je me serais vu dans leur regard.

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samedi 24 août 2024

Noël extrême

Cette année encore, Noël tombera le 25 décembre et dans trois mois, peut-être moins, on va déjà nous emmerder avec ça pendant des semaines et des semaines. Mais cette année, ce sera forcément différent car comme j’en ai déjà parlé il y a un mois, le 25 juillet, pour être plus précis, cette année, il y aura peut-être un(e) premier(e) ministre(e) (si, si, j’avais envie – non, non, ce n’est pas une faute de frappe, j’avais envie de féminiser le mot ministre et de l’écrire en mode inclusif, ce que je déteste, d’habitude mais là, ça m’amusait un peu) d’un des deux extrêmes. Comme il y a peu de chance que notre président Macron (dont la femme est un homme, ne l’oublions pas et donc, qui est forcément homosexuel, je connais quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui est son médecin, si ça, ça n’est pas une preuve…) nomme Jordan Bardella…

Demain ou mardi, nous saurons si c’est enfin Lucie Castets (qui n’est pas la fille de Jean Castex car elle, c’est vraiment une casse-tête pour ne pas dire une casse-bonbons comme quasiment tous les gens apparentés à la France Insoumise) qui va organiser un gouvernement pour tenter de faire passer des lois qui seront bloquées par des motions de censure ou des votes majoritairement contre. Et alors, si elle use du 49.3, je rigolerai bien dans ma barbe de trois jours car la France Insoumise, c’est en gros : « je fais ce que j’ai toujours critiqué chez les autres » et ma foi, je sens qu’on va peut-être rire sous cape si ça se passe comme je le pressens et il n’y a pas que moi qui pense ça. Je sais, je ne suis absolument pas impartial et je suis même très contre LFI mais que voulez-vous, pour moi, le danger, maintenant, il est plutôt de ce côté-là. Tout en n’oubliant pas qu’il faut garder un œil (et le bon) du côté de la famille Le Pen et autres Bardellas.

Bref, je disais que Noël, cette année, ça sera probablement le 25 décembre sauf si Lucie Castets en décide autrement et fait en sorte que Noël devienne quelque chose d’autre. Avec des allocations encore plus importantes pour ceux qui en ont déjà et des taxes encore plus importantes pour les autres. Et je me dis que la seule chose qui pourrait me les rendre supportables, ces gens de l’extrême gauche, c’est une éventuelle interdiction de Noël en France. Et encore, je ne sais même pas si j’arriverais à passer outre cette bonne nouvelle pour croire en ces gens-là. En tout cas, je me dis que là, la mère Castets, il y a peu de chance qu’elle soit nommée première ministre car non, notre président ne peut pas faire ça même si quelque part, c’est dommage car elle se serait certainement plantée et ça, ça m’aurait plus à cinq mois de Noël. 

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vendredi 23 août 2024

éphémères idées

J’avais le choix entre ides éphémères ou éphémères idées et je pense que je vais garder les deux. Parce que les deux peuvent me servir. Pourraient me servir. Pourront me servir. On ne sait jamais. Si l’envie (ou le besoin – ou l’inverse) me prenait de vouloir tenter un recueil, pour une fois… et si je me donnais jusqu’à la prochaine présidentielle comme objectif ? Ah tiens, en voilà une idée qui me plaît ! Tiens, un point d’exclamation, on dirait que je viens de me lâcher car je n’en utilise et n’en use pas souvent, je ne sais si vous l’avez déjà remarqué. Celui-ci a dû m’échapper car quelque part, au fond de moi, dans ma tête et dans mon corps, il y a une certaine ébullition qui est en train de se produire. Je frétille et j’ai comme une impatience de continuer à travailler sur ce que j’ai commencé. Sur ces ides éphémères ou ces éphémères idées.

C’est vrai que moi, je pars souvent d’un titre, quand j’écris, surtout dans ce blog. Parce que le titre peut me donner l’idée principale du texte que je vais écrire et peut m’inspirer. Parfois, il m’arrive d’être devant la page blanche d’un document Word et je me demande « de quoi pourrais-je bien parler ? » ou « sur quoi vais-je pouvoir écrire, ce matin ? » et il suffit qu’une phrase, une seule, même d’apparence anodine pour que tout se déclenche. Le reste vient tout seul. Et là, quand j’ai eu l’idée de me remettre (un peu) sérieusement, non, quand j’ai eu l’idée de me remettre un peu (sérieusement) à la poésie, j’ai eu cette fulgurance. Et ça m’a rappelé que pour Écorces vives, ça avait été la même chose, en 1996/1997. Ah non, je me trompe. À cette époque, tout était déjà écrit quand j’ai trouvé le titre. Désolé pour cette erreur.

En 2027, ça fera trente ans. Ah oui, tiens, ça serait vraiment bien que je publie ides éphémères ou éphémères idées pour le trentième anniversaire d’Écorces vives. Ne parlons pas de la suite, Écorces perdues, qui n’a jamais vu le jour. En tout cas, là, pour ce que je viens d’entreprendre, ma foi, je ne fais aucun pronostic. Je ne jure de rien. Et si j’en parle, ce matin, c’est juste que ça m’a réveillé, cette nuit et j’y ai repensé juste avant de me lever. Pour l’heure, je suis encore à Biscarrosse. Plus pour très longtemps car notre séjour, très agréable, si ce ne sont les aléas médicaux du président, de Kali et les miens, touche bientôt à sa fin. Demain soir ou lundi matin, au plus tard, nous serons de retour sur Bordeaux et là, un nouvel épisode hospitalier nous attend, dans dix jours, environ. Qu’on me laisse alors le plaisir, le bonheur de la poésie.

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jeudi 22 août 2024

voyages en Aberrance (2)

Aujourd’hui, nous allons parler de Claire. Claire est une jeune femme d’à peine plus de trente ans et elle est en couple, très amoureuse mais très jalouse. Elle est un peu celle qui porte la culotte dans le couple. Son mec, Pierre est un brave gars mais bon, il a besoin d’avoir quelqu’un qui le dirige un peu et qui le tire vers le haut. Ils sont ensemble depuis probablement deux ans. Au début, quand nous l’avons connue, Claire, c’était dans des conditions particulières. Tristes. Des funérailles. Et depuis, nous avons fait connaissance, je l’ai reçue à déjeuner, à deux reprises et si la première fois, ça s’est excellemment bien passé, la seconde, comment dire, j’aurais préféré qu’elle ne soit pas venue. En gros, elle a des idées très arrêtées sur plein de sujets, des principes un peu fermés et elle est donneuse de leçon.

Sa première carte postale de son voyage en Aberrance, sur les rives de l’Inept, ce fut pour nous dire « Je ne mange pas des animaux avec des pattes sauf le poulet et pas de poisson et pas d’insectes. Mais à part ça, je ne suis pas difficile, je mange de tout. De toute le reste. » Quand on lui a demandé si elle mangeait du surimi « Je ne mange pas des animaux avec pattes sauf le poulet et pas de poisson et pas d’insectes. Mais à part ça, je ne suis pas difficile, je mange de tout. De tout le reste. » Et quand il a été question qu’ils s’achètent une maison à (soit disant) 25 minutes de Bordeaux, on leur a dit que c’était sans doute plus, trop loin et surtout trop cher. Non, non, pas pour eux. Et on leur a conseillé un courtier de nos connaissances, très professionnel et qui a réussi plein de dossiers autour de nous.

Au début, tout s’est bien passé. Sauf que pour l’apport, Claire et Pierre ont annoncé avoir 50 000 euros. Sauf que Claire, elle a confondu l’ensemble de ses crédits revolving et un apport personnel. Et leur dossier est devenu soudain très, très compliqué. Le courtier leur a dit que ça ne passerait peut-être pas. Claire a envoyé une nouvelle carte d’Aberrance : « Il est trop nul, je vais m’en occuper, moi. » Sauf qu’elle a d’abord dû rembourser toutes ses dettes et que du coup, les banques sont devenues frileuses. Et au bout du compte, ils sont revenus chez le courtier et là, quand ils ont appris que leur demande de prêt était refusé, elle a piqué une crise, troisième carte postale d’Aberrance : « Ils sont nuls, je vais reprendre tout le dossier et non vraiment, je ne suis pas difficile, je mange de tout. De tout le reste. »

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mercredi 21 août 2024

même pas sûr qu’il soit bien mort

Je ne suis pas complotiste mais je me demande… En effet, au sujet d’Alain Delon, qui peut me jurer qu’il est bien mort ? C’est vrai, ça, on n’est même pas sûr qu’il soit vraiment mort. Si ça se trouve, c’est un coup de pub de la part de sa famille (de ses nombreux enfants disparates ou de son manager) et franchement, si c’est ça, on ne peut pas dire que ça soit joli, joli. Parce que nous, vous, moi, on a tous eu de la peine, non ? Certains beaucoup, d’autres passionnément et quelques-uns peu mais peu importe la quantité ou la grosseur de la peine, s’il y a peine, il y a peine. Ce n’est pas la peine d’en ajouter. Moi, franchement, je n’ai jamais eu de passion pour ce grand acteur, je l’aimais bien, je le trouvais magnifique, très objectivement beau ou objectivement très beau, presque trop parfait.

Magnifique mais que jusqu’à un certain âge – c’est curieux, d’ailleurs comme les gens très beaux quand ils sont jeunes vieillissent plus mal que les autres. À l’instar d’autres personnes ou personnalités qui sont plutôt banales ou quelconque qui elles, s’en tirent mieux à partir de la quarantaine ou de la cinquantaine voire plus. Non, Delon, je l’admirais un peu. Je l’aimais bien mais je le trouvais surtout très Delon. Et forcément, quand un monstre sacré comme lui disparaît, ça fait toujours quelque chose. J’en veux pour preuve des grands noms comme Simone Signoret (en 1985, j’ai appris sa disparition au bureau, chez Scaib), Barbara (en 1997, j’ai également appris son décès chez Scaib) ou Juliette Greco (je ne travaillais plus chez Scaib, société spécialisée en nécrologies artistiques.)

Bien sûr, j’aurais pu citer Jean Ferrat ou Lova Moor (mais non, elle n’est pas morte, elle – tiens, une revenante, alors ?) mais là, ça n’a aucun rapport avec Scaib. Alors qu’Alain Delon non plus. Ou alors, je ne l’ai pas su, à l’époque. Quoiqu’il en soit, je vous confirme donc que je ne suis pas complotiste. Bien sûr que non que la terre n’est pas plate puisqu’elle est cubique et bien sûr que non, qu’Elvis Presley n’est pas plus mort qu’Alain Delon. Tout ça, c’est pour vendre des spots publicitaires. Et c’est pour nous faire oublier le marasme dans lequel nous vivons. C’est un peu comme les J.O. de Paris 2024, ils n’ont pas existé, c’étaient juste des images de synthèse. Des hologrammes. Et Alain Delon, il est tranquillement chez lui, en train de regarder la télé, face à sa cheminée. Parce qu’il ne fait pas si chaud que ça, là-haut.

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mardi 20 août 2024

faire son intéressant

Quand j’étais petit, on me l’a régulièrement dit, quand je faisais mon petit numéro pour amuser la galerie « Arrête de faire ton intéressant, Stéphane » et je peux vous dire que je ne comprenais pas pourquoi on me demandait d’arrêter d’être intéressant. Oui parce que non, je ne faisais pas mon intéressant, j’étais intéressant. Plutôt en avance sur mon âge. Et si ça ne me rendait pas spécialement triste, qu’on me dise ça, je me sentais surtout un peu incompris. Comme dans le film de Comencini ? Non, pas tout à fait quand même, il ne faut pas exagérer non plus. Vous avez vu, j’ai encore étalé un peu de ma culture ? En réalité, ce film, qui date de 1967, je ne l’ai pas vu quand j’étais enfant mais jeune adulte, probablement vers mes 18 ans. Donc, faites le calcul : vers 1978, en gros. À quelques mois près.

Pourquoi je disais tout ça, moi ? Ah oui, je parlais de faire son intéressant. Ce qui n’a rien à voir avec le fait d’être intéressant. Et moi, je ne l’ai plus beaucoup entendue, cette expression « arrête de faire ton intéressant », ni à mon sujet, ni au sujet d’autres enfants voire d’autres adultes. En revanche, il peut m’arriver de le dire à Kali. Un peu plus rarement à Shuka car lui, il se fait globalement moins remarquer. Quoique… Quoique… Mais bon, là, je voulais surtout revenir sur l’entorse du coude gauche de Kali, avant-hier soir. Je n’ai rien vu venir mais une chose est sûre, c’est que quand elle a commencé à hurler, moi, j’ai d’abord cru qu’elle faisait son intéressante, justement. Comme à chaque fois que je prends les colliers pour aller en promenade. Elle aboie, elle court, elle hurle, elle saute, elle aboie, elle saute…

Oui, elle saute dans tous les sens, elle saute en rond, elle saute de gauche à droite et de droite à gauche et c’est alors très difficile de lui enfiler le harnais car évidemment, malgré son immense plaisir à peine démonstratif de partir faire une balade, elle bouge tellement que je rate mon coup. Il faut que je lui demande de se calmer, de se taire et d’arrêter de bouger. D’arrêter de faire son intéressante. Et c’est là, dans la cour, devant la maison de Biscarrosse, alors que je mettais le harnais de Shuka, qui lui, reste plutôt placide si ce n’étaient ses aboiements, c’est là que Kali a continué de faire sa folle et probablement de se réceptionner très mal d’un saut peut-être mal contrôlé et qu’elle s’est fait son entorse. Pardon ? Quelqu’un veut prendre la parole ? Oui, je suis tout ouïe. Que j’arrête de faire mon intéressant ?

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lundi 19 août 2024

et deux entorses au règlement, deux

C’est vrai que cette année, hormis quelques bobos récurrents probablement liés à l’âge (mais non, je ne suis pas vieux !), je n’ai pas encore eu d’accident : pas de fracture, pas d’entorse, pas de tendinite, pardon, de tendinopathie et donc, ça commence à me sembler un peu étrange. Étrange et pénétrant, comme certains rêves (vous avez vu l’allusion à Verlaine ? Eh oui, quand on a de la culture, en ce qui concerne la poésie, on peut l’étaler, non ? – d’ailleurs, je ne sais pas ce qui m’a pris, depuis quelques deux ou trois semaines, je me suis remis à en composer des poèmes et ce, plutôt régulièrement et là, je me dis que c’est une première entorse à mes principes, ceux que j’ai décidé de suivre il y a environ 25 ans : quelques poèmes sporadiques mais pas plus – comme quoi, hein ?) Donc, je disais que ça commençais à me sembler étrange. Et pénétrant.

Et si on oublie provisoirement les soucis de santé du président, on ne peut pas dire que les accidents de la vie nous encombrent beaucoup, cette année. Ni le patron. Chez qui les embarras physiques sont courants depuis que Claude est décédé mais en gros, rien de nouveau sous le soleil. Et chez les chiens, c’est un peu la routine aussi. En gros, tout le monde continue de mener sa petite vie avec quelques hauts et avec quelques bas mais rien d’extraordinaire. Sauf hier où là, un de nous cinq a fait une entorse, une deuxième entorse au règlement. Une deuxième car je compte celle de la poésie, bien sûr. Et je vous le donne en mille comme en cent : c’est… Non, je ne vais pas vous le dire tout de suite. Je vais vous laisser réfléchir pour deviner qui a eu une entorse entre le patron, le président, Kali, Shuka et moi. C’est forcément l’un de nous cinq.

Un indice ? C’est l’un de nous cinq qui a quatre membres comme les quatre autres. Et je peux même vous dire que c’est une entorse au coude gauche. Est-ce que la victime est droitière ? Joker. Je ne peux pas répondre à cette question. D’une part car aucune personne qui me lit dans ce blog ne sait qui est gaucher et qui est droitier dans notre petit groupe et d’autre part, car c’est totalement hors sujet. Alors, quelqu’un a deviné de qui je parle ? De qui vient de se faire une entorse au coude gauche ? Allez, comme je suis magnanime, vous avez le droit à un deuxième indice : la victime en question a deux yeux mais aussi deux oreilles dont l’une. Ça ne vous aide pas ? Bon, allez, je vais vous dire de qui il s’agit. Si je vous confie que ce n’est pas une personne de sexe masculin ni un mâle, c’est… C’est…  Oui, c’est Kali, ma pauvre petite mère.  

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dimanche 18 août 2024

une bonne adresse landaise

Il y a un an, j’apprenais le décès de Christian, de Lille. Depuis un an, j’ai plein d’étiquettes avec mon adresse, ma nouvelle adresse (depuis un an, également) pour rien et avant-hier, quand j’ai enfin pu répondre à Marion (voir billet du 31 juillet), non, quand j’ai enfin réussi à terminer ma réponse à sa lettre, je l’ai postée et j’ai eu une pensée pour Christian. Depuis un an, je n’ai pas utilisé ni usé beaucoup de timbres postaux. Et même si j’aurais pu écrire des véritables lettres à d’autres personnes de ma connaissance, ça n’aurait pas été pareil. Avec Christian, ça a quand même été 27 ans de relation épistolaire. Donc, il a bien fallu que je passe à autre chose. Et même si je ne pense pas très souvent à lui, parfois, ça me vient à l’esprit comme une fulgurance. Et ça me fait un peu mal à chaque fois.

Il n’empêche que depuis hier, j’ai changé d’adresse. Encore ? Oui, j’ai encore changé d’adresse mais là, on ne parle pas d’un déménagement, non, c’est juste un retour dans la forêt de Biscarrosse. Une bonne adresse landaise. Nous sommes venus y passer huit jours avec le patron, le président et les chiens. Parce que cette année, on sait déjà que ce sera la dernière semaine possible, là, dans le domaine du Golf, près du lac. Parce que dans quinze jours, le président retourne à l’hôpital pour un nouveau parcours médical. Et une nouvelle opération. Alors, comme nous ne savons pas si nous pourrons y revenir pendant les quelques semaines qui vont suivre, autant y aller, autant y être avant. Et en profiter. Après, allez savoir si on ne va pas mourir dans un accident de voiture sur la route du retour, dans 8 jours…

Parce que là, pour le coup, ça voudra bel et bien dire que ça aura été notre dernier séjour à Biscarrosse. « Ils ont tant aimé y être, pourvu qu’ils se plaisent là où ils sont désormais. » Ouais, ça pourrait être dit lors de nos funérailles. Un accident de la route ? En revenant de Biscarrosse ? Mais alors, que vont devenir nos affaires dans le coffre de toit ? Et le coffre de toit, justement, lui, il n’a rien ? Je sais que ce n’est pas bien de penser à tout ce genre de choses un peu tristes mais allez, pour l’instant, on y est, dans cette bonne adresse landaise. Sauf si on a eu un accident de la route à l’aller, et donc, forcément, pas au retour. Sauf si on est encore vivants à l’aller. Ouais, tout est possible. Mais non, pensons à autre chose. Ne boudons pas notre plaisir. Profitons de cette grosse semaine ici, au calme, au milieu des arbres.

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Alain Delon

 


samedi 17 août 2024

mais si, mais si, la cloche a sonné

Il y a trois jours, c’était l’Assomption, le moment de gloire de Marie qui a rejoint Jésus en s’élevant dans les cieux. Personnellement, tout le monde le sait mais le rappeler n’est jamais de trop, je suis non seulement non-croyant mais je suis surtout apostat, j’ai renié mon baptême car je ne voulais plus faire partie d’une Église en laquelle il m’était impossible de me reconnaître ni de trouver quoi que ce soit pour me réconforter. Je préfère vivre avec mes craintes que sous la coupe d’une religion qui, à mes yeux, est totalement obsolète, en ce vingt-et-unième siècle tout numérique. Mais bon, je ne vais pas faire du prosélytisme anti-religion ici puisque je ne supporte pas celui de ceux qui croient en un Dieu. Après tout, chacun ses convictions et les moutons de Panurge seront bien gardés.

Ce préambule pour dire que comme j’ai quand même fait partie de l’Église catholique pendant un peu plus de cinquante ans puisque j’ai été baptisé à moins d’un mois de ma naissance. J’ai fait ma première communion et j’ai fait l’autre, la solennelle, avec l’aube et la coupe à la Jeanne d’Arc. Mais je n’ai jamais aimé tout ça. Je l’ai fait parce que j’obéissais à mes parents, à l’époque, c’était comme ça. Bref, jeudi dernier, 15 août, les cloches ont sonné. Mais oui, mais oui. Déjà la veille au soir, le 14 août, à trois reprises. Et le jour même, le matin et le soir, à plusieurs reprises également. Mais si, mais si, la cloche a sonné. Mais ne me donne pas ta main, je ne suis pas ton copain. Moi, je suis libre. Et si je ne me plains pas quand les cloches sonnent, je dois reconnaître, que ça dure souvent longtemps.

Il n’empêche que ce jour-là, jour de l’Assomption, j’ai entendu un membre éminent du clergé parler sur Europe 1, le matin et il disait que c’était la troisième fête catholique après Noël et Pâques. Ah, Noël ! Plus que deux mois et demi avant que… Et il a beaucoup parlé de Marie. Qui, d’après lui, a été consentante quand l’ange Gabriel lui a expliqué qu’elle allait porter l’enfant du Seigneur. Elle a été consentante, d’accord mais a-t-elle vraiment eu le choix ? Et que sait-on réellement d’elle, hein ? Si ça se trouve, elle a couché pour avoir le rôle. Mais si, mais si. « Et il vous a bien harcelée ? » Non. « Il vous a bien mis une main au cul ? » Non. « Mais de quoi vous plaignez-vous, alors ? » De rien, j’aurais juste largement avoir un rapport sexuel plutôt qu’une immaculée conception. Ah, connaître le plaisir...

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vendredi 16 août 2024

le petit de la bedelle

Ce matin, en allant aux toil… Non, ce matin, en me réveillant, il m’est venu une question un peu saugrenue mais tant que je n’aurai pas la réponse, elle me trottera dans la tête et ça va finir par me stresser, je ne vous dis pas. Alors voilà : comment s’appelle le petit de la bedelle ? C’est vrai, ça, personne ne se l’est jamais demandé. Et je peux vous l’avouer mais je n’ai rien trouvé sur Internet non plus. En gros, soit ça n’a pas de nom, un petit de la bedelle, soit ça ne peut pas avoir de portée, une bedelle. Pas même un seul bébé. Mais la bedelle fait-elle seulement partie des mammifères ? On peut supposer que oui. Mais peut-elle seulement se reproduire ? On peut supposer que oui aussi. Mais alors, comment on appelle ses petits ? Peut-être Jean, Marie ou un prénom simple, comme ceux-là.

Oui, parce que la bedelle, ce n’est pas un animal femelle mais c’est juste l’équivalent du bedeau (pas forcément sa femme) et… Non ? Ne me dites pas que vous ne savez pas ce que c’est qu’un bedeau ? Bon, je vous cite de mémoire la définition de l’Académie Française : un bedeau est un employé d’une église, porteur d’une canne à pommeau, et dont le rôle est de veiller au bon ordre des cérémonies, d’ouvrir le passage aux cortèges, aux quêteurs, etc. C’est également un préposé au service matériel d’une église. Et donc, quand c’est une femme qui occupe ces fonctions, on dit une bedelle et moi, dans mon lit, ce matin, j’étais un peu excité et je me suis imaginé qu’un bedeau et une bedelle se plaisaient, qu’ils flirtaient, qu’ils faisaient l’amour et qu’elle, la bedelle, elle devenait grosse. Et donc, les petits ?

Quoiqu’il en soit, il ne faut pas confondre une bedelle avec une bedeaude. Car si la bedelle est une femme qui fait la même chose qu’un bedeau, une bedeaude (ou bedaude), c’est une femme qui porte un habit de deux couleurs (un rochet blanc et une soutane noire) donc, c’est un peu la même chose. Sauf que bedeaude, ça se dit aussi pour des insectes à deux couleurs. Exemple, une cigale bedeaude. Alors que la bedeaudaille, c’est plutôt un groupe de bedeaux. Un troupeau de bedeaux, plutôt. Avec peut-être des bedelles, dans le cheptel. Oui mais alors, s’il y a troupeau, il y a forcément des rapprochements et donc, je repose ma question : comment s’appelle le petit du bedeau et de la bedelle ? Un bedochon ? Un bedillot ? Un bedelet ? Un bedet ? Un bedonneau ? Mon correcteur en a marre, j’arrête. 

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jeudi 15 août 2024

plutôt pas si mal que moins pire (billet énervant)

Alors, Stéphane, ce tian ? Quel tian ? Celui que tu as que tu as fait toi-même et que tu as mangé hier, le jour de l’Assomption. Ah mon tian, mon deuxième tian ? Oui, ton deuxième tian. Et je note que si tu dis mon deuxième tian, comme tu n’as pas dit « mon second tian », ça veut dire que tu en feras peut-être d’autres ? Ah, écoute, eh bien, finalement, je l’ai précuit avant-hier et je l’ai terminé hier, juste avant de déjeuner, à four doux. Et alors ? Et alors quoi ? Et alors, il était réussi ? Tu nous avais promis de nous le dire. Qu’est-ce qui était réussi ? Ben, ton tian ! Ah, mon tian ? Oui, ton tian. Eh bien, comment te dire, il avait très, très bon goût. Et moi, j’ai bien aimé même si j’ai quelques réserves. Oui, mais toi, tu as toujours des réserves quand tu sers un plat à des invités. Mais si ça se trouve, c’était réussi.

C’est parce que je suis toujours un peu déçu par rapport à l’idée que je me fais du plat ou du dessert, avant de le préparer. Et de le cuisiner. Et de le servir. Je l’imagine et le passage du virtuel au réel, c’est comme avec une rencontre après avoir discuté pendant des heures ou des jours sur un site ad hoc. Comme le capitaine. Tu as de ces comparaisons, toi, vraiment. Mais qu’est-ce que tu lui as reproché à ton tian ? Quel tian ? Ton tian d’hier. Mon tian d’hier ? Oui, ton tian d’hier. Eh bien, je lui ai trouvé très, très bon goût mais peut-être un poil trop cuit. C’est-à-dire ? C’est-à-dire que j’avais ajouté des petits morceaux de mozzarella sur le dessus et ils ont un peu trop caramélisés. Mais sinon, ça avait très, très bon goût et les légumes avaient une bonne consistance. Ils n’avaient pas perdu trop d’eau, eux ?

Qui a perdu les eaux ? Les légumes du tian ! Quel tian ? Ton tian. Ah oui, mon tian. Non, pas du tout. Mais peut-être parce que je l’ai fait cuire longtemps, finalement, mon tian. Combien de temps ? Combien de temps quoi ? Combien de temps de cuisson pour ton tian ? Quel tian ? Ton tian. Ah, combien de tian de cuisson ? Oui, si tu veux. Un certain tian. Bon, arrête de tourner autour du pot, Stéphane… Ce n’est pas un pot, c’est un tian et c’est inutile de le déclarer aux impôts, justement. Pffff, tu es lourd, ce matin. Je t’écoute. Alors, ton tian, quel est le bilan que tu en fais, aujourd’hui ? Le bilan de mon tian ? Par exemple. Eh bien, comment dire… Si tu peux me répondre rapidement, ce serait sympa. Eh bien, mon tian, comment dire… plutôt pas si mal que moins pire, si tu vois ce que je veux dire. Pas sûr.

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mercredi 14 août 2024

mon premier tian réussi ? (billet énervant)

Tiens, je vais essayer de faire un tian. La première fois, je l’avais raté, c’était mal cuit, à moitié brûlé, à moitié-cru, franchement, c’était de quoi vous dégoûter d’autant de travail de préparation et je n’avais jamais recommencé. Mais là, l’autre jour, alors que certains remportaient des médailles, qui d’or, qui d’argent, qui de bronze, je me suis lancé un défi auprès du président et du patron. Et ça y est, j’ai préparé mon deuxième tian. Peut-être le premier qui aura été réussi, allez savoir. Parce que j’écris mon billet pendant qu’il cuit et je ne sais pas encore quelle allure ni quelle consistance il aura, ce midi, quand je le servirai à table. Et là, de deux choses l’une, soit il est encore raté, soit il est réussi. S’il est raté, je n’en ferai plus jamais. S’il est réussi, j’en referai probablement d’autres mais bon sang, quel boulot, vraiment.

Pour faire un tian, il faut couper les légumes en fines rondelles ou lamelles. Moi j’avais choisi des tomates en grappe, des aubergines (un peu larges) et des courgettes (un peu étroites) et j’avais envisagé d’intercaler un peu de mozzarella de temps en temps et entre chaque rangée, des lanières de jambon cru qui ne le restera pas longtemps puisqu’il sera cuit, à la fin. Mais je n’ai pas alterné les légumes de façon régulière sauf les courgettes et les aubergines : une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une tranchette de tomate, une tranchette de mozzarella, une rondelle de courgette…

Je vous avais prévenu, ça peut être vite agaçant, une telle litanie. J’en étais où ? Ah oui, une rondelle de courgette, donc, maintenant, une demi-rondelle d’aubergine, une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une tranchette de tomate, une tranchette de mozzarella, une demi-rondelle de courgette, une rondelle d’aubergine… Zut, je me suis trompé. Je recommence : une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une rondelle de courgette, une demi-rondelle d’aubergine, une tranchette de tomate, une tranchette de mozzarella, une rondelle de courgette, une demi-rondelle… Pardon, ça y est, vous avez compris ? Bon, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, alors ? Comment il était alors, mon tian ? Vous le saurez demain. Ou pas.

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mardi 13 août 2024

voyages en Aberrance (1)

Il y a des gens qui partent loin, très loin, en vacances : dans des îles paradisiaques ou dans des contrées si lointaines qu’il leur faut deux jours de voyage pour l’aller et deux jours pour le retour. Il y en a d’autres qui n’aiment pas aller bien loin et qui se contentent de bien moins : un séjour à la campagne à une heure de chez eux, histoire d’éviter la foule. Il y a également ceux qui ne partent pas vraiment en vacances ou, comme moi, depuis quelques années, vont à Biscarrosse, à 75km et ça me suffit. Et ça me suffira jusqu’au jour où mes semelles me démangeront mais nous verrons ça en temps utile. J’ai déjà fait une croix sur le voyage de mes rêves. De mes rêves sur plusieurs dizaines d’années : aller en hiver en Islande et parcourir ce pays un peu austère mais certainement très attachant. Je n’irai jamais, je le sais mais ça ne me rend pas triste pour autant.

Et il y a les gens qui eux, font des voyages en Aberrance. L’Aberrance, c’est un pays jumelé avec l’Absurdie et dont le fleuve principale s’appelle l’Inept. Et c’est un peu ce que je vais évoquer dans les billets qui s’appellent comme celui de ce matin : voyages en Aberrance. Quand ça me prendra, je demanderai à certains de mes congénères, probablement plus cons que génères, au demeurant, de m’envoyer une carte postale de l’endroit qu’ils auront visité dans ce pays qui n’est pas si loin de nous. Et peut-être qu’il n’y en aura qu’une, de carte postale mais au moins, j’aurais tenté de vous faire connaître ce pays absolument pas touché par le tourisme de masse. Ce dernier étant assurément la raison pour laquelle je ne veux plus participer à tout ce cirque : prendre l’avion, êtes des centaines devant un tableau dans un musée ou des milliers sur un site touristique.

Aujourd’hui, la carte postale nous vient de Mélanie X. La pauvre est née avec une tâche de vin sur l’épaule, une marque en forme de gros papillon et ça l’a complexée toute sa vie durant. Et là, un matin, elle en a eu marre et elle a décidé de consulter pour se faire enlever son lépidoptèrangiome afin de pouvoir enfin se montrer sans honte, surtout en été, sur les plages de l’Aberrance. Ou sur celles de l’Inept. Elle a trouvé le bon chirurgien esthétique capable de lui retirer sans en laisser aucune trace. Et elle savoure son bonheur de pouvoir porter enfin des débardeurs. Mais, au bout de quelques temps, elle trouve qu’elle est sans doute la seule à ne pas avoir de tatouage. Et là, elle décide d’aller voir un spécialiste graveur qui lui demande ce qu’elle souhaite avoir : « Je ne sais pas, j’hésite un peu avant mais que pensez-vous de  me faire un joli gros papillon ? »

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lundi 12 août 2024

j’ai rectifié et je me suis ennuyé (ou l’inverse)

Ooups, je n’avais pas vu que j’avais publié deux jours de suite le même billet. Vraiment, je ne l’avais pas remarqué. Et même quand Jany m’a fait un commentaire pour me dire que j’avais dû avoir comme un coup de chaud, je n’ai pas compris, sur le coup. Mais là, hier matin, en constatant ma boulette, j’ai rectifié le tir et j’ai modifié le billet du 11 tout en conservant le billet du 10. J’ai fait comme une pirouette et pour un peu, à part auprès de deux ou trois personnes, ça serait presque passé inaperçu mais je me dois d’être honnête, mes lecteurs et trices paient leur abonnement déjà assez cher comme ça, je me dois d’être irréprochable. Le suis-je ? Là, je peux dire que « oui, bien sûr ! » Mais vraiment, qu’est-ce qui m’a pris, dimanche matin ? Je ne le saurai certainement jamais. Est-ce dommage ?

Maintenant que j’ai battu ma coulpe, je voudrais poser une question : ai-je le droit de critiquer la cérémonie de clôture des J.O. de Paris 2024 ? Si je le fais, je vais encore passer pour un râleur de première et j’entends déjà les gens médire de moi : « Tu parles, son traitement d’Antironchominique, c’est de la poudre de perlimpinpin ! Non, vous vous trompez car en réalité, je vais critiquer mais je ne vais pas être méchant. Je sais, parfois, c’est pire mais tant pis, je fais comme je le sens. Dimanche soir, j’attendais avec une certaine impatience que débute cette cérémonie de clôture mais je peux vous dire que dès 22h23 (environ), je n’avais qu’une hâte : qu’elle se termine et que j’aille me coucher. D’ailleurs, c’est ce que j’ai fait à 22h38 (environ) soit quinze minutes après, un quart d’heure, quoi.

Oui, parce que je me suis ennuyé comme rarement devant ma télé. Et j’ai constaté que comme pour la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet dernier, tout était trop long, à chaque fois. Thomas Jolly a tendance à étaler tout ce qu’il fait, il ne se met pas à la place du (télé)spectateur. J’étais ravi de voir notre cher Léon Marchand aller chercher la flamme après un premier tableau réussi (Sous le ciel de Paris, dans les Tuileries) mais après, après, ce ne fut qu’une succession de longueurs. L’entrée des athlètes, c’était sympa mais interminable. Les grandes roues avec les circassiens, qui vont devenir les 5 anneaux olympiques, c’était interminable. La musique électro, c’était interminable. Le reste ? Pas vu, je suis allé me coucher, que je vous dis. Et non, rien de rien, non, je ne regrette rien. Si, de m’être autant ennuyé.

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dimanche 11 août 2024

un traitement d’assez longue durée

Avant-hier, je parlais des deux compléments alimentaires que je dois prendre à jeun, chaque matin, l’Antironchominique, pour m’empêcher de m’énerver tout le temps pour un oui ou pour un non et le Pronatividol, un produit destiné à me faire mieux apprécier les fêtes de fin d’année et en particulier, Noël. Dans un premier temps, c’est un traitement préventif que je prends six mois à partir du 25 juin et dans un second temps, c’est plutôt curatif pendant environ six mois à partir du 2 janvier. Pour la partie préventive, ce sont des gélules un peu grises et pour la partie curative, elles sont presque dorées. Et moi, des gélules dorées pour me faire oublier Noël, je trouve ça curieux. D’autant que ça n’est pas le but premier. Non, ce n’est pas de me faire oublier Noël mais de me le faire accepter. Bien vivre.

Alors oui, cette année, j’ai décidé de prendre le bœuf et l’âne par les cornes et de faire en sorte que je ne subisse pas autant Noël comme ces dernières années parce que même si trop c’est trop, pour moi, d’en faire autant dans mon blog, c’est la même chose. Et comme je ne voudrais pas qu’on me reproche ce que moi, je reproche aux autres… Une overdose de Noël dans ce blog c’est la même chose qu’une overdose de Noël dans ma vie. D’ailleurs, je me demande si on avait eu Lucie Castets comme première ministre, quand son nom a été proposé à Emmanuel Macron, vers le 20 juillet, je me demande si elle avait décrété que Noël allait tomber pendant les Jeux Olympiques, comment ça se serait passé, hein ? Oh la la, j’aurais bien aimé voir ça. Rien que pour ça, je l’aurais acceptée, cette femme.

Mais il ne faut pas rêver, Noël, c’est le cadet des soucis de la France Insoumise. C’est bien le seul point commun que j’ai avec ce mouvement politique. Ouais, en même temps, ce n’est pas un scoop. Quoiqu’il en soit, je prends mon Pronatividol tous les jours et je verrai bien comment ça va se passer dans quatre mois et demi. Voire dans deux mois et demi vu qu’on va déjà en souper dès le mois d’octobre. Quand on pense que chez Auchan, on ne peut plus trouver d’articles estivaux depuis une semaine car c’est déjà la rentrée. Plus de moulins à vent pour détourner les oiseaux de nos deux terrasses et plus d’épuisette pour le bassin aux poissons du patron. Ah, vivement Noël qu’on puisse avoir tout ça au pied du sapin. Tiens ? Il semblerait que mon complément alimentaire me fasse un peu d’effet.

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samedi 10 août 2024

impossible de donner le palmarès (2)

J’ai un problème. Certes, pas grave mais j’ai un problème quand même. Hier, il m’était impossible de faire un billet sur le palmarès des nations, le hit-parade des médailles de nos Jeux Olympiques de Paris 2024. Ça faisait plusieurs jours que j’aurais justement aimé écrire là-dessus mais non, ça m’était impossible. J’ai déjà évoqué toutes les raisons qui expliquent cela, dans le billet d’hier, justement. Aujourd’hui, alors qu’en réalité, nous sommes demain, puisque nous sommes le 12, je viens de me rendre compte que j’avais publié deux fois le même billet. Où avais-je la tête (comme aurait pu le dire Marie-Antoinette) ? En tout cas, pas sur mes épaules, hier matin. Mais aujourd’hui, donc demain, et finalement, hier, je rectifie le tir. Et cette fois, je vais publier le palmarès des médailles.

Finalement, après avoir tout bien recompté et comme j’ai de la place, hier, je peux vous annoncer officiellement que la France est 5ème au tableau des médailles pour ces J.O. de Paris 2024 dont 16 en or, 26 en argent et 22 en bronze. Dont 4 uniquement pour Léon Marchand (1/8ème pour lui tout seul et 1/4 des médailles d’or rien que pour lui, le petit, le brave petit) et franchement, on peut le pousser notre cocorico, c’est plutôt réussi, pour l’équipe de France, pour les sportifs français, non ? En tout cas, moi, au début, je disais « les J.O. de Paris ? Bof. » et je me suis pris aux jeux (c’est le cas de le dire) et je regrette de ne pas avoir suivi plus de compétitions. Car j’ai vibré, j’ai applaudi, j’ai crié, j’ai eu les larmes aux yeux, j’ai pesté et encore plein d’autres choses du niveau émotionnel. Bravo à tous.

Maintenant, je voudrais dire que plusieurs journalistes se sont trompés. Les 64 médailles que nous avons gagnées (que les sportifs ont gagné, pardon), ce n’est pas le record absolu pour la France. Loin s’en faut. En effet, le record absolu date de 1900, déjà à Paris à l’époque et là, notre cher pays avait remporté 103 médailles dont 27 en or. Alors, excusez-moi du peu. Quand on est un bon professionnel, on fait les choses à fond et on ne se contente pas de les survoler. Je peux donc d’ores et déjà affirmé que les seuls propos travaillés sont dans ce blog, ici, C’est écrit, le seul endroit où on ne peut rien reprocher. À part de publier des billets identiques deux jours de suite. Mais là, c’était parce que je tutoyais les étoiles tant j’étais content des résultats des français. Bientôt, les paralympiques.

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vendredi 9 août 2024

impossible de donner le palmarès (1)

J’ai un problème. Certes, pas grave mais j’ai un problème quand même. Il m’est impossible de faire un billet sur le palmarès des nations, le hit-parade des médailles de nos Jeux Olympiques de Paris 2024. Ça fait plusieurs jours que j’aurais justement aimé écrire là-dessus mais non, ça m’est impossible. D’une part car souvent, j’écris la veille au soir mon billet du lendemain et d’autre part, car si j’écris le matin même, comme ça peut m’arriver, je ne suis pas forcément au courant des derniers résultats et je n’ai pas envie d’aller farfouiller dans un moteur de recherche pour gogols en manque d’information, dont moi le premier. Non, quand je me lève, d’abord, je bouscule personne, en ce moment et ensuite, direction la cuisine, je fais chauffer de l’eau pour mon café et je prends mes compléments alimentaires.

Oui, parce que pour deux d’entre eux, il faut être à jeun. Celui pour râler moins (un Antironchominique, à prendre tous les jours) et celui pour mieux apprécier Noël (du Pronatividol, à prendre six mois avant l’échéance) et après, après seulement, j’allume mon ordinateur, je vais faire pipi (oui, je n’y vais jamais directement quand je me lève car je pense que marcher dans l’appartement, ça favorise une meilleure miction) et là, je lis les mails que j’ai reçus, j’y réponds, je vais sur deux ou trois sites que je consulte quotidiennement (commentmieuxaimersonprochain.com ; retraitésenchaleur.fr et/ou mon site préféré de rhétorique avec des exercices à faire) et enfin, si je ne l’ai pas fait la veille, j’écris et je publie le billet du jour. À partir de là, je trouve que j’ai déjà passé assez de temps sur Internet et donc, je coupe.

Oui, parce que j’ai une vraie vie, autour. Ou à côté. Non, plutôt autour et donc, je n’ai jamais réussi à être suffisamment prêt la veille pour le lendemain ni le lendemain, quand c’est le jour J pour faire un billet sur le palmarès des nations. Qui n’a rien à voir avec le Palmarès des chansons. Le premier, c’est le tableau des médailles et le second, un concours de la chanson, surtout de la variété française, présenté par Guy Lux de 1965 à 1968 et de 1979 à 1981. Mais ce matin, je vais faire un effort et je vais même me dépêcher car comme j’ai une discipline en nombre de lignes par billet, sur Word (chaque paragraphe doit être à peu près de longueur égale), si je veux vous donner les derniers résultats de la France avant cette dernière journée olympique en France, il ne me reste déjà plus beaucoup de place. Voire plus du tout. Zut, c’est ballot.

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jeudi 8 août 2024

la langue de mry

Un peu d’explication sur la langue de mry dont je parlais hier ? Cette langue que je viens d’apprendre assez facilement et dont je vous ai donné un exemple ? Vous en voulez un autre ? Nuer tua elp mexe ? En réalité, la langue est plutôt facile, c’est la façon de l’écrire qui l’est moins. Là, je dois reconnaître que parfois, ça me prend un peu la tête car sinon, la grammaire de la langue de mry est quasiment la même que la nôtre, celle de la langue française. J’ai même envie de dire ot cirt sus nes. Même là, ce n’est pas si aisé que ça car traduire du latin en langue de mry, je ne vous dis pas. D’ailleurs, je ne vous le dis pas. Je sais très bien que c’est abscons, tout ce que je vous raconte mais croyez-moi, ce n’est pas pour vous rendre les choses incompréhensibles. Non, je suis juste un pervers.

Oh oui, je le reconnais, je suis un vrai pervers. Et comme on le dirait dans la langue de mry, ejsi usnus re vrep. Un vrai. Parce que je me délecte de voir certains regards ébaubis pour ne pas dire ahuris. Je me réjouis de peu, en réalité. Je me satisfais du minimum. Et en particulier des choses abstruses et même absurdes. L’un n’allant pas systématiquement avec l’autre. Que voulez-vous, comme je ne peux pas prétendre être totalement bilingue anglais même si j’ai un niveau correct (je ne pratique pas assez) et encore moins en espagnol, j’aime l’idée de parler des langues de niche. Peut-être parce que j’aime l’idée de n’être compris que par le moins de gens possible. Comme j’ai déjà très peu de lecteurs, tout ça est plutôt cohérent. En tout cas, la langue de mry m’apporte ça. Et je vais m’y intéresser.

De là à ce que je publie des billets entièrement dans cette langue que personne ne parle (même pas moi puisqu’elle n’existe qu’à l’écrit – d’où le fait d’exister dans ce blog : C’est écrit.)… Et même mieux que ça, je pense que quand vont arriver les temps insupportables des fêtes de fin d’année, je rédigerai certainement mes textes quotidiens dans la langue de mry, comme ça, je pourrai dire encore plus de mal de Noël, ça passera plus inaperçu. Teem moca cejeiar eseroc nes ulps re vrep. J’avoue que ça me prend un peu de temps pour faire un thème dans la langue de mry. Je ne fais jamais de version de la langue de mry en français mais libre à vous de le faire si ça vous amuse. J’en connais au moins une qui ne s’en privera pas. Ou alors, c’est qu’elle aura mieux à faire. C’est dommage. 

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mercredi 7 août 2024

noberias revin na

Oui, je suis capable de parler une nouvelle langue qui est le mry. C’est une langue quasiment inconnue. Même par moi, jusqu’à ce matin. Ou plutôt jusqu’à hier soir puisque j’ai écrit ce billet au brouillon hier soir afin de ne pas être à la bourre ce matin. Et pour ne pas être bourré non plus. N’est-ce pas, toi l’auvergnat qui sans façon… Alors oui, ce matin, je parle le mry qui est une langue d’origine égyptienne et le mot mry, en lui-même, signifie « qui est bien aimé » donc je parle une langue que personne ne connaît mais qui est bien aimée. Ça vaut toujours mieux que d’être très connu mais détesté. Un peu comme… Un peu comme… Un peu comme Macron ou Mélenchon, tiens. Ça doit venir de l’initiale M qui est à l’opposé de sa consonance. Ça va, tout le monde suit. Tant mieux, tant mieux.

Et moi, ce matin, je voudrais célébrer le retour d’une disparue (pourtant, il n’y a pas eu d’avis de recherche mais personne ne s’est inquiété outre mesure vu que Nordahl Le Landais (qui est devenu papa depuis qu’il est en prison) et Jonathann Daval sont justement incarcérés, on n’a pas cherché le corps de la disparue puisqu’elle ne l’était que de mes radars. Je voudrais donc fêter le retour de Myriam, de Mymy, revenue plus exactement le 5 août, trois jours avant son anniversaire et je lui suis très reconnaissant d’être toujours là même si elle ne l’a pas toujours été et même si elle avait de bonnes raisons pour cela. Fêter son retour et fêter son anniversaire comme il se doit. Ce doigt. De Porto ou de whisky ? Non, je crois qu’elle ne boit pas vraiment, Mymy. Et en plus, aujourd’hui, c’est son jour.

Je ne connais que deux personnes qui sont nées le 8 août : Mymy et ma belle-sœur. Je ne compte pas les célébrités comme Roger Federer, Martine Aubry, Bernard Menez, Dustin Hoffman ou Francis Lalanne bien que ce dernier compte pour des prunes depuis qu’il est passé de chanteur à complotiste. Ni Jean-Pierre Mocky, Barbara Bel Geddes et encore moins Olivia Newton-John qui eux sont morts un 8 août. Non, nous, ce matin, et moi avec, et moi dedans (dans le nous, pas dans Mymy), nous voulons juste lui souhaiter un noberias revin na et un agréable retour chez nous. Hein, Pomponnette ? Ça va, je n’en ai pas fait trop ? Ni pas assez ? Parce que moi, ce que je voulais, c’était de rester sobre. Je n’aime pas me faire remarquer et comme je pense que Mymy n’aime pas ça non plus, donc…

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mardi 6 août 2024

El Desdichado

Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

 

Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s’allie.

 

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J’ai rêvé dans la grotte où nage la syrène…

 

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

 

Gérard de Nerval
Les Chimères (1854)

 

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lundi 5 août 2024

méga top secret

J’ai oublié de vous dire que le président ne veut pas qu’on en parle, de ses problèmes de santé, alors, comme vous avez déjà dû vous en douter, vu que j’en ai quand même parlé (à mots couverts) dans les colonnes de ce blog, par pitié, faites comme si de rien n’avait été. C’est encore plus top secret que la santé des présidents de la république. C’est méga top secret. Voire secret défense. Parce que défense d’en parler. Il ne veut pas qu’on le plaigne. Il ne veut pas qu’on l’appelle ni qu’on lui envoie des messages pour lui dire qu’on pense à lui, qu’on le soutient, qu’on compatit et tout et tout (conconpathie ?)  Et donc, moi, je fais hyper attention car il ne faut pas que je vende la mèche et il ne faut pas que je me coupe. Et j’ai déjà fait une gaffe avec ma cousine Isabelle. Je ne veux pas recommencer.

L’autre jour, elle m’appelle pour me dire qu’elle n’arrive pas à joindre ma mère et au bout d’un moment, elle me demande « et le président, alors ? » et moi, dans « et le président, alors », j’ai entendu « comment va le président avec tous ses problèmes ? A-t-il des nouvelles ? Et tout et le toutim. Pas du tout, elle me demandait tout simplement « et le président, alors » comme «  alors, comment va Jean-Jacques, à part ça ? » et moi, du coup, comme j’ai mal compris et mal interprété, j’ai mal répondu « oh tu sais, avec sa première hospitalisation à venir la semaine prochaine, il n’en mène pas large » et vous imaginez la suite « ah bon, il se fait hospitaliser ? Et pourquoi ? » Pour se faire ligaturer les trompes, pardi ! Ben non, c’est un mec, il ne peut pas se faire ligaturer les trompes, forcément.

Comme je ne peux rien dire sous peine de me faire engueuler voire me faire censurer, je peux juste vous donner un indice : ça se passe entre le crâne et la plante des pieds. Mais je ne vous en dévoilerai pas un morceau de plus. Et encore moins un organe. Non mais des fois. Ah non, je n’ai rien dit. Bon, de toute façon, lui, le président, il ne lit pas mon blog alors je peux dire ce que je veux mais celles et ceux qui me lisent et peuvent être en contact avec lui, de grâce, ne lui dites pas que vous êtes au courant. Ne lui en parlez pas. C’est méga top secret. Et si vous désobéissez, non seulement, il ne sera pas content mais en plus, il ne sera vraiment pas content du tout. Et comme tout le monde sait combien il peut être soupe-au-lait (pour ne pas dire facilement ronchon), je vous préviens, je ne veux pas payer, moi.

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dimanche 4 août 2024

tout seul dans la chambre d’appel

Mais personne ne m’a appelé, hier soir ? Comment ça se fait qu’on m’a laissé dans mon coin ? Pourtant, j’étais fin prêt, hier soir, à partir de 19h55. J’étais avec les autres membres de l’équipe de Français. Bien sûr, il y avait Léon (Marchand), il y avait Maxime (Grousset), Yohann (Ndoye-Brouard) et Florent (Manaudou) et j’espérais secrètement que pourrais être le cinquième de ce relais 4 * 100 mètres 4 nages parce qu’il me convient bien d’être la cinquième roue du carrosse pendant des Jeux Olympiques, sinon, en temps normal, pas plus que ça. Et je m’étais bien préparé mentalement. Oui, parce que physiquement, il ne fallait pas croire que j’allais battre quelque record que ce soit. Ou alors, juste celui de la présence. Et du soutien et de la compassion. Et de la mythomanie, aussi, un peu.

Pourtant, ça n’avait pas si mal commencé, ce relais 4 * 100 mètres 4 nages. Yohann a fait le job, en dow crawlé et franchement, s’il n’y avait pas eu les chinois, on aurait été mieux classé au bout de cette première nage. Et ensuite, Léon a fait ce qu’on attendait de lui, une brasse forte et puissante, tout en mental et en physique et j’étais toujours aussi fier de lui mais s’il n’y avait pas eu les américains, en plus des chinois, on aurait certainement eu un meilleur classement au bout de ce deuxième 100 mètres. Ensuite, Maxime a bien avancé en crawl (je sais, on dit nage libre) et là, c’était dommage qu’il y ait toujours les chinois et les américains, franchement, je me demande ce qu’ils foutaient encore là, eux huit. Mais bon, en France, on sait recevoir. On n’est pas si chiens que ça, non, non.

Enfin, c’est Florent qui s’est jeté à l’eau et ce n’est pas parce que c’est mon nageur le moins préféré que je dis ça mais bon, si ça se trouve, avec un autre, on aurait peut-être fini deuxièmes voire premiers. Après, on dit que c’est une légende, Manaudou. Pour moi, la véritable légende, tout le monde le sait, c’est Léon Marchand dont je préfère nettement l’attitude et la mentalité (a priori) en tout cas, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi on m’a laissé dans les vestiaires, pourquoi on ne m’a pas appelé, pourquoi on m’a laissé en plan. Là, il est presque 5 heures du matin et j’attends que quelqu’un vienne me chercher, que quelqu’un m’appelle. Même un Irlandais. Ça m’aurait fait tellement plaisir mais une journée sans rien, ce n’est vraiment rien à côté d’une nuit enfermé dans les vestiaires.

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samedi 3 août 2024

le retour du guerrier

Ça y est, le président est rentré au bercail. Après trois nuits à l’hôpital. Trois nuits au lieu de deux. À croire qu’il a aimé ça, qu’il y a pris goût. Alors que je peux vous jurer que non. Et même qu’il aurait largement mérité la médaille d’or, non, plusieurs médailles d’or. Car on l’a mis dans une chambre double et même si ça n’est pas épouvantable quand votre colocataire est sympathique, il n’en reste pas moins que quand il y a des soins pour l’autre, vous en profitez, vous aussi. Et quand je venais lui rendre visite, l’autre en profitait également. On nous a dit que c’était difficile d’avoir une chambre individuelle car il y en avait très peu. Sauf que moi qui ai arpenté les couloirs de l’aide D plusieurs fois, je peux vous dire que je n’en ai compté que deux, des chambres doubles. Alors, hein ? M2daille d’or de la résignation.

Ensuite, il aurait vraiment mérité de se trouver sur le podium pour le nombre de fromages blancs, nature ou avec des compotées de fruits qu’il a pu manger alors qu’il n’en mange justement jamais. Médaille d’or du fromage blanc, allez, ne soyons pas chiche, ne soyons pas chien. Il aurait aussi mérité la médaille d’au moins argent pour le nombre de prises de tension en trois jours de demis. Je suppose que d’autres en ont eu certainement autant et c’est pour ça que sur ce coup-là, le président n’a que la deuxième place. On ne peut pas tous être comme Léon Marchand. Encore, je pense qu’une bonne médaille dorée devrait lui revenir pour avoir réussi à ne pas péter les plombs quand on lui a dit qu’on le gardait une nuit de plus. Parce que ce n’était vraiment pas de son plein gré. Et encore moins pour son plaisir.

Sinon, moi, je lui avais prévu du poulet au pesto en papillote au cuit-vapeur, pour son déjeuner de retour, avec quelques courgettes, du poivron rouge et des olives, en gros, un plat tout en douceur et surtout, très, très, très diététique mais hier, il m’a dit « non, tu sais de quoi j’ai envie ? De saucisses de Francfort frites avec deux œufs au plat. » « Tu es sûr ? » « Oui, je suis sûr. » Parce que ce n’était pas léger, léger, comme premier vrai repas depuis trois jours. Comme premier repas en dehors de l’hôpital. Mais ça lui a convenu. Moi, ça m’a un peu pesé sur l’estomac, hier après-midi et voilà, le guerrier est de retour, il est un peu fatigué et il n’est pas sûr d’avoir envie d’y retourner, là-bas. Pourtant pile un mois, il y sera de retour. À ce moment-là, ce seront les jeux paralympiques. Peut-être des chances de médailles pour lui ?

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vendredi 2 août 2024

la victoire en marchant

Il y a eu des victoires en chantant mais depuis quelques jours, c’est une succession de victoires en marchant. Pardon, en Marchand. Ah, ce bon Léon, quel étrange animal est-il donc ? J’ai entendu des tas de surnoms pour lui : l’extra-terrestre, le marchand de rêves, le marchand de bonheur, le mammifère marin (d’ailleurs, je ne suis pas sûr que ce dernier ne soit pas un peu désobligeant – moi, il m’a fait sourire mais c’est vrai que c’est un peu limite) et hier soir, je n’ai pas manqué à l’appel, je suis rentré de l’hôpital pour avoir le temps de me changer et de manger (et non pas l’inverse) et j’ai laissé passer l’épreuve du 50 mètres nage libre (pourquoi on ne dit plus « crawl » ? Alors qu’on parle toujours de dos crawlé et non pas de dos nage libre, hein ?) pour me mettre en tenue avec mon maillot de bain, ma doudoune, mon bonnet et mes lunettes.

Quand Léon est sorti de la chambre d’appel, j’ai fait comme lui, je suis entré dans le salon, devant la télé, j’avais mis le son un peu fort et j’ai levé les bras pour saluer l’ensemble du public qui nous acclamait, Léon et moi. Et au moment où les 8 nageurs se sont mis en position pour plonge et démarrer la course, je me suis humblement mais aimablement effacé pour ne pas déranger notre grand champion. Un peu comme tous les Stéphane de mon entourage (voir billet d’hier : Étienne, Étienne), je n’aime pas l’idée de faire de l’ombre à qui que ce soit. Et non, contrairement aux apparences, je ne me la pète pas, en ce moment, je suis juste enthousiaste et je me dis que c’est un peu normal que j’en prenne ma part de toutes ces acclamations. Il n’y a pas de raison. Comme personne d’autre ne le fait pour moi, en me voyant ou en me lisant.

Alors voilà, c’est fait. Léon Marchand a remporté 4 médailles d’or en quelques jours. On dit qu’il est sur le toit du monde, qu’il est entré dans l’histoire des Jeux Olympiques de tous les temps mais je crois qu’il est surtout entré dans le cœur de tous les français et peut-être même de plein d’autres personnes de plein d’autres pays. Et quand je dis plein d’autres personnes, je veux bien dire « plein, plein, plein » et moi, je dois dire que si je n’avais jamais vraiment fait attention à lui jusqu’à cette année, là, je suis moi aussi tombé sous le charme de ses performances, de sa gestion du stress et des énergies et son calme que j’ai presque envie de qualifier d’olympien. Là encore, ce ne sont peut-être que des apparences. En tout cas, pour Teddy Riner, non, tout était vrai et je voulais le saluer honorablement lui aussi car c’est un autre immense champion, bravo.

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jeudi 1 août 2024

Étienne, Étienne

Moi, je ne consomme que du Stéphane parce que, à la tienne Étienne, tout compte fait, c’est vachement bien et c’est même mieux que bien, c’est vachement très bien. Je m’explique : hier, j’ai vu mon ostéopathe, celui qui se fait appeler Loïc mais qui se prénomme Stéphane et il ne veut pas qu’on le confonde avec moi, par respect. Un de mes meilleurs amis s’appelle Stéphane et son mec, aussi, s’appelle Stéphane. Mon vendeur préféré, à la librairie Mollat, la plus grande indépendante de France, c’est Stéphane, une femme adorable et qui connaît son métier sur le bout de ses doigts.

Mon médecin référent se fait appeler Éric mais en réalité, il se prénomme Stéphane et s’il a choisi son deuxième prénom, c’est pour ne pas me faire de l’ombre. Mon médecin précédent, c’était Nejib Hellali. Nejib Hellali, ça n’a rien à voir avec Stéphane, vous allez me rétorquer en amorçant un début d’ironie mal placée. Eh bien, vous aurez tort puisque Nejib, en tunisien, ça signifie Stéphane. Et toc ! Vous avez cru m’avoir mais c’est parce que vous ne saviez pas et c’est toujours comme ça quand on est dans l’ignorance. Parce que l’ignorance est la mère de la méconnaissance. Et du non-savoir.

C’est idem pour le jeune employé de la boulangerie, en bas, il s’appelle Stéphane, je ne connais pas son patronyme, et à vrai dire, je m’en fous un peu, mais c’est pratique, comme ça, je suis certain de ne pas me tromper quand je lui dis bonjour. Idem pour le caissier que j’ai l’habitude de fréquenter à Auchan. Et pareil quand je prends le tram, de plus en plus rarement mais quand même, pour le conducteur et même pour le contrôleur, le seul dont j’accepte les vérifications d’usage et de bon aloi. Sinon, je ne le prends pas et je vais à pied. Pareil pour mon nouveau garagiste, Stéphane Gramond.

À une époque, mon voyagiste s’appelait Stéphane David, je tairai le nom du tour-opérateur qui l’embauche car je suis un peu fâché depuis l’Égypte mais pour les connaisseurs, c’est à deux pas de chez moi. Et c’est pareil quand je vais au restaurant, je n’accepte de me faire servir que par des Stéphane. Sinon, je ne mange pas. À la brasserie de l’Orléans, c’est Stéphane Janpierre qui me sert. Et chez Tango Tango, c’est Stefano Victor et chez Hamourabi, c’est Stefan Luisse. Quand je vais au cinéma, je n’accepte qu’on ne vérifie mon billet que si la personne de l’accueil s’appelle Stéphane.

Et quand je lis, je ne lis que des auteurs qui se prénomment Stéphane : Mallarmé, Stéphane Sagan, Stéphane Flaubert, Stéphane Maupassant et Stéphane James. Pour la musique, je n’écoute que des artistes qui s’appellent comme moi : Stéphane Adamo, Steven Moby, Stéphane Dalida et Christophe Willem (Christophe, c’est un pseudonyme, son vrai prénom ? Je vous le donne en mille…) et Stéphane Brassens et Stéphane Brel. Et Stéphane Barbara. Et le nageur Stéphane Léon-Marchand.  Et tout compte fait, je crois qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même. À la mienne, Étienne !

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troisième 17 septembre en trois ans

Depuis le 1 er janvier 2022, chaque jour, je remplis un livre, une éphéméride avec des lignes vierges et je réponds à des questions. Quand ...